dimanche 21 décembre 2008

...Christian Bobin

À la télé tout à l'heure, une des très rares interviews du poète Christian Bobin, être authentique et bouleversant entre tous et un maître dans tous les sens du terme. Je possède depuis plusieurs années toute une collection de ses oeuvres, chacune d'elles à garder et à relire! Quelques-unes manquent cependant, dont "La présence pure" que je lirai très bientôt. Il y parle de l'Alzheimer dont a souffert son père. Un extrait du livre retrouvé sur le net:

"J'aime appuyé ma main sur le tronc d'un arbre devant lequel je passe, non pour m'assurer de l'existence de l'arbre - dont je ne doute pas - mais de la mienne...

...Il ne se reconnaît plus sur les photographies. Il n'y reconnaît pas non plus les siens. Quand on les lui nomme, il a les yeux brillants de joie, émerveillé de se découvrir des enfants comme s'ils venaient de naître. Ce qu'il savait du monde et de lui-même est effacé par la maladie, comme une éponge sur un tableau. Le tableau est grand, il est impossible de l'essuyer en une seule fois, mais de nombreuses phrases ont déjà disparu. La maladie d'Alzheimer enlève ce que l'éducation a mis dans la personne et fait remonter le cœur en surface."

Pour ceux que ça intéresse, il est possible de revoir cet interview sur le site Radio-Canada suivant: http://www.radio-canada.ca/actualite/V2/secondregard/ Et si vous ne le connaissez pas, allez-y aussi, c'est mon cadeau de Noël!

jeudi 18 décembre 2008

...de "Nowellllll" à Noël!

Ah! Ce temps de l'année où l'on retrouve le meilleur et le pire, je suis en plein dedans! Tiraillée de toutes parts comme à l'habitude! Si je pouvais seulement foutre à la porte les attentes et les obligations et n'être que moi-même, comme je l'étais enfant à m'émerveiller de la neige et de l'histoire de Noël!

Aujourd'hui, chacun y va de son air de Nowelllll! À commencer par les gourous des médias et leurs discours entrecoupés de pauses commerciales nous déclinant Nowellll sur tous les tons, du plus misérabiliste au plus insouciant. Dans la même émission, on nous présente le docteur Julien et son oeuvre magnifique auprès des enfants défavorisés, suivi d'une chronique sur le magasinage qui pourrait s'intituler "Comment acheter des cochonneries pas chères, made in China, à moins de $20. et appeler ça cadeau de nowelll!" Ensuite un économiste nous entretient de la récession actuelle susceptible de se transformer en dépression en 2009. Enfin on termine avec un chef cuisinier très jet set qui nous offre à prix fort de la poutine de foie gras et autres incongruités alimentaires hors portée de bourse de la grande majorité des auditeurs. Un joyeux nowelllllll avec ça?

Et je me retrouve avec l'envie de tout planter là, de m'enfoncer encore plus profondément dans les bois ou dans le désert, de partir à la recherche d'une étoile comme les bergers et les Rois, de trouver un petit enfant qui n'aura pas dressé une liste de cadeaux à recevoir, qui s'émerveillera de la splendeur d'un simple flocon de neige, et n'ayant que faire de toute la myrrhe, l'or et l'encens du monde.

En vrai, j'embrasserai les joues rebondies de mes petits-enfants, même s'ils ont fait des listes de cadeaux. J'ai hâte de les regarder dans les yeux, de les entendre rire et de les voir jouer dans la neige! Cette année, pas de jouets ou de livres achetés à la va-vite, seulement un ajout à leur compte d'études et quelques bonbons fabriqués par les grands-parents!

Et mon cadeau de moi à moi, c'est un congé d'émissions stupides, radio ou télé!

P.S. Ah oui, pour ceux que ça intéresse: Babine, un film formidable, bon pour le coeur et l'esprit, et drôle, beau, magnifiquement réussi.

dimanche 7 décembre 2008

...Fred Pellerin


Décision unanime. Pour se récompenser d'avoir voter et pour éviter la soirée des élections, lundi prochain nous irons voir "Babine", le film de Picard, inspiré du conte de Fred Pellerin. J'ai hâte!

Fred Pellerin, plus que bien d'autres, devrait recevoir le prix culturel du Québec, tout au moins, pour avoir mis sur la carte, son village St-Élie-de-Caxton et toute une région. Pour avoir créé des livres, des spectacles, des enregistrements, un film, donc des centaines d'emplois avec leurs retombées économiques. Sans parler de son rayonnement dans les pays francophones, de son apport au français langue vivante qui parle au coeur et du pur bonheur que ses spectacles procurent. Un grand monsieur de chez nous que ce p'tit gars de St-Élie-de-Caxton!

Et tout ça en demeurant lui-même, sans la grosse tête et l'ego qui ne passe pas dans les portes.




vendredi 5 décembre 2008

...ALLEZ VOTER !

Je me vois comme quelqu'un d'engagé, d'intéressé par la chose publique... mais là, vraiment, j'en ai plein la tuque!
Lundi prochain, j'irai voter, respect à la démocratie oblige, mais je suis lasse, infiniment lasse de tout le blablabla politico-médiatique! J'irai voter lundi prochain et ensuite, j'observerai attentivement, le temps que le nouveau gouvernement durera, ce qui va s'ensuivre de concret au beau pays du Québec!

Je noterai ce qui adviendra des Rabaska, Gentilly et Orford, de ce monde politique québécois qui marche allègrement vers la catastrophe écologique.
Je noterai comment nos artisans et producteurs agricoles seront traités, eux qui ont charge de nous nourrir convenablement. Exterminera-t-on la listériose ou les fromagers?
Je noterai la mise en pratique des améliorations promises dans les secteurs de la santé et de l'éducation et comment se portent nos professeurs et le personnel soignant de nos hôpitaux!
Je surveillerai l'usage qui sera fait de nos fonds collectifs et de nos grandes institutions pour stimuler intelligemment notre économie au profit de TOUS les québécois de tous les âges et de tous les milieux.
J'observerai la vie des régions et celle de nos créateurs.
Je noterai les hausses du coût des services, je surveillerai la courbe du chômage et celle de la pauvreté.
En tant que citoyenne, j'aurai l'oeil ouvert et le bon! La bouche aussi! Et les mains pas très loin de mon clavier et de mon stylo!

Et j'aurai tout le droit de gueuler ou d'applaudir.... PARCE QUE J'AURAI VOTÉ!

mardi 2 décembre 2008

...le bordel de Steph !

Non mais, dès le départ à quoi ils ont pensé le Steph albertain et ses conservateurs de vouloir à la fois priver les parties politiques de leur soutien financier, les fonctionnaires de leur droit de vote, mettre en jeu l'équité salariale, etc.? Ils ont le couperet bien facile et leur manque d'imagination et de pragmatisme en temps de crise financière est flagrant! Encore ce matin, j'entendais un de nos rares députés conservateurs québécois, nous parler des fameux milliars investis dans le secteur manufacturier. Tout à fait exact, à condition que les pétrolières fassent partie du secteur manufacturier.

Devant un tel état de fait, j'approuve la coalition des autres partis.... malgré le remue-ménage et le déséquilibre passager! Je les invite même à recruter quelques-uns des meilleurs conservateurs au sein de leur futur conseil des ministres. ET QU'ON SE METTE À L'OUVRAGE, ÇA PRESSE! Je sais bien que Stéphane Dion n'est pas le plus charismatique des hommes, loin s'en faut, mais il est droit, sincère et intelligent. Les québécois ont été bien avisés d'élire en majorité les représentants du Bloc qui continuent de veiller à nos intérêts, avec plus de succès semble-t-il au sein de la Coalition!

Déjà plusieurs semaines de perdues face à la tempête économique, tant au provincial qu'au fédéral, tout ça parce que nos premiers ministres trippaient davantage "pouvoir" que "devoir"!

lundi 1 décembre 2008

...les rides !


Avertissement de l'actrice italienne Anna Magnani à son réalisatiteur lors du tournage de "Rose Tattoo": "Vous n'enlevez aucune de mes rides, chacune d'entre elles m'a coûté suffisamment cher !"

dimanche 30 novembre 2008

...un beau cadeau!


Un merveilleux texte d'un gars inspirant et inspiré comme ça se peut pas, un gars que j'aime sans le connaître. Son texte a mis en mots, mieux que je ne l'aurais fait, ce qui m'habite et me fait sourire malgré tout, à cause de tout! Je vous présente le slammeur, Grand Corps Malade.


Je dors sur mes 2 oreilles
J’ai constaté que la douleur était une bonne source d’inspiration
Et que les zones d’ombre du passé montrent au stylo la direction
La colère et la galère sont des sentiments productifs
Qui donnent des thèmes puissants, quoi qu’un peu trop répétitifs
A croire qu’il est plus facile de livrer nos peines et nos cris
Et qu’en un battement de cils un texte triste est écrit
On se laisse aller sur le papier et on emploie trop de métaphores
Pourtant je t’ai déjà dit que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts
C’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai décidé de changer de thème
D’embrasser le premier connard venu pour lui dire je t’aime
Des lyrics pleins de vie avec des rimes pleines d’envie
Je vois, je veux, je vis, je vais, je viens, je suis ravi
C’est peut-être une texte trop candide mais il est plein de sincérité
Je l’ai écrit avec une copine, elle s’appelle Sérénité
Toi tu dis que la vie est dure et au fond de moi je pense pareil
Mais je garde les idées pures et je dors sur mes 2 oreilles
Évidemment on marche sur un fil, chaque destin est bancal
Et l’existence est fragile comme une vertèbre cervicale
On t’a pas vraiment menti, c’est vrai que parfois tu vas saigner
Mais dans chaque putain de vie, y’a tellement de choses à gagner
J’aime entendre, raconter, j’aime montrer et j’aime voir
J’aime apprendre, partager, tant qu’y a de l’échange y’a de l’espoir
J’aime les gens, j’aime le vent, c’est comme ça je joue pas un rôle
J’ai envie, j’ai chaud, j’ai soif, j’ai hâte, j’ai faim et j’ai la gaule
J’espère que tu me suis, dans ce que je dis y’a rien de tendancieux
Quand je ferme les yeux, c’est pour mieux ouvrir les cieux
C’est pas une religion, c’est juste un état d’esprit
Y’a tellement de choses à faire et ça maintenant je l’ai compris
Chaque petit moment banal, je suis capable d’en profiter
Dans la vie j’ai tellement de kifs que je pourrai pas tous les citer
Moi en été je me sens vivre, mais en hiver c’est pareil
J’ai tout le temps l’œil du tigre, et je dors sur mes 2 oreilles
Je n'suis pas le plus chanceux mais je me sens pas le plus à plaindre
Et j’ai compris les règles du jeu, ma vie c’est moi qui vais la peindre
Alors je vais y mettre le feu en ajoutant plein de couleurs
Moi quand je regarde par la fenêtre je vois que le béton est en fleur
J’ai envie d’être au cœur de la ville et envie d’être au bord de la mer
De voir le delta du Nil et j’ai envie d’embrasser ma mère
J’ai envie d’être avec les miens et j’ai envie de faire des rencontres
J’ai les moyens de me sentir bien et ça maintenant je m’en rends compte
Je voulais pas écrire un texte « petite maison dans la prairie »
Mais j’étais de bonne humeur et même mon stylo m’a souri
Et puis je me suis demandé si j’avais le droit de pas être rebelle
D’écrire un texte de slam pour affirmer que la vie est belle
Si tu me chambres je m’en bats les reins, parfois je me sens inattaquable
Parce que je suis vraiment serein et je suis pas prêt de péter un câble
La vie c’est gratuit je vais me resservir et tu devrais faire pareil
Moi je me couche avec le sourire et je dors sur mes 2 oreilles
La vie c’est gratuit je vais me resservir et ce sera toujours pareil
Moi je me couche avec le sourire et je dors sur mes 2 oreilles

mercredi 26 novembre 2008

...un petit regain électoral!

J'étais vraiment sur le bord de ne pas aller voter... jusqu'à hier soir!

Je m'étais installée un peu sceptique devant la télé, décidée à supporter 25 minutes de débat, pas plus! Je l'ai regardé en entier, la plupart du temps avec plaisir, et me suis tapée quelques commentaires post-débat à RDI. J'ai grossièrement gueulé à quelques reprises lorsqu'on me tapait trop sur les nerfs mais j'ai apprécié tout compte fait.

Ma gagnante: Pauline Marois, pour son énergie, son intelligence, sa combativité. Je l'ai entendu cet après-midi interviewée par Dutrisac à son émission radio. Il lui a donné le temps de s'expliquer sur les sujets importants, la poussant un peu dans les coins par des questions intelligentes. Et elle a re-gagné. C'est décidé. J'irais voter même si son candidat dans le comté ne m'inspire pas beaucoup (c'est le moins pire des trois!)

Mon deuxième: Mario Dumont. Une habileté incontestable à débattre. Un timbre de voix et des phrases percutantes. Une bonne connaissance des dossiers de l'heure. Il promet toujours... à condition qu'il soit aussi autre chose que politicien et plus profondément imprégné de l'importance capitale des responsabilités qu'il brigue!

Ma queue de classe: Jean Charest. Un croisement entre un pit-bull ennuyé et un politicien habile au sens péjoratif. Il en fait pitié. De l'esbrouffe sans la flamboyance, comment on appelle ça?

Quant à l'animateur: aussi habile soit-il, Stephan Bureau en a eu plein les bras par moment, mais il a fait du bon boulot. Je ne vois pas qui aurait pu faire mieux que lui.

En résumé, on est tout de même loin de Barack Obama.

N'OUBLIEZ PAS: ALLER VOTER!

vendredi 21 novembre 2008

...le temps de vivre!

Les heures coulent, s'emboîtent les unes dans les autres, au fil d'un quotidien qui ne fera jamais les manchettes... et tant mieux!
Temps gris et froid qu'anime la beauté de rares flocons de neige et la visite quotidienne des chevreuils en quête de carottes!
J'émerge d'un problème de santé impromptu et qui n'aura pas, c'est à souhaiter, de conséquence. Visites presque quotidiennes à la clinique ou au CLSC qui m'auront permis de connaître des femmes habiles et gentilles qui font métier de panser, soulager, conseiller.
Tout ça était tellement imprévu et a retardé mon retour à l'atelier.
Les antibio, ça aide à guérir mais ça met sur le carreau. Je dors comme un loir...nuit et jour! Enfin, j'exagère: une ou deux heures chaque après-midi!
J'ai tout de même réussi à préparer des tourtières et des pâtés de poulet...pour le congélateur et les jours d'hiver où je n'aurai pas le goût de cuisiner! Une façon de me réserver du temps d'atelier pour plus tard.
J'aime vraiment cuisiner!

lundi 17 novembre 2008

...Merci Monsieur!

On le surnommait "Monsieur", comme à la cour de Louis XIV, lorsque "Monsieur" fut le nom donné au frère du monarque régnant. Sauf que notre "Monsieur" à nous possédait en plus le panache et l'intelligence dont semblait dépourvu, selon certains historiens, le frère du roi.

Et ce "Monsieur", donné avec affection par certains, agacement chez d'autres, s'adressait à Jacques Parizeau, économiste, ministre, premier ministre, serviteur de l'état du Québec s'il en est. Rappelons que dans sa biographie en trois volumes de "Monsieur", Pierre Duchesne parle successivement du "Croisé", du "Baron" et finalement du "Régent"!
Royal et rien de moins notre Jacques Parizeau.

Hier soir, invité à "Tout le monde en parle", Jacques Parizeau nous a donné, avec panache, une leçon d'histoire, d'économie et de gestion politique. Lui sait ce dont il parle pour avoir véritablement servi son Québec avec passion. S'il ne s'ennuie aucunement de la vie politique (la politique, c'est un "océan d'orteils"! a-t-il déclaré), le travail sur les grands dossiers de l'état lui manque. En période de crise économique, ce n'est pas le temps d'aller en élection mais de "gérer le plus urgent!" Les moyens sont là, il ne s'agit que de se grouiller! Et "pan!" pour les petits politiciens qui ne pensent qu'à la majorité à obtenir!

Bravo à Guy A. Lepage d'avoir pensé à remercier, au nom de tous les québécois, M. Jacques Parizeau, pour l'immense travail qu'il a accompli au sein de l'état québécois et comme citoyen depuis. À 76 ans, je me souhaite sa verve, son intelligence et sa clarté de propos!

Merci "Monsieur"!

vendredi 14 novembre 2008

...un imprévu de taille!

Les choses se replacent et si ce n'était les visites quotidiennes à la clinique, j'oublierais bien vite ce petit cauchemar. Comme quoi, mieux vaut ne rien savoir de l'avenir!
Je suis sur le programme dépistage du cancer du sein, donc mammographie à tous les deux ans!
C'était cette année. Deux jours après la chose, on me téléphone de l'hôpital: "Nous aimerions vous revoir pour une échographie!" La téléphoniste a beau ajouter: "Rassurez-vous, rien de grave!" je suis quand même sur le cul....et dans l'angoisse! Je pense à mes amies mortes à quelques années d'intervalle!
Je me pointe à l'hôpital où le médecin m'indique une masse sous le sein droit. Je lui dis que ladite masse est là depuis plus de 35 ans. Il me suggère une biopsie, ce à quoi j'acquiesce, après tout c'est lui le spécialiste! Et la biopsie se fait dans la même salle, en un temps, trois mouvements! Un diachylon (pas de lavage pendant 24 heures) avec recommandation de joindre mon médecin dans 2 ou 3 semaines pour les résultats!
Une journée plus tard, j'enlève le diachylon qui dégage une odeur plutôt écoeurante, je lave le tout au savon antiseptique et remets un bandage stérile. L'endroit me semble enflé et est douloureux. Dans les deux jours qui suivent, la douleur s'intensifie, je nettoie et change les pansements et le lundi matin, j'aboutis chez mon médecin, lequel plutôt horrifié, constate une infection importante dans ce qui était selon lui, un kyste sébacé! "Comprends pas pourquoi ils ont trouvé nécessaire de faire une biopsie!" grommelle-t-il tout gelant la zone afin de, scalpel en main, agrandir l'ouverture qui suinte toujours. Douleurs intenses que je ne suis pas prête d'oublier! Bilan: antiobiotiques, pose de mèche et changement de pansement tous les jours jusqu'à nouvel ordre. Il ne faut surtout pas que la plaie se referme avant que l'infection soit totalement circonscrite. VRAIMENT JE ME SERAIS PASSÉE DE L'AVENTURE!
Les plus? 1. Je me repose. 2. J'ai pu apprécié encore une fois la compétence et l'efficacité de mon médecin de famille. 3. Aussi, la compétence et la gentillesse des infirmières et du personnel de la clinique et du CLSC. 4. La gentillesse de JL qui tient à m'accompagner tous les jours.
Les moins? J'espère de tout coeur que l'intervention était vraiment nécessaire, sinon quel gaspillage de temps, d'énergie et d'argent!

Maintenant, la douleur est infime et la récupération se fait normalement! Encore une semaine d'antibio et de pansements, puis si tout va bien, ce sera chose du passé. Ce n'est tout de même pas grand chose si je compare à bien d'autres.

Pour fêter ça, le thermo marque 17 degrés C. YYYÉÉÉÉÉÉÉÉ!

vendredi 7 novembre 2008

...du bonbon pour le coeur!

Tiré du blogue de Pierre Cayouette dans l'Actualité:
"Une campagne électorale québécoise après cette prométhéenne campagne présidentielle américaine, c’est comme un match de la coupe Grey au lendemain d’un Super Bowl. Ou comme le début d’un tournoi «pee-wee» au lendemain de la finale de la coupe Stanley, pour poursuivre dans la métaphore sportive.
Entendre le babil de Dumont, Charest et Marois au lendemain de l’émouvant et magistral discours de la victoire d’Obama, c’est comme regarder une partie de mini-putt à la télé au lendemain du triomphe de Tiger Woods au Masters d’Augusta. Ou comme voir un numéro de danse en ligne après avoir été ébloui par un ballet de Rudolf Noureev.
Cela s’appelle tomber de haut.
On s’y fera, évidemment. Et dans deux jours, plus personne ne se demandera pourquoi Jean Charest a choisi de déclencher des élections à ce moment-ci, contre la volonté de la majorité de la population
…"

Mon expression favorite: "entendre le babil de Dumont, Charest et Marois...."

Ce message m'a fait sourire sans me faire oublier combien il est vrai!

jeudi 6 novembre 2008

...quelques photos promises



C'est l'été des indiens! Et aussi le début de la chasse. Nous encourageons les chevreuils à rester près de chez nous. Une mère et ses deux petits nous ont adoptés pour notre plus grand bonheur.

Ils reviennent maintenant tous les jours. J'espère bien qu'ils échapperont aux prédateurs`de tout acabit!


Une longue procession de dindons sauvages a défilé devant la maison lors de la fonte de la dernière neige. Je les ai revus hier après-midi, occupées à fouiller les feuilles mortes!


La nature est riche. Je ne veux surtout pas négliger de l'admirer.
Nous aurons des élections provinciales!
Après le grand événement du 4 novembre chez nos voisins, je trouve certains candidats plutôt "pic pic", quand ce n'est pas, faux et inintéressants!!!

mercredi 5 novembre 2008

...ce "yes we can" qui fait l'histoire!




Barack Obama est élu 44e président des États-Unis d'Amérique.

Il vient de livrer son premier discours officiel, un discours rassembleur, énergique. La foule de Chicago (on attendait un million de personnes) l'a acclamé sourire aux lèvres et larmes aux yeux, des yeux qu'illuminaient l'espoir, le rêve de jours meilleurs.

Je me réjouis pour nos voisins, pour nous, pour tous les peuples de la terre. "Oui, le changement est arrivé en Amérique!" Tant au congrès qu'au sénat, les démocrates seront majoritaires, donc Obama aura les coudées franches pour initier tous les changements dont il rêve.

Pour le moment, je vais de ce pas me coucher, à 37 minutes passé minuit. Il faut la forme pour changer les choses! J'espère que vous dormirez bien Mr President!

mardi 4 novembre 2008

...erreur et coïncidence!

«Il n'y a pas d'erreur, pas de coïncidence. Tous les événements sont des bénédictions qui nous sont données pour que nous apprenions.»– Elizabeth Kübler-Ross

J'espère tout de même que ce soir ou demain matin, il y aura fête, que nos voisins se seront donnés un gouvernement digne de ce nom et du même coup, un avenir! Autrement, il faudra chercher ce que nous avions tous à apprendre!!!

vendredi 31 octobre 2008

...Quelle belle journée!

«Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d'hommes capables d'imaginer ce qui n'a jamais existé.»– John F. Kennedy J'espère tellement que le 4 novembre, nos amis états-uniens l'auront compris.

Une belle journée royalement commencée: nos trois biches ont longuement folâtrer et brouter autour de la maison ce matin. Une heure plus tard, une cohorte de plus de vingt dindes sauvages déambulait devant la maison en se dandinant au soleil. Il y a de ces journées! J'ai pris des photos. À télécharger demain probablement. J'ai pensé que c'était un super cadeau de fête après coup! Le soleil a fait fondre la neige en grande partie.

....ah oui, la "louve des SS" était en congé hier à l'hôpital et la technicienne s'est révélée gentille, délicate et souriante. Tout un changement!

jeudi 30 octobre 2008

...une année de plus!

C'est ma fête! Je me suis souhaitée bonne fête, gentiment, comme je le fais pour quelqu'un que j'aime bien, et suis passée à autre chose. Le bonheur d'un anniversaire, ce sont tous les coups de fil et les courriels de gens près du coeur! Pour le reste... , je n'ai jamais aimé être mise en évidence, alors je "tiens ça mort"!
Les émondeurs sont de retour. Ils abattent trois arbres, 2 érables et 1 hêtre, devenus dangereux! Je trouve tout de même cela triste. Et j'admire le courage du gars qui grimpe dans les arbres encore enneigés!
Autre chose: je passe une mammographie cet après-midi. J'espère de tout mon coeur éviter la "louve des SS", technicienne surnommée ainsi à cause de sa brutalité et de son air bête! Clo m'a suggéré de lui dire dès le départ que c'est ma fête aujourd'hui. Peut-être cela l'adoucira-t-elle?

mercredi 29 octobre 2008

...yes we can!

Je vous invite à écouter sur Youtube ce speech de Barack Obama, qui m'a fait le plus grand bien!
Comme on ne peut espérer ce genre de "coup de pouce" de Stephen Harper ou de Jean Charest, pourquoi se priver de ce que notre voisin d'à côté nous offre?
Vous m'en donnerez des nouvelles!

lundi 27 octobre 2008

...encore une fois, I had a dream!

C'est presque certain, Charest nous force aux élections provinciales!
Ce matin, je disais à JL que si Charest était un véritable grand premier ministre, il convoquerait Mario Dumont et Pauline Marois pour, le temps d'une trève, écouter et travailler au coude à coude avec eux à régler la crise économique et les problèmes auxquels les québécois n'échapperont pas. S'il avait été ce genre de premier ministre, il aurait gagné mon adhésion future.
Au lieu de cela, retour à la politique à court terme, à la course au pouvoir à tout prix! John James Charest se dévoile pour ce qu'il est: un opportuniste! Rayé de ma carte personnelle le monsieur! Avec l'âge, l'impatience me gagne: il faut que le Québec se donne à coup d'efforts plus que de paroles, un projet de société! À suivre...

dimanche 26 octobre 2008

...sauvageonne un jour..

Peut-être ne suis-je pas très sociable au fond pour avoir tant de plaisir à la solitude!
J'aime le silence. Seulement dans le silence, j'entends résonner la vie. Seulement dans le silence, j'arrive à mieux savoir où j'en suis et où j'ai envie de porter mes pas!
Ce qui ne m'empêche aucunement d'admirer les êtres d'action (l'homme de ma vie est un de ceux-là!).
De l'enfant que j'ai été à la femme que je suis, le besoin de solitude et de silence a été constant. Mon père me qualifiait de "sauvagesse" lorsque je me poussais de la maison (par une fenêtre au besoin) pour n'avoir pas à rencontrer de visiteurs, pour n'avoir pas à dire et à écouter des paroles qui me semblaient creuses. J'étais tellement mieux, accroupie dans la nature, au milieu de nulle part, à regarder, écouter et sentir la vie!
Nous sommes entourés de discours (la plupart du temps, creux), de paroles inutiles, parfois fausses. Tout cela me distrait. Et si je me surprends à pérorer, j'ai vite la certitude de me trahir moi-même! Heureusement, l'homme d'action de ma vie, est aussi un être de réflexion et de silence.

Il y a aussi le bonheur d'échanger avec certaines personnes, sans méfiance, sans calcul, du fond du coeur! S'il en était toujours ainsi, peut-être serais-je moins sauvageonne?

vendredi 24 octobre 2008

...mon cousin Réal

J'ai appris que mon cousin Réal vient d'entrer au CHSLD à 68 ans. Diagnostic: maladie d'Alzheimer. Lui et ses proches ont tenu le coup ses dernières années mais il était devenu nécessaire dans l'évolution de sa maladie qu'il soit complètement encadré.
Je connais bien cette maladie qui m'a enlevé ma mère peu à peu sur une période de presque dix ans. Elle vivait avec nous et c'est au jour le jour que je l'ai vue se détériorer.
Je haïs cette maladie qui m'a enlevé ma petite maman, et surtout qui lui a pris à elle cette vie qu'elle aimait tant, qui l'a volée au fil des années de sa propre personne !
Dans ma famille, les gens vivent très longtemps. Deux oncles et ma mère ont été diagnostiqués à presque 80 ans. Mais mon cousin Réal....avait mon âge lorsque les premiers symptômes sont apparus!
Ce qui me confirme que seul le moment présent existe dans toute sa plénitude! Qu'il fait beau soleil aujourd'hui, que j'aime et que je suis en bonne santé!

mercredi 22 octobre 2008

...première neige!


Voilà ce qui m'attendait au petit matin! Le sol était lumineux dans la presque nuit de 5h ! Un petit coup d'hiver, histoire de se faire à l'idée! Cette année, malgré la récession, les élections, les projections pessimistes qu'on entend de part et d'autre, peut-être à cause de tout cela, j'ai davantage le goût de l'hiver. Besoin de repos j'imagine, comme la terre, comme les arbres!
Hier soir, JL et moi avons vu "Broue". C'était la première fois comme pour un grand nombre de spectateurs dans la salle. Ce devait être hilarant il y a 25 ans! Les comédiens sont excellents, les textes plutôt bons, le sens du timing parfait, mais le propos m'a semblé un peu dépassé. Les histoires d'ivrognes et de tavernes d'il y a quarante ans ne me font plus rire depuis belle lurette! On dira qu'il vaut mieux en rire, mais les irresponsables qui se réfugiaient dans les tavernes pour chialer entre eux et fuir leur réalité, eux ne me font pas rire du tout! "Broue" fait bien certainement partie de l'inconscient collectif québécois, son succès en fait foi, et pour cela, je ne regrette pas du tout ma soirée malgré les quelques bémols et le $57,00 x 2 dépensés.

mardi 21 octobre 2008

...c'était si simple!

J'ai zigonné plusieurs jours à essayer de comprendre pourquoi, sur mon ordino, mes nouveaux messages ne s'affichaient pas sur mon blogue. La nuit dernière, j'ai eu une idée: consulter l'Aide de Blogger. Et voilà: il suffisait de me débarrasser de mes fichiers temporaires et cookies, puis de "rafraîchir" mon fureteur! Et ça a marché.....!
Je soupçonne que la vie est simple, que ce qui me semble compliqué s'avère très souvent une création de mon esprit, une manière compliquée de voir les choses.

Vendredi dernier, nous avons vu le nouveau show de Robert Charlebois. Vraiment très, très bon. D'une certaine manière, le meilleur de notre Garou d'origine! Ce soir, nous verrons Broue...pour la première fois! C'est presque gênant: presque tous ceux que nous connaissons l'ont déjà vu au moins une fois! Jamais trop tard pour se déniaiser. Les billets ont été achetés il y a des mois avec quelques autres shows. Heureusement, car sous le signe de l'austérité, il y aura moins de sous pour les sorties pour un bout de temps!

samedi 18 octobre 2008

...Bloguer, pourquoi?

Je suis venue bien près de "flusher" mon blogue. Puis, j'ai décidé d'attendre un peu, de mieux y réfléchir. Encore cette impression de m'éparpiller à tout vent... Je veux mieux tirer parti de ce qui me reste de temps, qu'il s'agisse de jours ou d'années.
Apprendre, comprendre, évoluer en-dehors de l'image sociale, de ce qu'on attend de moi. Établir de nouvelles connexions, VIVRE quoi!

Pourquoi une personne prend-elle pour acquis tout ce qu'on lui donne sans même dire un petit merci? Je ne comprends pas!

mercredi 15 octobre 2008

...au lendemain des élections 2008

Voilà, nous sommes revenus au point de départ! L'impression d'un inutile gaspillage d'énergie et d'argent. Mais je me dis qu'il n'est pas total ce gaspillage, si nous y avons saisi l'occasion de réfléchir à notre société, ce qu'elle est, les valeurs qu'elle véhicule, si nous avons saisi l'occasion d'écouter, d'observer, de réfléchir... avec le désir d'améliorer les choses, maintenant et pour ceux qui viendront! Pour beaucoup, beaucoup de citoyens, une fois leur devoir d'électeur accompli, tout s'arrête... jusqu'à la prochaine élection, ...à moins qu'un scandale bien croustillant ne défraie les manchettes.

Mes élections d'hier, je les ai gagnées à l'instar d'un grand nombre de québécois. Et je ne vois pas dans ce choix, n'en déplaise à certaine pisse-vinaigre des médias (nommément Denise Bombardier), un désir de bloquage pour le plaisir... J'ai appris qu'il est peu productif pour un québécois d'être représenté par un député d'un des deux grands partis fédéralistes: il (ou elle) aura tôt fait, quelles que soient ses bonnes intentions, de se rallier à sa ligne de parti canadian et d'y diluer les intérêts de ses électeurs.

Ceci étant dit, j'espère bien que M. Harper saura faire preuve de souplesse et de sagesse pour la conduite des affaires du pays, qu'il s'ouvrira à la culture at large, qu'il essaiera de comprendre les différences, qu'il changera de conseillers! Je suis une incorrigible rêveuse!

Une amie très chère a accueilli les résultats d'hier avec un sombre "We are doomed!" Je n'irais pas jusque là, mais des temps difficiles s'annoncent qui déboucheront peut-être sur quelque chose de mieux, il n'en tient qu'à nous! En attendant, je continuerai à réfléchir et à me questionner!

mardi 14 octobre 2008

...continuer!

Les derniers beaux jours, alors j'en profite et je délaisse un peu l'atelier. Je fais le plein d'images, de couleurs, de feelings, je regarde, j'admire, j'observe!
Avec le froid et le gris, je réintégrerai les couleurs de mon atelier.

samedi 11 octobre 2008

...bonne nouvelle!

Gisèle est de retour à la maison. Diagnostic: tout va très bien, les analyses ne révèlent rien d'anormal, sous-entendu c'est l'âge! La médecine même moderne a ses limites!

Fausse alerte qui me rappelle certains souvenirs. La même chose s'était produite à quelques reprises avec maman. Une des conclusions que j'en tire: il faut s'habituer à l'idée du vieillissement sans en faire un plat! Nous avons la chance d'y réfléchir à l'avance, alors pourquoi ne pas surmonter nos réticences et s'y préparer mentalement et dans son coeur?

vendredi 10 octobre 2008

...j'ai beau me dire que c'est la vie

il y a des nouvelles et des souvenirs qui bouleversent.

Ce midi, une de mes tantes préférées est partie en ambulance vers l'hôpital du coin. Je l'ai vue hier soir et bien qu'un peu fatiguée, elle était contente de nous voir et plutôt en forme. Elle a même insisté pour que nous restions plus longtemps. Lise (ma soeur), JL (mon chéri) et moi pensons à un ACV. Je souhaite que ce ne soit qu'un petit malaise sans trop d'importance, mais à 80 ans passés, ce pourrait bien être grave. Hier soir en la regardant, j'espérais seulement pouvoir comme elle porter des jeans à 81 ans et surtout être aussi lucide.

Et puis, je ne peux m'empêcher de me souvenir.... qu'il y a trois ans déjà, maman dont l'état s'était rapidement détérioré à la mi-octobre, nous quittait définitivement le 17. La consolation, c'est qu'elle demeure toujours aussi présente dans nos coeurs et nos vies, et ça, rien ni personne ne peut nous l'enlever.

jeudi 9 octobre 2008

...le Grand Prix de Montréal

Jamais je croirai que les représentants gouvernementaux vont sortir des millions pour sauver cette institution rétrograde qu'est le Grand Prix, à l'aube prochaine d'une récession, et ce pour remplir les goussets de M. Bernie Ecclestone et de ses petits amis.

J'écoutais le chroniqueur Réjean Tremblay hier matin et son vibrant plaidoyer pour qu'on "sauve" le Grand Prix à même les impôts des contribuables (j'ai essuyé une larme...de rage).
Oublier combien les temps sont difficiles pour le citoyen ordinaire, c'est faire preuve de moins de conscience qu'une mouche à fruit. Rappelons que le citoyen payeur d'impôts, n'a pas les moyens lui de cacher ses économies dans des paradis fiscaux, de toutes manières, elles fondent ses économies! Il suffit de regarder autour de soi pour être conscient que les priorités sont davantage aux soins de santé, à la formation des jeunes, au nettoyage de l'environnement, à la construction d'un nouvel équilibre social, qu'à la venue ou non du Grand Prix à Montréal.

J'y pense: à sa façon, la mouche à fruit fait peut-être davantage preuve de conscience sociale.

mardi 7 octobre 2008

...une lettre de Richard Desjardins!

Je cède ma place aujourd'hui à un grand monsieur que j'aime beaucoup. Dans une lettre ouverte au Journal de Montréal du 27 septembre dernier, Desjardins écrivait ceci:

À moins de cataclysme, les conservateurs vont sortir majoritaires aux élections.

C'est l'arrivée sur la plage d'une lame de fond qui se prépare depuis longtemps.
De longues années, les libéraux ont pu gouverner sans l'Ouest, jusqu'à en devenir arrogants pour tous. Le scandale des commandites en est l'illustration précise. On dirait que la population juge qu'ils n'ont pas été assez punis. Et ce n'est pas l'arrivée d'un scout vertueux à leur tête qui va changer quelque chose. Sa loi sur la clarté, il va la payer. Aujourd'hui, il n'y a pas encore une seule pancarte libérale à Rouyn-Noranda. On aime ça, nous, des «chefs», des «quelqu'un-qui-sait-où-c'qui-s'enva». Alors là, on va être servis. Harper va évidemment faire le plein des voix chez lui, dans l'Ouest, et ramasser les votes de droite de l'Est du pays qui se terrent dans tous les partis. Ceux qui sont tannés d'entendre parler «social, environnemental, culturel» et qui se sentaient un peu coincés dans cette gang de sciences humaines pas d'maths, eh bien, ils vont se défouler.

(En fait, tout a commencé avec la publication du fameux code de vie d'Hérouxville qui interdit la lapidation des femmes adultères mais ne semble pas proscrire l'inceste. Ni les coupes à blanc, ni les mégaporcheries.) Aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est de l'économique vaporisée d'eau bénite!
Vous les avez vus émerger dans la campagne électorale, ce monseigneur, ce cardinal, aux prises avec d'innombrables dossiers de pédophilie dans le placard et qui prétendent vouloir régenter les règles sexuelles du bon peuple? Encore la semaine passée, sur le portail Internet de l'Archevêché de Montréal, il était écrit à la rubrique de la pensée du jour: «Le silence est le plus beau bijou de la femme, mais elle ne le porte pas souvent.»
Le phénomène est d'ailleurs répandu dans à peu près tout l'Occident. Les Italiens ont élu Berlusconi, une crapule financière notoire, propriétaire de chaînes de télé majeures. Le nouveau président français Sarkozy est devenu le caniche du pape et festoie ouvertement avec les richissimes de son pays. Il appelle son mouvement la «droite décomplexée». Et la droite décomplexée, ça sort la strap. Ça met en prison pour la vie des kids de quatorze ans qui ont perdu la tête à un moment donné. Ça laisse un ressortissant juvénile canadien se faire juger en cour martiale américaine à Guantanamo. On a senti la virulence de cette droite dans l'affaire des «Artisses». Alors qu'il sait très bien que 80% des artistes ne gagnent pas 20 000 $ par année, Harper continue de justifier sa coupure de 45 millions en affirmant qu'il n'a pas à payer des robes de gala. Or, ce sont des écoles de formation - multiplicatrices de jobs - qui passent à la trappe. Mais varger sur ce petit groupe bruyant et qui ne votera jamais pour lui, c'est winner, ça permet d'aller chercher ces précieux votes qui lui manquent pour obtenir la majorité et aussi, ça fait oublier qu'au même moment où sa ministre faisait la job de bras dans les subventions, il achetait des hélicoptères militaires (292 M$) pour continuer sa guerre dont la majorité de la population ne veut pas. Au fait, on n'en parle plus beaucoup de la guerre en Afghanistan.

J'aurais une question comme ça en passant: Si la mission est d'aller rétablir la démocratie là-bas, pourquoi on n'attaque pas le Soudan, le Zimbabwe, l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine et la Russie? Soyons sérieux. Parlons d'économie maintenant puisqu'on arrive en fin de campagne. Parce qu'au fond, comme j'ai entendu dire cette semaine, ce n'est pas l'environnement qu'on veut réellement sauver, mais les jobs.Comme si ces réalités n'étaient pas reliées. Pour simple exemple, l'extraction massive du pétrole bitumineux d'Alberta acidifie tout le territoire canadien à l'est. De cela, pas un mot. Des jobs, des jobs, tousuite pis là. J'ai fait une tournée cet été au Lac-Saint-Jean et sur la Côte-Nord: alumineries, papetières, grosses scieries, mines de fer, puis chez moi, fonderie de cuivre. La presque totalité de ces entreprises est désormais sous contrôle étranger. À Fermont, ce sont des Indiens qui engrangent un million par jour de profit. Pas des Indiens de Betsiamites, des Indiens des Indes. À Rouyn-Noranda, ce sont des intérêts suisses allemands qui ronnent la bizness. Tout ce qui reste de ressources naturelles est américain. Sauf l'Hydro. Fiou! Thank you René. Et quand profit il y a, la porte de l'évasion fiscale reste grande ouverte: des montants astronomiques, dont une seule miette récupérée suffirait à maintenir de très bons budgets culturels! Cette grande dépossession généralisée devrait pourtant constituer le coeur du débat électoral canadien. On dirait que tous les chefs de parti ont l'air sonnés devant le phénomène. Et moi aussi. Plus Bush que Bush, Harper, majoritaire, va légiférer sans cesse en fonction de ses intérêts immédiats: ceux de la Chambre de commerce du pétrole de Calgary. Bloquons lui la route et construisons la nôtre. Malgré le PQ, complètement perdu dans son suicide. Il se présente à Val-d'Or, ce Harper, lundi soir à 17 heures, au Forestel. J'invite toute la population de la région à lui barrer le chemin. Pour la première fois.

J'espère que sa vision ne se réalisera pas! Mais, selon moi, il a tellement raison!

dimanche 5 octobre 2008

...Randy Pausch!

Merci Claudia de m'avoir fait connaître Randy Pausch. Il faut absolument que j'arrive à comprendre comment mettre sur ce blogue des liens et des extraits Youtube.

Si vous voulez connaitre quelqu'un de vraiment INSPIRANT, je ne puis que vous recommander une recherche sur le web et youtube et/ou de vous procurer ce livre qui aura pour toujours sa place dans ma bibliothèque permanente: The Last Lecture by Randy Pausch and Jeffrey Zaslow. Je laisse à votre curiosité de vous mener à ce cadeau à vous-mêmes!

Donnez-m'en des nouvelles!

vendredi 3 octobre 2008

...La camionneure et la légende de l'homme des rivières!

Un premier livre d'Hélène Tremblay que je viens de terminer.  Le récit lui a été inspiré par Richard Adams, cet homme des bois et guide émérite des pêcheurs de saumon de la Matapédia. À part quelques petites faiblesses d'écriture, j'ai bien aimé ce récit initiatique dont l'action se situe surtout dans la vallée de la Matapédia, mais aussi au gré des voyages de cette jeune camionneure. En passant, Hélène Tremblay sait ce dont elle parle, étant elle-même camionneure.

L'histoire: une jeune femme rencontre un très vieil homme, encore très vigoureux et apprendra sous sa guidance à mieux se connaître, à percevoir l'énergie de la vie dans tout ce qui l'entoure. Peu à peu, il lui révélera ses secrets...

La qualité de l'écriture est inégale mais le sujet m'a passionné!

jeudi 2 octobre 2008

...suite et fin d'un beau voyage!

28 septembre 2009
C’est à regret que nous avons laissé le Cascapedia Lodge et ses propriétaires, la Baie des Chaleurs, la mer… New Richmond nous reverra d’ici un an, c’est certain! Et Jean-Luc pourra pêcher le saumon dans la Cascapedia (la petite ou la grande).

En route vers la vallée de la Matapédia, nous avons découvert le Parc national de Miguasha, toute une trouvaille. Ce parc fait partie du patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999. Dans ce site d’envergure internationale, on a trouvé (et trouve toujours) quantité de fossiles dont la qualité de conservation et la représentativité des spécimens est unique. Ces fossiles datent du Dévonien, une période de l’histoire géologique de la terre connue comme étant l’âge des poissons. Il y a 370 millions d’années, les poissons régnaient sur la planète bleue. La diversité et la qualité de conservation des fossiles animaux et végétaux retrouvés sur place, ainsi que la compréhension qu’elles ont permis d’une page de l’évolution de l’homme, font de Miguasha, un haut-lieu du tourisme d’apprentissage en Gaspésie et au Québec. On vient s’y initier à la paléontologie et on visite son musée et sa falaise fossilière protégée par le Parc, où les fouilles continuent. Les experts internationaux du Dévonien viennent et collaborent avec l’équipe de chercheurs de Miguasha. Un lieu à revoir où un chapitre de l’histoire de notre planète nous est expliqué.

En allant vers Causapscal, un arrêt à Sainte-Florence, un petit village de 473 habitants pour la visite du Centre d’interprétation forestier et salmonicole. Un musée initié par des gens de la place qui nous parle de l’histoire de l’exploitation forestière (les chantiers, la drave, les moulins à scie, les manières de faire et façons de vivre d’une époque héroïque). Ce volet est l’œuvre de quelques citoyens astucieux et habiles qui ont construit à l’échelle des maquettes des différentes installations (moulins, scies, moteurs, lieux d'habitation, etc..) qui permettaient l’exploitation forestière à l’époque de la colonisation de la Matapédia. Une figure légendaire du coin, Richard Adams (mort en 2006 à 95 ans) fait le lien entre la foresterie et la pêche au saumon. Il fut d’abord draveur avant de devenir un des plus célèbres guides de pêche de la Matapédia. Un petit film nous le montre à 85 ans, debout sur une pitoune (pièce de bois) flottant sur la rivière en train d’expliquer comment on procédait. Un exploit en soi, qui devient remarquable à cet âge respectable. Comme guide de pêche, Richard Adams a notamment côtoyé l’ex-président Jimmy Carter et beaucoup d'autres célèbres amateurs de la pêche au saumon dans la Matapédia.

La deuxième partie du musée nous donne un bel aperçu de tout ce qui touche la pêche au saumon, notamment les mouches. Daniel Dufour le maître monteur de mouches y exposent plusieurs de ses remarquables spéciments. On y découvre aussi de remarquables collections de moulinets et de lignes à pêche.

.....

Et voilà! Notre retour à la maison s’est ensuite effectué en deux journées avec des arrêts au Bic et à Lévis pour dormir, et surtout des visites à un atelier de sculpture de St-Jean-Port-Joli, puis au Fumoir Ouellet et à la boutique Les Huiles du Berceau de Kamouraska.

Ce que je retiens surtout de ce voyage :

- La beauté des lieux naturels demeurés grandioses. Je comprends qu’on y retourne.
- La créativité et l’ingéniosité de nos artisans québécois, que l’on se doit d’encourager. Les connaître, c’est les adopter, et les artisans et leurs produits.
- La simplicité et la gentillesse des gens d’ici.

Je ne peux m’empêcher de penser que : pendant que nos politiciens pérorent, que les médias s’excitent, il est des gens qui au jour le jour travaillent avec amour et application à fabriquer des trésors de notre terroir!

samedi 27 septembre 2008

...suite de notre virée en Gaspésie!

25 septembre 2008
Entre Ste-Anne-des-Monts et Grande-Vallée, les villages défilent, nichés dans des baies généralement profondes et bien protégées. Des noms de village que moi, fille des Cantons de l’est, j’envie aux Gaspésiens : La Martre, Marsoui, Rivière-à-Claude, Mont-St-Pierre, Saint-Maxime-du-Mont-Louis, Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine. Et n’oublions pas, Ruisseau-à-Rebours qui fut un temps nommé Ruisseau Arbour d’après le nom d’un de ses habitants. Ça change des « …burgh » et des « …town » de nos cantons. À chacun son charme!

Garmin le GPS, on ignore toujours pourquoi, nous a fait bifurquer à un moment sur une « Rue du ruisseau des olives ». Le seul nom est un enchantement et valait le détour. L’étroitesse de la rue du ruisseau des olives se faufilait entre deux rangées de maison très regroupées au fond d’une baie, pour revenir ensuite mine de rien sur la route 132.

J’ai retrouvé, toute aussi émerveillée qu’il y a quarante ans, les immenses caps de roches stratifiées qui semblent défier la mer de Mont-Saint-Pierre à Grande-Vallée. Plusieurs travaux sont effectués tout au long du tronçon de route qui longe la mer. Quelques panonceaux avertissent les voyageurs que les vagues peuvent balayer la chaussée en certains temps de l’année. L’hiver, ce doit être quelque chose! Bien sûr, ces chantiers arboraient les incontournables panneaux : « Des travaux d’une valeur de XX millions sont effectués par le gouvernement du Québec ». Au moins, on refait et on répare!

Une journée de voyagement courte, pour notre plus grand repos. Arrivée en début d’après-midi à Grande-Vallée, je me suis effondrée sur le lit et j’ai dormi un bon deux heures, ce rhume qui essaie de m’infiltrer depuis quelques jours. Souper à notre hôtel. La propriétaire, jeune et vive, originaire de la grande région de Montréal, a suivi son mari gaspésien il y a trois ans. Ils gèrent et rénovent à deux ce qui fut le vieil hôtel de Grande-Vallée et semblent en voie d’en faire un succès.

Demain, destination Percé.

26 septembre 2008
Enfin, nous y voici, au fameux Rocher Percé! J’avais oublié combien il est gigantesque, majestueux. Tous les guides touristiques et cartes postales du monde n’arrivent jamais à rendre la vérité d’un lieu. Lorsque nous avons tout à coup aperçu le rocher et l’ile Bonaventure du haut de la montagne, nous nous sommes exclamés d’un commun accord : WOW!
Le village de Percé est bien calme à ce temps-ci de l’année. Beaucoup de touristes français, américains et des retraités québécois en liberté! Le village a bien changé depuis 40 ans. Encore loin de Saint-Sauveur heureusement! L’infrastructure touristique s’est construite et plutôt bien je dois dire. À la différence d’il y a quelques dizaines d’années, il est maintenant possible de manger du poisson frais presque partout.

Il fait 22 degrés C avec un vent doux du sud. JL s’est confortablement installé sur le balcon de notre hôtel de la Côte Surprise, avec en arrière-fond le Rocher Percé. Quelques instants de contemplation, quelques photos, et il s’est re-plongé dans le 3ème tome de Millenium. Il respire à peine! Pour être bien certaine de lui fiche la paix, j’écris.

Aujourd’hui de Grande-Vallée à Percé, ce fut une belle promenade. À part, les arrêts d’utilité courante, la journée a surtout été marquée par la visite du Centre socioculturel Manoir Le Boutillier à l’Anse-au-Griffon. Notre guide costumée à l’ancienne, nous a accompagnés dans la visite de la maison de celui qui, parti à 15 ans de l’île de Jersey en 1812, devint le gérant du comptoir de la Charles Robin & Co, (on avait surnommé Robin, le roi de la morue à l'époque). La morue salée et séchée de la Gaspésie était recherchée en Europe, aux USA, dans les Antilles et en Amérique du Sud. La Charles Robin & Co ouvrit jusqu’à 28 postes et mis au point un système de crédit à la consommation avec les pêcheurs. Ceux-ci au fil des années s’endetteront et Robin deviendra par la force des choses leur débouché obligatoire pour le poisson. Une série télé québécoise, « Le vol de l’épervier » a fait connaître il y a quelques années ce système commercial qui dura en Gaspésie jusqu’à la moitié du 20e siècle. Selon notre guide, la compagnie Robin s’est maintenue jusqu’en 2006, année où elle dut déclarer faillite.

Après la conquête en 1760, on estimait à environ un millier de personnes la population gaspésienne d’origine française sur toute la péninsule. Il s’agissait principalement de femmes, d’enfants et de vieillards. Ce dépeuplement remontait à l’arrivée de l’amiral Phipps en 1690, lequel avant de tenter de prendre la ville de Québec, avait systématiquement détruit tous les établissements rencontrés en bordure du golfe et du fleuve.

Après la conquête de 1759, les jersiens (des marchands et ouvriers venus de l’île anglo-normande de Jersey), notamment Charles Robin en 1966, s’installèrent en Gaspésie pour ouvrir leurs comptoirs de pêche. Le Boutillier épousera la fille de Philip Robin (frère de Charles) et mènera de front sa carrière de député et d'homme d'affaires à la tête de sa propre compagnie.

Souper à La maison du pêcheur tout au bord de l’eau, paraît-il le meilleur restaurant de Percé.

27 septembre 2008
De Percé à New Richmond, un trajet sans histoire et sous la pluie.
Une petite tristesse s’installe : bientôt nous quitterons la mer, la grande eau à notre gauche. Ca se passera demain.

En attendant profitons de notre moment présent au Domaine Cascapedia Lodge, propriété de Ghislaine et Réal Bernard. Et quel moment présent! Un accueil chaleureux, des hôtes intéressants et agréables, un décor et une ambiance qui favorise la détente et un repas des plus délicieux pris en tête à tête avec Ghislaine et Réal! Que demander de plus? Du temps pour que ça dure! Et l’espoir de revenir un jour se retremper dans cette atmosphère pour plus longtemps.

Demain, nous entamons déjà le voyage de retour!

mercredi 24 septembre 2008

...l'éolienne et la gastronomie des Chic-Choc!



Un mercredi aussi ensoleillé que les jours précédents! On se sent plutôt choyé!
Après un "timatin" chez Tim et quelques courses à Matane, nous filons vers Cap-Chat, la capitale de l’éolienne. Nous y aurons droit à une visite guidée très complète et très divertissante du parc éolien Le Nordais.
Notre guide, (photo ci-jointe) peut-être un ancien ingénieur de l'Hydro, pourrait servir de modèle à bien des professeurs: passionné de l’éolienne sous ses deux formes, axe vertical et axe horizontal, il nous a fait un explicatif aussi passionnant que complet de l’histoire, du mécanisme et du fonctionnement de l’éolienne au Québec. Le Nordais qui, pour moi, n'était qu'un nom associé à l'énergie éolienne, a maintenant une figure: celle de son parc de Cap-Chat et ses 133 éoliennes générant 100 mégawatts. Ce parc figure parmi les plus importants au monde. La Côte-Nord du Québec, la Gaspésie et le Grand Nord Québécois sont, paraît-il, voués à un bel avenir dans l'éolien.

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, le long du fleuve, et nous voici à Ste-Anne-des-Monts, point de jonction vers le Parc de la Gaspésie et le Gîte du Mont-Albert où nous couchons ce soir.
Le Gîte reçoit des visiteurs depuis 1950 dans un site remarquable au cœur des monts Chic-Choc ("barrière infranchissable" dans le langage autochtone). Nous n'y passerons qu'une nuit, donc peu de temps pour la randonnée si ce n'est juste avant le départ demain en matinée. Je souligne en connaissance de cause la qualité de la table du Gîte du Mont-Albert. Vraiment, JL et moi étions "sur le cul"! Une cuisine raffinée où l'on retrouve le goût premier de chaque aliment mis en valeur par des sauces légères et des herbes fraîches. De l'entrée au dessert, le raffinement et la créativité ne se relâchent pas! De quoi se péter les bretelles. Bravo à notre gastronomie québécoise. À ce temps-ci de l'année et à quelques jours de sa fermeture pour quelques semaines, le gîte est encore très achalandé. Beaucoup de touristes français et américains!
Demain, nous continuons vers la Péninsule. Halte prévue à Grande-Vallée! Peu de kilométrages. Nous avons même pensé retourner à Cap-Chat avec quelques questions à poser à notre guide éolien! Ce sera pour une autre fois. Et vive les vacances!
P.S. Ai vu Obama et McCain ce soir au télé-journal. Jamais je croirai que les États-Uniens n'éliront pas Obama. Il est le seul à avoir l'étoffe d'un grand chef d'état, et seul un grand chef d'état pourra les sortir de cette merde dans laquelle ils sont et dans laquelle, ils risquent d'entraîner une partie de la planète. Comme dit ma fille Clo: "Maman, t'es en vacances, lâche la politique!"

mardi 23 septembre 2008

...jusqu'à Matane

23 septembre 2008
Tout au long de la journée, de Notre Dame du Portage à Matane, nous avons vu le fleuve s’élargir toujours sous une tempête de ciel bleu.

1er arrêt à Rivière-du-Loup à la Boulangerie Bio Au Pain Gamin. Ce que ça embaumait là-dedans! Heureusement, j’avais déjà déjeuné.

2e arrêt à Sainte Flavie au Vieux Moulin, une miellerie doublée d’un petit musée anthropologique extraordinaire. À voir absolument! Au musée à l’étage, une superbe collection de trésors patrimoniaux de la Nouvelle-France ainsi que de nombreux artefacts des premières nations de l’Amérique du Nord. Je me suis demandée tout au long qui était le fou (ou la folle) passionné qui avait installé ce bijou à l’étage d’un moulin de Sainte Flavie? Je finirai bien par le savoir! Au rez-de-chaussée, une boutique où l’on vend les miels, hydromels concoctés sur place et toutes sortes de produits dérivés du miel. L’hydromel sec et celui à la framboise nous ont étonnés et ravis. Deux bouteilles à boire doucement au coin du feu, par les nuits froides d’hiver!

3e arrêt, toujours à Sainte Flavie, le Centre d’Art Marcel Gagnon, surtout connu par « Le grand rassemblement », une installation de 120 sculptures de béton qui sortent du fleuve et semblent marcher jusque sur la grève. C’est indéniablement ce que j’ai aimé le plus à cet endroit malheureusement entaché par un petit relent de mercantilisme. Ce qui au départ n’était qu’une œuvre sortant de l’ordinaire est maintenant jouxtée d’un restaurant/auberge/galerie d’art/boutique de souvenirs. Il ne manque qu’un mini-golf! Pourtant, en visitant la galerie d’art, certaines toiles m’ont vraiment plu, comme certaines phrases et poèmes de Marcel Gagnon m’ont touché. Mais était-il bien nécessaire de les vendre dans tous les formats ces poèmes (laminés ou non, sur des cartes, des enveloppes, dans des recueils de poésie? Je ne sais trop… Mélange d’authenticité et d’esprit commercial, mélange aussi de beau et de kitsch.
« Le grand rassemblement » à lui seul en valait tout de même le coup!

4e arrêt, un incontournable : Les Jardins de Métis.
Mme Elsie Reford a réussi là, de 1926 jusqu’en 1958, une merveille d’horticulture où la nature sauvage conserve aussi toute sa place. Les arrangements les plus raffinés de fleurs et de plantes côtoient dans l’harmonie les fougères, les mousses, les vieux arbres et les tout jeunes. Des allées de graviers serpentent sur les 17 acres, enjambant le ruisseau, escaladant les rochers. Les plantes indigènes récoltées dans les boisés et tourbières environnantes se mêlent à des espèces exotiques. Le pavot bleu importé de l’Himalaya est l’emblème des Jardins de Métis.

Après la visite, nous avons décidé de filer vers Matane et l’hôtel. En route, les premières éoliennes du voyage nous saluaient à lents coups de pales. J’ai commencé, probablement grâce à la mer, à retrouver la Gaspésie d’il y a 40 ans, en plus riche, du moins en apparence.
Demain, le parc de la Gaspésie et le Gîte du Mont Albert.

...Québec - Notre Dame du Portage

22 septembre 2008, un beau lundi.
Ah quel bonheur les vacances!
Avons quitté l’hôtel Sépia vers 9h30 pour le musée et l’événement de l’été, Le Louvre à Québec. Nous avons été ravis par la beauté du musée lui-même et de l’exposition. Quelle excellente idée de recevoir à Québec, ces joyaux que plusieurs québécois n’ont jamais eu la chance de voir. Le Louvre est une telle grotte aux trésors, une telle mine d’informations! Deux heures durant, nous avons déambulé dans les salles et contemplé des trésors d’ingéniosité et de beauté.
Le génie humain existe et n’a ni âge, ni siècle! Il est bon réaliser que d’autres sont passés avant nous, et pas des moindres! Des artisans et des artistes, certains demeurés dans un anonymat complet, qui ont laissé la beauté en héritage. Puissions-nous seulement, nous la génération du virtuel, laisser quelques traces tangibles à ceux qui suivront!
Pas question de quitter le musée sans voir « L’hommage à Rosa Luxembourg » de Riopelle. Beauté, énergie, création, passion, émotion, démesure. Voilà! J’aurais volontiers passé beaucoup plus de temps devant cette seule œuvre. Titanesque réalisation à l’image du géant qu’était Jean-Paul Riopelle. Aujourd’hui, le temps nous manquait, je me suis donc procurée la publication du musée sur leur collection Riopelle, avec promesse à moi-même de revenir dès cet automne.

Incontestablement, la ville de Québec s’est faite belle au-delà de toute expression pour son 450e anniversaire. Garmin (le GPS) nous a ramenés à la rive sud du St-Laurent via le traversier Québec-Lévis. Pour la première fois, nous avons, du fleuve, vu le château Frontenac, la basse-ville, l’Anse-aux-Foulons, et l’ile d’Orléans. De Lévis, nous avons pris la route du bas du fleuve et de la Gaspésie.

Après quelques visites ratées, - plusieurs musées et boutiques sont fermés à ce temps-ci de l’année, - nous nous sommes retrouvés au Musée maritime du Québec de l’Islet. Nous y avons visité les bateaux à l’extérieur et la chalouperie. Dehors, les dernières roses de la saison embaumaient et le soleil s’éclatait dans un ciel tout bleu. Wow!
Bousculés par le temps, ça arrive même en vacances, nous avons décidé de presser le pas. Arrêt suivant : le Quai des Bulles à Kamouraska, une savonnerie artisanale où l’on retrouve des savons à toutes les herbes possibles, des glaises, de l’argile et j’en passe. Je tenais à la visite aux Pêcheries Ouellette où nous avons fait provision de poissons fumés maison. Le jeune propriétaire nous a plu et nous le reverrons au retour pour faire provision d’anguille, de saumon et d’esturgeon fumés sans oublier ses célèbres merrines.

Hébergement, souper et petit déjeuner à l’Auberge sur mer de Notre-Dame-du-Portage. Notre motel donne sur le fleuve. Dans un ciel sans nuage, nous avons vu le soleil se coucher derrière les montagnes de la rive nord. L’eau est calme, les oies sauvages sont absentes. Il fait trop beau, le sud, ce sera pour plus tard.
Notre-Dame-du-Portage, fondé à la fin du 19e siècle, devint dès ses débuts un centre de villégiature. L’hôtel où nous résidons a été construit en 1875, seize ans après la fondation du village. Il conserve toujours un décor intérieur un peu suranné et non moins charmant. À la nuit tombée, le silence est tel qu’on se croirait au bout du monde, ce qui augure d’une bonne nuit de repos.
Demain, on roule jusqu’à Matane avec des escales à Rivière-du-Loup, Sainte Flavie et Grand Métis.

dimanche 21 septembre 2008

...les vacances commencent!!!

Nous sommes à Québec, bien peinards, parce qu'en vacances.
JL se repose et je pitonne en attendant d'aller souper. Il fera beau toute la semaine, nous sommes vernis et bénis!

Un nouveau passager à bord, Garmin. Mon père en serait ébahi. Le GPS et sa voix féminine nous ont conduit directo à l'hôtel, ce qui n'aurait pas été évident avec une simple carte routière. Si on désobéit, on peut toujours retrouver sa voie: Garmin se rajuste et nous indique le nouvel itinéraire! J'ai dit à mon chéri qu'il y avait 2 grands avantages à ce bidule: 1. Cela évite des discussions plus ou moins enflammées sur la direction à prendre, donc, bon pour le couple! 2. Ça entraîne l'homme à obéir!!! Il l'a trouvée bien drôle ;-)

Demain avant-midi, nous visitons le Louvre à Québec au musée, puis la salle Riopelle (enfin!). Ensuite, nous filons vers Notre-Dame du Portage avec quelques arrêts en route dont je vous reparlerai, si je retrouve le web!

samedi 20 septembre 2008

...les frontières de nos rêves!

Borduas écrivait dans le Refus Global publié le 9 août 1948, "les frontières de nos rêves ne sont plus les mêmes" pour affirmer que lui et ses camarades ne se contenteraient plus de frontières étriquées, qu'ils entendaient les repousser bien au-delà de ce qui leur était offert par la société d'alors. Et avec les années, ils y réussirent, en dépit de certains politiciens et membres du clergé, en dépit de la peur et de l'étroitesse d'esprit! Il en résulta une libération des esprits, des corps, en particulier celui du ventre de la femme, jusque-là objet de péché! Vous ne me croyez pas? Parlez-en à ceux qui ont plus de 60 ans: ils ont vécu ces années-là!

Et ne voilà t'y pas que M. Harper lance ses ballons, histoire de tester où nous en sommes. Et ce sont encore des membres du clergé, des ultra religieux ou des Mme Verner qui tiennent les cordes de ces ballons: ballon avortement, ballon homosexualité et ballon culture.

La culture n'est pas l'affaire que du milieu culturel, elle est notre affaire à tous. Il y a les artistes et ceux qui les supportent. Il y a ceux qui rêvent à travers eux et qui ensuite réalisent les rêves. Sans rêves, nous sommes perdus, réduits à l'esclavage.

Consommer de la culture, c'est éduquer son oeil en regardant, le coeur ouvert, des oeuvres d'art qui parfois nous choquent au départ. Dans le même esprit, éduquer son oreille à la musique, à la chanson, au théâtre, à l'opéra. Éduquer son coeur et son esprit à tous les rêves qu'il y a derrière les oeuvres d'art! Et y faire participer nos enfants!

Lorsqu'on regarde la place que la culture occupe actuellement dans nos vies, le rang qu'elle tient dans la liste de nos occupations, (laissant ainsi le champ libre aux censeurs et aux policitiens sans envergure) j'écris moi aussi avec inquiétude cette fois "les frontières de nos rêves ne sont plus les mêmes!", car je les sens se rapprocher dangereusement ces frontières!

vendredi 19 septembre 2008

...un bon vieux rhume au mauvais moment!

Comme à l'accoutumée, je m'étais programmée, à la veille de notre départ pour la Gaspésie, quelques journées bien chargées! MERDE!!!!!! Nous n'avons trouvé rien de mieux qu'un bon rhume! J'ai décidé de remettre mes travaux d'automne à notre retour et de me concentrer sur l'itinéraire et les réservations à certains endroits.

J'ai hâte. Il me semble qu'il y a des lustres que nous n'étions pas partis! Exception faite du bateau l'été dernier! Le bateau,c'est un peu traîner sa maison avec soi et nous n'allons pas très loin jusqu'à maintenant:...le lac Champlain!

J'amène mon portable, il y a des connexions internet presque partout. Çà m'évitera l'habituel journal de voyage que je finis toujours par recopier...

...culture en danger!

http://www.youtube.com/watch?v=UrATQeLLKX0

Un vidéo qui fait du bien!

mercredi 17 septembre 2008

...les oies blanches


Les oies blanches ont commencé à voler vers le sud. On les entend, même durant la nuit. J'imagine que la pleine lune de ces jours-ci les inspire.

J'adore les oies blanches et me suis décidée à les dessiner et à les peindre. J'ai commencé une aquarelle. Je m'étonne moi-même. J'ai toujours imaginé ce médium à mille lieues de ce que je suis et pourtant je trippe totalement. La spontanéité, la luminosité me fascinent. On verra bien jusqu'où j'irai. Quoique sur les ailes d'une oie blanche, on peut faire pas mal de kilométrage!

...bailler les élections!

Oui, les bailler car elles sont prodigieusement ennuyeuses et plattes (avec 2 t, ça veut tout dire). Les promesses pleuvent. Jamais je ne croirai que les citoyens sont encore dupes!

Et ça m'embête cette grisaille autour d'un geste important: élire un gouvernement qui dirigera le pays en notre nom! Quoi qu'en dise dame Denise Bombardier, Harper et les conservateurs m'effraient. Ils se désengagent partout sauf pour la guerre et le pétrole! Harper a reconnu au Québec un statut de nation (ah! ah! ah! et gros pli...) qui n'a absolument rien changé. On a bien vu aux cérémonies du 450e de Québec que nous étions toujours les vassaux d'Ottawa. Les québécois oublient leur Histoire, oublient même de se souvenir! Avec des ministres conservateurs du Québec comme Maxime Bernier et Josée Verner, notre cheval ne risque pas de prendre le mors aux dents. Tant que le Québec reste tranquille, un peu gris, tout va bien!

J'ignore si le Bloc Québécois réussira à réveiller l'enthousiasme des électeurs. Notre député bloquiste s'est montré tout au long de son mandat, efficace, présent et a concocté quelques projets fort intéressants. Il aura mon vote.

lundi 15 septembre 2008

...de Gilles Vigneault

"L'avenir c'est ma mémoire sur laquelle il a neigé!"

Le grand Gilles à 80 ans lance un autre cd cet automne. J'en ai écouté un extrait cet après-midi, une chanson sur Natashquan. Magnifique!

...les restants de Ike et la fin de Millenium

Nous les recevons depuis hier soir les suites de l'ouragan Ike. Des pointes de vents de 90 km/h; rien à voir avec le Ike qui a dévasté Haïti, Cuba et le sud du Texas.

Je remarque qu'on a bien vite oublié Haïti la pauvre, Cuba la socialiste et que l'encre coule à flots dans les rédactions pour déplorer les immenses dégâts occasionnés aux USA. As usual, vous me direz, mais je m'habitue difficilement aux deux poids, deux mesures!

J'ai terminé le dernier tome de Millenium. Admirative et triste. Doublement triste: c'était le dernier, et le vrai dernier puisque Steig Larsson est mort.

vendredi 12 septembre 2008

...déception!

J'avais toujours accordé une certaine crédibilité au cardinal Turcotte parce qu'il me semblait être un homme libre avant d'être un homme d'église. Maintenant j'en doute et je suis déçue. Il convoquait hier une conférence de presse pour annoncer qu'il avait remis la médaille de l'Ordre du Canada qui lui avait été décernée il y a quelques années. Pourquoi? Parce que la gouverneure générale jugeait bon d'honorer cette année le docteur Henry Morgentaler, celui qui s'est battu corps et âme afin de décriminaliser l'avortement. J'étais furieuse. Furieuse de l'hypocrisie qui continue de sous-tendre toute cette question. Et ces enfants non voulus, j'imagine que l'Église et les bonnes âmes qui condamnent Henry Morgentaler, s'en seraient occupés..., s'en occuperaient...? Elles ont si bien fait dans le passé, allant jusqu'a parquer les orphelins et autres enfants abandonnés dans des institutions sous la supervision de prêtres parfois abuseurs et pédophiles!

Si quelqu'un a fait montre de compassion et a tendu la main aux femmes de manière concrète, c'est bien le docteur Morgentaler. Malgré les peines de prison, les sarcasmes, la haine, les menaces, il a persévéré et je lui en suis reconnaissante. Ce n'est pas que l'avortement soit une bonne chose, il s'agit plutôt d'un moindre mal, d'une solution à un problème personnel la grande majorité du temps fort douloureux. Entre une faiseuse d'ange armée d'une broche à tricoter et une clinique décente avec des soins appropriés, je sais exactement où je me situe lorsque je pense à la santé des femmes.

Je n'irais pas jusqu'à dire que le cardinal Jean-Claude Turcotte joue les divas (Si tu la donnes à ce monsieur, j'en veux pas de ta médaille!) mais plutôt qu'il se conforme à des ordres stricts de Rome. Et Rome est davantage préoccupé de son pouvoir personnel! Peut-être aussi me suis-je trompée sur toute la ligne, peut-être l'attitude bon enfant, simple, près du peuple du cardinal dans le passé n'était-elle qu'une tactique parmi d'autres pour rapailler ses ouailles récalcitrantes? Pourquoi pas, en passant, se ranger du côté de la candidate républicaine à la vice-présidence américaine qui rejette l'avortement même en cas de viol ou d'inceste? Allez en parler à celles qui ont vécu ces situations!

Ce matin, lors d'une interview avec Paul Arcand, je n'ai pas retrouvé dans la voix de notre bon cardinal, son habituelle cordialité, sa simplicité, sa sincérité. Quelque chose clochait!

jeudi 11 septembre 2008

...détail


Fini une première toile. En terminant l'apprêt avant le vernis final, mon oeil a accroché à ce détail de la toile. Un détail qui me plaît sans que je comprenne trop pourquoi! Peut-être la profondeur? Qui me plaît suffisamment pour devenir le point de départ d'un autre tableau peut-être? On verra bien!

mercredi 10 septembre 2008

...25 ans déjà!

Aujourd'hui, nous fêtons notre 25ème anniversaire de mariage! Honnêtement, j'aurais jamais cru réussir cela... Et ça continue dans l'amour. Ça n'aurait, de toutes manières, pas fait long feu sans amour. J'ai appris au fil des années que l'amour est beaucoup plus que ce que je croyais !

C'est aimer l'autre tel qu'il est, avec ses différences, à cause de ses différences!
C'est respecter son espace.
C'est se respecter soi-même, s'ouvrir à l'autre!
C'est rire, jouer, rêver ensembles, se rêver comme couple aussi!
Au fond, à la base du couple, il y a deux individus autonomes qui s'apprécient suffisamment pour avoir le goût de se frotter l'un à l'autre (dans tous les sens du mots) jour après jour.

Ce matin, au petit déjeuner, nous avons parlé de cette journée-là d'il y a 25 ans avec beaucoup de plaisir! Et ce soir, nous célébrerons...

Demain: chasse aux fourmis charpentières!

...une passion retrouvée!


Comment ai-je fait pour tolérer de ne pas peindre toutes ces années? J'ai préféré oublier ma passion (j'ai un don pour l'oubli) au risque de mourir de frustration. Honnêtement, je passerais des journées entières dans mon atelier...indépendamment du résultat!

Beaucoup de rattrapage à faire et je n'ai pas commencé par le plus simple. J'ai deux toiles en train et je crois bien terminer la plus petite aujourd'hui. À la fin de mes journées, je continue à m'amuser avec de tout petits formats (5" x 7"). Voici l'un des derniers qui représente Ganesh le dieu hindou à tête d'éléphant! Ces temps-ci, je baigne dans le bleu, le rouge pourpre et l'or! Ces couleurs sont jouissives.

J'ai tellement à apprendre, il faudrait que je vive au moins jusqu'à 110 ans. Comme dirait notre premier ministre: "Je suis prête!"....

jeudi 4 septembre 2008

...Millenium Tome 2 - La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette!

J'ai presque terminé le deuxième tome du Millenium. Tout aussi passionnant que le premier et un voyage en montagnes russes qui ne m'a pas fait oublier le style efficace de l'auteur. Vraiment dommage que Stieg Larsson nous ait quitté. Les aventures de Lisbeth et de Mickaël continuent, le mystère de Lisbeth se dévoile très lentement au fil d'intrigues surprenantes. J'adore, j'adore! JL aussi qui termine le 1er tome. Ce midi, nous étions tous les deux à la salle d'attente de l'hôpital avec chacun notre brique (chaque tome a plus de 700 pages) et tout aussi concentrés l'un que l'autre!

Je sais que Larsson a écrit les 3 tomes rapidement, l'un à la suite de l'autre, ce qui représente un travail titanesque qui le passionnait totalement, selon ses collègues journalistes. L'intensité a-t-elle pu le tuer!

mardi 2 septembre 2008

...la famille!

C'était une soirée magnifique! Je connaissais un certain nombre d'entre eux, les autres j'en avais entendu parler! Plus de 150 personnes réunies par un lien familial et contents de se revoir (sinon ils se seraient abstenus). Après le plaisir des rencontres et discussions, le repas, les photos, les échanges de courriels, nous sommes revenus tranquillement dans notre forêt. Et j'ai réfléchi à la différence...

En comparaison, ma famille est toute petite et se réduit à mes frères et soeur et leurs enfants! Mon père, un des bébés de sa famille, s'est marié à 40 ans. La différence d'âge entre les cousins, cousines était trop grande pour que des liens véritables se créent. Nous étions ruraux, eux citadins! À l'époque, toute une frontière!

J'ai longtemps pensé que la "familia" abritait beaucoup d'hypocrisie, de tensions. Que s'y projetaient toutes les blessures non soignées de l'enfance! Je le pense encore... un peu! Avec les années, j'ai eu le goût d'effacer l'ardoise de mes blessures, de pardonner l'arrogance de certains oncles et tantes, la stupidité adolescente de certains cousins/cousines. Nous avons tous en commun, malgré et avec nos défauts et qualités, une même ascendance qui remonte à la France, à l'Ile de Ré et au-delà! Des centaines d'ancêtres nous ont mené là où nous sommes. Il faut savoir mettre de côté les blessures et passer à autre chose. Et pour cela, la famille est un terrain de pratique extra.

...mais ce que j'ai eu mal aux pieds dans mes jolis souliers!

dimanche 31 août 2008

...Oh la la!

Aujourd'hui, réunion de famille à Montréal. La famille de mon chéri, frère, soeurs, oncles, tantes, cousins, cousines! La plupart d'entre eux, vraiment agréables à côtoyer. Malgré mes fortes tendances à la réclusion, j'ai hâte de les revoir!

Ce qui me traumatise davantage, c'est de retrouver jupe, souliers fins et bijoux! Pourtant, j'ai déjà bien aimé! Surtout un manque d'habitude... qui rend les choses juste un peu inconfortables. Rien de dramatique, seulement une petite gêne aux entournures!

Préoccupations bien légères lorsque je pense à ceux qui se tapent l'ouragan en cours dans le golfe du Mexique qui fonce vers New Orleans en prenant tout son temps (29 km/hre) comme s'il était certain de son coup. Il y aura 3 ans le 3 septembre, l'ouragan Katrina réduisait New Orleans à une zone sinistrée, laissant dans son sillage des milliers de morts. Contrairement à il y a trois ans, l'évacuation de la ville est déjà commencée bien qu'on attende l'ouragan dans la journée de mardi! Les républicains américains en presque convention préparent un show afin de faire oublier aux électeurs qu'en 2005, Bush et sa clique ont purement et simplement laisser crever les Louisianais dans la ville inondée! Élections obligent!

vendredi 29 août 2008

...y a d'la houle!

Depuis hier après-midi, les événements me surprennent, me brassent.

D'abord, la mort du journaliste Michel Vastel. Son intelligence, sa manière limpide d'exposer son opinion, sa finesse de raisonnement me manqueront. J'ai justement lu cette semaine sa dernière chronique dans l'Actualité. Début de la soixantaine, cancer de la gorge! Merci et adieu M. Vastel!

En soirée, j'ai écouté le discours "présidentiel" de Barack Obama devant plus de 80 000 partisans réunis dans un stade de Denver, Colorado. Tout à fait à la hauteur, et même plus. J'espère seulement qu'entre lui et McCain, les Américains n'hésiteront pas... et que le président Obama aura les coudées franches et demeurera qui il est. Longue vie aussi M. Obama, car les rêves brisés de la fin des années 60 nous hantent encore! Ce discours était un des grands moments de l'histoire du 21e siècle. Un discours solide, argumenté, qui portait l'espoir, la foi en une vision commune tournée vers le partage et l'entraide.

Pour la première fois depuis des années, je suis allée magasiner hier en fin de journée. Un ensemble sport chic et des souliers qui m'ont, il me semble, coûté les yeux de la tête! Mon pragmatique amoureux m'a répondu que réparti sur le nombre d'années où je n'avais pas magasiné + celles où je les porterai, le coût d'achat en devenait plus que raisonnable. Il a raison...mais je ne suis pas habituée à ce genre de choses pourtant nécessaires! Heureusement, j'ai découvert une super boutique et une excellente et intelligente vendeuse!

Il reste à espérer que JL retrouve la forme et que nous puissions célébrer sans anicroche notre 25e anniversaire de mariage.

La vie c'est cela: parfois du temps calme, parfois de la houle, ... et une tempête de temps à autre! Le moins souvent possible la tempête!

jeudi 28 août 2008

...j'envie tellement les américains!

Nous sommes presque assurés d'une autre élection fédérale.... et j'envie tellement à nos voisins démocrates américains, la qualité de leurs candidats!

Comment se fait-il que nous devions nous contenter comme dirigeants politiques de mollassons sans trop d'envergure? Ce qu'ils ont de rigide à mon avis, c'est surtout leur langue de bois! Bien sûr, quelques députés ressortent par-ci, par-là, qui consacrent beaucoup d'énergie à améliorer la vie de leur comté, de rares ministres se débattent un temps et finissent souvent par démissionner devant l'inertie. Mais pourquoi n'avons-nous pas au Québec et au Canada de candidats de la trempe d'Obama, de Biden, de Clinton? Nous avons eu Levesque, Trudeau et quelques autres, que nous les ayions aimés ou non! Et nos voisins eux, ont eu leurs errances et se sont tout de même tapés la famille Bush. Quand notre tour viendra-t-il de renouer avec l'excellence?

Peut-être le mode électoral américain, qui exige l'implication bien avant l'élection d'un grand nombre de citoyens, favorise-t-il l'éclosion de candidats de qualité?

En attendant, nous devrons nous contenter des Harper, Dion et de M. NPD dont je ne me rappelle jamais le nom, seulement la moustache et le sourire! J'espère seulement que le Bloc Québécois sortira renforci de la prochaine farce électorale, même si ce n'est que pour maintenir Harper en minorité et nous libérer de quelques farceurs et farceuses.

Quelque chose me fait peur: il parait qu'on a les gouvernements que l'on mérite! Brrrrrrr!

Malgré ou à cause de mes colères, je conserve tout de même l'espoir qu'un jour.....

samedi 23 août 2008

...Céline et Ginette!

C'est sur une apothéose que s'est terminé hier soir le show de Céline à Québec.

Déjà que le duo Céline/Jean-Pierre m'avait ravie (que de plaisir entre ces deux-là!). "Toujours plus haut, toujours plus loin....", impossible pour ceux qui avaient été de la fête sur la montagne un 24 juin de ne pas se souvenir! Et Québec aura été un autre immense moment, unique, dont on reparlera longtemps. Un moment qui s'est clôturé d'une manière inoubliable avec l'arrivée sur scène de Ginette Reno. Une Ginette vieillie, plus fragile, mais combien impressionnante! Fragilisée dans son corps peut-être, mais son âme et la voix qui la porte ne cessent d''impressionner. Voilà une immense artiste doublée d'un être humain en évolution constante! Sa seule présence lui a valu une ovation spontanée et extraordinaire de la foule avant même qu'elle n'ouvre la bouche. Dès les premières notes de "Toujours plus haut....", beaucoup de spectateurs n'ont pu retenir leurs larmes, et même la grande Céline a terminé leur duo en pleurs dans les bras de Ginette. Et mon chum, un vrai gars, s'est râclé la gorge après coup, en disant: "C'était vraiment touchant ça!"

Quelques autres moments à retenir: la complicité entre Céline et Dan Bigras, Éric Lapointe s'agenouillant devant Céline durant la chanson "Mon ange", Céline et Nanette, toutes deux déchaînées dans "Lady Marmelade", la famille Dion - des chanteurs doués, entraînants et simples, Céline et Jean-Pierre, tendres, touchants, heureux d'être ensembles...

Seul Claude Dubois m'a semblé déstabilisé, comme étranger à la fête! Visiblement, quelque chose n'allait pas!

Selon certains critiques, des fans ont regretté que Céline laisse autant de place à ses invités. Je crois qu'elle a bien fait. Il ne s'agissait pas de SA célébration, mais d'un gigantesque party pour fêter le 400e de Québec... Encore une fois, le duo Céline/René et leur super équipe auront gagné leur pari! Bravo!

jeudi 21 août 2008

...le mystère de l'art

"The artist never entirely knows. We guess. We may be wrong, but we take leap after leap in the dark." (Agnes de Mille)

Une grande dame, danseuse et chorégraphe, que j'ai découverte la nuit dernière, au fil de mes lectures insomniaques! Un article qui tombe bien, j'apprenais ce matin que Stephen Harper coupait allègrement dans le budget des arts au Canada, des dizaines de millions de précieux dollars qui j'imagine, iront au budget militaire ou encore en subventions à l'industrie pétrolière!!! En fait, à 4h00 ce matin, j'ai lu la transcription d'une conférence que De Mille prononçait en 1981 à la "Graduate School of Business and Public Administration" de Cornell University, intitulée: "What is the american tradition in the visual and performing arts?"

Elle y déclarait entre autre: "We have considered art a frivolity, a plaything.... Do you realize that we are the first people in history to have condescended to art? Other peoples have cherished it, have protected it, have exploited it, have worshipped it or feared it and forbidden it. But we condescend to it; we look upon it as an unnecessary luxury. We look upon artists as lazy imposters who would rather play at these trivial little amusements than do a hard day's work. What is a hard day's work? Something practical and demonstrably useful!"

Le temps de la recopier, je ferai parvenir cette conférence à un grand nombre de personnes concernées, à commencer par notre très cultivé Stephen Harper!

...insomnie!

Cette nuit, impossible de dormir donc j'ai pensé! C'est rare...pas de penser mais de demeurer les yeux tout ronds dans le noir à écouter le silence. Alors j'ai écrit.

"Je pense qu'il est aussi dur dur de vivre! Parce qu'elle est trop courte la vie, qu'il y a tant à comprendre, tant à digérer et à devenir, tant à recommencer tout le temps, autrement, différemment!
Vivre, c'est aussi ce lent et inexorable processus de mûrissement. Tout est lenteur! La beauté se crée lentement, la décrépitude aussi. Il n'y a de réel que l'instant présent, seule certitude où reposer mon âme chercheuse, mon esprit fatigué.
Longue est la route, chaque petit pas est un monde en soi. Cette nuit, je porte la difficile lourdeur de chaque geste à poser. Je me sens et me sais prisonnière...surtout de la fatigue j'imagine!"

Ce matin, le soleil et l'air frisquet étaient au rendez-vous. Retrouvés, le bonheur de l'action et la joie de vivre!

Bravo Émilie Heymans pour cette performance olympique hors du commun en plongeon à la tour. Ce n'est pas tant le dernier plongeon que je salue comme la persistance à travers les années malgré les niaiseries passées des médias... qui l'encensent aujourd'hui!

mercredi 20 août 2008

...drôle de journée!

La Cage dorée, techniques mixtes, 5"x7"


Il y a de ces jours où l'horaire planifié prend le bord...

Aujourd'hui était une de ces journées-là!

J'aurai tout de même réussi (avec JL) à monter ma nouvelle table à dessin, à ranger les emballages de toutes sortes et à remettre l'atelier à l'ordre.

Voici un autre petit dérouillage. On s'amuse... Les fils dorés qui prolongent les barreaux sont de bon augure, signe que les barreaux ne sont pas là pour toujours!
Je ne suis pas très contente du résultat mais j'ai appris certaines choses. Ça me suffit!

mardi 19 août 2008

...un petit séjour d'Andréa!


Voici Andréa ma petite fille, appuyée à la porte de l'atelier.


Nous venons de passer deux jours ensembles, toutes seules. Séjour un peu court!
Andréa est âgée de presque 14 ans, et je retrouve en elle, par grands bouts, la jeune fille que j'étais. Elle a toute une vie à bâtir et cela m'impressionne. Je la trouve chanceuse aussi.
C'est si beau vivre, et devenir qui on est un peu plus chaque jour!

...un temps d'arrêt!

Le Maître des mots, collage, encre et acrylique, 5" x 7"
Je passe du temps avec ma petite fille Andréa, donc pas d'atelier, ce qui n'est pas plus mal. Il faut des pauses parfois.

Voici un premier travail mixed media dont je suis plutôt contente. J'en ai plusieurs à date. Je m'y essaie quotidiennement. Histoire de me refaire la main et l'imaginaire. Du dérouillage dont il finira bien par sortir quelque chose. Il va s'agir de privilégier mon temps d'atelier sans jamais me sentir coupable!

dimanche 17 août 2008

......bloquage!

"..blocks are an essential aspect of the creative process; they often arise from a condition of being out of touch with some important aspect of the creative self. They create a temporary freeze in the ongoing work, so as to give the person the time and motivation to allow new elements to enter in and enrich the work. Sometimes, view it as a message from the self to the self that one may have become too narrowly focused and may need to restore contact with basic rythms and processes. " (Betty Kronsky, Art psychotherapist)

J'en suis là et c'est difficile! Le "too narrowly focused" me convient particulièrement bien!

...la voici!


À la porte de mon atelier, 20 pas du jardin (2 sauts pour elle), voici l'objet de mon admiration et la cause d'une récolte potagère pitoyable! Disons que sa beauté compense!
JL m'a averti qu'elle était là. J'ai pris ma caméra, entrouvert puis carrément ouvert la porte de l'atelier caméra en main. Elle m'a longuement regardé, a brouté par-ci, par-là comme pour me distraire, m'a regardé à nouveau, puis s'est éloignée lentement sous le couvert des arbres!
Une distraction bienvenue!