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mardi 27 juillet 2010

...à un de ces jours!

Ils sont de plus en plus nombreux ceux que j'aime qui sont maintenant de l'autre côté de la vie.  D. les a rejoints.  Dix jours de résistance, un combat perdu d'avance!  Je me sens privilégiée d'avoir partagé quelques heures avec elle avant que les vagues de douleur et la morphine n'altèrent davantage sa conscience, alors qu'elle s'inquiétait encore de ceux qui restaient et de son jardin.  Une merveilleuse personne qui m'habitera à jamais!
 
Malgré ses failles, comme je suis reconnaissante à la médecine, de lui avoir évité autant que faire se peut des souffrances inutiles.  Dire qu'il fut un temps où on glorifiait la souffrance, où on en faisait une monnaie d'échange pour une "meilleure place en paradis"!!!!

Ce matin, baignée dans leur sublime odeur, j'ai photographié les lis de mon jardin et je te les offre chère D. avec tout mon amour! À un de ces jours!
D'ici là, je te souhaite un merveilleux jardin et... quelques plants de tomates bien rouges, juteuses et gorgées de soleil!

mardi 19 janvier 2010

...une vraie connaissance, pour combattre l'impuissance!


L'hiver est magnifique! Il m'apaise pour un temps!


J'ai de la difficulté à me libérer du désastre en Haïti.  En fait, je n'en ai pas tellement envie, à cause de ces haïtiens en chair et en os, survivants et endeuillés !  Cependant, je dois dire que les agitations, énervements médiatiques de toutes sortes, me tapent! J'ai fini par faire taire la télé des nouvelles, le poste de radio aussi.  Pour réfléchir, faire le point!

Pour l'instant, je ne conserve que ce blog super de Jean-François Labadie http://jeanfrancoislabadie.blogspot.com/ .  Il travaille en Haïti depuis deux ans et les rapports quotidiens qu'ils partagent depuis son arrivée là-bas, aident à mieux comprendre ce pays, ses habitants, la situation actelle et ce qui en découlera!  Toujours, c'est par le plus simple, le ras des pâquerettes, la vie quotidienne que j'appréhende le mieux la réalité.  Je remercie de tout coeur Jean-François Labadie de m'aider à combattre l'impuissance qui s'infiltre !
Je déteste me sentir impuissante.  J'ai compris depuis les événements en Bosnie que l'impuissance ne fait que ronger et détruire à petit feu ceux qu'elle infecte. Je me rappelle ce qu'ont vécu nos Casques bleus en Bosnie et plus tard au Rwanda, alors qu'on les forçait à n'être que des témoins impuissants la plupart du temps.  Et le simple citoyen lui, une fois qu'il a donné de l'argent (et en fait une habitude), que peut-il faire d'autre?

Pour le moment, je me dis qu'à défaut d'avoir la santé qu'il faut pour travailler à l'humanitaire (d'ici ou d'ailleurs), je demeure alerte à mes proches, famille et amis.. et à moi-même. 

On dit que pour chaque victime d'un acte criminel, s'ajoutent dans son proche environnement, des dizaines d'autres, blessés du coeur et de l'esprit .  Les remous de cette catastrophe haïtienne ont balayé la planète toute entière. Nous sommes des centaines de millions à avoir mal pour eux.  Je ne connais qu'un remède pour guérir le coeur: l'amour sous toutes ses formes, celui que l'on porte et qui nous fait grandir, celui que l'on reçoit et qui nous conforte!

vendredi 23 octobre 2009

...le 23 octobre, une date inoubliable!

...nous fêtions l'anniversaire de maman!  Qui nous a quittés depuis déjà quatre ans.  La maladie d'Alzheimer nous l'a prise peu à peu, au fil de quelques années de ce qui m'a parfois semblé un deuil en continu !  Elle a vécu, surtout au début, angoisses et révoltes bien compréhensibles, puis sa vivacité, son énergie et sa pétillance l'ont peu à peu quittée.  En s'éloignant,  elle est devenue le plus souvent calme, sereine, souriante, malgré toutes les pertes très concrètes et son corps qui se désagrégeait.  Les derniers mois, elle s'était presque absentée du monde à ce qu'il me semblait.  Puis, quelques heures avant de mourir, elle est revenue vers nous, le temps d'un long sourire d'adieu irradiant tout son visage... C'était son cadeau de départ! 

J'écoutais le merveilleux Christian Bobin l'autre après-midi nous parler de cette maladie qui a emporté son père.  Autant dans cette émission de  "Second Regard" que dans son livre, La Présence Pure, j'ai appris qu'il y a un sens à donner à cette maladie, comme à toutes les maladies du vieillissement.  Christian Bobin racontait:  "Quand j'allais voir mon père à sa résidence, à chaque fois je revenais avec un trésor.  Dans ces endroits où les gens viennent terminer leur vie, j'ai vu beaucoup plus d'intelligence, de bonté, de vérité, que dans un conseil d'administration ou dans un stade de foot.... Cette maladie désencombre de tout ce qui n'est pas nous: nos couronnes de carton, ce qu'on a appris, l'importance qu'on se donne à soi-même.... Vous êtes assis en face de quelqu'un et vous avez son âme en direct avec ce qu'elle a d'âpre et de dure et parfois d'incomparablement lumineux....La maladie d'Alzheimer enlève le monde de la personne, elle la nettoie comme on nettoierait un visage. Ce visage en face de moi était incroyablement nu.  J'avais en face de moi la personne même....Il ne reste alors que le toucher des mains, parfois les yeux, parfois la voix, ou encore le silence que l'on partage avec elle.  J'ai appris là-bas un alphabet de l'invisible.  J'ai appris de quoi le fond de la vie était fait. Et je reviens extrêmement confiant de ce qui est aussi un enfer.

Les proches vivent la panique de voir la personne aimée se dissoudre au fil du temps.  "Il faut se rappeler, continue Christian Bobin, qu'au-delà de l'identité, demeure quelque chose de propre à l'individu et qui résiste et qui n'attend que notre présence même muette.  Ce qui est mis en sommeil, c'est la personne sociale.  La personne profonde, elle est là comme jamais.... Quand mon père voulait me présenter à quelqu'un, parfois il disait: c'est Christian, mais parfois il ne mettait plus la main sur le prénom ou sur le mot fils, alors il usait d'une jolie ruse et me présentait en disant "voici celui ..qui est inoubliable!"

Moi, j'entends, je lis ces paroles. Elles me font du bien.
Ma mère, elle, les a vécues comme elle avait vécu sa vie: dans l'amour inconditionnel..


Et j'ajoute cette citation que j'aime particulièrement: “Je ne suis ni mes pensées, ni mes émotions, ni mes perceptions sensorielles, ni mes expériences.  Je suis l’espace dans lequel tout se produit. Je suis la conscience. Je suis le Présent. Je suis.” - Eckhart Tolle

mercredi 10 septembre 2008

...25 ans déjà!

Aujourd'hui, nous fêtons notre 25ème anniversaire de mariage! Honnêtement, j'aurais jamais cru réussir cela... Et ça continue dans l'amour. Ça n'aurait, de toutes manières, pas fait long feu sans amour. J'ai appris au fil des années que l'amour est beaucoup plus que ce que je croyais !

C'est aimer l'autre tel qu'il est, avec ses différences, à cause de ses différences!
C'est respecter son espace.
C'est se respecter soi-même, s'ouvrir à l'autre!
C'est rire, jouer, rêver ensembles, se rêver comme couple aussi!
Au fond, à la base du couple, il y a deux individus autonomes qui s'apprécient suffisamment pour avoir le goût de se frotter l'un à l'autre (dans tous les sens du mots) jour après jour.

Ce matin, au petit déjeuner, nous avons parlé de cette journée-là d'il y a 25 ans avec beaucoup de plaisir! Et ce soir, nous célébrerons...

Demain: chasse aux fourmis charpentières!

mercredi 11 juin 2008

...il fallait y penser!

C'était un petit matin, lendemain de vents violents, de pluies diluviennes, de pannes d'électricité. Hier après-midi, la nature s'est déchaînée jusqu'à me foutre la trouille. Des arbres sont tombées, des branches mortes parsemaient les alentours de la maison et mon nouveau potager a souffert. Heureusement, le Balbuzard est toujours dans son hangar et loin du lac Champlain.
Toujours est-il que je promenais mon chien ce matin dans une odeur de terre détrempée et de feuilles froissées, avec un vague à l'âme, une sorte de spleen pas habituel. Je me sentais trop vieille, trop "out", trop seule... jusqu'à ce que me reviennent des expériences... et la notion qu'il est plus enrichissant d'aimer que d'être aimé, que là se situe la différence entre l'enfant et l'adulte, c'est ce que Carl J. Jung appelait "l'individuation" je crois! Lorsque se produit ce "switch", j'en ressors toujours grandit et plus forte et carrément heureuse! Ça peut se résumer simplement par: "je me sens pauvre lorsque je voudrais être aimée" et "je me sens immensément riche lorsque je pense à ceux et à ce que j'aime!
Il fallait y penser!