vendredi 27 juin 2008

....un privilège ou un "dû"!

Hier, j'accompagnais Zoé à son cours de natation à la piscine du village, excusez, de la ville! Comme à l'habitude quelques grands-parents et parents s'éparpillaient aux alentours en attendant leurs rejetons! Pour ma part, un coin de banc, un livre, un stylo et mes lunettes, m'octroyaient le repos que je me refuse trop souvent, avec beaucoup de bonnes raisons!

Derrière moi, deux mamans dans la trentaine discutaient, je devrais dire une maman parlait d'abondance et l'autre écoutait. "Je ne veux pas faire n'importe quel travail! Je veux bien gagner de l'argent à faire quelque chose qui me plaît, autrement j'aime mieux me priver! Pas question de travailler et de gagner moins que les morons qui font la circulation sur les routes! Après tout, j'ai un diplôme universitaire!" Tout à coup, je me suis sentie étrangère, vraiment issue d'une autre époque, pour ne pas dire que je me suis sentie vieille et dépassée!

C'est que j'ai connu les années où les études universitaires, et même le cours classique, étaient réservés aux gens qui en avaient les moyens, ou qui habitaient la ville évitant ainsi les frais de pension. Les années où un diplôme universitaire et le choix de son métier était un privilège. Où travailler relevait aussi d'un geste social, d'un désir d'autonomie et non seulement d'un moyen de faire de l'argent pour s'acheter des "cossins"! Et avant moi, ma mère née en 1918 n'avait pu faire que sa septième année du primaire pour se retrouver à 15 ans chez une tante à aider, et à 16, employée de maison chez un homme d'affaires qui ne pensait qu'à "s'envoyer les p'tites bonnes!" Et pourtant, son plus grand rêve était de continuer ses études!!! Alors, vous comprendrez qu'il m'est difficile de compatir à certains discours, encore plus s'ils sont entachés de mépris à l'égard de ceux qui eux, travaillen,t dans la chaleur, la poussière, l'humidité et souvent la boue de nos routes!

mercredi 25 juin 2008

....les pluies diluviennes et la Saint-Jean!

Pendant que la métropole défilait sous le soleil, des trombes d'eau se sont abattues sur ma région (aux limites de l'Estrie et de la Montérégie, tellement qu'on nous oublie parfois!). Je préparais une plate-bande et j'entendais bien gronder le tonnerre de plus en plus rapproché. J'imagine que je ne voulais pas prendre la menace au sérieux toute occupée à terminer mon travail. Mais.... la pluie est venue, torrentielle, persistante et c'est d'un oeil perplexe que j'ai regardé un ruisseau tumultueux traverser mon jardin! M'enfin.... le soleil a fini par revenir! Inutile de penser retravailler à l'extérieur dans la détrempe totale.... Un plaisir de fin d'orage: la petite femelle chevreuil est revenue roder près de la maison, un peu nerveuse des roulements de tonnerre qui disparaissaient au loin!

En soirée, à la télé, célébration de la Saint-Jean au Parc Olympique de Montréal. Quelle party mené de main d'animateur chevronné par Brathwaite. J'adore ce gars amoureux de la musique, même son cabotinage passe bien. Et puis, le bonheur de réentendre Zacharie Richard à plusieurs reprises dans ses plus grands succès, de découvrir Xavier Caféine dont je ne connaissais que le nom, d'admirer le show des Loco Locass et de France d'Amour. Sans oublier presque à la toute fin, Brathwaite et Raoûl Duguay chantant ensemble "La bite à Tibbi". La foule vibrait et la quantité de jeunes qui s'amusaient ferme faisait plaisir à voir. J'ai regardé attentivement les trois heures du show télévisé avec grand bonheur. Ce matin, surprise, les heures de sommeil manqué ne paraissaient pas. Je suis fière de ce pays du Québec où tout compte fait, il y a paix, démocratie et tolérance. Et selon la grande majorité de notre population, plus de 90%, la tolérance n'a rien à voir avec les accomodements raisonnables ou déraisonnables.

dimanche 22 juin 2008

... dans 10 ans et maintenant!

J'ai planté des lupins blancs et un autre, rose bigarré. Puis un lys splendide, "Oriental Dizzy" blanc et rouge et parfumé comme c'est pas possible. Et enfin, une molinie "sky racer" qui atteindra 2.4 mètres... La plate-bande principale prend lentement forme.

Dans dix ans, nous aurons terminé notre maison, les terrasses et les plates-bandes seront installées depuis longtemps, mon jardin neuf aura finalement l'air d'un "jardin de grand-mère" comme dit ma fille Marie-Pierre et....nous aurons respectivement 74 et 78 ans! Aussi bien profiter de tout ce qui EST, maintenant, de ce work in progress continu qu'est notre vie depuis 25 ans.

Aussi entreprenant l'un que l'autre, nous avons le don de nous créer des chantiers importants et variés. De cultiver des rêves aussi pour demain et plus tard!

Bientôt la voile! Et pour JL, la pêche au nord, pas très loin de la Baie James.

jeudi 19 juin 2008

...Millie!


Millie, c'est Émilie, l'aînée de mes petites filles, la première à gauche sur la photo.

Une jeune femme de presque 18 ans, belle, intelligente, pleine de vie et de talents. Une jeune femme autonome depuis déjà un bon moment et qui entreprendra sous peu ses études collégiales.

Nous avons partagé beaucoup au fil de ces 18 années. J'ai vu grandir un bébé curieux, doué d'un sens de l'observation peu commun, une petite fille intelligente, parfois timide, une adolescente s'épanouissant à vue d'oeil si rapidement. Et maintenant, elle est là, splendide, dans sa première robe de bal. Ça me fait tout drôle que les années aient passé si vite! Je me dis aussi que nous sommes chanceuses d'être en bonne santé toutes les deux, de pouvoir profiter l'une de l'autre.
Merci Millie d'être là, d'être toi!

mercredi 18 juin 2008

...un corps remis à neuf!


Ah quelle semaine! J'ai eu à nouveau des difficultés à marcher, à me pencher, les hanches douloureuses, un peu les genoux aussi. J'ai eu franchement peur qu'à nouveau l'arthrite rhumatoïde s'installe! La grosse trouille!

Eh bien, non!

Deux jours de repos complet, diminution des excès de jardinage et de station debout et cure de beauté, de paix et de reconnaissance à la vie! Je suis sur la bonne voie... à nouveau! Je recommencerai à peindre c'est imminent, et le reste attendra!

De ma fenêtre d'atelier, j'aperçois mon souriant Bouddha. Comment ne pas sourire en retour!

mercredi 11 juin 2008

...il fallait y penser!

C'était un petit matin, lendemain de vents violents, de pluies diluviennes, de pannes d'électricité. Hier après-midi, la nature s'est déchaînée jusqu'à me foutre la trouille. Des arbres sont tombées, des branches mortes parsemaient les alentours de la maison et mon nouveau potager a souffert. Heureusement, le Balbuzard est toujours dans son hangar et loin du lac Champlain.
Toujours est-il que je promenais mon chien ce matin dans une odeur de terre détrempée et de feuilles froissées, avec un vague à l'âme, une sorte de spleen pas habituel. Je me sentais trop vieille, trop "out", trop seule... jusqu'à ce que me reviennent des expériences... et la notion qu'il est plus enrichissant d'aimer que d'être aimé, que là se situe la différence entre l'enfant et l'adulte, c'est ce que Carl J. Jung appelait "l'individuation" je crois! Lorsque se produit ce "switch", j'en ressors toujours grandit et plus forte et carrément heureuse! Ça peut se résumer simplement par: "je me sens pauvre lorsque je voudrais être aimée" et "je me sens immensément riche lorsque je pense à ceux et à ce que j'aime!
Il fallait y penser!

jeudi 5 juin 2008

...Ouf! Une semaine bien remplie et très humide!


Il a plu, il me semble, des jours et des jours. Même la végétation gorgée d'eau demande pitié! Tous attendent, espèrent, supplient le soleil de cesser de bouder! Les oiseaux n'arrivent plus à lisser leurs plumes ébouriffées et délaissent les mangeoires! Même si aujourd'hui, la pluie a finalement cessé, jardiner n'est toujours pas possible, à moins d'adorer déplacer la boue!

Coincidence appréciée, la semaine fut fort occupée, diversifiée et agréable. Entre autre, hier, dîner-rencontre des frères et soeurs (et nos conjoints) au resto. La bonne entente entre nous tous se maintient plus que jamais. Comme si la famille se créait véritablement maintenant que nous sommes affranchis de nos moultes occupations parentales et autres. Pourtant, nous sommes tous très occupés. Le luxe... ou la sagesse, c'est d'aisément délaisser ses occupations diverses, pour simplement se retrouver autour d'une table dans la bonne humeur et la plus grande convivialité. J'en souhaite autant à nos enfants et petis-enfants.

Je reviens d'une journée de gardiennage. Toute la journée s'est déroulée au rythme de Raphaël "le charmeur"! Un bambin de trois ans calme, affectueux, intelligent et rieur. Je n'étais pas peu fière de réussir à le faire s'esclaffer, rire à gorge déployée. Durant sa sieste, j'ai poursuivi la lecture du livre de Barack Obama "Les rêves de mon père". Je comprends mieux celui qui deviendra, espérons-le, président des États-Unis d'Amérique en novembre prochain.

J'ai hâte: Clo reviendra dans trois jours.