mercredi 25 avril 2012

...mon beau Québec!

Ce matin, je n'ai pas "l'âme à la tendresse".  J'ai l'âme.... j'ai plutôt l'impression de perdre mon âme lentement et sûrement.  Lorsque j'écoute les journaux télévisés.  Lorsque je lis les journaux.  Lorsque j'entends certaines réflexions, mon âme s'étiole. Peut-être devrais-je faire comme hier et aller dehors quelques heures, préparer du bois de chauffage avec ma scie à chaîne. J'en suis revenu requinquée jusqu'à ce matin, jusqu'à ce que je fasse la revue des nouvelles.  Il m'arrive d'envier l'autruche et sa tête dans le sable pour oublier...
Dimanche le 22, j'étais de la Grande marche du Jour de la terre à Montréal.  Une belle expérience.  Nous étions nombreux, portés par l'enthousiasme et un idéal commun. Tous âges réunis.  Les discussions fusaient, les rires aussi. Des pancartes bien travaillées, pour exprimer au mieux ce que l'on ressent. Une cause commune: le bien commun, la planète! De cette journée, les médias en ont parlé du bout des lèvres, ils avaient hâte de passer à autre chose, peut-être à cause du succès de la manifestation.  Le soir même, au journal télévisé de TVA, il m'a fallu être patiente, attendre après la météo pour voir les premières images.  Seul Le Devoir a assuré une couverture digne de ce nom!
Et la grève des étudiants qu'on fait durer longtemps, longtemps, en refusant de recevoir les associations étudiantes, en espérant qu'elles s'essoufflent. Ils sont mon espérance tous ces jeunes qui se tiennent debout, ils seront le Québec de demain.  J'endosse leurs rêves, leur idéal. Et je les admire, eux qui ont fait montre de davantage d'esprit citoyen que les recteurs d'université et les politiciens. Ils nous ont dérangé dans notre routine journalière, bien sûr, mais pourquoi?  Que refusent-ils de l'avenir que nous leur proposons? De l'utilisation que nous ferons de leurs talents, de leurs diplômes.
Nous nous sommes affublés d'un gouvernement usé, isolé dans sa tour d'ivoire, trop imbu de lui-même pour seulement se questionner!  Allez voter qu'ils disent, faites votre devoir de citoyens, c'est cela la démocratie.  Et ce ne serait que cela?  Nous n'aurions plus un mot à dire pendant quatre longues années?  Tous les insatisfaits devraient se taire? Ou écrire des lettres aux journaux? Ou assister à un show d'humoriste pour se détendre, oublier?

Mon beau Québec est malade.  Rongé par la corruption et le mensonge.  Par l'avidité des multinationales et des possédants.  À la merci des vautours d'ici et d'ailleurs qui ont vu nos richesses, celles de la terre et de l'eau.  À en juger par la manière dont Air Canada et Rio Tinto traitent leurs employés, une conclusion s'impose.  Les ouvriers québécois sont toujours des "porteurs d'eau": bien payés quand les profits sont à la hauteur de l'avidité de l'employeur, jetés comme de vieux torchons lorsqu'ils ne font plus l'affaire, lorsqu'on obtiendra davantage ailleurs!

mardi 17 avril 2012

... sur fond de carré rouge, la vie continue!

Ce matin, j'ai attendu avant d'ouvrir la télé à RDI.  La Une: Tony Accurso arrêté.  Je n'ose croire que l'UPAC soit enfin passé à l'action.  Depuis le temps, toutes les traces ont été effacées en haut-lieu faut croire! D'autres arrestations sont à venir dont celle du maire de Mascouche à son retour de Cuba. 

À date, le PM et sa ministre de l'éducation n'ont pas réussi à briser la solidarité étudiante.  Je suis fière de nos jeunes. Alors qu'on les croyait centrés sur leur petit univers, il s'avère que les étudiants nous servent toute une leçon, de courage, de solidarité, d'intérêt pour le bien commun et de démocratie.  "Toute une expérience que vivent mes élèves et qu'ils ne sont pas prêts d'oublier!" déclarait un prof de sciences politiques. Car faut se le dire, ceux qui bénéficieront le plus de cette action de grève sont actuellement au secondaire, au primaire. Ce sont mes petits-enfants, qui contrairement à leur grand-mère, auront accès au Cégep et à l'Université.  La bataille est cependant loin d'être terminée.  Du côté gouvernemental, toutes les armes sont de mise, tous les coups sont permis pour mater les étudiants récalcitrants. C'est compter sans leur détermination, sans les appuis qui fusent de toutes parts.

À la télé ce matin, le père Benoît Lacroix, plus jeune que jamais à 96 ans!  À ses côtés, Gabriel Nadeau-Dubois l'un des porte-parole de la C.l.a.s.s.e.  Une connivence évidente entre ces deux-là et le regard que pose Nadeau-Dubois sur le père Lacroix est empreint d'admiration.  Aussi invité, le bouillant et très engagé, Dominic Champagne. Le sujet à cette émission de ce mardi: la marche du 22 avril, les notions d'engagement et de "bien commun"  Je me reconnais dans les propos de ces trois-là et me sens moins isolée dans ma forêt pourtant si belle de printemps.

Ce que je nous souhaite ce printemps?  Qu'un nuage de bon sens pénètre les bureaux du PM et qu'un moratoire soit mis sur la hausse des frais de scolarité jusqu'à ce que soit évaluée la gestion des universités.  Mon idéal, ce serait la gratuité scolaire pour tous selon les modalités suggérés par l'IREC dernièrement (** voir ci-dessous).  Mais là, faut pas trop rêver!!!!!!!!!!!  Que des élections soient déclenchées et vite, me semblerait plus réaliste!  On gage que le vote étudiant sera important?

Ce matin, j'ai senti le besoin de faire le point, de me vider le coeur avant de retourner à la pelle et au pinceau.  Parce que, oui, j'ai continué à peindre tout ce temps, à m'entraîner aussi.  J'ai besoin d'énergie et de muscles pour aller au bout de mes entreprises.
Mon dernier tableau:
BVI my love












** Proposition en cinq points de l'IRÉC  (Institut de recherches en économie contemporaine)
La proposition se résume en cinq points :

1) Toute personne qui réside au Québec a la possibilité de réaliser gratuitement 30 crédits à l’université, ce qui correspond à une mineure ou un certificat;

2) Les droits de scolarité pour les crédits universitaires excédant les 30 premiers crédits ne sont plus payés durant les études à l’université. Ils seront perçus par Revenu Québec à travers la déclaration d’impôt des personnes lorsqu’elles auront terminé leur formation universitaire;

3) Les droits de scolarité ne seront plus des dépenses admissibles dans le système de prêts et bourses. Le système de prêts aux étudiants universitaires sera aboli et tous les prêts seront convertis en bourses;

4) Le crédit d’impôt pour frais de scolarité et d’examen sera aboli;

5) Une contribution spéciale sera exigée des étudiants lorsqu’ils remboursent leurs droits de scolarité afin d’assurer le financement des couts de transformation des prêts en bourses et l’amorçage du nouveau système de paiement des frais de scolarité.

« En adoptant les mesures proposées, la société s’assure que les personnes qui auraient avantage à obtenir un diplôme universitaire décident effectivement de poursuivre leurs études à l’université. Par ailleurs, ces mesures permettent de contribuer à réduire la présence d’iniquités face à la fréquentation scolaire ainsi que les effets négatifs du travail sur la performance et la persévérance scolaire durant les études. Enfin, cette proposition diminuera de manière importante les montants que les étudiants et les étudiantes auront à rembourser à la sortie de leurs études », soulignent les chercheurs de l’IRÉC.

mercredi 11 avril 2012

... À écouter, à réfléchir !



Que j'aime cet homme !
Comment se fait-il qu'on élise des crétins pour nous représenter?  Serait à peu près temps que nous prenions nos responsabilités collectives... Tous ensembles!

...j'appuie !

J'appuie les étudiants en grève de toutes mes forces. Cela me change aussi de la cotonnade grisâtre dans laquelle nous baignons depuis trop longtemps. Je nous souhaite qu'ils persévèrent, qu'ils ne prêtent aucune attention à ceux qui les voient comme des enfants trop gâtés, qu'ils expérimentent à fond la solidarité, la réflexion politique!

S'il m'était possible d'encore travailler (68 ans), je paierais des impôts avec bonheur, comme je l'ai toujours fait, pour assurer que ceux qui me suivent aient droit à l'instruction gratuite à tous les niveaux. Leur tour viendra de payer des impôts.

Le Savoir est une richesse collective que l'on se doit de partager avec tous ceux qui le désirent et dans les meilleures conditions possibles. Notre avenir à tous en dépend. Méfiez-vous de ceux qui ne veulent pas partager le Savoir équitablement en vous rappelant que le meilleur allié de la dictature est l'ignorance.

Charest et ses sbires nous montrent bien qu'ils se chauffent au bois du capitalisme sauvage et du "chacun pour sa poche". Cette façon de voir me donne des hauts-le-coeur.

M. Charest, Ayez le courage de déclencher des élections et on verra bien où est la supposée légitimité de votre gouvernement qui n'en finit plus de nous berner tous!