mardi 25 janvier 2011

...pour compléter mon billet!

La bande-annonce du film "Incendies".

DÉSOLÉE, la bande-annonce n'est plus disponible !

...B R A V O !

...à Denis Villeneuve et Wajdi Mouawad.
Le film "Incendies" est sélectionné pour les Oscar, catégorie "Meilleur film étranger"!
Je n'ai jamais été aussi contente, même pour Les invasions barbares que j'avais pourtant beaucoup aimé.
Ce qui démarque Incendies, en plus d'avoir toutes les qualités cinématographiques qu'il faut pour atteindre le sommet, c'est le propos!

Quelques mois après le visionnement, je revois des images, je ré-entends des paroles.  Je n'arrête pas de réfléchir avec ma tête et mon coeur!  J'ai l'impression, non, la certitude de mieux comprendre, de barrières qui tombent, une incroyable impression d'ouverture!

Un Oscar ne ferait que souligner la grandeur de ce film et son ouverture à l'Autre et à tout ce que recèle le coeur humain.

samedi 22 janvier 2011

...Claude Gauthier - Le plus beau voyage !



Mon ami Barbe Blanche nous ramène cette très grande chanson d'un chansonnier aussi humble qu'immense!
Elle est dans l'air du temps. On l'a chantée à l'émission de France Beaudoin ce soir. Je ne pouvais pas ne pas vous la présenter.

vendredi 21 janvier 2011

...le défi lecture de Femme Libre !

Hier, JL, que ma boulimie de lecture étonne toujours, me ramène le 1er tome de La chute des géants de Ken Follett.  Petit ton narquois et sourire en coin: "T'en auras pour un bout j'espère!"  C'est certain: 998 pages!!!   À moins de ne faire que ça, pas question, j'aime trop ma liberté.  Alors, ca prendra le temps que ça prendra, entrecoupé bien évidemment d'autres lectures, de d'autres activités aussi.

De Ken Follett, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt, Les piliers de la terre et sa suite, Un monde sans fin.  Deux énormes briques qui m'ont valu des maux d'épaule, de bras. Il y est question du Moyen-Age dans ses noirceurs, du début de l'ère des cathédrales, de la peste, des guerres.  J'y suis demeuré rivée pendant des semaines.  Totalement subjuguée par cet univers. Certains personnages m'accompagnent toujours.

Les écrivains tels Follett, Michener et quelques autres, me fascinent.  Ils ne créent pas seulement une oeuvre de fiction mais un monument d'histoire, d'informations géographiques, sociologiques et techniques, et nous concoctent le tout chacun à leur manière.  Michener travaillait entouré d'un véritable aréopage de recherchistes.  Pour Follett, je finirai bien par savoir.

Excitant de s'embarquer dans une grande aventure.  Surtout que cette dernière s'étale tout au long du 20e siècle, un siècle tourmenté et bouillant s'il en fut.  Je vous en donnerai des nouvelles.

Bon weekend à tous.

jeudi 20 janvier 2011

...un édito rafraîchissant !

À regarder et à écouter attentivement.
Un cadeau pour nous qui pourrions être tentés par le cynisme, le désabusement... face à notre monde politique!
Les déchets ne sont pas tous dans les dépotoirs mais tous, ils peuvent (et doivent idéalement) être recyclés.
Faire de la beauté, donner un sens à sa vie, nous le pouvons tous, chacun à notre manière!
Un beau programme.

http://bazzotv.telequebec.tv/emission.aspx?id=73

Henry Miller au Sel de la Semaine (6 sur 6)



Eh bien, voici la toute dernière partie de cette entrevue de Fernand Séguin avec Henry Miller. Profitez-en bien! Bonne journée à tous!

mercredi 19 janvier 2011

...un peu de tout!

La neige
Elle s'est agrippée aux arbres, jusqu'à la plus minuscule branchette et c'est magnifique! Tout est blanc plus que blanc, propre plus que propre et lorsque le soleil daigne aligner deux rayons, les mille feux froids de la neige excitent l'oeil. C'est suffisant pour un grand moment de bonheur!

La lecture
J'ai terminé mon Miller (soupir). J'avais besoin d'être brassée, il me brasse ce monsieur et j'en redemande.  J'attends "Les livres de ma vie" et "Le sourire au pied de l'échelle" qui seront là d'un jour à l'autre!
En attendant, je continue le dernier Yann Martel.  À date, pas un coup de foudre et la pensée de l'auteur me semble bien sinueuse!  Pour me remettre à date, je lis des livres techniques sur la couleur et l'acrylique.  Je relève presque le défi de Femme Libre (1 livre par semaine). Disons 3 livres en 3 semaines!

La peinture
Tout ce que je peux dire du tableau en cours: ça avance!  J'ai toujours l'impression que j'y suis pour peu, que la peinture se révèle d'elle-même, ...à condition que j'y mette du mien, réflexion et travail. Cette nuit, j'ai pensé à ces artistes qui reçoivent une bourse à la seule condition de travailler fort pendant un laps de temps déterminé.... sans aucune interruption de qui que ce soit!  Le rêve!

Baby Doc
Décidément, je n'y comprends rien à ce retour à Port-au-Prince !  Je penche pour une diversion face à la campagne électorale et/ou à une machination des élus en place pour foutre le bordel.  Disons qu'il est fort peu probable que le monsieur en question soit revenu pour tenter de réparer les torts qu'il a causés........... En résumé, sur un an, il y aura eu: le tremblement de terre, les inondations, le choléra et le retour du dictateur!  Après les plaies d'Égypte, les fléaux d'Haïti !

Bastarachement vôtre!
Aujourd'hui, les médias affutent qui leurs micros, qui leurs stylos!  Pour pas grand chose!
Au fond, un show de télé orchestré d'en-haut pour entretenir le bon peuple. Le bon peuple payeur de frais d'avocats... Et c'est lui encore qui paiera pour ce rapport biaisé qui changera bien peu de choses!  Merci à John James Charest.

News d'Ottawa
Est-ce moi ou.... la nouvelle campagne publicitaire du parti conservateur cherche à diviser les québécois?  Diviser pour gagner les prochaines élections!  Monter les gens des régions contre les gens des grands centres!  Jouer sur la nouvelle tendance (pas si nouvelle que ça, mais qui reprend de la vigueur) de fesser sur "la clique du plateau"!  Il fut un temps où c'était "la clique de Westmount"!  Eh ben, moi, M. Harper, je prône le ralliement de tous les québécois d'où qu'ils soient, campagne ou ville, forêt ou fleuve!  Vos publicistes sont bien "petits" d'avoir choisi cette voie et vous, bien prétentieux, de l'utiliser en croyant qu'en masse les gens des régions du Québec se rangeront sous votre étendard en opposition avec ceux des grands centres.  Je vous rappelle que nous sommes tous "Québécois" et que ça veut encore dire quelque chose! Que nous avons toujours besoin et plus que jamais, les uns des autres!

Le rhume
À travers tout ça, je combats un ti-rhume.  J'ai hâte de célébrer ma victoire avec un ti-rhum ;-) !

jeudi 13 janvier 2011

Henry Miller au Sel de la Semaine (5 sur 6)



Plus on avance dans l'interview, plus c'est intéressant!
À 15 ans, j'ai eu un coup de foudre pour Miller avant même de le lire, en l'écoutant justement au Sel de la Semaine. Drôle d'ado !

...le grand Gris!

Il y a de ces journées où une machine à botter les fesses me serait bien utile....
Je me sens larvaire.  Ça m'arrive peu mais quand ça arrive, je me sens désorientée.  Je ne me reconnais pas. 
Est-ce que ça vous arrive à vous?  Que faites-vous quand même une bonne marche dans la neige ne réussit pas à vous mettre en train pour des tâches que pourtant vous aimez bien!
Je le sais, je me le dis et redis, les femmes haïtiennes n'ont pas ce luxe de se plaindre pour si peu!
Je le sais, mais ça ne me redonne pas mon oumph, celui qui me remettra en marche!
Si seulement quelqu'un pouvait me tourner la manivelle comme quand mon père faisait ronronner sa vieille Ford en 1944!
Le grand Gris, c'est ça!
Vivre, c'est aussi des petits bouts de grand Gris!

mercredi 12 janvier 2011

...une leçon de vie et de survie!

Il y aura un an en fin d’après-midi, le séisme à Haïti. Les médias font de leur mieux et le font assez bien. Hier, j’ai vu la fosse commune où l’on a enterré à la hâte la plupart des centaines de milliers de morts. À la hâte aussi, et probablement à l’occasion des cérémonies de commémoration, des milliers de petites croix de bois foncé ont été installées. Les Haïtiens en feront un lieu sacré à la mémoire des victimes.

Au-delà des mots, lorsqu’on y pense bien, quel drame épouvantable ont vécu ces gens, drame qui se permute en d’insoutenables conditions de vie pour des centaines de milliers d’entre eux. Difficile de se mettre dans leur peau sans voir, entendre, sentir, toucher ce qu’ils vivent. Je prends le temps de le faire et ça me change à l’intérieur…pour le mieux! Mes échelles de valeur se replacent à vive allure!

L'information ne se fait pas sans mots, mais il y a un danger : les mots évacuent l’émotion aussi bien qu’ils peuvent parfois la susciter. Bien commodes les mots et les préjugés pour nous débarrasser de ce qui nous gêne!
À en juger par les discussions, les articles, les reportages, il semble difficile de ne pas juger, ni ergoter sur ce qui a été, et sur ce qu’il reste à faire. Les ONG font ce qu’elles peuvent, les Églises et les milliers de volontaires aussi. Les haïtiens pendant ce temps se réorganisent du mieux qu’ils le peuvent et nous donnent une magistrale leçon de résistance et de foi en l’avenir, à nous qui fûmes en des temps presque révolus de grands résistants paraît-il!
Les mères nourrissent, lavent, repassent, soignent, envoient les enfants à l’école – lorsque école il y a - et tout le reste qu'une mère se doit de faire pour maintenir la vie.
Hier soir, au TJ de 22h, une entrevue de Dany Laferrière où il souligne à Céline Galipeau, l’importance du travail des femmes. Ce n’est pas étonnant. Les femmes de tout temps et en tout lieu, ont assuré le quotidien au quotidien, la survie. Le mode débrouille, elles connaissent!
Pour ceux qui ne l’auront pas lu, un cadeau. Ce texte de Jean-François Labadie (http://jeanfrancoislabadie.blogspot.com). Québécois en poste à Haïti depuis quelques années, il connaît et aime ce peuple et sait le communiquer! Ce texte est une pierre précieuse à conserver comme telle.

« Comme une graine qui se transforme en arbre une fois plantée dans la terre, la vie arrive à s’extirper de la mort, à se nourrir d’elle. À pousser tout croche peut-être, mais à pousser quand même. C’est la première leçon que les haïtiens donnent depuis un an. Je parle de ceux qui sont pauvres, travailleurs comme chômeurs, ceux qui forment ce qu’on appelle la population. On apprend donc cette notion que la mort est plus forte que la vie et qu’à ce titre, ça ne vaut pas la peine de tenter de se battre contre elle. Que la seule façon d’ébranler la mort un peu, c’est de célébrer la vie.

Tous les matins depuis, cette femme haïtienne qui s’extirpe d’une tente, bien mise, plus belle que tout, parfaite. C’est la vie. Elle vit dans la pauvreté mais ne la porte pas. Je pense à son allure, seule sa maison s’est écrasée. Tous les matins depuis, elle tient la main de son ti-moun parfaitement costumé pour l’école, plus propre que propre. Aujourd’hui, comme des millions d’autres, elle priera un Dieu. Des larmes baigneront ses yeux quand elle pensera à tous les morts qui font sa vie depuis bagay la. Ses mains comme ses yeux se lèveront vers le ciel. Cette femme, c’est Ayiti. Des millions d’hommes et de femmes dont la vie est façonnée par la mort. On souligne la vie aujourd’hui, même si ce sont les morts qui sont en vedette. »

mardi 11 janvier 2011

Henry Miller au Sel de la Semaine (4 sur 6)



La suite de l'interview. Je la dédie à Femme Libre qui a initié le défi "Lecture" et à tous ceux qui aiment les livres.

lundi 10 janvier 2011

...Henry Miller au Sel de la Semaine (3 sur 6)

... la peinture, l'écriture et Henry Miller !

Je continue ma lecture de "Henry Miller on Writing".  Je lis plus lentement et avec le dictionnaire pour bien déchiffrer certaines expressions, histoire d'extraire au maximum la sève de ce livre.  Il s'agit d'extraits de l'oeuvre de Miller concernant l'écriture et la création.  De relire ces extraits m'excitent, me confirment dans le désir de retrouver tous ses lìvres, de me perdre dans son univers. 
Dire que dans la prude Amérique des années 50-60, Miller était honni, banni, poursuivi pour pornographie.  Assez drôle au regard de ce qui s'écrit aujourd'hui!  Trop occupés à se scandaliser de certains passages leur paraissant scabreux, les Américains ont alors complètement occulté l'aspect poétique, créateur de son oeuvre. Heureusement, son succès européen en a incité quelques-uns à se questionner, ce qui à la fin lui a amené une certaine reconnaissance!

J'ai découvert Miller au début des années 70 (dans sa traduction française) et ce fut le coup de foudre. J'ai lu tout ce qui était alors disponible en français. Il m'a bouleversée, stimulée, excitée.  Vous savez lorsque tout l'être se met à vibrer, que ça devient presque trop, presque insupportable. 
Lors d'un premier séjour à Paris à la même époque, j'ai bouquiné chez les vendeurs de livres usagés jusqu'à ce que je trouve "Peindre, c'est aimer à nouveau!", un essai sur l'aquarelle (qu'il pratiquait avec succès).  Heureuse de finalement mettre la main sur mon trésor, j'ai offert un bouquet de fleurs à la libraire...décontenancée de tant d'enthousiasme!!! 

Il paraît que les gens que l'on admire en disent long sur qui ont est!  Il faudra que j'y réfléchisse davantage!
Chose certaine, l'écriture, la peinture me fascinent. Je peux même ajouter qu'elles sont les deux pôles de ma vie créatrice, que par elles j'arrive à m'exprimer davantage pour le simple bonheur, le plaisir de voir naître....

jeudi 6 janvier 2011

...le retour à l'atelier !

Je me l'étais promis pour 2011.  C'est chose faite.  J'ai recommencé à peindre.  Avec un nouveau bonheur, dans le plaisir, sans trace des angoisses passées.  Il était temps.
Un grand  tableau: des oies.  Quand il sera terminé, je le montrerai.
Pourquoi des oies? Parce que...j’aime les oies. Toutes les espèces d’oies. Blanches, du Canada, grises, des neiges, domestiques, sauvages, cendrées, rieuses, aussi les bernaches.

J’aime leur allure fière, presque suffisante. Elles occupent l’espace avec dignité, ce sont des souveraines.
Chaque printemps, chaque automne, par centaines de milliers, ces souveraines font escale sur les berges du lac St-Pierre, du fleuve St-Laurent, dans les prairies avoisinantes en quête de nourriture, de repos : la plus grande halte migratoire en Amérique du Nord!  Reines en leur domaine, reines sans sujets. Des reines qui farfouillent la boue des champs et des rives, à la recherche de nourriture.
Des reines pacifiques la plupart du temps, qui s’affichent défenderesses impitoyables en cas de menace, c’est le cas tout au moins, des oies domestiques que j’ai côtoyées avec bonheur pendant quelques années. Devant une oie domestique qui charge, les chiens fuient. Peut-être se rappellent-ils les pauvres que les oies leur ont damé le pion il y a bien longtemps à Rome. Les oies sacrées du Capitole romain jappèrent, - elles,- déclenchant l’alerte face à l’envahisseur. Suivie une période de honte, de déchéance et d’accablement pour tous les cabots romains demeurés silencieux. Depuis, les oies ne sont plus du tout impressionnées par les chiens!

L’oie sauvage représente, paraît-il, le retour du soleil.
Pour tous les québécois en mal de chaleur, c’est le retour du printemps. « Tiens, les bernaches retournent vers le nord, l’hiver est terminé ». Et à l’automne, elles repasseront au-dessus de nos têtes : « Brrr, l’hiver s’en vient, il y a des voiliers d’outardes dans tout le ciel ». Ponctuant leurs allers-retours, à chaque fois elles se poseront chez nous, signe de changement de saison.

J’aime les oies. Toutes les espèces d’oies. Pour ce qu’elles sont. Je m’élève avec force contre l’expression « oie blanche », synonyme de personne niaise, candide et sotte. Les oies que j’ai connues ne cadraient pas du tout avec cette expression, aussi blanches fussent-elles. De fait, elles étaient plutôt futées nos oies domestiques qui eurent vite fait de se reproduire en paix et en toute autonomie, se contentant d’eau, de grain, d’herbe l’été, et préférant les joies du grand air à leur abri tapissé de foin. Tellement belles les oies que nous eûmes vite fait de renoncer à la tradition de l’oie de Noël!

Je me sens complice de l’oie, farouche, reine en son royaume, débrouillarde et…fidèle. Car les oies sont fidèles. Elles défilent en couple! Autre chose encore, les mères hébergent les oisons bien cachés sous les plumes de leur dos, sur un fond de duvet.

J'aime les oies.  Je les peins pour dire autrement que je les aime!

Henry Miller au Sel de la Semaine (2 sur 6)



Comme quoi la vie n'est pas toujours facile pour les écrivains débutants...

mardi 4 janvier 2011

...Un tel appétit de vivre !

Je m'enfonce à nouveau dans l'oeuvre de Henry Miller presque goulûment et je me dis: "Déguste, vas-y à petites doses. Prends le temps!"  J'aime ces voyages dans une oeuvre littéraire chouchou.  J'aime revisiter plus en profondeur ce que j'ai déjà découvert.  Bénéfice marginal à l'aventure: ça aide à prendre la mesure de l'évolution, des changements personnels survenus depuis la première lecture .  Pour le moment, je continue à lire Henry Miller on Writing, comme une sorte de prélude à mes retrouvailles avec ses deux Tropiques et sa Crucifixion en rose.

Henry Miller on Writing, ce sont des extraits de l'oeuvre de Miller dans lesquels il nous parle de l'art d'écrire, de comment il est devenu écrivain, de son excitation de toujours pour les mots, des livres qui l'ont influencé, du lien entre sa vie personnelle et son oeuvre.

Il y a, dans ce monde, tant de choses à découvrir, à re-découvrir. Quand j'y pense, je me sens un tel appétit de vivre!  Ça me donne envie de prendre bien soin de moi pour continuer très longtemps à m'aventurer dans des univers inconnus.  M'imprégner de la vie sous toutes ses formes et tout le temps. 
Comme si toutes mes gourmandises s'étaient réveillées d'un seul coup !

Pour me forcer à y aller mollo, je lis en parallèle le dernier livre de Yann Martel, Béatrice et Virgile.

lundi 3 janvier 2011

...Henry Miller au Sel de la Semaine (1 sur 6) !



Première partie de cet interview.  J'avais 16 ans, j'étais déjà conquise par la simplicité, la liberté et la vérité qui émanait de cet homme!

...une belle année toute neuve!

D'abord mes voeux.  À vous tous, santé, intensité et plaisir à vivre. 
Autant  j'ai des réserves sur l'aspect commercial gnan-gnan des fêtes, autant je reçois coeur ouvert une belle année toute neuve, remplie de potentiel !

Surtout que l'autre, l'ancienne, 2010, s'est terminée en beauté.  Moi qui ai toujours eu le Noël tristounet, qui l'ai souvent vécu grippée (parce que j'avais pris en grippe tout le tralala obligatoire qui l'entoure faut croire), eh bien, cette année, une euphorie du tonnerre m'a animée tout au long.  À deux reprises, j'ai rencontré la famille, les ami(es), j'ai cuisiné pour eux avec grand plaisir et beaucoup d'amour.  C'était simple mais si réchauffant.  J'ai réussi à gommer les chagrins de mon enfance et les autres Noël tristes!  Tout le monde en vit de ces Noël-là, mais certains s'en accommodent mieux que d'autres.  Tout du long, l'allégresse m'a portée.  Je l'ai accueillie sans la questionner!  Et j'espère qu'elle se repointera en décembre prochain!!!
...
J'ai relevé le défi de Femme Libre: lire 52 livres dans l'année.  Pas trop difficile, les livres me passionnent, m'ont sauvée, inspirée, divertie, etc.  À trois ans, j'imitais ma grand-mère qui suivait, index et auriculaire pointés, les lignes de son journal quotidien.  À six ans, j'étalais le journal par terre pour déchiffrer, accroupie, ce que je pouvais.  J'ai tant découvert grâce aux écrivains qu'ils sont devenus mes amis.... et ça continue!
Je lis de tout, sur tout... ou presque!  Romans, essais, biographies, livres d'art, d'histoire, de géographie, etc.
J'ai appris l'anglais en lisant les sagas de Michener.  De fait, je lis l'anglais bien mieux que je ne le parle!

Côté lecture, l'année commence en grand.  Je re-découvre Henry Miller, l'amour littéraire de mes trente ans, à travers ses écrits sur l'écriture, la création!  J'en reparlerai, lorsque la fébrilité aura fait place aux idées claires.  Ce qu'il écrivait en 1928 me sidère....  Pour vous donner une idée de l'homme, voici une traduction libre des Lois qu'il s'était fixées en période d'écriture (1932):
  1. Travailler sur une chose à la fois jusqu'à ce que ce soit terminé
  2. Ne pas commencer de nouveaux livres et cesser d'ajouter du matériel supplémentaire à celui qui est en train.
  3. Éviter la nervosité.  Travailler calmement, joyeusement et sans arrêt sur l'ouvrage en train.
  4. Travailler en accord avec mon programme de travail et non en suivant mes états d'âme.  Cesser d'écrire à l'heure fixée.
  5. Quand on ne peut pas "créer", on peut toujours "travailler".  (J'aime tout particulièrement).
  6. Cimenter un peu plus chaque jour, plutôt que d'ajouter de l'"engrais".
  7. Demeurer un être humain: garder de l'espace pour voir des gens, des endroits, prendre un coup si ça me tente.
  8. Ne pas me traiter en cheval de trait.  Travailler avec plaisir.
  9. Sortir du programme fixé lorsque j'en ai besoin, mais retrouver ce programme dès le lendemain.  Au travail: concentration, épuration.
  10. Oublier le ou les livres que je souhaite écrire.  Me concentrer sur celui que j'écris.
  11. Écrire, passe en premier.  Peinture, cinéma, musique, amis, tout cela vient ensuite seulement.
S'ajoutent à ces Lois, un programme quotidien, des listes de projets à court, moyen et long terme.
Une fois, toutes ces structures en place, Miller se mettait au travail dans un style totalement libre, presque débridé par moment.  Il me fait aussi mesurer tout le travail de fond, de préparation qui structure le premier jet d'un livre.
Lui qui a été qualifié par certains, d'auteur porno (c'était il y a plus de 50 ans), se révèle aujourd'hui un des immenses écrivains de sa génération.

Bonne journée à vous!