23 septembre 2008
Tout au long de la journée, de Notre Dame du Portage à Matane, nous avons vu le fleuve s’élargir toujours sous une tempête de ciel bleu.
1er arrêt à Rivière-du-Loup à la Boulangerie Bio Au Pain Gamin. Ce que ça embaumait là-dedans! Heureusement, j’avais déjà déjeuné.
2e arrêt à Sainte Flavie au Vieux Moulin, une miellerie doublée d’un petit musée anthropologique extraordinaire. À voir absolument! Au musée à l’étage, une superbe collection de trésors patrimoniaux de la Nouvelle-France ainsi que de nombreux artefacts des premières nations de l’Amérique du Nord. Je me suis demandée tout au long qui était le fou (ou la folle) passionné qui avait installé ce bijou à l’étage d’un moulin de Sainte Flavie? Je finirai bien par le savoir! Au rez-de-chaussée, une boutique où l’on vend les miels, hydromels concoctés sur place et toutes sortes de produits dérivés du miel. L’hydromel sec et celui à la framboise nous ont étonnés et ravis. Deux bouteilles à boire doucement au coin du feu, par les nuits froides d’hiver!
3e arrêt, toujours à Sainte Flavie, le Centre d’Art Marcel Gagnon, surtout connu par « Le grand rassemblement », une installation de 120 sculptures de béton qui sortent du fleuve et semblent marcher jusque sur la grève. C’est indéniablement ce que j’ai aimé le plus à cet endroit malheureusement entaché par un petit relent de mercantilisme. Ce qui au départ n’était qu’une œuvre sortant de l’ordinaire est maintenant jouxtée d’un restaurant/auberge/galerie d’art/boutique de souvenirs. Il ne manque qu’un mini-golf! Pourtant, en visitant la galerie d’art, certaines toiles m’ont vraiment plu, comme certaines phrases et poèmes de Marcel Gagnon m’ont touché. Mais était-il bien nécessaire de les vendre dans tous les formats ces poèmes (laminés ou non, sur des cartes, des enveloppes, dans des recueils de poésie? Je ne sais trop… Mélange d’authenticité et d’esprit commercial, mélange aussi de beau et de kitsch.
« Le grand rassemblement » à lui seul en valait tout de même le coup!
4e arrêt, un incontournable : Les Jardins de Métis.
Mme Elsie Reford a réussi là, de 1926 jusqu’en 1958, une merveille d’horticulture où la nature sauvage conserve aussi toute sa place. Les arrangements les plus raffinés de fleurs et de plantes côtoient dans l’harmonie les fougères, les mousses, les vieux arbres et les tout jeunes. Des allées de graviers serpentent sur les 17 acres, enjambant le ruisseau, escaladant les rochers. Les plantes indigènes récoltées dans les boisés et tourbières environnantes se mêlent à des espèces exotiques. Le pavot bleu importé de l’Himalaya est l’emblème des Jardins de Métis.
Après la visite, nous avons décidé de filer vers Matane et l’hôtel. En route, les premières éoliennes du voyage nous saluaient à lents coups de pales. J’ai commencé, probablement grâce à la mer, à retrouver la Gaspésie d’il y a 40 ans, en plus riche, du moins en apparence.
Demain, le parc de la Gaspésie et le Gîte du Mont Albert.
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