lundi 19 avril 2010

...nous sommes si peu de chose en comparaison!

Un volcan fout le bordel dans le ciel et les aérogares européens!  Les médias s'emballent! Le volcan islandais nuit à l'économie mondiale!!! L'Islande, c'est loin, perdu au nord de l'Atlantique.  J'ai déjà pensé y aller, c'était avant la crise économique, celle de l'Islande et la nôtre!  On m'a dit que le feu de la terre y assure de l'eau chaude à profusion.  Les islandais sont probablement plus conscients que nous de la proximité du coeur incandescent de notre planète, et encore plus ces jours-ci j'imagine!   La croûte terrestre, notre habitat, est si mince et nous sommes si inconscients de cette réalité.  Ce volcan, Eyjafjallajökull de son nom, me rappelle la terrifiante beauté des forces qui sont à l'oeuvre!  Entre tremblements de terre, éruptions volcaniques, inondations, ouragans, tsunamis, ce depuis des milliards d'années, je trouve miraculeux que la vie animale et végétale aient tenu le coup!  La puissance démesurée de ces phénomènes m'aide à mettre en perspectives mes tremblements de coeur, mes angoisses existentielles.  Je me rappelle que la Vie est précieuse, fragile et si courte, que tant de choses sont vaines qui m'ont semblé graves, importantes. 
Reste la fidélité à soi-même, l'amour , l'amitié, la créativité!  Reste la base: "Homme, connais-toi toi-même!", "Aimez-vous les uns, les autres!", "Sois avec les autres comme tu voudrais qu'on soit avec toi-même!"

mercredi 14 avril 2010

...le départ d'un éveilleur de conscience!

Journées ensoleillées et plutôt froides. Pas question de siester au soleil. Pour travailler dehors, ça va! Je me sens un peu fatiguée mais de belle humeur.

Notre premier ministre doit l’être moins et passe très certainement de mauvaises nuits. Son ancien ministre de la Justice a dévoilé certaines pratiques du parti libéral sur la place publique, en particulier les nominations de juges fortement suggérés par de gros donateurs à la caisse du parti libéral. Au Téléjournal de 22h, avant-hier, monsieur le premier ministre avait mandé une de ses ministres pour proclamer son indignation devant ces « mensonges éhontés »! Je rigolerais doucement si ce n’était pas si enrageant! Bien sûr, il a le lendemain promis une commission d’enquête sur la nomination desdits juges, lui qui depuis des mois résiste à la demande générale d’une enquête sur le milieu de la construction. La collusion, le patronage, les bonis spéciaux aux amis, on se croirait revenu au temps de Maurice Duplessis. À part l’épisode René Levesque, a-t-on jamais quitté ces pratiques!

Hier, nouvelle plus touchante et qui m’attriste: le décès de Michel Chartrand à 93 ans. Homme cultivé, raffiné, grande gueule, mal embouché à ses heures, il a fait avancer à force de voix et de bras, plusieurs dossiers du monde syndical. Il figure au nombre de mes incontournables de la scène politique québécoise sans s’être jamais aventuré au salon bleu de l'assemblée nationale. Je l’entends d’ici rigoler :
« Dieu m’en préserve! » Il fut l'inspiration infatiguable de toute une génération de québécois engagés! Derrière ses sorties fracassantes émaillées de sacres, se tenait un homme solide, un penseur aux valeurs bien construites et son intérêt jamais diminué pour le « bien commun », notion presque dinosauresque en ces temps du je-me-moi!

On parle aujourd’hui du « malaise de notre jeunesse »? Ce malaise, Michel Chartrand l’a connu tout au long de ses études. Précurseur, il se demandait déjà adolescent : « pourquoi? » et se questionnait fortement sur « l’avenir tracé d'avance qu’on lui proposait! »  Entendre Michel Chartrand parler de son séjour à la Trappe, de l’apprentissage de son métier de typographe, de la droiture d’un père comptable, 40 ans employé du gouvernement et devenu imprimeur par la suite, c’est comprendre mieux les racines de l’homme engagé au mieux-être de ses concitoyens ici et partout sur la planète.
Adieu et merci Michel Chartrand!

Sur YouTube, plusieurs interviews de M. Chartrand pour ceux que ça intéresse!

lundi 12 avril 2010

"...pour une fois qu'on les voit ces millions de personnes!"

disait Dany Laferrière ce matin parlant du peuple haïtien longtemps méprisé, méconnu, rejeté, mal jugé. 
J'ai porté cette phrase tout l'avant-midi...dans ma poche de jeans et dans mon coeur.  J'en avais pris note vite fait sur un bout de papier!

Étrangement, à une période où "être vu" semble la préoccupation essentielle, des populations entières sont conservées, sinon refoulées dans l'ombre.  Elles sont classées, oubliées, méprisées, parfois les trois à la fois.  Ce, partout sur la planète et... au coeur même de nos pays industrialisés.  Alors qu'on se pâme, rarement à raison, sur les têtes d'affiche, bien peu de place est laissée aux "gens ordinaires".  Ils sont pourtant nombreux et si puissamment vivants et riches. 

Oubliés entre autre, ceux qui persistent à travailler la terre, à produire les aliments de base qui entretiennent la vie, jour après jour.  Oubliés, ceux qui au quotidien, soignent, instruisent, protègent, créent, survivent.  Oubliés, ceux qui ont créé notre présent à la sueur de leurs fronts car ils sont devenus, quelle horreur et ô surprise, vieux!

Pour une minute de gloire, certains sont prêts à toutes les bassesses.  Toute une réflexion est à faire sur l'image qui prime sur la réalité, la fable inventée qui prime sur l'histoire.  Pas étonnant qu'en majorité, nos politiciens ressemblent de plus en plus à la bouffe artificielle et vide qu'on souhaite nous voir engouffrer.  Nos gouvernants sont inodores, incolores et sans saveur, mous comme des flans trop mous, ou alors bornés et limités. Ils sont tous ou presque, passés par le moulin à images, et je ne parle pas de celui de Robert Lepage. 

L'enfant se questionne sur son identité, sur son importance.  Il n'est "que lui", perdu parmi des millions de personnes, encadré par des adultes "qui eux savent" et il lui faut quand même devenir unique!  Sommes-nous sortis des incertitudes et des angoisses de l'enfance?  Qu'est-ce qui fait vendre "les vedettes" qu'il s'agisse de personnes ou d'objets?  Le Rêve, répondent certains.  Serions-nous pauvres d'esprit et/ou colonisés, au point de ne pouvoir inventer nos propres rêves, des rêves qui parlent de nous, qui nous appartiennent?

Et si nous cherchions à voir, à comprendre la réalité des autres, à les apprécier parce qu'ils sont uniques, à dépister et à combattre toutes formes de préjugés,  à penser par nous-mêmes?!  

Zoé en pleine recherche de son identité!


mercredi 7 avril 2010

...des feux d'artifice!

...en regardant cette photo du plus jeune de nos petits enfants, Raphaël, avec sa grande soeur de 15 ans.  Il a l'air de dire: "Pas encore un bisou!"   Faut dire qu'il a trois soeurs, 19, 15 et 9 ans, qui l'adorent! 

...un autre feu d'artifice en entamant "Tout bouge autour de moi" de Dany Laferrière.  Que de bonheur en perspective!  Aborder un nouveau livre me réjouit toujours; à chaque fois, je me sens comme devant le plus beau et le meilleur des gâteaux. J'entame donc la dégustation!

...pas de feux d'artifice pour les rapports d'impôts qui se terminent!  À chaque année, j'en prépare un certain nombre, pour rendre service, pour ne pas perdre la "touche"!  Un boulot qui fait maintenant partie de ma routine annuelle!

En attendant que je vous en parle davantage, voici une phrase choisie au hasard dans Tout bouge autour de moi. "L'art, à mes yeux, n'est pas un luxe, il structure notre vie et se révèle aussi nécessaire que le pain."

mardi 6 avril 2010

...Un nouveau Dany Laferrière!

Je l'ai appris comme beaucoup en regardant "Tout le monde en parle à Paris", dimanche soir.  Je me précipite à ma librairie voir de quoi il retourne et l'acheter très certainement.  Hâte d'embarquer dans un autre voyage littéraire avec le grand Dany.
Dimanche soir, comme presque toujours, ses interventions ont été superbement intelligentes .  On le sent au sommet de son art, j'oserais dire au sommet de son être!  Il a perdu l'arrogance de la jeunesse mais demeure terriblement percutant!
J'y reviendrai très certainement!