mardi 22 novembre 2011

...une question!

L'arrogance et l'ignorance vont-elles de pair?

Je me suis replongée dans "L'univers fantastique des mythes" avec un bonheur intact. J'avais acheté ce livre en 1978, il m'a toujours suivie.
Les anciennes civilisations, leurs croyances, leurs mythes, leurs cultures, me fascinent depuis toujours. J'ai grand besoin de me relier à toute cette histoire de l'humanité.  Besoin de connaître différentes manières de voir les choses, de faire du sens!

Avec "la science", avec "les technologies de plus en plus poussées", vient une tentation de supériorité à laquelle nous semblons avoir succombé.  On dirait que le monde commence avec nous!  Qu'avant nous était le "minus habens".
On peut pardonner cette attitude aux adolescents, pas à leurs aînés.
On reproche à nos jeunes de ne pas connaître l'Histoire, fut-elle récente, mais que leur enseignons-nous?
Les rares manuels d'histoire qui me sont passés dans les mains, étaient bien reliés, bien imagés, mais d'une platitude qui m'a fait compatir avec les ados du secondaire.

Je crois bien que oui, l'ignorance et l'arrogance vont de pair!

dimanche 20 novembre 2011

... en suspension dans un rêve!

Il m'arrive d'avoir absolument besoin de chaleur, de beauté et de douceur.  Dans ces moments-là, je l'invente!  Parce que je mesure bien que mes exigences sont trop grandes pour la réalité!

Cette toile, je l'ai installée au-dessus du piano!  À proximité.  Pour y entrer parfois et retrouver ce monde merveilleux dont le souvenir me hante, me nostalgise....  Je reviens revigorée, comme après une longue marche au soleil!

samedi 19 novembre 2011

...un ras-le-bol sérieux!

Peindre me fait du bien, profondément!
Peindre m'amène dans des lieux neufs, des eaux nourrissantes.
Au quotidien, je reviens de l'atelier énergisée, réconciliée, renforcie!

Merci pour les forces vives car il en faut et il en faudra pour un bon moment!

L'Espagne va probablement élire aujourd'hui un gouvernement de droite!  Les espagnols cherchent paraît-il celui qui remettra l'économie sur les rails.  Sans se questionner sur les causes profondes de ce marasme, sans surtout questionner la sacro-sainte mondialisation qui ferme les usines, rafle les matières premières et nous renvoie des babioles "made in...." à acheter "pas cher, pas cher et toujours moins cher"!   Le mot "esclave" a gagné - en catimini mais dans le concret - un nouveau synonyme, le mot "consommateur"!  Olé!

La mondialisation détruit ici et détruit là-bas!  Ceux qui en profitent remplissent leurs tristes poches et rejoignent les rangs grossissants des millionnaires et milliardaires!  Ceux qui en profitent, ce ne sont ni ceux qui travaillent pour un salaire minable, dans des conditions minables, ni ceux qui achètent ces babioles inutiles, ces vêtements mal faits, ces appareils ménagers qui ne durent pas, etc.... 

Saviez-vous qu'ici, au Québec, nous, contribuables, subventionnons certaines maisons d'édition de manuels scolaires qui ont vite fait de transférer leurs contrats en Inde?  Que pendant ce temps, nos gens d'ici, sont privés de travail?

Chaque semaine apporte son lot de pertes d'emploi ET son lot de magouilles, de collusion.  L'exemple vient de haut....  Tout est bon pour nous distraire de la triste réalité: un nouveau parti, une nouvelle querelle, des étudiants qui manifestent, d'autres qui s'indignent, des miroirs aux alouettes - style Plan Nord et gaz de schiste -  présentés à grands renforts de publicités. On nous arnaque avec panache et certains en redemandent.

...Mais qu'importe, Noël s'en vient avec ses sapins artificiels, ses lumières pas chères, ses décorations extérieures toujours plus grosses et bien gonflées, ses cossins ridiculement insensés qui coûtent si peu, ses listes de cadeaux à crédit, etc.

Ben moi, l'artiste, je débarque.  Advienne que pourra!
C'est avec seulement mes talents de peintre, de cuisinière, d'amoureuse, de maman, de grand-maman et d'amie que je célébrerai ce temps de l'année où on parle encore un peu d'amour et de fraternité!

Ma manière à moi de m'indigner et d'agir!

lundi 14 novembre 2011

...Denise Boucher, poète et écrivaine!

J'ai retrouvé, avec bonheur, la dame à TLMP il y a deux ou trois semaines.
Une femme remarquable à qui je pensais parfois, me demandant ce qu'elle pouvait bien devenir!
Ceux de ma génération se rappelleront "Les fées ont soif!", une pièce qui, en 1979, avait fait scandale pendant des mois, honnie des uns, admirée des autres. Une pièce que j'ai vue de mes yeux vue et qui m'avait bouleversée. Une pièce par les femmes, sur les femmes, que le TNM (toujours lui) et Jean-Louis Roux avait accepté de présenter!
Denise Boucher, c'est aussi la parolière de très belles chansons de Gerry Boulet.  Quel couple de créateurs: un rocker et une poétesse féministe!  Qui a tout de même donné de petites merveilles de chansons, dont Angela, Un beau grand bateau, Jézabel, etc.

J'ai terminé, il y a trois jours, l'autobiographie de Denise Boucher, intitulée "La Voyelle" (il n'y a pas de féminin à voyou n'est-ce pas?)  Sans complaisance, on revit avec elle une époque importante et mouvementée de notre Québec. Je peux dire, j'ai lu, à brides abattues, cette autobiographie, tellement le rythme et les rebondissements captivent!
Ce soir, je terminerai Au beau milieu, la fin.  À 75 ans, Denise Boucher nous offre son premier roman.  Un roman dont j'étire les dernières pages à la limite du possible.
Pour ceux que ça intéresse, voici un article qui mieux que je ne le ferais, nous parle de ce roman très, très remarquable et nous présente une auteur toujours percutante!

(Photo Marco Campanozzi, La Presse)

mardi 1 novembre 2011

...l'état des choses!

  • 68 ans bien assumés depuis le 30 octobre!
  • une autre toile en chantier, beaucoup de travail pour l'amener là où je le souhaite!
  • un avant-goût de l'hiver, la première neige dans la nuit de samedi à dimanche!
  • cette semaine, les derniers travaux à l'extérieur avant les grands froids!
  • les mardis avant-midi, cours d'informatique à une amie!
  • lire, lire, lire: l'histoire du Québec, des techniques d'art visuel, tous vos blogues, des montagnes de magazines et de documents accumulés!
  • recommencé à cuisiner avec bonheur et gourmandise!
  • tellement hâte de voir "Trou Story"!   Et "Monsieur Lahzar"!
  • immensément touchée par l'hommage rendu à Gilles Vigneault lors du gala de dimanche soir!
  • fière de nous, les québécois qui ne sommes ni paresseux, ni peureux, n'en déplaisent à Lucien Bouchard!
  • les batteries chargées à bloc pour faire face aux niaiseries politiques et économiques!
  • je m'indigne et j'agis!  Dans ma mire, les gaz de schiste, le Plan nord, le dossier corruption/collusion!
Bonne santé et plein d'amour à vous tous!


   
    l'âme encore ensoleillée par les feux de l'automne!

vendredi 21 octobre 2011

... l'atelier !

Je termine tout juste cette grande toile, grande parce que j'aime me perdre dans ce que je peins, ça fait taire le critique en moi.
J'ai "trippé" assez pour passer à autre chose.  Je ne sais pas encore quoi.  On verra. 


























Et vous finirez par le voir vous aussi, amis virtuels à qui je souhaite un merveilleux weekend malgré le gris, l'humidité, le froid et... le premier déguisement de l'Halloween: cette fausse commission d'enquête!

jeudi 13 octobre 2011

... l'au revoir de David Servan-Schreiber !

Au revoir d'un homme bouleversant de vérité et d'humanité.  David Servan-Schreiber nous a quittés cet été, le 24 juillet 2011 des suites de la récidive d'un cancer au cerveau.  Un homme tellement vivant, présent aux autres, que l'annonce de sa mort fut une gifle.  C'est que l'on vit avec la certitude inconsciente que les battants ne peuvent pas mourir, qu'il est impossible que les David Servan-Schreiber et les Steve Jobs de ce monde soient vaincus eux aussi !

David Servan-Schreiber nous a laissé tout juste avant de mourir un dernier ouvrage, une sorte de salut, un message d'amour et d'espoir à tous ceux qui l'ont aimé et suivi: On peut se dire au revoir plusieurs fois.

J'ai lu d'une traite ce petit livre d'à peine 155 pages, qui m'est tombé dessus et dedans de tout le poids de sa lucidité bienveillante et lumineuse, de son humanité et de son humilité.  Un livre qui est tout sauf triste, même si l'auteur y confesse aussi ses moments de faiblesse et d'angoisse.  Un livre rempli de courage, d'amour pour les siens, pour ses confrères, ses lecteurs, les malades qu'il a côtoyés et avec qui il a partagé sa recherche, ses découvertes.  Un livre lumineux comme son auteur, un livre que je relirai lorsqu'il m'arrivera de douter de la vie! 
Je fais mienne les phrases de Stéphane Laporte dans sa chronique du 24 juillet dernier:
"Que personne ne dise qu’il a perdu son dernier combat. 
David Servan-Schreiber a gagné le ciel !"
Et je m'en voudrais de vous priver de cet extrait d'un article de sa collaboratrice Ursula Gauthier:
"Fidèle à ses choix ("contribuer", "créer du lien", "donner du sens", "partager ce qui a du prix"), il a voulu partager ces idées avec le plus grand nombre. Et bien que sa santé soit déjà très compromise, il a choisi de consacrer le plus clair de ses dernières forces à mettre en forme cet ultime message. David, l’être rare qui voulait créer du lien, jusqu’au dernier souffle." (Nouvelobs.com - 2011/07/25 Créer du lien jusqu'au dernier souffle! d'Ursula Gauthier)
                                         
Contribuer
Créer du lien
Donner du sens
Partager ce qui a du prix


Merci David Servan-Schreiber

mardi 4 octobre 2011

...l'insomnie!

Ce matin, je me suis bottée les fesses.  De l'insomnie, moi qui dort habituellement comme une marmotte!
J'ai retrouvé une longue note gribouillée n'importe comment en pleine nuit, histoire de pouvoir me rendormir ensuite je crois!
La voici.  Je la partage parce que je suis certaine de n'être pas la seule à souffrir d'insomnie ces temps-ci.

"Je suis furieuse.  Pourquoi l'insomnie à 3h09 a.m.?
Je le sais trop bien.  Encore une fois.  Une fois de plus, je me suis laissée envahir par la colère et le stress de l'impuissance.
Oui ma chère, ton Québec est livré aux traficoteurs, aux affamés d'argent et de pouvoir, à l'omerta.  Et tout ce beau monde semble prêt à tout.  "Nous sommes prêts!" qu'il disait l'autre à une précédente élection. Il nous avait averti!
Mais est-ce une raison pour te tuer à petit feu?
Je vis l'impuissance.  Je suis impuissante.  Qu'est-ce qu'une femme de presque 68 ans qui vit au milieu de la forêt peut changer à la situation?
Et l'impuissance ça me tue.  Le constat n'est même pas exagéré. Moi qui dort à poings fermés, je m'éveille au milieu de la nuit en pensant à la corruption, à ses conséquences.  Je me dis qu'il faut agir vite avant que la gangrène ne gagne.  Pour nos enfants, nos petits-enfants, ceux qui viendront.
Qu'y puis-je moi dans ma forêt? Les magnifiques parures d'automne réussissent à peine à me sortir de la désespérance ambiante!
Je refuse de me laisser miner.  Si au moins ces tortures que je m'inflige servaient à quelque chose!
Ils ne m'auront pas...  Je veux sourire quand même à la vie de toutes mes dents.
Et je retourne dormir!"

Ah! la magie de l'écriture!  Ce matin, je me suis éveillée en forme, le sourire aux lèvres.  J'ai téléphoné à mes filles, parlé à une de mes petites-filles, leur ai dit que je les aimais.  Et c'est reparti.  Mais autrement.  Pour le long terme.  Comme la coureuse de fond que je veux devenir!

Avez-vous des idées d'actions concrètes à me suggérer?  Je suis preneuse.
Merci à l'avance.

lundi 3 octobre 2011

...je suis fière d'eux!

Tout pour adoucir mon coeur de mère et de grand-mère.  Mon ainée et son cadet!  Ils sont tellement eux-mêmes sur cette photo, j'en suis renversée.  Impossible de ne pas partager avec ceux que j'aime!

vendredi 30 septembre 2011

... et mourir à soi-même!

Le vendredi, j'aime bien repenser l'actualité de la semaine. Prendre du recul, évaluer.

En remettant, ce matin, des draps propres sur mon lit, je réfléchissais.

Cette semaine, il y a eu les témoignages de Jacques Duchesneau, le ras-le-bol d'une courageuse mairesse, de nombreux avertissements à un premier ministre qui m'apparaît de plus en plus sourd. S'agira-t-il d'une semaine comme une autre, qui tombera dans l'oubli? Collusions, malversations, incompétence, irresponsabilité, crime organisé, bandits à cravate, à force d'entendre le message, il semble se banaliser, se perdre dans le programme du weekend à venir, les soucis et les désirs personnels de tous et chacun.

Une phrase m'est revenue, qui avait foutu en son temps le diable aux vaches, faut croire qu'on avait visé juste.
S'en rappelleront ceux de ma génération.

" Vous êtes pas tannés de mourir, bandes de caves! "

Puis, grâce à Google, j'ai découvert le texte du philosophe Nestor Turcotte, un québécois originaire de St-Adelme, près de Matane, un homme comme il y en a peu.  Presque le texte que j'avais en tête, que je porte au coeur.  Je nous invite à la réflexion...  et à l'action.

http://sites.rapidus.net/neturcot/textes/2002/bandesdecaves.html

Hier soir, Marie-France Bazzo en entrevue avec la cinéaste Micheline Lanctôt lui demande, comme à chaque fois:
" De quoi les Québécois ont-ils besoin?"

Après une courte hésitation, réponse de Micheline Lanctôt:
" D'un coup de pied au cul! "

Ça a le mérite d'être direct et j'abonde dans son sens.
J'espère seulement que ce coup de pied au cul ne prendra pas la forme d'un pont qui s'effondre avec morts et blessés graves ou d'une fusillade.  À trop encourager l'inertie, la même vieille berceuse qui endort, on finit par récolter le drame!

samedi 24 septembre 2011

... une question

Pourquoi est-il si nécessaire d'appartenir à un parti politique?

Ce serait intéressant, motivant de voter pour le meilleur candidat, plutôt que de se rallier à un parti susceptible de remporter une élection.
Qui dit parti, dit ligne de parti et omerta sur certains sujets qui ne doivent surtout pas sortir du caucus même s'ils sont d'intérêt public.
Lors des votes à l'Assemblée, la démocratie jouerait, chaque député représentant les électeurs de sa circonscription.

À chaque élection, deux votes seraient demandés: l'un pour élire un représentant (député), l'autre pour élire un premier ministre.  Celui-ci nommerait ses ministres.  Élections à date fixe.  Deux mandats au maximum pour le premier ministre.

Je me pose la question et je vous la pose.  Si ça vous tente d'y répondre ou d'y ajouter, vous êtes bienvenus.

....

Une piste de réflexion?  http://www.sansparti.org/

vendredi 23 septembre 2011

...et surtout continuer de rêver!

Malgré les Charest, Harper et autres traficoteurs de tout acabit
malgré le cynisme ambiant trop entretenu par les médias
malgré les mains fermées qui refusent de se tendre
malgré les bras croisés qui refusent de s'ouvrir
malgré les nuages noirs qui bloquent l'horizon collectif
malgré la collusion, la corruption, les tricheries de toutes sortes
je décide de continuer à rêver!

De rêver solide avec gestes et paroles qui marquent et changent la vie quotidienne,
la mienne et celle des autres.

De rêver parce que j'aime la lumière de mes rêves,
rêves porteurs qui me propulsent vers un monde meilleur
plus juste, plus propre, plus créateur, plus libre, plus compatissant.

Parce que je choisis ce monde-là, tout de suite et dans la durée,
je travaillerai à devenir plus juste, plus propre, plus créatrice, plus libre et plus compatissante.

Je refuse de voir le cynisme dans mon miroir
Je refuse de sentir son aigreur paralyser ma liberté de penser et d'agir
Je joins la colonne de ceux qui ont rêvé et agi.
Même s'ils sont souvent disparus ne laissant que des bribes de rêves réalisés
ils ont été porteurs de lumière.
Ils continuent à travers le temps, à nous tendre le flambeau de l'honneur et de la foi en des jours meilleurs.

J'ai hérité de mes parents et d'ancêtres courageux le refus d'abdiquer.
Pour eux et pour ceux qui viennent et viendront,
je veux me savoir propre au-dedans
avec au coeur, ouverture et bonté.
Je veux un esprit libre, aux aguets
et cultiver le discernement.

Tout ça, les deux pieds bien enfoncés dans le sol rude et porteur de sens qui m'a vu naître.

Engagement mûrement réfléchi et pris par une superbe journée de l'automne 2011.

jeudi 22 septembre 2011

... la Gaspésie et Nelligan!

De retour.
Vacances simples et grandioses dans la péninsule gaspésienne en compagnie de JL, ma frangine et... Émile Nelligan.

D'abord la Gaspésie.  Troisième fois en deux ans et... j'y retournerais la semaine prochaine. 
À chaque fois, de nouvelles découvertes.
Sous prétexte de pêcher 2 jours le saumon à la Petite Cascapédia, - pêche qui s'est avérée difficile à cause des récentes inondations - nous nous sommes payés le grand tour en découvrant différents sites. 
Les plus marquants: le musée d'histoire naturelle du parc national de Miguasha, le musée de la Bolduc de Newport, un salut à René Levesque à New Carlisle, le Chafaud de Percé qui présente des aquarelles et des sculptures de Suzanne Guité, le musée de la Gaspésie à Gaspé, la Galerie d'art Monique et Gisèle Benoit à Ste Anne des Monts, le Vieux Moulin de Ste Flavie, ses excellents produits du miel et son étonnant musée de la Neufve France, le musée régional de Rimouski, le site d'interprétation de l'anguille de Kamouraska et finalement le musée régional de Kamouraska. À peine avions-nous mis les pieds à cet endroit qu'on nous invitait à une conférence de Guy Frigon, grand chef national de la Confédération des peuples autochtones du Canada. Élu en 2010, M. Frigon est un autochtone traditionnel et porteur de calumet sacré, d'origine Mig'maq. Homme d'ouverture qui a vu neiger, il nous a menés au coeur de la culture autochtone, nous a présenté la spiritualité autochtone et expliqué la Roue de Médecine. J'ai été particulièrement touchée par son désir constant de créer des ponts entre les communautés. Me sont revenus en mémoire tant de jugements entendus, de préjugés entretenus envers les autochtones... j'ai pensé que le chemin serait long et ardu avant d'en arriver à une compréhension mutuelle.

Et Émile Nelligan dans tout cela?
J'avais glissé dans mes bagages l'excellente biographie de Paul Wyczynski commencée quelques jours avant le départ.  Bien sûr, je connaissais Nelligan... comme tout le monde. "La romance du vin, Le vaisseau d'or, Rêve d'artiste".  Je m'en suis approchée davantage et m'y suis brûlé le coeur. Un immense talent de poète et un destin immensément tragique aussi. Une oeuvre qui a continuellement été rééditée, maintenant traduite en plusieurs langues. Je veux ne jamais oublier combien Émile Nelligan aimait la poésie.  Les "Poésies complètes" ne me quitteront pas de sitôt.







Je suis gai! Je suis gai! Vive le soir de mai!
Je suis follement gai, sans être pourtant ivre!...
Serait-ce que je suis enfin heureux de vivre;
Enfin mon coeur est-il guéri d'avoir aimé?

Les cloches ont chanté; le vent du soir odore...
Et pendant que le vin ruisselle à joyeux flots,
Je suis si gai, si gai, dans mon rire sonore,
Oh! si gai, que j'ai peur d'éclater en sanglots!
(La romance du vin)

Je rattrape les 15 derniers jours en vous visitant tous. Vous m'avez manqué!

dimanche 4 septembre 2011

...la femme qui lit!

On dirait le titre d'un film ;-).  Au fait, elle pleurait la femme du film, elle ne lisait pas.

La lectrice en moi est en ébullition.  Je suis passée en moins d'un mois de Serge Bouchard aux trois magnifiques livres de Sergine Desjardins.  Une ballade dans l'histoire québécoise. Pas toujours de tout repos la ballade:  j'ai retrouvé en pire que ce que j'avais supposé:  la mainmise inflexible du clergé, sa collusion avec les puissants, le mépris pour les femmes juste bonnes à enfanter et à servir, l'asservissement du petit peuple au service des "élites", les déclarations bornées, presque stupides de gens que j'admirais et dont la statue s'est déboulonnée toute seule.  J'ai poursuivi avec la biographie d'Émile Nelligan, victime de sa maladie ET de son époque aussi. J'ai pleuré pour lui et la grande beauté de ses poèmes m'a consolée.

Moi qui aime bien sentir toutes mes antennes déployées, j'étais servie!

Puis je me suis souvenue de Julia Cameron, une sorte de thérapeute de la Créativité dont les techniques pratico-pratiques ont toujours donné des résultats étonnants.  Pourquoi ne pas revoir tout ça après plus de dix ans.  Toujours efficace et... si simple. 
À ce point, les livres s'empilaient allègrement autour de mon fauteuil! 
D'y ajouter les minces mais percutantes plaquettes de Stéphane Hessel n'a pas mis en danger l'équilibre des piles de livres, mais j'en ai été bousculée moi-même.  Tant de dynamisme, de fraîcheur et d'à-propos chez un homme de 94 ans, qui a vu et participé aux grands événements du 20e siècle, ne pouvait que mobiliser mon attention. Un rescapé des camps nazis, un Résistant qui l'est demeuré jusqu'à maintenant, sans aigreur, ni esprit de vengeance et qui appelle à "l'insurrection pacifique".  Tout un programme dans deux petits livres l'un de 28 pages, l'autre de 93 pages que je recommande à tous ceux qui en ont marre de la mauvaise gouvernance, de la corruption, des papotages inutiles, etc......

Indignez-vous!
Stéphane Hessel
Indigène Éditions, janvier 2011

Engagez-vous!
Stéphane Hessel
Éditions de l'Aube, 2011

jeudi 25 août 2011

...Là où le bât blesse!

Notre ineffable John James Charest est froissé.  Sa sensibilité est aiguisée. Son ego, blessé.  Amir Khadir a osé le comparer et dire tout haut ce qu'un grand nombre de Québécois pense. 
Je suis triste du départ de Jack Layton.  Une très très grande perte, d'autant plus grande qu'il avait su éveiller l'espoir chez plusieurs.  Je veux croire qu'il a été le premier d'une cohorte de nouveaux politiciens, qu'il est parti en indiquant la voie à d'autres qui, EUX, sauront écouter les citoyens.  Pour ceux qui l'auraient manquée, cette dépêche de la Presse Canadienne:

Japon: Jean Charest piqué au vif par Amir Khadir

2011-08-25 10:32:48
(Source: Radio-Canada) Amir Khadir tente de « politiser » la mort de Jack Layton à des fins partisanes, a soutenu jeudi le premier ministre Jean Charest. En visite au Japon pour assurer la promotion du Plan Nord, M. Charest a tenu à répliquer au cochef de Québec solidaire qui lui a fait la leçon la veille en évoquant les qualités du défunt chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).

Amir Khadir tente de « politiser » la mort de Jack Layton à des fins partisanes, a soutenu jeudi le premier ministre Jean Charest. En visite au Japon pour assurer la promotion du Plan Nord, M. Charest a tenu à répliquer au cochef de Québec solidaire qui lui a fait la leçon la veille en évoquant les qualités du défunt chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).

« Par manque de jugement, Amir Khadir a voulu exploiter la mémoire du charismatique leader du NPD mort des suites du cancer », a dénoncé le premier ministre, manifestement piqué au vif. « C'est vraiment un commentaire regrettable, d'autant plus que nous déplorons tous le décès de M. Layton et c'est une période de deuil. Franchement, il ne faudrait pas politiser une situation comme celle-là. Je n'en dirai pas davantage », a lancé le premier ministre en point de presse à Tokyo.

M. Khadir a soulevé la controverse lorsqu'il a invité Jean Charest à s'inspirer, dans le dossier de la réforme de la loi sur les mines, des qualités d'écoute qu'incarnait le populaire politicien.

« Dans son hommage à M. Layton, M. Charest a reconnu les qualités de cet homme. Quelles étaient ses qualités que M. Charest a peut-être oublié de mentionner? Il était à l'écoute des citoyens. ([Il était de ces] politiciens qui agissent au nom de l'intérêt de l'ensemble de la population, et non des intérêts particuliers, des investisseurs étrangers ou des amis du parti », a affirmé le leader de gauche, mettant ainsi en opposition MM. Layton et Charest.

Pour le premier ministre, ce sont là des propos déplacés et de mauvais goût, d'autant plus que les obsèques du défunt n'ont même pas encore eu lieu. « Les funérailles de M. Layton vont se dérouler samedi et on n'a pas à en faire un débat politique. C'est un manque de jugement, je peux juste dire ça », a-t-il laissé tomber.

Jean Charest vend le Plan Nord

Mais les récriminations d'Amir Khadir sur la politique minière du gouvernement du Québec semblaient bien peu préoccuper M. Charest jeudi lorsqu'il s'est adressé à quelque 160 invités de la Chambre de commerce du Canada au Japon (CCCJ) dans un hôtel de la capitale nippone.

Sur une tribune où était affichée une carte du Québec format géant, le premier ministre a expliqué les grands chapitres du Plan Nord et invité les entrepreneurs japonais à prendre part à l'exploitation des ressources minérales.

Avec son fer, son or, son nickel, ses diamants, ses éléments de terres rares (ETR) et son lithium, le sous-sol québécois comporte le potentiel d'offrir au Japon un approvisionnement stable et sûr de métaux, a-t-il fait valoir.

Il y a au Québec des ressources naturelles « comme nulle part ailleurs dans le monde », a insisté le premier ministre, dont l'allocution a été saluée par l'ambassadeur du Canada, Jonathan T. Fried.

Invité attentif aux propos du visiteur québécois, l'ex-économiste en chef de la Banque de Tokyo aujourd'hui à la tête du Conseil du patronat japonais, Keniichi Honda, s'est montré enthousiasmé par les occasions d'affaires que présente le Plan Nord. « Bien des entreprises japonaises importantes sont intéressées par les partenariats, a-t-il dit, rappelant que la situation monétaire actuelle du pays favorise l'emprunt pour des investissements à long terme. Votre premier ministre est arrivé à point nommé, c'est le bon moment. »

À ses côtés, le professeur Takahiro Miyao, de l'Akita International University, affichait un peu plus de réserve. « J'ai parlé à des gens d'affaires et certains sont hésitants à investir au Québec à cause de la grande très distance par rapport au Japon. Aussi, le Québec est moins connu que d'autres marchés à travers le monde », a-t-il expliqué.

À cause de sa relative proximité avec le Japon, bon nombre d'investisseurs lorgnent du côté de l'Australie, autre pays riche en métaux.

PS. Je vous renvoie à l'intéressante réflexion du "Gros bon sens" sur la question:  http://www.grosbs.com/

lundi 22 août 2011

...le pouvoir de l'indignation!

http://video.telequebec.tv/video/7900/chartrand-le-malcommode

Je termine le visionnement du documentaire de Foglia intitulé: "Chartrand le malcommode" ET LE RECOMMANDE À TOUS LES INTÉRESSÉS qui ne l'auraient pas vu.  Le meilleur docu sur Michel Chartrand.

Vite, vite, comme ça, parce que je n'ai pas beaucoup de temps, quelques phrases me sont restées, des phrases qui font du bien:

"Faut jouer sa peau pour la sauver!"
"On a le choix: devenir un Homme ou se conformer.  Si tu commences à te conformer, faut que tu continues!"
"Le nécessaire pouvoir de l'indignation."

dimanche 14 août 2011

...Alzheimer: une approche qui fait bande à part !

Il fallait absolument que je partage avec vous cet article de Caroline Montpetit, paru dans Le Devoir du 12 août.

"Au premier coup d'œil, la maison Carpe Diem, à Trois-Rivières, est une maison comme une autre. Un escalier, une cuisine, un salon. Des gens de différents âges qui discutent, qui partagent un même espace.
Même si la maison accueille des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, les portes n'y sont pas verrouillées. Les personnes qui sont jugées aptes à le faire peuvent d'ailleurs sortir marcher, seules, dans la ville.

C'est le cas de Mme Lorraine Rheault, qui réside dans cette maison depuis quelques mois, ou encore de M. Gérard Desharnais, qui aime se balader à son rythme dans la ville.

La maison Carpe Diem est reconnue à travers le monde pour son approche bien particulière des personnes souffrant d'alzheimer. Combinant les services à domicile, les services de jour et de soir et l'hébergement, elle mise avant tout sur les forces des personnes touchées par cette maladie. Lorsqu'on fait la cuisine, on invite, si elles le veulent, les personnes atteintes d'alzheimer à participer à la préparation du repas. Les services à domicile sont aussi dispensés en collaboration avec ces personnes.

Selon Nicole Poirier, directrice de Carpe Diem, cette approche, qui est fondée sur les forces des individus plutôt que sur leurs pertes liées à la maladie, a un effet bénéfique sur leur santé.

Elle se souvient du cas d'un homme à qui on avait diagnostiqué des troubles de comportement et à qui on avait prescrit des médicaments dans un CHSLD. Étourdi par cette médication, l'homme a perdu l'équilibre, et on l'a installé dans un fauteuil roulant, avec des culottes d'incontinence. Après avoir adapté sa médication, on l'a encouragé à se présenter à table debout, sans culotte d'incontinence. Son agressivité a baissé du même coup. Mais l'établissement a reçu moins de fonds pour ce malade qui nécessitait moins de soins par jour.

«C'est l'effet pervers du financement basé sur les pertes», dit Nicole Poirier.


Nicole Poirier n'est pas une directrice ordinaire. C'est à l'âge de 21 ans qu'elle lance sa première résidence pour personnes âgées, dans la maison familiale. La jeune femme a alors une formation en administration. Plus tard, elle poursuit des études en psychogérontologie et en administration publique, tout en participant à diverses études pour le compte du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Mais, aujourd'hui encore, lorsqu'elle embauche des intervenants, Nicole Poirier s'intéresse beaucoup plus à la personnalité des candidats qu'à leur formation. Elle appréciera ainsi la capacité d'évaluer le risque dont fait preuve une mère de famille ou une ancienne éducatrice en garderie.

Selon Cindy Boulanger, qui travaille à la maison Carpe Diem et qui a une formation d'enseignante de niveau primaire, certaines approches mises au point par la maison pourraient également fonctionner en milieu scolaire. «On a de meilleurs résultats lorsqu'on mise sur les forces des enfants plutôt que sur leurs faiblesses», dit-elle. Nicole Poirier aime d'ailleurs citer des études qui montrent que des professeurs ont obtenu de bien meilleurs résultats avec leurs élèves lorsqu'ils les croyaient plus doués que les autres, alors qu'ils étaient en réalité d'un niveau moyen, tandis que d'autres professeurs ont obtenu des résultats plus faibles avec des élèves moyens qu'ils croyaient sous-doués.

Certaines personnes atteintes d'alzheimer ont des difficultés de langage, ce qui entraîne une sous-estimation de leurs autres capacités. Mais plusieurs vivent aussi un grand déni par rapport à leurs faiblesses.

Les intervenants de Carpe Diem ont des fonctions extrêmement diversifiées. Elles peuvent être appelées à faire le ménage comme la cuisine, à faire du sport ou à jouer aux cartes, en plus d'être à l'écoute des personnes qu'elles soignent. D'ailleurs, même les usagers de Carpe Diem sont invités à participer aux tâches ménagères s'ils le souhaitent.


Lors de notre visite, Diane Sirois, intervenante, avait servi des repas à 38 personnes, personnel compris, durant la journée, et Marielle Bérubé, qui fréquente la maison durant la journée, avait aidé à faire la vaisselle.

«Ma belle-mère est hébergée ici, raconte Diane Sirois, et son état s'est amélioré en flèche après son arrivée.» La dame, auparavant hébergée dans un autre centre, était alors très anxieuse et angoissée, et le médecin voulait lui prescrire des médicaments dont elle n'a finalement pas eu besoin. «Mon conjoint dit qu'elle serait morte si elle n'était pas venue ici», dit-elle.

Quelques jours avant notre passage à Trois-Rivières, l'un des usagers de Carpe Diem, qui aime marcher seul et qui fait généralement toujours le même trajet, est rentré beaucoup plus tard que prévu. Le personnel de la maison est parti à sa recherche. L'homme est rentré tard dans la nuit, ravi de sa soirée.

«J'ai finalement su qu'il était allé au port et avait pris une croisière de trois heures, où jouait de la musique des années 80 et 90», raconte Nicole Poirier. Chaque jour, Carpe Diem doit ainsi établir un équilibre entre sécurité et liberté pour ses clients.

Cette évaluation des capacités des usagers se fait en étroite collaboration avec les familles. Mais Nicole Poirier est formelle, elle ne croit pas aux évaluations traditionnelles qui attribuent une cote aux personnes. «Personne ne mérite d'être réduit à une cote», dit-elle. C'est jour après jour, en côtoyant les personnes atteintes, en faisant des activités avec elles, que les intervenants de Carpe Diem découvrent jusqu'où elles peuvent aller. Carpe diem."

J'avais 10 ou 11 ans, nous étions en 1953-54.  Mon amie Mireille, qui dinait chez elle, était revenue à l'école, en larmes et toute rouge.
Avant que la cloche sonne pour nous rappeler dans les classes, elle eut tout juste le temps de me raconter que des gens étaient venus chercher son grand-père pour l'amener à l'hospice, qu'il ne voulait pas y aller et qu'elle non plus ne voulait pas qu'il parte. Bien sûr, elle ne connaissait pas tous les dessous de l'histoire, mais son chagrin faisait peine à voir. Elle trouvait son père dur et lui en voulait.  Ma mère m'expliqua en fin de journée ce qu'était l'hospice et pourquoi les gens répugnaient à y aller.

En tant que société, nous avons fait quelques progrès mais il reste beaucoup à accomplir.  En tant qu'individu, une réflexion sérieuse s'impose.

lundi 8 août 2011

...le 8 août?

Me semblait bien aussi que le feuillage des pois mange-tout jaunissait, que mon jardin avait un p'tit air d'automne, que la forêt devenait de plus en plus silencieuse au petit matin!  Les journées raccourcissent, les cigales s'éclatent le jour, la nuit, ce sont les grillons!  L'été décline lentement.... Un autre été.

À chaque été, c'est la même chose.  J'oublie mes bonnes résolutions, je perds le contrôle, séduite que je suis par la beauté naturelle de la forêt, l'énergie époustouflante des végétaux, la gaieté sans nom des oiseaux, la curiosité et... la gourmandise des petits animaux de la forêt!  Je me perds dans la forêt comme Crusoé dans la jungle de son île!

Et j'en suis là, au 8 août, profitant d'un petit temps gris et mouillé, à revoir mon été.

Le jardin où j'ai perdu le contrôle des tomates devenus une véritable forêt de branches qui s'entrecroisent et qui ploient tout de même sous les fruits.  Où j'ai reçu, malgré les clôtures, la visite régulière d'une jolie marmotte qui s'est empiffrée de kale, de chou, de laitue après avoir bouffé la presque totalité de mes capucines, le coeur des hostas et le feuillage des carottes et du panais.  Ma fille aînée m'a dit d'une voix tendancieuse que la marmotte, c'était délicieux, quelque chose comme le lapin, et que ma marmotte nourrie de légumes bio serait la meilleure de toutes. Hors de question.  La marmotte a dû entendre la conversation, elle est disparue depuis quelques jours.  Ou encore, un coyotte nous écoutait....  Malgré la chaleur, le travail épuisant et suant, la marmotte, les pluies trop, puis pas assez abondantes, le désherbage, le sarclage, etc., le jardin me procure un bonheur dense, primaire, qui me fait perdre la boule.......

Il y a eu les ennuis de santé de Tofu, le bichon frisé qui partage nos vies depuis 12 ans déjà.  Pierres à la vessie, chirurgie, convalescence et maintenant des crises d'épilepsie... Le vet soupçonne un cancer ou une tumeur et nous appuie dans la décision de la garder vivante tant qu'elle aura du plaisir à vivre sa vie de chien. Pour le moment, ça va! Et ça m'a rappelé que la vie est aussi une longue suite de deuils.

La Gaspésie.  Nous y sommes retournés en juillet et nous remettrons cela en septembre.  Pêche à la rivière Petite Cascapédia, virée au Mt-Albert et mon premier trekking depuis 1999 (l'arthrite rhumatoïde avait mis un holà à mes activités sportives).  En septembre, nous ferons le vrai "tour de la Gaspésie" avec ma soeur qui en rêvait depuis longtemps. J'ai hâte.

La voile.  La saison commence à peine pour nous... au moment où elle est en voie de se terminer pour bien des gens.  Si septembre y met du sien, nous retrouverons un lac Champlain déserté où, en semaine, seulement quelques voiliers et bateaux de pêche circulent.  Mettre l'ancre dans une baie presque déserte, j'adore ça!

La lecture.  Beaucoup lu cet été, par plaisir et selon les coups de coeur.  Je termine la biographie en deux volumes de Robertine Barry et déjà m'attendent, les deux bouquins de François Chartier: Papilles et molécules, suivi de Les recettes de Papilles et molécules. J'ai tellement manqué de livres dans ma jeunesse que depuis j'en ai toujours quelques-uns qui m'attendent.

Et la peinture?  Trop importante pour la caser entre deux activités, j'ai préféré la laisser dormir à l'atelier pour quelques semaines. Je passe visiter mon chevalet de temps à autre, je cultive mon désir!  J'ai très, très hâte... de la remettre au premier rang de ma vie.


Ma vue préférée de la Petite-Cascapédia


Fascination pour l'immense beauté de l'Eau

Et n'allez pas croire que j'ai mis le couvercle sur mon intérêt pour ce qui se passe (ou ne se passe pas) dans notre beau pays.  L'intérêt est tout aussi intact que la fureur.  En fréquentant la Beauté, les gens de mon pays et l'Histoire de ce pays, je prends des forces.

mardi 2 août 2011

...Robertine Barry, vous connaissez?

J'ai fait sa connaissance grâce au remarquable ouvrage de Serge Bouchard et Marie-Christine Lévesque: Elles ont fait l'Amérique
Leur récit a éveillé ma curiosité et m'a incitée à plonger dans les deux ouvrages de Sergine Desjardins: Robertine Barry, tome 1, La femme nouvelle (2010), ainsi que Robertine Barry, tome 2, On l'appelait Monsieur (2011).
Le fait que Robertine soit née quelques mois avant ma grand-mère paternelle a aussi stimulé mon intérêt.  Cette grand-mère qui a vécu avec nous les dernières années de sa vie, je la connaissais aussi bien qu'un enfant peut le faire et j'étais curieuse des parallèles à établir avec une autre femme de son époque.

Robertine Barry devint, en 1891, la première femme journaliste de langue française au Québec, vivant de son travail et faisant partie de l'équipe du journal La Patrie, fondé par Honoré Beaugrand.  Elle dut tout de même signer la plupart de ses articles "Françoise", tellement il était de mauvais ton qu'une femme de son milieu gagne sa vie.  Honoré Beaugrand ne freina en rien son enthousiasme, sa verve, ne s'objecta à aucune de ses attaques et de ses prises de position, qu'il s'agisse de l'éducation des filles, de la lutte à la pauvreté, du célibat dont elle faisait l'apologie, de la venue du tramway électrique à Montréal, des mauvais traitements faits aux chevaux de calèche, etc...  Un franc-parler et un humour tout à fait inusités chez une femme de l'époque, une femme journaliste fort appréciée de ses lecteurs et gardée à l'oeil par les hautes instances de l'Église catholique (évidemment!).

Robertine eut la chance de grandir aux Escoumins et à l'Ile Verte, dans une famille ouverte sur le monde, cultivée, où les livres et les journaux canadiens et européens (sans censure aucune) étaient à l'honneur, de même que la musique.  Très tôt, elle décida d'écrire, de devenir journaliste.  Comme l'université était interdite aux filles (McGill University existait pour les femmes anglophones et il était inconcevable qu'elle s'y inscrive.  À l'époque, les femmes d'ici qui osaient faire médecine aux USA ne pouvaient travailler que là-bas, le droit de pratique leur étant refusé au Québec).  À la fin de ses études chez les Ursulines de Québec, Robertine se consacre à l'écriture et quelques années plus tard, dans la jeune vingtaine, rejoint l'équipe du journal La Patrie.  Les années qui suivent sont consacrées à sa Chronique du lundi et à son travail de journaliste.  Elle milite de manière constante contre les préjugés et les abus faits aux femmes.  Celles-ci partaient de loin: considérées au même titre que les enfants et les aliénés, elles ne pouvaient gérer leurs propres avoirs (si elles en avaient), ou travailler à l'extérieur.  Le célibat des femmes était suspect (excusé seulement si la femme veillait sur ses vieux parents).  La fille passait de l'autorité du père à l'autorité du mari, auquel cas, elle se devait de procréer régulièrement!!!!  Robertine avait donc du pain sur la planche et elle se lança dans la bataille avec fougue malgré les quolibets et les menaces.  Son influence sur ses lecteurs et lectrices fut incontestable.

Comme le souligne Bouchard/Lévesque dans leur ouvrage, le travail d'observation et d'écriture de Robertine Barry est tellement juste et précis qu'on peut parler d'un "travail ethnographique" qui s'avère fort précieux pour qui s'intéresse à cette époque.

Ma grand-mère Clémentine née tout juste un an plus tard que Robertine, se maria à 22 ans, enfanta 5 garçons et 2 filles (l'une mourut accidentellement à 18 ans, l'autre fut recrutée chez les Soeurs).  Le travail de son mari le menant sur divers chantiers, elle éleva sa marmaille souvent seule.  Habitant la maison voisine de l'église de son village, elle fréquentait les messes et offices religieux avec assiduité.  Elle se conforma entièrement à ce que son époque attendait d'elle. Fut-elle heureuse?  Je crois que comme des milliers de femmes de son temps, elle ne se posa jamais la question.  Acceptation, résignation et prières...

vendredi 15 juillet 2011

...Elles ont fait l'Amérique!

J'ai lu en quelques jours ce livre de l'historien Serge Bouchard et de sa co-auteur Marie-Christine Lévesque.
Elles ont fait l'Amérique - De remarquables oubliées. Tome 1.

Tout au long de cette lecture, quelques constats ont germé, puis se sont étoffés dans ma petite tête.

1) Où étaient donc ces femmes exceptionnelles dans nos livres d'histoire? À part Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance, Kateri Tekakwita, Madeleine de Verchères, rien ou presque! Aucun effort n'a été fait pendant longtemps pour ramener à nos mémoires, les grandes et humbles femmes qui ont, elles aussi, contribué à l'Histoire!

2) Tiens, tiens, les premiers français arrivés au Québec optaient en grand nombre pour l'aventure, la découverte, la traite des fourrures et les belles amérindiennes. De ça, il était brièvement question dans nos livres d'histoire au chapitre sur l'intendant Talon prônant l'installation de colons sur des terres, l'organisation des villages autour de l'église, la sédentarité avec ses grandeurs et ses misères.  Il me semble rester bien peu de cet esprit d'aventure des premiers explorateurs et trappeurs français, bien peu de leur audace dans nos gènes québécois.

3) Corollaire de cet esprit d'aventure, le français était parlé dans tout le territoire qui deviendra plus tard le Canada et les États-Unis. Tiens, tiens!  À part, Louis Jolliet, La Vérendrye, Radisson, des millliers de francophones ont, dès le départ, sillonné l'Amérique du Nord????

4) Il ressort de tout cela que les premiers français choisissaient l'aventure, entraient facilement en contact avec les tribus amérindiennes, alors que les anglais de la côte est américaine décidaient de s'installer en colonies de plus en plus florissantes sur les terres amérindiennes, et suscitaient de ce fait des conflits importants avec ceux-ci.

5) La France et l'Angleterre étaient d'abord et avant tout intéressés par la traite des fourrures. Les Anglais davantage, qui  eux créèrent la Compagnie de la baie d'Hudson composée de marchands intéressés par le commerce des fourrures. Ce commerce intensif mena à la quasi extinction du castor, sauvé in extremis grâce à Maud Maloney Watt (surnommée l'ange de la baie d'Hudson) laquelle réussit à convaincre les gouvernements provincial et fédéral d'agir malgré les objections de la compagnie de la baie d'Hudson.

6) La collusion entre les pouvoirs politiques et religieux et son impact sur les "canadiens-français" pendant des décennies m'a redonné comme à chaque fois, envie de vomir, a réveillé ma colère!

7) Eh oui, les gens bien de Montréal, Québec, Trois-Rivières, achetaient des esclaves noirs et autochtones.  Ici comme ailleurs, certains maîtres ont abusé de la situation.

Un énorme merci à l'historien Serge Bouchard et à tous ceux qui font travail de remonter à la surface les personnes et les faits oubliés de notre Histoire. Nos esprits s'en trouvent mieux éclairés!

UN LIVRE À LIRE ABSOLUMENT!  J'ai hâte au tome 2.

...

Un gros merci les amis, pour vos commentaires sur mes précédentes entrées.  Je vous lis tous très attentivement et suis avec bonheur chacun de vos blogues.  Les travaux extérieurs et quelques petits bonheurs estivaux requièrent ma présence! ;-)

jeudi 7 juillet 2011

...un grand bonheur à portée de main !

J'ai reçu "Un assassin blanc comme neige", le nouveau livre de Christian Bobin.
Il est de ces livres qu'on lit tout doucement... pour faire durer le bonheur!  On le voudrait massif ce livre, 1000, 2000 pages : il n'en compte que 94, chacune un pur bijou !
Le bonheur émerge de chaque phrase.  J'imagine Bobin comme un orfèvre du coeur, un musicien des mots.  Tout cela dans une simplicité désarmante.

Quelques phrases prises au hasard:

... Un bourdon au col d'astrakan fouille sans relâche le soleil d'un pissenlit.  Je n'ai jamais vu quelqu'un travailler autant - Bach peut-être.
... Un agneau mange des boutons d'or comme un ermite mâche les paroles de sa bible.
...Les gens assis le long du couloir menant au scanner, je les reconnais au premier regard: c'est le peuple gris du quai de gare d'Auschwitz. Les hôpitaux nous mènent si loin de chez nous que notre âme peine à nous suivre.

Christian Bobin est mon écrivain "du coeur des choses".  Il ne fafine pas, n'essaie pas de faire, il est - il voit - il écrit.  Une dernière phrase, possible lien avec le titre du livre : 
...Écrire comme on commet un crime à froid, en conduisant d'une main ferme le couteau jusqu'au coeur non prévenu.

Bonheur, conscience et courage à tous!

lundi 4 juillet 2011

...un autre clin d'oeil!

Une citation trouvée chez mon amie Gazou aujourd'hui.  Elle m'a donné des ailes malgré la température humide, chaude et lourde.

Pour dire oui, il vous faut transpirer, remonter vos manches et plonger les deux mains dans la vie jusqu’aux coudes.  Il est facile de dire non, même si dire non signifie mourir.  (Jean Anouilh)

jeudi 30 juin 2011

...une naissance difficile!

...que celle de ma première fleur de pavot bleu de l'Himalaya!  J'observais depuis quelques jours le bouton enfler, puis l'enveloppe a craqué laissant voir quelque chose de fripé et de merveilleusement bleu!  C'est alors que là-haut les vannes se sont ouvertes et que 50 mm d'eau nous sont tombés dessus!  Le lendemain matin, malgré les trombes d'eau, la fleur était toute là, un peu meurtrie, parsemée de grains de terre et de sable, mais bien là et bien vivante, toute simple et à l'apparence si fragile.

Au Jardins de Métis d'où vient le plant, on m'avait conseillé de ne pas attendre une floraison avant l'été 2012!  Alors cette fleur de pavot sera le moment phare de mon été 2011.  Le pavot, un habitué des régions froides de l'Himalaya, s'effondre sous la chaleur; depuis, je lui installe un parasol tout au long des journées torrides, ...ce qui amuse beaucoup les petits-enfants!
Ces 3 plants de pavot, c'était le cadeau d'anniversaire de mes 67 ans de moi à moi.  Je me rappelle comme j'attendais fébrilement le courrier postal ce jour d'octobre dernier.  Leur coin de plate-bande fin prêt,  accueillait les plants moins de 3 minutes après leur arrivée!  Ils ont passé l'hiver sous presque deux mètres de neige tombée du toit, neige qui a mis beaucoup de temps à fondre!  Et depuis, les températures vont de pointe en pointe, torrides ou froides.  Pas de demi-mesures!

Parlant météo, ma météorologue préférée, Jocelyne Blouin, quitte Radio-Canada aujourd'hui, pour une retraite bien méritée.  Elle me manquera.  La météo de Jocelyne, c'était la meilleure façon de comprendre ce qui se passait vraiment au-dessus de nos têtes.  Physicienne de formation, météorologue passionnée, elle nous changeait des miss météo cute cute qui débitent des leçons...parfois mal apprises!
Chère Jocelyne, vous avez rejoint dans mon coeur le coloré Alcide Ouellette des années 70-80!

Eh, que j'aime les gens passionnés... et les pavots bleus!

lundi 27 juin 2011

...le triste état du monde!

Une chronique de François Brousseau publié dans le Devoir.  Le Québec est à l'image du monde ces temps-ci!  Aux prises lui aussi avec les grands commis-voyageurs de l'économie mondiale qui ne pensent qu'à maintenir à flot un bateau qui prend l'eau de partout.

Tout est dans tout

François Brousseau 27 juin 2011 Actualités internationales


«Tout est dans tout»: jamais cette formule un peu simpliste n'aura été aussi vérifiée dans les faits. Voyons plutôt quelques grands titres de l'actualité internationale:
•L'OTAN se retrouve peut-être à l'agonie après les interventions de Libye et d'Afghanistan, alors que le secrétaire sortant à la Défense des États-Unis, Robert Gates, exhorte en vain les Européens à dépenser davantage pour leur sécurité... sans quoi, laisse-t-il entendre, l'Alliance atlantique vit peut-être ses derniers moments.

•Le premier ministre grec, Georges Papandréou, se met à genoux devant ses pairs à Bruxelles, quémandant une seconde tranche de 110 milliards d'euros et promettant que «les Grecs vont changer». Pendant ce temps, des publications comme Focus (Allemagne) et Le Nouvel Observateur (France) commencent à esquisser la nécrologie de l'euro, cette monnaie commune dont on avait pensé qu'elle rapprocherait les peuples et garantirait la prospérité.


•Les indignados envahissent les rues de Madrid, de Barcelone et d'Athènes — et peut-être bientôt celles de Lisbonne, de Londres ou de Paris —, aiguillonnés par la baisse du niveau de vie et l'absence désespérante de perspectives. Ils dénoncent aussi des élites déconnectées et leurs mesures d'austérité draconiennes qui, à Athènes mais aussi à Londres et à Dublin, ne semblent pas avoir l'effet escompté sur une reprise bien hypothétique.


•Des vagues de réfugiés en Méditerranée, fuyant un monde arabe en convulsions, viennent cogner à la porte de l'Europe. Une Europe frappée d'épouvante, économiquement à bout, tentée de leur dire: «Non! C'est assez! Restez là où vous êtes!» Résultat direct ou indirect: des dizaines, et peut-être des centaines de malheureux se sont noyés en haute mer.


•Corollaire logique: une remontée de l'extrême droite xénophobe et une hostilité croissante à l'immigration, avec Marine Le Pen qui caracole en France, et le Danemark qui rétablit ses contrôles douaniers... contre la lettre et l'esprit des accords de Schengen sur la libre circulation des personnes.


Voilà un enchevêtrement de troubles et de malaises — européens, mais aux causes et aux répercussions mondiales — qui ont en commun d'être tous intimement reliés les uns aux autres. Une seule grande crise, en somme...

***
L'OTAN, qui se demande avec angoisse si les avions Rafale et Super-Étendard au-dessus de la Libye auront assez de munitions pour passer l'été, est une victime collatérale de la crise fiscale et budgétaire qui — au-delà de la Grèce et de l'Irlande — touche l'Europe tout entière.

Alors que les Occidentaux en armes voient cruellement les limites de leur pouvoir en Afghanistan et en Libye (où ils ne sont même pas capables de donner le coup de grâce à un dictateur d'opérette), il n'est absolument pas question, comme le souhaiterait Washington, que les Européens doublent leurs budgets de défense. Ils n'ont plus d'argent... et surtout pas pour ça! Robert Gates le sait: d'où ses propos extraordinairement francs et pessimistes sur l'avenir de l'OTAN.

Les manifestants dans les rues d'Espagne et d'ailleurs, enivrés par leurs slogans solidaires, que disent-ils aux malheureux qui arrivent aux portes de l'Europe? «Allez, entrez en masse et alourdissons encore les déficits qui nous étranglent déjà?» Pas sûr...

Les analystes espagnols ont d'abord étiqueté à gauche le mouvement des indignados... mais d'autres y détectent maintenant certains éléments de populisme de droite, alors que le ressac anti-immigration est fort en Espagne. Un pays où l'on présentait, au milieu des années 2000, l'immigration de masse comme «nécessaire... et nécessairement bonne». L'Europe, convertie tardivement à cette idéologie et à cette pratique venues du monde anglo-saxon, est aujourd'hui en proie à des révisions déchirantes.

***
Oui, «tout est dans tout»: même l'affaire Dominique Strauss-Kahn a un rapport avec ce qui précède. Qui voit-on s'y affronter? Le puissant et la prolétaire: lui, ex-acteur central de cette «restructuration» mondiale dont tout le monde parle; elle, pauvre immigrée économique d'un petit pays d'Afrique. Et puis les avocats du puissant (DSK le «socialiste») essaient perfidement de déterminer si elle n'était pas... illégale à son entrée aux États-Unis! Crise économique, immigration, sexe, lutte de classes: tout y est.

Et n'oublions pas, pour finir, la tournée, cette semaine — de Budapest à Londres, en passant bien sûr par Athènes — de l'«oncle riche» d'Asie, le premier ministre chinois Wen Jiabao. À la rescousse des infrastructures et des «dettes souveraines» d'Europe, qui en ont bien besoin! Armé de son chéquier... et du slogan «Comment se faire des amis».

***
François Brousseau est chroniqueur d'information internationale à Radio-Canada. On peut l'entendre tous les jours à l'émission Désautels à la Première Chaîne radio et lire ses carnets dans www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets.


Notre premier commis-voyageur québécois est lui aussi en tournée européenne cette semaine, pour faire miroiter aux yeux des investisseurs européens les richesses de NOTRE grand nord québécois....

dimanche 26 juin 2011

... la voix de Gerry!



J'ai vu le film "Gerry" ce weekend.  Comme les autres, je suis sortie du cinéma heureuse, émue, troublée, admirative... avec un gros motton dans la gorge qui a du mal à passer.
Heureuse et émue d'avoir retrouvé les chansons et l'interprétation unique de Gerry.
Troublée par le destin tragique d'un gars devenu musique et rocknroll !
Admirative de la performance d'acteur de Mario St-Amand, un grand artiste devenu Gerry de l'intérieur !

Et puis, Offenbach, quel son!  Ça groovait, nous revirait à l'envers, nous déchirait!
Sur Youtube, j'ai écouté chanté Gerry.  Toujours meilleur avec les années.  Toujours vivant aussi!
Ce film que je recommande, n'a pas fini de me faire réfléchir... à une époque que ne peuvent bien comprendre que ceux qui l'ont vécue... qui comme toutes les époques a eu ses grandeurs et ses défaillances.  Le destin de l'homme est ainsi fait, aller de l'avant malgré tout et demeurer "toujours vivant"! En se souvenant!
MARCI GERRY!

mercredi 15 juin 2011

...Si ce n'était de vous tous...

Si ce n'était de vous tous, je fermerais mon portable pour un bon bout, tant la nature humaine me déroute!

Mais voilà, vous êtes là, internautes de mon coeur, dont (et avec qui) je partage un ti-peu la vie, les idées, les enthousiasmes et les désespérances...
Vous êtes là et c'est pour vous que je serai là malgré tout, parce qu'on a beau dire, vous faites partie de ma vie, vous m'enrichissez et j'espère contribuer un peu à vous rendre heureux(se).

On ne peut en dire autant de nos supposés élites, politiques et autres.  Ces gens soi-disant informés, aptes à diriger, qui se vautrent ou dans le mensonge ou dans la chicane, qui trop souvent et mine de rien font les yeux doux au dieu $!  Comme si le "gros bon sens" avait définitivement quitté le bateau!  De véritables enfants, disait ma défunte maman!  Elle se trompait, les enfants sont souvent plus raisonnables!  Le malheur, c'est qu'en plébiscitant ces gens-là, on leur a donné pouvoir de modifier notre environnement. 
Je suis inquiète, pour moi, mes enfants, mes petits-enfants, mes amis, pour l'être humain en général et en particulier, pour mon chien et les abeilles en voie d'extinction.  Inquiète de voir se détériorer l'eau, le sol, de voir se désespérer les jeunes et leurs profs, les malades et leurs docs, de voir nos personnes âgées reléguées à l'arrière-cour avec leur expérience et leurs souvenirs et tout juste assez de soins pour ne pas crever trop brutalement (ça paraît tellement mal au Téléjournal!).

Alors, pour survivre et m'encourager, je vous fais à tous, un gros, gros câlin et m'en vais visiter mes légumes et mes fleurs, emportant la voix du grand Richard qui surfe mon coeur...

Je n'ai de regret que celui de mon âge
et ce jeune coeur de moi est intact
Le mal qu'on m'a fait est écrit dans le sable
et le bien est gravé dans le roc

(Richard Desjardins, L'Existoire)

mercredi 8 juin 2011

...Choukran d'Alecka - Un coup de foudre!



Alecka, une jeune québécoise d'origine libanaise dont vous entendrez parler de plus en plus.
Son authenticité m'a toute de suite conquise.   Du talent dans la famille: son frère, réalisateur de son album, est membre du groupe Loco Locass.

samedi 28 mai 2011

...Les faiseux d'images et les machines à duper!

De retour d'un trop court et très infructueux voyage de pêche dans Papineau-Labelle, après avoir déballé et rangé tout le barda, un message télévisé m'accroche:  sur un ton grandiloquent, on me parle du fameux "PLAN NORD".  Défilent des images idylliques d'eaux tourbillonnantes, de nature sauvage, d'enfants heureux, d'autochtones souriants, de barrages, d'ouvriers!  C'est le rêve, c'est la joie quoi! Plus que ça, l'euphorie du paradis retrouvé! 
ET..., ça s'appelle "mettre la charrue devant les boeufs"!
N'y a-t-il personne d'autre que les publicitaires, les faiseux d'images, les machines à duper, pour nous expliquer et nous parler INTELLIGEMMENT d'un projet que l'on veut "grandiose".

Entendons-nous bien, je ne suis pas, mais pas du tout, contre les projets d'envergure, mais j'ai horreur qu'on tente de me farcir.  Je ne suis pas une dinde, mes concitoyens non plus!

Nous sommes loin, très loin, des René Levesque, Robert Bourassa, et autres ingénieurs visionnaires et grands constructeurs de l'Hydro-Québec des années 60-70.  J'imagine que le nombre de ceux qui se souviennent diminuant, le Premier Sinistre Charest compte endormir facilement les jeunes générations avec son chant des sirènes!

Ne pourrait-il se trouver quelqu'un d'articulé, de crédible, d'enthousiaste, quelqu'un qui connaisse à fond le dossier NORD, quelqu'un pour qui l'avenir des Québécois, du nord au sud, de l'est à l'ouest, régions et villes, compte davantage que la réélection tant espérée au Parlement???????????  Quelqu'un d'autre en tout cas que les faiseux d'images qui nous bercent d'illusions sans rapport avec la réalité. 

Moi, la réalité du grand nord québécois, je la soupçonne pas si simple, pas si facile que ça!  Ça prend tout un peuple derrière un projet d'envergure!  Ça prend des gens transcendés par leur envie de bâtir grand et solide.  Pas des p'tits politiciens incapables de nettoyer leurs écuries!  Pas des politiciens qui ne pensent qu'à eux ou à leurs petits amis!

Gérer le Plan Nord?  Commençons donc par gérer efficacement les désastres en Montérégie.  Commençons donc par mettre de l'ordre dans l'industrie de la construction, par s'attaquer à la corruption dans les administrations, avant de lâcher tous les loups assoiffés de profits dans le grand Nord déjà suffisamment malmené!

Et puis, faites-moi la grâce M. Charest, lorsque vous faites des annonces à coups de milliards, de mentionner de temps à autre qu'il ne s'agit pas de votre argent personnel, mais de celui de millions de Québécois!  Gérer l'argent des autres, pour leur plus grand bien, voilà votre première responsabilité!  Cessez de palabrer si vous en êtes capable et adressez-vous à nous directement, simplement.... et informez-vous avant!

Quant à vos faiseux d'images, je leur fais un immense doigt d'honneur!

jeudi 19 mai 2011

... dans les hauts et les bas!

Je commence par les "bas", pour m'en débarrasser sûrement, parce qu'ils sont trop nombreux et qu'ils me pompent l'énergie.
  • Le manque de soleil à ce temps-ci de l'année alors que tout devrait vibrer sous sa douce chaleur printanière! Même les premiers plants de radis et d'épinards affichent un petit air blêmusse et affamé!
  • L'abondance de pluie...  Les hauteurs caillouteuses où j'habite sont épargnées mais je pense à tous ces gens qui en plus de subir l'inondation, voient leur travail de plusieurs années détruit en quelques heures, vivent dans l'humidité, la saleté et l'impuissance! C'est dans ces moments-là que je regrette ma jeunesse énergique!
  • L'élection majoritaire de S. Harper.  J'ai beau me dire de passer à autre chose, je n'y arrive pas. Je n'aime pas ce que je vois autour de moi.  Et plus je m'informe et pire c'est...  Raison de plus pour continuer et ne pas baisser les bras.
  • L'automobiliste sotte et irresponsable qui, au volant ET au cellulaire, a failli tuer mon amie H.
Et je passe aux "hauts" vite, vite, question de voir la vie sous son meilleur angle.
  • On dirait bien que le soleil revient, timidement, mais il revient.  Suffisamment pour redonner espoir aux plants qui s'acharnent à percer le sol et à la vieille dame que les jours grisâtres assomment.
  • Sous la pluie, les feuilles se sont déployées à une vitesse folle cette année.  J'ai oublié d'aller les entendre se déplier dans la nuit tranquille. Un de mes voisins cultivateurs allait bien écouter son maïs pousser lorsque les nuits étaient chaudes!
  • Mon amie H. est vivante, même si elle tremble encore.  Reste à souhaiter que les trois neurones de l'automobiliste se soient suffisamment entrechoqués pour qu'elle ne récidive pas!
  • Mon travail à l'atelier et les découvertes que j'y fais.
  • Les carrés du potager qui m'attendent patiemment... ce que j'ai hâte d'y retourner!
  • L'amour de JL et l'amitié.
Du coup, je me sens riche et requinquée!  Remplie de tous les courages ou presque....

lundi 16 mai 2011

... Je ne pouvais pas ne pas partager!

Mon ami Jackss de Havre St-Pierre fait partie de ces gens qui stimulent, questionnent, font réfléchir. http://dtoursidsir.blogspot.com/

Je partage avec vous un large extrait de son article d'aujourd'hui. Il est d'actualité, c'est le moins qu'on puisse dire!

"Pendant que la Grèce au glorieux passé croule sous les dettes, tout près, sur l'ile de Chypre dont une partie est sous sa juridiction, des compagnies canadiennes font des affaires d'or en exploitant les gisements miniers qui s'y trouvent. Aucun pays ne devrait avoir le droit de vider le sous-sol d'un autre pays. Ce qui s'y trouve, c'est un cadeau de la Nature (appelez-là comme vous voulez) pour assurer le bien-être et le bonheur de ses habitants. Le sol et le sous-sol ne devraient jamais être cédés à des puissances étrangères sans frontières qu'on appelle multi-nationales.

Il y a loin de la coupe aux lèvres. Il y a beaucoup de chemin à faire pour en arriver là. Le tunnel est long. On organise plus facilement la confrontation que la solidarité. Je crois de plus en plus que tous les pays du monde auraient les moyens de permettre à la majorité de ses citoyens de vivre avec décence et dignité.


La planète a de quoi nourrir tous ses habitants. Les solutions sont simples: éviter le gaspillage , favoriser l'économie locale et distribuer équitablement les richesses.


Aux État-Unis, les 12 000 familles les plus aisées touchent chaque année autant d'argent que les 24 millions de ménages les plus pauvres, dénonce l'économiste militant Jeffrey Sachs dans un récent ouvrage.

En France, la classe «supérieure» se porte aussi très bien merci. Selon un nouveau rapport de l'institut national des statistiques (INSEE), les 10% des salariés les mieux rémunérés n'ont jamais autant gagné. Voir Le fossé se creuse .

Mais rien ne vient tout seul. Il faut des conditions, des moyens. Il faut que chaque pays se donne des représentants pour protéger les intérêts de ceux qui les ont élus. C'est ce qu'on appelle la démocratie: un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. Les vrais exemples sont rares. En principe, on choisit les meilleurs représentants pour voir à nos intérêts. Mais en réalité, c'est pas sûr que ceux qui sont élus soient avant tout préoccupés par nos intérêts. Et on dirait même que c'est de moins en moins vrai.


Il faut aussi un contexte économique favorable. Voilà un autre thème bien à la mode. Au Canada, par exemple, nos politiciens martèlent continuellement ce slogan: L'économie d'abord! Et ils tiennent parole: les aspects humains, l'écologie, l'intérêt général, l'éthique, les droits fondamentaux, tout ça vient en dernier.

Quand on nous parle d'Économie d'abord, si c'était avant tout un moyen d'en faire profiter la collectivité, ce serait bien. Mais rien n'indique que c'est à nous qu'on pense d'abord. J'en ai connu plusieurs politiciens qui avaient cette préoccupation dans le passé, mais ils sont morts ou pas forts.


Aucun chef d'État, même élu, ne devrait gérer les ressources naturelles comme si elles le lui appartenaient en propre, sans même se préoccuper de savoir si il va en rester pour les générations futures. . Aucun chef d'État ne devrait pouvoir changer radicalement le paysage du territoire comme s'il lui appartenait. Avant de détourner des rivières, inonder des centaines de kilomètres carrés, il faudrait bien informer l'ensemble des citoyens de ses intentions et laisser place à des discussions publiques. Un peu moins de Star Académie, d'Occupation double et de Loft story, un peu plus d'informations sur nos enjeux politiques et sociaux, ça ne ferait pas de tort. Encore faudrait-il qu'on s'y intéresse. Si, elle le pourrait. La preuve en a été faite. L'émission Tout le monde en parle nous en donne la preuve. Mais on pourrait faire plus et mieux.

Le Plan Nord du Québec illustre bien mon propos. À première vue, ce plan est très emballant et bien emballé. Il est plein de promesses. Il a de quoi faire rêver les plus grands pays du monde. Les chiffres sont gros.


Jean Charest fait miroiter des investissements publics et privés de 80 milliards.


Le plan Nord va toucher 72 % de la superficie du Québec et on a parlé de 500 000 empois en tout pour une popuation de moins de 2 % de la population du Québec — ou 120 000 âmes — qui habitent ce territoire.


C'est avec une pompe toujours plus imposante que le premier ministre Jean Charest a dévoilé de nouveau le Plan Nord, faisant cette fois-ci miroiter des investissements privés et publics de 80 milliards en 25 ans, des revenus pour l'État de 14 milliards.


Deux jour plus tard, alors que les réflecteurs étaient éteints, on a dû corriger l'information. Les retombées seraient plutôt de 120 millions par années. Investir 85 milliars pour récolter 120 millions par année? Trouver l'erreur.


Toutefois, avec les 11 projets d'investissement totalisant 8,2 milliards attendus au Nord, le Québec touchera seulement 120 millions de plus en redevances d'ici cinq ans. Au total, les redevances s'élèveront à 1,4 milliard sur cinq ans, soit un peu moins de 300 millions par année, en moyenne. Même si ce montant devrait croître lorsque les projets atteindront leur pleine production, cette somme semble peu élevée eut égard aux profits.

La plupart des régions minières du monde comme l'Australie, le Chili, le Brésil et le Nevada sont en train de revoir leurs rapports avec l'industrie. Soit en haussant leurs redevances, soit en augmentant leurs participations dans des sociétés d'État hybrides, comme le Brésil l'a fait avec Petrobras.

Les sociétés minières font actuellement des profits faramineux sur des ressources limitées. Dans le contexte, ce sont les gouvernements qui ont le gros bout du bâton, et non l'inverse. Surtout dans les régions qui connaissent la stabilité politique. Affirmer l'inverse, c'est entretenir cette vieille mentalité selon laquelle les Québécois sont des porteurs d'eau. Voir Sophie Cousineau, La Presse .


Il faut être honnête. Le projet en soi comporte beaucoup d'éléments fort intéressants. Le principal problème vient surtout du fait qu'on ne peut plus faire confiances à nos élus actuels, madame Normandeau en tête. Les compagnies minières sont gourmandes et peu préoccupées par l'économie locale.


Je crois qu'il est temps que la communauté internationale se penche sur la question, se donne des règles et fasse front commun avec les pays qui s'engagent à les respecter dans le plus grand intérêt de ceux qui ont élu leurs représentants.


Nous avons pourtant plusieurs beaux exemple de réussite au Québec dont Fermont et Havre-Saint-Pierre où j'habite présentement. Dand ces milieux l'implication sociale et le dynamisme des compagnies minières sont admirables. Ce sera l'objet de mon prochain billet."

Merci Jackss!

mardi 10 mai 2011

...Ceci étant dit....

je m'éclipse.  Je disparais dans mon jardin quelques jours, ces jours ensoleillés qu'on nous promettait depuis un bon moment!
En bêchant, en rafraîchissant les plates-bandes, en semant, je penserai à vous que je lis et qui me lisez, à nous citoyens aux prises avec l'incompétence et le manque de vision de gouvernants qui n'ont de grand que leur opinion d'eux-mêmes!  Au moindre gazouillis, exit à tous et à moi-même, je serai dans l'instant et la mélodie de l'oiseau.
J'aurai certainement plein de choses à raconter au retour!  Bon printemps!

...Un article de Hervé Kempf du journal "Le Monde"!

Encourageante cette réflexion d'un cousin français sur la situation au Québec.

Alerte au Québec

Amiante, uranium, gaz de schiste, pétrole en mer, centrale nucléaire, mines, nouvelles routes : un seul de ces dossiers suffirait à déclencher l'inquiétude des écologistes. Le Québec les affronte tous à la fois, assailli par un capitalisme bien décidé à ne pas laisser une seule parcelle de ressource minérale à l'abri de la recherche du profit.

La bataille principale concerne l'exploration des gaz de schiste : elle est engagée depuis plus d'un an, et s'est épanouie en une forte mobilisation. Cela a conduit à un rapport du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement recommandant la plus grande prudence. Mais le moratoire n'est pas encore acquis. Dans le golfe du Saint-Laurent, par ailleurs, l'inquiétude grandit à mesure que se multiplient les projets d'exploration de pétrole sous-marin.

La marée noire du golfe du Mexique, début 2010, a rappelé le désastre que peut provoquer le pétrole, d'autant plus préoccupant dans le Saint-Laurent que les eaux y sont froides, et que la décomposition des hydrocarbures s'y ferait très lentement. La Coalition Saint-Laurent s'est formée pour empêcher que le moratoire sur l'exploitation pétrolière, décidé en 1998, soit levé en 2012.

On a aussi appris, le 13 avril, que le gouvernement dirigé par Jean Charest soutenait la réouverture de la mine d'amiante situé dans la ville d'Asbestos. La fibre mortelle serait exportée en Inde. Les projets d'ouverture de mines d'uranium s'esquissent par ailleurs, certains avec la compagnie Areva. Le gouvernement veut de plus prolonger l'exploitation du réacteur nucléaire Gentilly II, qui applique la technologie Candu, particulièrement dangereuse. Le 9 mai, Jean Charest devait aussi annoncer une nouvelle mouture de son "Plan Nord", visant à développer l'exploitation minière, les barrages et les routes dans le nord de la province.

Sans doute observe-t-on sur toute la planète la même obstination maniaque à détruire l'environnement. Mais on ne connaît pas d'autres lieux où elle soit aussi concentrée qu'au Québec - dans une ambiance au demeurant délétère de corruption, de conflits d'intérêts et de financement du parti au pouvoir. Et pourtant, répètent ici écologistes et chercheurs, des alternatives existent, dans la sobriété, l'efficacité énergétique et un fort potentiel d'énergies nouvelles.

En fait, comme l'écrivent les activistes qui commenceront, le 15 mai à Rimouski, une marche de protestation à destination de Montréal, "un combat est engagé entre les énergies du passé et celles de l'avenir. Entre les fossiles et les vivants. Osons le dire : entre la vie et la mort".

(Le Monde, édition du 11 mai 2011)

vendredi 6 mai 2011

...l'Existoire du grand Richard Desjardins!

Je ne suis vraiment pas "fringues".  Je préfère m'acheter des livres, des cd's, du matériel d'artiste quitte à porter les vieux t-shirt de JL et mes jeans défraîchies, ce dont je me fous complètement.  Cette semaine, UPS a donc déposé chez moi "Existoire" le plus récent cd du grand Richard.  À l'écoute, je me suis dit que jamais, Desjardins le poète, Desjardins le musicien et Desjardins l'homme d'un pays, n'était arrivé à une telle symbiose, à une telle perfection.  Le tout pimenté d'humour souvent piquant, parfois crû!

Wow, double Wow!  Dire que j'ai craqué est faible!  Roulée en boule sur le divan, j'ai tout écouté.  Le coeur à l'envers, je tombais en amour!  Dès les premières mesures, la pièce instrumentale au piano seul (Elvira) nous mène en beauté à l'univers Desjardins. Honnêtement, je ne vois pas quand je me lasserai d'écouter cette trop courte et superbe composition.
Dans les pièces suivantes, la poésie du grand Richard nous conduit à des lieux, qui pour être différents, ont tous en commun une profondeur et une puissance d'évocation très particulière, unique.  J'ai souri, pleuré, ri aux éclats, j'ai dansé, puis suis resté figée sur place et longtemps après que la musique se soit tue, j'ai porté en moi la planète Desjardins.  Je la porte toujours.

La langue de Desjardins est belle, évocatrice, puissante, parle du pays, de ses habitants.  Important de lire les paroles de toutes les chansons, avant, après, pendant (dans mon cas, les trois).  Important de porter attention à la qualité et à l'originalité des arrangements musicaux de Claude Fradette.

Dans mon panthéon personnel, Richard Desjardins a rejoint Félix Leclerc, Gilles Vigneault, hommes de pays, hommes de paroles, hommes d'action!

C'est pas dans mes talents
d'expliquer l'existence
Un cerveau à deux temps
ça pense pas, ça dépense.
(Richard Desjardins,  la chanson Développement durable)

Les gars ici n'arrachent beaucoup.
Ils viennent au monde, c'est même banal,
avec une flèche plantée dans l'cou
et quand ils parlent, ça leur fait mal.
(Richard Desjardins,  la chanson Elsie)

jeudi 28 avril 2011

... les deux toiles en cours!

Pour une fille qui a depuis toujours l'habitude d'empiler ses toiles sous un lit et dans la remise, puis les dessins et autres dans de grands cartables à l'atelier, faut croire que me voici maintenant ailleurs... puisque voici, pour ceux que ça intéressent et pour moi, ce sur quoi je travaille depuis quelque temps.  Pas de titres, ce sont deux grandes acryliques loin d'être terminées
.

mercredi 27 avril 2011

... l'énergie vitale!

Voilà c'est fait, j'ai voté!  ...et je retourne à la vie!  L'impression d'avoir remis un travail de fin de session.  Maintenant, à ces beaux messieurs et belles dames de me montrer de quoi ils sont capables, à compter du 3 mai bien sûr!  Disons que mes attentes sont limitées, et ce, dans tous les cas!  La machine est lourde, lourde, lourde!!!  Mais, au moins, aura-t-on peut-être évité le pire!

J'entre dans ma période préférée de l'année, celle de l'énergie, celle de l'intense poussée vers la Vie que sont les mois d'avril, mai, juin.  Ensuite, le pli est pris, ce sont les vacances, la mitan de l'été, les plantes, animaux et humains font ce qu'ils ont à faire!
Ces jours-ci, j'ai l'impression de vivre dans un bol de popcorn tellement tout est à la vitesse grand V!  Un matin, une tige verte pointe toute petite.  Deux jours plus tard, le bouton de fleur est là, prêt à s'ouvrir!  Dans mon jardin, pourtant couvert de neige il y a une dizaine de jours, l'ail, la ciboulette, les oignons égyptiens et l'oseille grandissent à vue d'oeil.  Et les crocus qui amorcent déjà leur retour à la terre! (soupir).
Les oiseaux, eux, se déchaînent, ne se taisent que pour laisser leur tour aux grenouilles.  Beau, beau, beau!
Faut dire que le thermomètre marque 25,4 degrés C à l'ombre!

Et pourtant, je m'en vais le coeur heureux, sifflotant, m'enfermer dans mon atelier, peindre ce qui m'habite!  C'est tout ce que j'ai trouvé pour exprimer convenablement et jusqu'au fond ce que m'inspire la Vie!
Que la vie nous soit douce en cette fin avril et profitons-en...en attendant les grands froids!

mardi 26 avril 2011

... des îles, un fleuve et son estuaire, toujours en danger!

Occupés que nous sommes par les élections fédérales, il ne faudrait tout de même pas relâcher notre vigilance.
Ce matin, un article édifiant du Devoir, à lire sans faute.  http://www.ledevoir.com/environnement/actualites-sur-l-environnement/321908/exploitation-petroliere-et-gaziere-quatre-iles-du-saint-laurent-restent-vulnerables

ÎLES EN DANGER
l'île aux Grues   (droits: Transamerican Energy de Vancouver)   
l'île aux Oies    (droits: Transamerican Energy de Vancouver)
l'île Verte   (droits: Transamerican Energy de Vancouver)
l'île d'Orléans + lit du Saint-Laurent entre Trois-Rivières et l'île   (droits: Junex, dont André Caillé est administrateur)

l'île de Montréal    (Eh oui, droits d'exploration d'une compagnie italienne, société à numéro)
les Iles de la Madeleine/golfe du Saint-Laurent    (droits: Gastem, fondée par R. Savoie, ancien ministre libéral)
l'île d'Anticosti

SEULS PERMIS RÉVOQUÉS  (on ne sait pour combien de temps)
l'île aux Coudres
l'île du Bic
l'île Saint-Barnabé

Que vaut donc le moratoire permanent sur l'exploitation pétrolière et gazière dans l'estuaire du Saint-Laurent et la promesse de la  ministre Normandeau de fermer la porte à l'exploration sur toutes les îles de cette zone maritime????   Six mois plus tard, la majorité des permis sont toujours en vigueur!!!!!!!!!!