lundi 28 juin 2010

...le retour des images plein la tête!

Re-bonjour à tous.  Quelques extraits de mon journal de voyage:
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Charlevoix
Nous avons finalement visité les jardins de Cap à l’Aigle. Une collection de lilas ahurissante et un design horticole fort intéressant. Faut dire que la géographie du lieu, hauts coteaux et falaise en bordure du fleuve, s’y prête bien. Un ruisseau sous les arbres traverse les plans en étage du jardin et descend en chutes et cascades vers le fleuve. Absolument superbe, j’ajouterais même émouvant.  La beauté du fleuve et la diversité des végétaux me comblent.
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En route vers Forestville
À peine quelques dizaines de kilomètres après Tadoussac, la végétation change. Les arbres sont plus chétifs, les plantes battues par le vent du large, moins luxuriantes que dans Charlevoix. Mais pas moins belles, loin de là! Il y a quelque chose de touchant dans cette façon qu’ont les arbres de s’accrocher aux terres qui longent le fleuve.  Et les battures et les oiseaux de mer et la marée... Je réalise combien tout cela m'a manqué!
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Port-Cartier - La pêche au saumon
La deuxième et dernière journée, déjà!  Un avant-midi frigorifiant en profondeur : un brouillard arrivait de la mer par moment, accompagné d’un vent froid. Malgré les manches longues et les coupe-vent, nous étions frigorifiés. JL a pêché sur la fosse no 2 avec bonheur mais sans succès. Pas grave. Cette fosse est le meilleur endroit pour admirer la montaison du saumon. Les premières loges vraiment. Le saumon, roi des poissons, je sais pourquoi. Sa force et son élégance dans sa remontée à contre-courant sont impressionnantes.  C'est le poisson déterminé par excellence. J’ai souhaité bonne montaison et la vie sauve à chacun de ceux qui se sont envoyés en l’air parmi les embruns des chutes.
Dans l’après-midi, nouvelle fosse, nouvelle expérience. Une fosse à l’écart cette fois-ci, qui permet de pratiquer nos lancers. Les conseils de JL m’ont permis d’améliorer grandement la portée et l’élégance de mon geste. J’adore voir la ligne s’envoler avec grâce, se poser sur l’eau et glisser avec le courant.
 
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Ile d'Orléans
Nous sommes à l’auberge Le Canard Huppé de l’Ile d’Orléans, un endroit approprié pour fêter la St-Jean.

Nos ancêtres ont connu ce coin de pays il y a bien longtemps et je pense à eux qui avaient intrépidement traversé « la grande eau » pour se refaire une vie au nouveau monde, avec le courage de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Nous avons hérité d’eux un pays neuf, riche pour qui veut et peut travailler fort, un pays vaste à la nature aussi belle que généreuse.
Un peu amoché ces temps-ci notre beau pays par la sombre bande qui mène à Ottawa et par le manque de vision qui prévaut à Québec. Ce voyage à l’Ile d’Orléans ramène aussi le souvenir du grand Félix Leclerc qui nous manque plus que jamais en cette période triste et terne de notre histoire. Qu’est-ce qu’il en penserait Félix de la tiédeur et de la facilité ambiante, de nos politiciens à la langue fourchue, du manque d’enthousiasme et de passion généralisé. Esprit de Félix, s’il-te-plaît, viens nous secouer tous, nous brasser, nous rappeler d’où nous venons pour que germe dans nos cœurs fatigués le goût des destinations inspirantes. Je sais bien qu’à mon âge, il faut se ranger du côté de la jeunesse, mais cette pauvre jeunesse elle-même se désespère au lieu de se révolter, de se manifester, d’y aller des grands élans propres justement à son âge qui devrait être de feu.
Sous le couvert de l’universalité, on relègue la fierté nationale au grenier, comme s’il était impossible de conjuguer les deux, ouverture sur le monde et identité nationale.

Et c'est ainsi que se termine ce court carnet de voyage.

J'ai retrouvé mon jardin intact, à part les fraises mûres picorées par les oiseaux.  Les iris versicolores splendidement bleus au départ, s'étaient refermés pour faire place aux hémérocalles.  Mon paradis, ce serait le fleuve dans sa pleine largeur et ses battures juste à la limite de notre forêt et pas très loin de mon jardin! 

mercredi 16 juin 2010

... revoir la Côte Nord!

Nous partons dans deux dodos pour la Côte Nord.  Lundi et mardi prochain, pêche au saumon dans la Rivière aux rochers, en plein coeur de Port-Cartier.  Je ne suis pas très pêche au saumon, pas grave, le Chéri l'est pour deux! 

J'ai hâte de revivre ce trajet que nous avons fait à plusieurs reprises il y a quelques années, mais surtout nous allons revoir le Saint-Laurent, le fleuve et le golfe.  Après Tadoussac, il y aura la forêt d'épinettes noires, les camionneurs (les transports de bois ont certainement diminué avec la crise qui frappe cette industrie), les rivières à saumon, les battures, les petits villages, la chaleur des gens!

Tout compte fait, vive la pêche au saumon qui me permettra de revivre tout cela... pour une semaine.  Retour la semaine prochaine!!!

lundi 14 juin 2010

...juin en compagnie de D.

L’été est là et le vert omniprésent. Le potager et les plates-bandes exubèrent. Les oiseaux sont occupés à leurs couvées, on ne les entend qu’au petit matin, vers les 4h00.  Pour moi, la nature est à son zénith, la vie bat son plein!

Mais le plein de la vie, ce n’est pas que les joies de l’été! Comme la vie naît et s’épanouit, elle s’éteint aussi, c’est la Loi!

D., que je considère depuis longtemps comme une de mes tantes préférées, est très malade : cancer du pancréas et du foie! Les médecins sont à évaluer le protocole à suivre. Entre temps, elle attend, et ceux qui l’aiment aussi! Elle jongle comme elle m’a dit l’autre jour au téléphone, et…il y a de quoi! Ne pas savoir, et faire du surplace en guettant le téléphone, c’est difficile! Attendre les décisions médicales, c'est pénible!

L’action est salvatrice. Je souhaite que les médecins déclenchent les hostilités s’il y a lieu, le plus rapidement possible. Ou encore qu’ils admettent leur impuissance!

Membre actif d’un groupe d’action bénévole, D. a aidé beaucoup de gens. Il y a aussi tous ceux qui ont bénéficié de sa générosité, de son énergie et de sa facilité à communiquer, à rigoler!
Elle aura 81 ans la semaine prochaine, jusqu’à ces derniers mois, son énergie étonnait. Ce printemps encore, malgré la chaleur inhabituelle, elle cueillait et préparait les têtes de violon comme à chaque année, et comme à l’accoutumée, elle est venue un après-midi en porter plusieurs gros sacs tout prêts pour le congélateur!

J’espère qu’elle pourra goûter aux fraises de l’île d’Orléans que je lui rapporterai la semaine prochaine.

Réflexion de mon homme : « Injuste que ça lui arrive à elle. On souhaite jamais ça à personne, mais il me semble que…. »

dimanche 13 juin 2010

...le défi LEUCAN avec Zoé! (suite)


C'était aujourd'hui le "Défi Têtes Rasées"!  Et voilà Zoé qui s'est rendue au bout de son engagement tout en amassant $ 1 240 soit 124% de son objectif de $ 1 000 pour Leucan et les enfants atteints de leucémie!
Bravo Zoé!  Double bravo!

vendredi 4 juin 2010

...Monsanto en Haïti !

Pour faire suite, voici le texte intégral paru dans l'excellent Rue Frontenac http://www.ruefrontenac.com/
ce matin.  Tirez-en vos propres conclusions.

Monsanto en Haïti : un nouveau tremblement de terre !
Écrit par Jessica Nadeau

Des organisations d’agriculteurs haïtiens, appuyés par des groupes québécois et canadiens, dénoncent la multinationale Monsanto, qui «profite» du tremblement de terre pour s’implanter dans le pays dévasté, grâce à un don de 475 tonnes de semences de maïs et légumes hybrides distribués aux agriculteurs haïtiens par l’Agence américaine d’aide internationale (USAID).

Un «don» considéré comme un «cadeau mortel» par Chavannes Jean Baptiste du Mouvement paysan de Papaye (MPP), qui lance un appel à la solidarité internationale pour dénoncer «Monsanto et ses complices» à travers l’organisme Mouvement paysan international Via Campesina.
«Monsanto profite de la catastrophe qui est arrivé chez nous et de l’ignorance des paysans, explique l’agronome de réputation en entrevue téléphonique avec RueFrontenac.com   Chez nous, jamais on n’avait entendu parler de Monsanto et de ses produits agro-toxiques avant le tremblement de terre. Et soudain, ils débarquent avec leur cadeau empoisonné, leur cadeau mortel qui attaque l’environnement, la biodiversité, qui empoisonne l’eau des puits et les micro-organismes dans le sol. Et ils disent qu’ils viennent nous aider...»

Malgré la situation très difficile qui sévit en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier, les paysans haïtiens ne sont pas intéressés à obtenir de l’aide de Monsanto, le géant américain qui se spécialise dans les OGM et qui est à l’origine du fameux «agent orange» utilisé pendant la guerre du Vietnam.  Au contraire, plusieurs d’entre eux estiment que l’arrivée de maïs et de légumes hybrides offerts par Monsanto portera atteinte à l’agriculture locale à long terme et évoquent même la «fin de l’agriculture» en Haïti.

«Que ce soit des semences OGM ou des semences hybrides, pour nous, c’est du pareil au même, répond Chavannes Jean Baptiste. Les conséquences vont être très nocives car la pollinisation va détruire les semences locales et donc va tuer l’agriculture paysanne.»

Il affirme par ailleurs qu’Haïti n’a pas de laboratoires de contrôle pour vérifier la qualité des semences offertes par Monsanto et il redoute plus que tout d’avoir à «traiter avec des produits hautement toxiques interdits aux États-Unis et qui vont nous empoisonner, en plus de tous les malheurs que l’on vit déjà».

L’agronome va même jusqu’à évoquer la catastrophe pour comparer l’ampleur des dommages. «Monsanto, c’est le nouveau tremblement de terre. Nous avons eu 300 000 morts en janvier. Mais si Monsanto réussit à détruire les semences locales et la biodiversité et à nous empoisonner à petites doses, ce sera encore pire.»  Il dénonce ce projet criminel et entend bien faire entendre sa voix en organisant une immense marche dans les rues de Hinse en Haïti vendredi.

«Nous allons faire une grande marche avec quelque 10 000 paysans, nous allons distribuer des semences locales pour informer les paysans des dangers des semences hybrides que Monsanto est déjà en train de distribuer un peu partout dans les boutiques agricoles. Monsanto trompe les paysans haïtiens. On leur dit que les semences ont un meilleur rendement, mais ce qu’on ne leur dit pas, c’est que ces semences doivent être accompagnées d’engrais chimiques et de pesticides - produits vendus par Monsanto.»

Solidarité québécoise et canadienne
Leur appel de solidarité a été entendu par plusieurs groupes québécois et canadiens qui supportent l’initiative des agriculteurs haïtiens. Ils se regrouperont vendredi matin devant le bureau du consulat d’Haïti, boulevard René-Lévesque à Montréal.

«Ce soi-disant "don" est une atteinte aux agriculteurs haïtiens et à la survie de leurs variétés locales», précise Benoît Girouard de l’Union paysanne dans un communiqué écrit conjointement avec les autres supporteurs du mouvement paysan haïtien.

«La souveraineté alimentaire ne peut pas s’acquérir par des semences hybrides ou génétiquement modifiées», précise à son tour Sébastien Rioux de l’organisation HAÏTI, une semence un pays. Nous dénonçons grandement l’envoi de semences provenant de la compagnie Monsanto, qui mettra en péril la pérennité de l’agriculture haïtienne.»

«Monsanto veut envoyer ses semences en Haïti pour assurer son propre avenir, non pas l’avenir des agriculteurs haïtiens », dit Lucy Sharratt, coordinatrice du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB), qui dénonce notamment la «dépendance accrue» future des paysans envers la multinationale, ses semences et ses produits chimiques.

La réponse de Monsanto
Pour sa part, Monsanto affirme sur son site Web que «le ministre de l’Agriculture haïtien a approuvé notre don et nous a assuré que les graines sélectionnées étaient appropriées pour les conditions de culture et les pratiques agricoles en Haïti».

Quelque 60 tonnes de graines de maïs, de choux, de carottes, d’oignons, de tomates et d’épinards ont déjà été envoyées par Monsanto au début du mois de mai. Le reste devrait suivre dans les semaines qui suivent. L’envoi et la distribution sont orchestrés en Haïti par le projet WINNER de l’Agence américaine d’aide internationale (USAID), qui donne les semences aux marchés d’association d’agriculteurs qui, eux, pourront vendre ces graines à moindre coût aux agriculteurs locaux.

Le projet WINNER et Monsanto estiment qu’ils pourront rejoindre quelque 10 000 agriculteurs haïtiens cette saison.

Qui est Anna?

Qui est Anna?
Merci à Andrée Poulin http://andreepoulin.blogspot.com/ qui dans son carnet nous éveille à cette douloureuse réalité.
Agissons tous ensemble pour brasser la cage à nos gouvernants bornés qui sont prêts à lancer NOS milliards pour subventionner l'armée ou pour protéger à coup de super armes (canons soniques) (!?!?!?!?) les participants au G-8 et au G-20.

Tout de suite là, je suis furieuse. Furieuse parce qu'il parait qu'on a les gouvernants qu'on mérite, et aussi à cause de cette nouvelle sur Haïti paru dans Rue Frontenac ce matin: Monsanto, via la solidarité internationale, se faufile en Haïti avec ses semences. J'y reviens un peu plus tard.

jeudi 3 juin 2010

...le défi LEUCAN avec Zoé!

Zoé, c'est elle!  9 ans et très consciente du geste qu'elle s'apprête à poser.  Sacrifier sa longue chevelure de princesse pour sensibiliser ceux qui l'entourent, au quotidien des enfants qui luttent contre le cancer, et ramasser des sous pour LEUCAN.  Son objectif sera peut-être dépassé! 
Participer au Défi Têtes Rasées, c'est son idée!  Elle a su être convainquante et se présentera à Granby ce samedi pour "passer au clipper"!  Ils sont de plus en plus nombreux ceux de la jeune relève à poser des gestes concrets qui embellissent la vie.  Ça donne confiance à l'avenir n'est-ce pas!

mardi 1 juin 2010

Bobby Bazini - I Wonder

...une histoire de fraises du Québec!

Un dossier percutant du magazine Protégez-Vous sur les fraises du Québec versus celles de Californie http://www.protegez-vous.ca/

Rappelez-vous l'année dernière alors que nos fraises arrivaient sur les marchés, plusieurs grandes chaînes ont affiché à prix spéciaux des fraises de Californie!  Ces chaînes ont attendu que les prix chutent pour nous offrir des fraises de qualité moindre!  C'est que la fraise fraîche se conserve mal, même dans les entrepôts réfrigérés.

Saviez-vous que le gouvernement élu par nos bons soins défend d'une part aux producteurs d'ici de se servir du bromure de methyl, pesticide par ailleurs très largement utilisé en Californie, mais laisse les productions californiennes de fraises inonder nos marchés, même en été.  Il faut savoir que le bromure de methyl sert à stériliser le sol avant la plantation des fraises, éliminant tout ce qui vit, des insectes aux bactéries!  Faut savoir aussi que certains résidents à proximité des grandes fraisières californiennes se font offrir des séjours de quelques jours à l'hôtel, durant la période d'épandage de bromure de methyl....  Et la nappe phréatique?...  Selon les gens de l'industrie, ces fraises sont propres à la consommation!!!   L'article de Protégez-Vous est à lire absolument!

L'année dernière, j'ai décidé que je mangerais des fraises du Québec, EN SAISON, soit de juin à septembre;  que le reste de l'année, je pigerais dans mon congélateur ou que je rêverais de la prochaine saison.  Il est tellement agréable d'anticiper, de désirer, de rêver!  J'en ai marre de la saturation et de la consommation à outrance!  JE DÉCLINERAI MON ANNÉE AU RYTHME DES PRODUITS DU QUÉBEC.

Au printemps: la sève et le sirop d'érable, la salade de pissenlits, les asperges, les premières fines herbes et les primeurs du jardin, le homard des Iles.
À l'été: les fraises, framboises, mûres, bleuets, etc....  Une abondance de fruits et de légumes frais et ce, jusqu'à l'automne.
À l'automne: les poires, les pommes, les prunes, etc....  Les légumes d'automne si colorés: courges, navets, aubergine, tomates, poires, ail et j'en passe!
À l'hiver:  on visite le congélateur, on cuisine, on célèbre entre amis et parents.  On apprécie que la féria laisse la place au repos!  On se souvient, on rêve...