Le vendredi, j'aime bien repenser l'actualité de la semaine. Prendre du recul, évaluer.
En remettant, ce matin, des draps propres sur mon lit, je réfléchissais.
Cette semaine, il y a eu les témoignages de Jacques Duchesneau, le ras-le-bol d'une courageuse mairesse, de nombreux avertissements à un premier ministre qui m'apparaît de plus en plus sourd. S'agira-t-il d'une semaine comme une autre, qui tombera dans l'oubli? Collusions, malversations, incompétence, irresponsabilité, crime organisé, bandits à cravate, à force d'entendre le message, il semble se banaliser, se perdre dans le programme du weekend à venir, les soucis et les désirs personnels de tous et chacun.
Une phrase m'est revenue, qui avait foutu en son temps le diable aux vaches, faut croire qu'on avait visé juste.
S'en rappelleront ceux de ma génération.
" Vous êtes pas tannés de mourir, bandes de caves! "
Puis, grâce à Google, j'ai découvert le texte du philosophe Nestor Turcotte, un québécois originaire de St-Adelme, près de Matane, un homme comme il y en a peu. Presque le texte que j'avais en tête, que je porte au coeur. Je nous invite à la réflexion... et à l'action.
http://sites.rapidus.net/neturcot/textes/2002/bandesdecaves.html
Hier soir, Marie-France Bazzo en entrevue avec la cinéaste Micheline Lanctôt lui demande, comme à chaque fois:
" De quoi les Québécois ont-ils besoin?"
Après une courte hésitation, réponse de Micheline Lanctôt:
" D'un coup de pied au cul! "
Ça a le mérite d'être direct et j'abonde dans son sens.
J'espère seulement que ce coup de pied au cul ne prendra pas la forme d'un pont qui s'effondre avec morts et blessés graves ou d'une fusillade. À trop encourager l'inertie, la même vieille berceuse qui endort, on finit par récolter le drame!
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