mercredi 22 décembre 2010

...un Noël unique à vous tous!

À vous tous, que je lis et qui venez me visiter, je souhaite un Noël rempli de sens, un Noël unique pour des personnes uniques!
Il y a toutes sortes de Noël selon les circonstances.  Des plus tristes aux plus folichons, en passant par ces Noëls où nous apparaît le sens profond de la vie au fil d'une parole, d'un geste, d'une rencontre!
Il y a toutes sortes de manières aussi de présenter ses voeux pour la Noël.
En pensant à vous tous mes aminautes, il m'est venu un bouquet de souhaits magiques et chaleureux qui s'adapteront à la réalité de vos vies!  Le tout assaisonné de santé, de force, de courage, de joie de vivre et de surprenantes découvertes tout au long des mois à venir!

En pensant à vous tous, merci d'être là, et trois mots tout simples
"Je vous aime!"

jeudi 16 décembre 2010

...Noël !?!?!?!

J'en ai ras le bol des publicités de Noël, des obligations qu'on tente de nous enfoncer dans la gorge à chaque année.  Encore un peu, dépenser, consommer, relèverait du geste charitable envers l'économie du pays! Je me refuse à cette manie de la consommation qui tue l'Esprit (le nôtre et ceux de nos enfants).
Je me refuse à ses dépouillements d'arbre de Noël qui laissent les petits ensevelis sous une montagne de cadeaux mais toujours insatisfaits!

Je ne suis pas très "Noël" vous l'aurez deviné !  Je n'ai jamais compris qu'on puisse officiellement consacrer ce temps de l'année à l'Amour, au partage, à la rencontre de ceux qui nous sont chers, aux petites surprises, aux belles folies! Noël, ce devrait être à l'année longue! Ma mère, très peu Noël elle aussi, nous disait: "Noël, c'est quand vous venez me visiter quelque soit le jour et le mois! Le reste........!"  À son image, plutôt que de me garrocher à Noël, j'essaie d'étaler la fête toute l'année, à travers des gestes de tendresse, de surprise!  Faire de l'émerveillement et de l'amour, un pain de tous les jours à partager avec mes proches, voilà ce qui me parle! Voilà ma manière à moi d'être Noël.... elle en vaut bien d'autres!  C'est pourquoi, à l'année longue, trône sur la cheminée une couronne de Noël, décorée de houx et de fruits rouges!

Si j'étais une fée, j'offrirais aux jeunes enfants le Désir, il stimule si bien l'Imaginaire et le Rêve!  Aux adultes aussi, tiens!  Et une pleine pochetée de Temps pour chacun d'eux, à dépenser selon ses désirs!

Ce que je conserve de Noël ?  Le dîner traditionnel du "temps des fêtes", où j'aime répéter les gestes de ma mère, de ma grand-mère en y ajoutant un petit quelque chose de moi!   C'est que voyez-vous, la nourriture traditionnelle en plein été, c'est un peu lourd ! ;-)

dimanche 12 décembre 2010

...un clin d'oeil!

Reçu d'une jeune femme pétillante que j'aime particulièrement, cette petite histoire! 

La fée et le rat

Tu sais que la vie d'une femme EST un vrai conte de fées : Fée Le ménage, Fée la vaisselle, Fée à manger, Fée les courses, Fée la belle, Fée les comptes, Fée pas la gueule... Et surtout Fée pas chier !

Il y a maintenant la vie de rat pour les hommes :
Rat masse tes chaussettes, Rat bats le siège, Rat mène des sous à la maison, Rat pelle ta mère, Rat conte pas de conneries, Rat tisse le jardin, n'en Rat joute pas, Rat vive la flamme... Et surtout Rat mène pas ta gueule !

jeudi 9 décembre 2010

...Combattre pour nos enfants !



Merci à Jean-François Lisée d'avoir attirer notre attention sur ce vidéo.
Ensembles, on peut changer les choses !

mercredi 8 décembre 2010

... un cadeau très spécial !

Hier soir, rien n'aurait pu m'empêcher d'aller chercher un cadeau de la vie, surtout pas les rues encombrées de neige.  J'avais rendez-vous chez José Pascalet, peintre et professeur, de qui j'ai suivi les meilleurs cours de peinture qui se puissent, il y a de cela trop longtemps.  José est mort en mars dernier, il avait 82 ans.  Mort dans son sommeil.  Le genre d'homme qu'on imagine très mal mourir à petit feu dans un lit d'hôpital.

En tant qu'élève et amie, on m'a donné le privilège de choisir une toile.  J'ai eu peine à m'y faire sur le moment, tellement j'étais émue.  Une toile de celui dont j'admirais en plus de la technique, l'exigeante passion pour la peinture, le feu spirituel et une sorte de pureté, de droiture. J'ai choisi "Hommage à Hélios" une immense toile qui veillera sur nos nuits.


La photo, bien que très belle, rend mal la luminosité, la chaleur de l'oeuvre.  Cette toile s'est glissée dans notre lieu de vie sans heurt, comme le soleil se lève tous les matins. JL s'est empressé de déchiffrer les messages gravés, hommages à Hélios dieu-soleil !

De même, j'ai pu choisir un plus petit format.  J'ai aperçu "Les prés verts", et j'ai pensé à notre maison entourée d'arbres, à ces verts omniprésents en forêt, même l'hiver (merci les pruches, épinettes, sapins!), je me suis laissé gagner par l'immense douceur de cette petite toile.

À travers ses oeuvres de José, je sentirai encore davantage sa présence. Je sais qu'il m'incitera à me remettre au travail...il savait être sévère aussi!

S'il est arrivé que je laisse le regard des autres ou ma propre peur faire un peu trop la loi dans mon atelier, je sens qu'en 2011, ce sera différent!

Merci José Pascalet (1928-2010)
À un de ces jours, pas tout de suite, j'ai encore bien trop de pain sur la planche!

samedi 4 décembre 2010

lundi 29 novembre 2010

...Gaz de schiste: Wo!



Et WOW pour l'implication de nos artistes!  À leur manière, ils nous rappellent de grandes vérités!

mardi 23 novembre 2010

... le blues avec David Rotundo et son band!



Fabuleuse sortie samedi le 20 novembre. Cette dernière soirée du festival "Sutton en Blues", présentait le David Rotundo Blues Band.

Ne connaissant pas ce band, j'avais espéré une agréable soirée sans plus! Surprise de taille, on peut dire que le monsieur et ses musiciens m'ont jetée par terre.
Impossible d'être plus habités qu'eux par les rythmes du blues! Deux heures de spectacle énergique devant une salle enthousiaste et explosive!
Harmoniciste accompli, Rotundo envoûte par la subtilité de son jeu et à d'autres moments par son énergie et sa puissance! En plus de jouer de plusieurs harmonicas, il chante, danse, dirige ses musiciens et anime l'auditoire, n'hésitant pas à descendre dans la salle lors d'un solo particulièrement "blues"!

Je ne suis pas une spécialiste du blues, loin de là! J'en aime l'univers, les rythmes! Quand les musiciens eux-mêmes se laissent emporter et jouissent de leur musique en fusion avec la foule, ils laissent bien loin derrière eux l'industrie du show business!

À Val d'Or, les 2, 3 et 4 décembre au Bar L'Entracte, rue Perreault à 22h.

http://www.davidrotundo.com/

... Vivre à l'air libre !




Merci à Josée Blanchette qui m'a mise sur la piste.

Si vous voulez en savoir davantage:   http://www.enracontantpierrot.blogspot.com/

vendredi 19 novembre 2010

...Baiser, l'apanage des gens jeunes et beaux???

Un texte de quelques années que je dédie à mon aminaute Éléonore !

En sept-oct 2005, la photographe Karen Brett présentait lors du mois de la photo de Montréal, une exposition intitulée The Myth of Sexual Loss durant Le Mois de la Photo de Montréal.  Elle y présentait des corps vieillissants faisant l'amour.

Le texte qui suit répond à certaines critiques qui m'avaient pour le moins ulcérée.

Si l'exposition de Karen Brett pouvait seulement faire réfléchir un peu ceux qui croient leur belle jeunesse reine et maîtresse exclusive de la jouissance charnelle!!!! J'ai une mémoire du tonnerre qui me rappelle qu'avec le corps de mes plus jeunes années venaient les incertitudes, les angoisses, l'aveuglement, même une certaine arrogance. Maintenant, c'est différent! Je ne planifie plus, je n'attends rien. Je donne et je prends! J'ai 62 ans...presque, c'est vous dire que j'ai connu les interdits et les niaiseries religieuses des années 50-60 au sujet de la sexualité. Ça laisse des marques encore aujourd'hui. Quant à moi, j'ai compris, et il (ou elle) n'est pas né celui (ou celle) dont le jugement, fut-il esthétique, me privera de mes séances amoureuses. J'ai fermement l'intention de laisser mon corps marqué par le temps me parler aussi longtemps qu'il le voudra bien et je l'écouterai avec ferveur. En passant, mes petites filles apprécieront (elles le font déjà) une grand-maman vivante et vibrante jusqu'à sa fin! Se familiariser avec la vieillesse, c'est abaisser des barrières: face aux autres, et face à soi-même. Au fond, le problème n'est pas tant la vieillesse, comme notre rapport à la vieillesse. Entre ignorer, rejeter ou se laisser submerger par les affres du vieillissement, il y a beaucoup d'espace pour créer et recréer sa vie jusqu'à la fin. C'est la grâce que je vous souhaite à tous!

mercredi 17 novembre 2010

...Apprivoiser l'hiver!

J'ai appris à apprivoiser l'hiver!  Ce fut long mais c'est chose faite!  Ça ne m'est pas naturel de jouir du froid.  À chaque automne, je dois me rappeler combien la neige est belle, que les glaçons me font rêver, que j'adore les cris joyeux des enfants qui glissent et que les jeux de cache-cache de mon bichon qui disparait dans la neige fraîche me font bien rire.  À force de souvenirs, je finis par glisser tout doucement du côté de l'hiver!  Les arbres sont nus mais le bleu éclatant du ciel d'hiver les met en valeur.  La terre se repose bien confortablement sous la couche de neige.  D'une certaine manière, le temps ralentit et... j'apprécie!
J'en profite pour marcher vers l'intérieur, réfléchir, planifier, me reposer.  En jouir totalement quoi!  Le temps des conversations prolongées, le temps de rêver aussi!
J'adore les saisons, les changements de rythme qu'elles nous imposent!  Souvent je me dis que je suis déjà en quelque part dans l'automne de ma vie et que l'hiver viendra obligatoirement avec ses difficultés et ses joies.  Chaque chose en son temps, disait Angèle.  (Un jour je vous raconterai Angèle.)

Il y a de quoi espérer pour l'avenir.  Je vous laisse sur une histoire vraie.
 Un de mes petit-fils a 5 ans, il est en maternelle. Cette semaine, un prof de son école lui demande s’il sait ce qu’il veut faire plus tard. « Oui », répond-il d’une voix décidée. « Tu veux être pompier peut-être? » insiste le monsieur. Et la réplique a fusé, qui nous a ému sa mère et moi. « Non, je veux être professeur! » C’est qu’il en rêve, qu’il se voit déjà être professeur comme d’autres rêvent de devenir rock star! À ma prochaine visite en librairie, je lui achèterai « Chagrin d’école » de Daniel Pennac… pour un peu plus tard. Il n’est très certainement pas le seul de sa génération à rêver autrement; il faut garder espoir!
Un petit gars qui peut passer d'une bataille rangée avec le Labrador familial à une période de concentration intense sur un illustré de biologie.  À 4 ans, il a exigé que je lui explique le fonctionnement des neurones dans notre cerveau..... Je peux vous dire que, cette fois-là, Mémé a pédalé pour rapailler ses savoirs éparpillés.  Je vous présente Raphaël!

lundi 15 novembre 2010

...René Lévesque : 15 novembre 1976 au Centre Paul-Sauvé !



Plus de 10 000 personnes célèbrent la victoire de celui qui deviendra le plus grand premier ministre du Québec!  Qu'avons-nous fait de son héritage?

...C'était le 15 novembre 1976 !

S'étaient réunis chez nous, des amis et des amis d'amis.  Tous fébriles.  Quel serait le verdict?
Vers les 21h30, Bernard Derome le présentateur télé prononçait le célèbre "Radio-Canada prévoit, à 8h40 minutes que le prochain gouvernement du Québec sera formé par le parti québécois et que ce gouvernement sera majoritaire!"
Et ce fut l'explosion de joie pure avec les hourra et tout le tra la la!  Même pas le goût de célébrer en buvant un verre.  Pas dans l'immédiat en tout cas.  La joie, l'enthousiasme étaient trop intenses, ils occupaient tout le terrain!  Nous allions enfin le rêver et le construire notre Québec!

Dans un coin, affalé sur un divan, le frère d'une amie, semblait catastrophé, sonné, KO et légèrement ivre!  Sa femme venait de le quitter me raconta-t-il.  Et ce n'est pas le pire, ajouta-t-il !  Je suis avocat, un avocat libéral et je viens de perdre tous mes contrats du gouvernement!  C'est certain, je suis ruiné!
Son désespoir faisait peine à voir.  Un peu plus tard, sa soeur réussit à le convaincre de l'accompagner chez elle et de nous laisser à notre fête.

Nous avons ensuite regarder le grand rassemblement au Centre Paul Sauvé où René Levesque s'adressa à la foule et présenta ses députés.

Aujourd'hui, tout cela porte à réfléchir!  Et si on compare......

jeudi 11 novembre 2010

...la mollesse qui se joint à la corruption !

Il m'arrive parfois, comme pour prendre pied dans la journée à venir, de lire au saut du lit. 
Ce matin, entre toilette et déjeûner, j'ai dévoré l'entrevue du physicien Normand Mousseau dans le dernier numéro de l'Actualité. Titre: "Québec doit imposer ses conditions"  et en sous-titre: Il est possible d'exploiter du gaz de schiste et du pétrole au Québec en respectant les règles du développement durable, croit le physicien Normand Mousseau, spécialiste des questions énergétiques.  Mais il faut que ce soit rentable!  L'article est de François Guérard.

 M. Mousseau, qui publie ses jours-ci "La révolution des gaz de schiste" aux Éditions Multimondes, nous explique de manière limpide de quoi il retourne.  D'entrée de jeu, il déclare: Jusqu'ici les pouvoirs publics ont fait preuve, au mieux, de négligence, au pire, d'incompétence!  Dans ce dossier pourtant brûlant, l'immobilisme et la douteuse discrétion du gouvernement Charest étonneraient si on n'y était déjà habitué!  Ne lui en déplaise, les éclats de vierge offensée de madame la ministre Normandeau à "Tout le monde en parle" n'y changeront rien.

J'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi la Colombie-Britannique retire de ses permis d'exploration des revenus de 4 000 à 10 000 dollars l'hectare, alors que, tenez-vous bien, le Québec vend ces mêmes permis 10 cents l'hectare?

Le professeur Mousseau suggère au gouvernement Charest:
  1.  d'imposer un moratoire sur les forages, ce qui permettrait une réflexion approfondie sur la manière de procéder pour explorer et exploiter, de fixer le niveau des redevances versées à l'État québécois et celui des indemnisations aux personnes touchées par les puits. 
  2. les redevances et les droits perçus par le gouvernement québécois seraient versés en grande partie dans un fond des générations lequel permettrait le moment venu de réparer les erreurs du passé et d'assurer l'avenir.
Je ne peux m'empêcher de souligner la mollesse et l'inertie du gouvernement actuel dans une période charnière de notre développement. 

Pourquoi brader les richesses de notre sous-sol alors que les besoins sont si grands ?  

Nous devons l'Hydro-Québec à deux hommes de vision et de courage: Adélard Godbout dans les années 40 et René Levesque quelque vingt-cinq ans plus tard.  La VISION & le COURAGE qui les animaient semblent avoir déserté les rangs de l'actuel parti libéral aux prises, à qui la faute, avec des scandales à répétition où collusion et corruption rythment la nouvelle.

Au jour d'aujourd'hui et n'en déplaise à ses détracteurs, Pauline Marois m'apparaît la plus qualifiée pour changer les choses au Québec.... À CONDITION QU'ELLE SACHE BIEN S'ENTOURER !
Elle a fait ses preuves dans le passé en dirigeant de main de maître plusieurs ministères et s'acquitte honorablement d'une tâche difficile et pour le moins ingrate, celle de chef de l'opposition officielle.

Se tenir debout, réfléchir, agir!  ...en attendant de voter aux prochaines élections!

vendredi 5 novembre 2010

...le retour à l'atelier!

J'ai la chance d'avoir un atelier à quelques mètres de la maison.  Un atelier qui non seulement cède la place au potager à compter de mai-juin, mais qui abrite durant cette période, mes outils de jardinage, quelques engrais verts, mes surplus de graines de semence, ma bicyclette et cette année, une grosse valise remplie de choses que tante G m'a prié de conserver pour Émilie et son premier appartement!  .....C'est dire qu'il y aura tout un ménage à faire pour réintégrer les lieux. 

J'ai renoué avec cet atelier ce matin en allant y imprimer des documents.  Les toiles laissées de côté au début de l'été sont toujours sur le chevalet, non terminées, avec les tubes de couleurs alignés tout près et les pinceaux à portée de la main.  Il n'en fallait pas plus pour que la gangue d'inertie qui m'emprisonne chaque automne fonde comme cire au soleil.  Je me suis sentie devenir le papillon qui sort de son cocon et déplie lentement ses ailes fripées.  J'ai besoin de ce feeling d'ébullition pour demeurer vivante.

Mon intense relation à la terre, aux plantes potagères, aux fleurs et arbustes, à la nature en général, semble pourtant suffire 6 mois par année....  Six mois où je n'ai même pas envie de sortir un cahier à croquis.  Six mois où j'emmagasine les sensations, un intense bonheur de vivre au ras des pâquerettes et de créer de la Beauté autrement.

Créer de la Beauté, voilà donc ce qui relie l'atelier au potager.  Ce qui lie la peinture, le jardinage et la cuisine!  Chercher, trouver, apprécier la Beauté, c'est la constante de ma vie!  Pour moi la Beauté, c'est ce qui agrandit le coeur, ce qui fait reculer toutes les frontières, l'union suprême avec le vivant!  Et la plupart du temps, ça n'a tellement rien à voir avec les normes de la beauté!!!!!

Du pain sur la planche pour les mois à venir, oh! que j'aime ça!

vendredi 29 octobre 2010

...l'impression de revenir de loin!

et pourtant, je n'ai pas vraiment bougé d'ici...ou si peu! 
Il y a bien longtemps que je n'ai pas écrit, ce qui ne m'a pas empêché de vous suivre avec intérêt et beaucoup d'affection.  Mon silence n'était qu'une sorte de retraite de moi-même, une pause entre l'activité presque débridée des mois passés et le grand calme de l'hiver.

Je l'avoue, le passage de l'automne à l'hiver m'est toujours un peu difficile!  L'impression que tous mes fils s'emmêlent, ensuite ça me prend un moment pour reprendre pied.  C'est que j'ai, dans un premier temps, de fortes réticences à l'hiver, surtout au froid de plus en plus glacial!  L'acclimatation à ce froid, dans mon cas, se fait très, très lentement! Et là, ça y est, les arbres sont tout nus, le froid s'installe... et moi je gèle.  Même mon cerveau frissonne.  Lorsque la grisaille dure trop, la chair de poule émotionnelle m'envahit!  Je ne m'en fais pas trop! Le réflexe de l'ours qui ne cherche qu'à hiberner, je connais depuis toute petite, et je sais par expérience que ça ne dure qu'un temps, qu'une fois l'hiver installé et la Marico acclimatée, je mordrai à belles dents dans cet étonnant sorbet qu'est l'hiver québécois!

Hier, j'ai récolté les derniers plants de kale, de bette à carde et de persil italien, ils ont bien supporté les gelées récentes.  À la prochaine éclaircie, je planterai l'ail d'automne.  Tout le potager est prêt pour les semences hâtives du printemps.  J'ai hâte!  Mais, wow la grise, nous ne sommes qu'à la fin octobre!

Avez-vous remarqué comme ça sent bon les feuilles mortes et mouillées, le bois d'automne, la terre humide?  Il y a encore du plaisir à marcher malgré le froid.  Il y a les odeurs d'humus et les couleurs déclinaisons de bronze et de brun avec parfois encore des traces d'orange et de vert jaune!  La nature possède toutes les beautés... comme le visage humain, des traces de jours qui passent.

J'aurai 67 ans demain.  C'est bête, j'ai pensé toute l'année que j'avais 67 ans, c'est vous dire l'importance que j'accorde aux chiffres.  Je ne vivrai même pas le petit pincement du changement d'année!!!!  Ce que j'apprécie le plus de mon anniversaire, ce sont les messages, les conversations avec les ami(es).  Chaque anniversaire (le mien et celui de ceux que j'aime) permet de poser un jalon dans les relations, une occasion d'échange et de partage!  C'est chouette!  Pour mon anniversaire, je vous embrasse tous et vous souhaite d'aimer VIVRE et d'être conscient de la chance que nous avons d'être là, tous ensembles!

mardi 12 octobre 2010

... dans la mouvance du film "Incendies"!

Retrouvé au coeur d'une pile, ce poème écrit il y a quelques années.  Le lien s'est fait tout seul avec mon après "Incendies"!  Je suis hantée par la grandeur et la force de "la femme qui chante"!

L'ultime liberté est celle de penser.  Exprimer cette pensée demeure un luxe dans certains coins de notre monde.  Liu Xiaobo, dissident chinois emprisonné et Prix Nobel de la Paix 2010 en sait quelque chose.  Sa famille aussi.

Alekos, Alekos
Les arbres bruissent et sont verts
Les oiseaux s’ennuient de toi Alekos
Et les hommes te torturent
Alekos, Alekos
Le noir du caveau noir
Voilà ce qu’ils te réservent
Alekos, oiseau – homme

Ta chair déchirée, noircie, meurtrie
Ton cœur fermé sur la seule liberté
Tu survis, tu résistes, et tu la cries encore
Ta liberté, Alekos.

Les feuilles tombent à l’automne Alekos
Les arbres pleurent avec moi
Pour toi

Alekos, Alekos
Pour tous les Alekos
Et les Socrate
Pour tous les Christ
Ceux que personne n’a connus
Ceux qui ont payé le prix de leur seul amour :
Liberté!

Écrit après la lecture du livre, Un homme, d’Oriana Fallaci, vibrant hommage rendu à son compagnon, le résistant grec Alekos Panagoulis, assassiné en 1976.

vendredi 8 octobre 2010

... et vieillir en beauté !

J'aurai 67 ans à la fin du mois.
Au fil des années, je me vois vieillir tout doucement et…très certainement. Il y a les pattes d’oies, rides, ridules, faiblesses, douleurs, ramollissements et autres flétrissures du corps qui n’ont, pour moi, pas encore de véritable importance, puisqu’ils me ralentissent peu !  Lorsque je regarde mes seins, confiait en riant une sémillante jeune femme de presque 80 ans à l’émission d’Oprah Winfrey, j’ai l’impression d’assister à une course : lequel des deux arrivera à ma taille le premier ?

Avec les années, il y a l'apprentissage du deuil, de toutes sortes de deuils.
À l’été de 1999, j’avais 55 ans, la femme forte, pétante de santé et d’énergie que j’étais, a frappé le mur et pris conscience de sa vulnérabilité lorsqu’un diagnostic d’arthrite rhumatoïde est tombé. Ont suivi après le choc initial, la révolte, le refus, la recherche constante d’informations, l’intention bien arrêtée de me battre contre une situation où je ne me reconnaissais pas, et j’ai finalement apprivoisé la bête. Je suis guérie, ou presque, mais on me dit en rémission, terme médical que j’ai d’abord détesté, qui sous-entend la maladie est toujours là, à l’affût, prête à frapper… Vilaine, cette habitude qu’a la médecine d’installer la maladie à l’extérieur de nous, de refuser de voir qu’elle puisse parfois être notre création, inconsciente, mais création tout de même ! Un matin, j’ai décomposé le mot ré mission et me suis donnée une nouvelle mission, celle de vivre à 100%, de jouir comme une perdue de cette belle et nourrissante aventure qu’est la vie ! Maintenant, j’ai rarement mal et je remercie à chaque jour pour ce que cette difficile et désagréable maladie m’a appris.

Au bilan donc, je vieillis plutôt bien , heureuse d’avoir dépassé une frontière, où n’ont plus place les attentes, les ambitions effrénées bien que légitimes du passé. Parce qu’il y a, n’en déplaise à nos beaux jeunes et à certains moins jeunes, des avantages à vieillir ! Confrontée à l’ombre de la mort, les points de vue changent, le poids des choses aussi. Ce qui, à trente ou quarante ans, me faisait courir, m’inquiétait, me torturait, me fait maintenant sourire, tout au plus soupirer ! Et s'il m'arrive d'enrager, je passe tellement plus vite en mode "solution"!  Il y a quelque chose de réconfortant à quitter la masse de ceux qui font pour joindre les rangs de ceux qui sont (ce qui ne m'empêche pas de faire à mes heures)! On peut être à tout âge me direz-vous, mais rares sont les plus jeunes qui s’y mettent vraiment, pour ma part, je dérogeais souvent à leur âge ! Et puis, je les comprends encore ceux qui font,  il m’arrive même de les envier parfois... Mais, il y a, disent les sages, un temps pour chaque chose !  Et j'ai laissé le volant à d'autres avec plaisir... pour aller marcher dans le paysage que je voyais défiler à toute allure jusque là!

jeudi 7 octobre 2010

... et revivre l'Histoire avec un grand H !

Je suis peut-être le nombril de MON monde intérieur (peut-être, c'est pas sûr!) mais le monde a très bien vécu avant moi et continuera de le faire longtemps après moi. Je l'ai compris toute jeune.  C'est probablement ce qui est l'origine de ma passion pour l'Histoire!

À en juger par l’intérêt croissant pour les racines, d’où et de qui l’on vient, pour la généalogie, les recherches de patrimoine familial et les sagas historiques, le clivage entre générations n’a, de toute évidence, pas réussi à tuer la curiosité des origines, de ce que fut la vie avant nous ! Parce que non, nous n’avons pas inventé la vie, elle a commencé bien avant nous et nous ne pouvons que la véhiculer à notre tour ! L’Histoire, un temps reléguée aux oubliettes de la modernité, secoue la poussière accumulée et redevient ce qu’elle est, un témoignage vivant des êtres de chair et d’os qui nous ont précédés, le récit d’événements bien réels qui ont mené là où nous en sommes aujourd’hui.

Très tôt, l’Histoire sous toutes ses formes m’a passionnée. Enfant et bien avant l'école, les mots « hier, aujourd’hui, demain » me semblaient chargés d’une signification mystérieuse. Un peu plus tard, j’ai compris que les personnes dont parlaient mes livres d’histoire avaient été bien réelles, aussi réelles que celles que je côtoyais, et surtout plus réelles que ce qu’en disaient les manuels d'Histoire d'alors. Ces personnes de nos manuels, ces héros, ces bâtisseurs, ces traîtres, ces vaincus, avaient vécu, eux aussi, les lenteurs du quotidien, ils avaient aimé, dormi, mangé, comme tous les humains de toutes les époques. De fait, ce n’était pas tant les « événements historiques » qui m’intéressaient, que la nature intime de ceux qui les avaient vécus et la relation qu’ils avaient eue avec leur époque.

Bien avant l'application de "la Réforme scolaire", il y a plus de 50 ans, j'ai eu, quelle chance, comme professeur une magnifique folle (une religieuse de surcroît) que l'Histoire passionnait. Elle enseignait la quatrième année du primaire. Ne s'était-elle pas mise en tête certain jour de nous faire revivre l'odyssée de Louis Jolliet et du Père Marquette le long du fleuve Mississipi!  Qu'à cela ne tienne, un canot (de carton) fut construit, quelques vieilles chemises de laine nous habillaient, des plumes pour les tribus indiennes. Je personnifiais Louis Jolliet.  Le père Marquette et moi avons donc navigué d'une allée de la classe à l'autre, en nous arrêtant pour saluer les tribus et échanger des marchandises, ceci jusqu'à atteindre l'embouchure du Mississipi.  Inutile de dire que cette portion de notre Histoire fut acquise pour toujours.  Nous avions compris (comme les enfants peuvent le faire) comment un tel voyage pouvait être périlleux et difficile, passionnant aussi! 

Il y a différentes manières d'aller vers l'Autre; l'Histoire en est une!

mardi 5 octobre 2010

...d'octobre 70 à octobre 2010 !

40 ans ont passé. Déjà!  À la télé, dans les journaux, on nous promène à travers les rues du Montréal d'octobre 1970 qu'animait l'armée "canadian"!

C'est de Trois-Rivières que j'ai vécu les événements d'octobre 70.  Jeune maman de deux petites filles, je m'inquiétais pour mes amis et parents de la grande ville.  S'ils l'avaient voulu, je les aurais volontiers accueillis dans notre maison à l'abri de ce que j'appelais la répression!  Les tenants de l'ordre avaient réussi : les québécois avaient peur, j'avais peur.  Pas du FLQ,... de la police et des arrestations arbitraires!  J'avais très peur, moins des membres du FLQ que des gouvernants rigides qui ne voulaient pas comprendre le message de ceux-ci pourtant si clair, hommes politiques qui sous couvert de rectitude et de démocratie à protéger laissaient mourir un confrère et s'emballer de jeunes idéalistes sincères et prêts à tout!

Depuis quelques semaines, c'était inévitable, les documentaires et reportages spéciaux sur la crise d'octobre et ses principaux acteurs, se succèdent.  Certains recréent une partie de l'atmosphère qui régnait alors, mais une partie seulement.  Les plus sérieux admettent que des erreurs ont été commises de part et d'autre.  Un homme en est mort s'ajoutant aux six autres victimes du FLQ dans les années précédentes. Saura-t-on jamais toute la vérité? J'en doute. 

En 70, j'étais dans la vingtaine, remplie d'idéal et de bonne volonté!  Je voulais un pays, un pays juste. Eux aussi!  40 ans plus tard et dans la soixantaine, toujours remplie d'idéal et de bonne volonté, je souhaite à mes petits enfants:
  • le discernement pour éviter les pièges du consommateur, nouvel esclave des temps modernes;
  • de toujours conserver leur capacité de rêver et de les réaliser, ces rêves;
  • de l'énergie, de l'énergie citoyenne pour transformer leur société!
Et moi, je continuerai de m'intéresser, de m'informer, d'être attentive....sans oublier de passer à l'action!
Ce sont les actes qui changent le monde!

jeudi 30 septembre 2010

...Denis Villeneuve et son "Incendies"!

Samedi dernier, sortie cinéma.  Il fallait que je vois "Incendies", j'en sentais l'urgence.  Je me sentais aussi un peu inquiète, presque angoissée:  on m'avait dit que le film parlait de violence, de guerre, et j'ai horreur de la violence!  J'y suis allée tout de même, intuitionnant y trouver quelque chose de grand, de puissant.  Au cinéma, j'aime être brassée, questionnée, bousculée...en autant que le film soit intelligent!

Eh bien, pour ce qui est d'être brassée, je l'ai été... comme tous les spectateurs dans la salle. Nous sommes sortis dans un long silence.  Je portais à la fois une tempête cyclonesque et un immense sentiment d'amour!  J'étais aussi sidérée, tétanisée par ce que je venais de visionner.  Il m'a fallu quelques jours pour commencer à y voir clair!  Et il m'en faudra encore plusieurs, pour le digérer un tant soit peu!

Merci Denis Villeneuve pour cette prodigieuse odyssée moderne toute en retenue.  Pas besoin d'esbrouffe quand le sujet est plus grand que nature!  Le film "Incendies" porte oui, sur la guerre et ses horreurs, mais aussi sur l'amour inconditionnel, celui qui nous propulse en avant, hors de nos étroites limites humaines.  Donc pas de place là-dedans pour l'amour faiblard qui ne dure que le temps d'une prise de vue et qu'on oublie vite.   "Incendies" est un film dur, on y plonge au coeur même de tous les drames humains, drames de guerres, drames de religions, drames de préceptes culturels.  Je comprends trop bien qu'une chaîne de violences puisse s'installer lorsque l'on vit au Moyen-Orient ou dans tout pays en guerre.  "Briser la chaîne de violence", voilà donc le véritable propos de ce film. 

Cette histoire me hante et j'espère qu'elle continuera de bouger en moi, qu'elle continuera de me sortir de mon cocon de québécoise n'ayant pas connu la folie guerrière ou si peu! Qu'elle continuera de m'ouvrir aux autres.  Qu'elle continuera de m'orienter vers la paix en moi et autour.  Dans notre riche Amérique du Nord (eh oui, "riche" malgré la crise économique!), il est si facile d'oublier la Palestine, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan, les pays africains ou de l'extrême-orient, d'oublier les millions de déplacés et de morts qui ne demandaient qu'à poursuivre eux aussi une vie calme et paisible!  Agir ici, en moi et parmi les miens, mais demeurer ouverte dans le coeur et l'esprit à tous les autres.

Merci à Denis Villeneuve et toute son équipe et merci à Wajdi Mouawad dont la pièce "Incendies" a été l'inspiration de ce film.

jeudi 23 septembre 2010

...un p'tit bijou!

L'automne est là! 
Comme à chaque automne, peut-être pour combattre les temps gris à venir, il me revient des envies d'améliorer ma vie, de faire mieux.

Ce matin, en lavant la vaisselle du déjeûner, je me suis chuchotée à ma propre oreille: "Pourquoi ne pas faire de chacune de tes journées un unique petit bijou? Sans références à hier ou à demain?"  J'ai senti l'excitation me gagner!  Imaginez: 365 réussites par année! 365 joyaux brillant de tous leurs feux! 

Chaque jour comporte son lot de frustrations, de platitude aussi.  Mais j'ai envie de TOUT utiliser, de tirer parti de mes colères comme de mes élans d'amour, pour peaufiner chacune de mes journées en un joyau unique que j'admirerai avant  de m'embarquer pour la nuit.  Le regarder quelques instants avant de fermer les yeux puis l'oublier, parce que demain, ce travail d'orfèvre je le reprendrai à neuf!  Vita è bella!

mercredi 22 septembre 2010

...perdre son temps avec tous les Greenpeace de ce monde !!!!!!!!!

La revue "Actualité" est un des rares magazines que je lis, généralement d'une couverture à l'autre.
En page 32, numéro du 1er octobre, gros titre d'un article de François Guérard: "Québec fonce" avec en sous-titre cette admirable (!!!!) phrase de notre ministre des richesses naturelles, Nathalie Normandeau: "Je ne perdrai pas mon temps avec les Greenpeace de ce monde"!  Et encore une fois, j'ai bondi!


Que de mépris, madame la ministre, pour ceux qui ont été et qui sont jusqu'à nouvel ordre l'ultime rampart des citoyens du monde face à l'appât du gain de pirates économiques de tout acabit pour qui l'environnement est le dernier des soucis!  Vous ne faites pas le poids face à des gens comme Stephen Guilbault et David Suzuki.  Vous ne faites pas le poids face à ce citoyen qui déclarait sur les ondes de Radio-Canada: "Je ne comprends pas l'urgence de bâcler le dossier des gaz de schistes.  Ils sont là depuis des millions d'années ces gaz, ils peuvent bien attendre le temps qu'il faut pour faire les choses proprement, dans le respect des citoyens et de leur qualité de vie!"


Merci à Dominique Champagne pour son intervention claire et percutante à la deuxième réunion "d'information" des gaziers et de leurs amis.

lundi 13 septembre 2010

... à l'aguet de ces moments-là!

On peut tout photographier rapidement, efficacement de nos jours et personne ne s'en prive.
Souvent mes photos me déçoivent.  Si belles soient-elles, il leur manque quelque chose...
Hier, j'ai compris!  Comme je comprends maintenant que même les mots peinent parfois à décrire la Beauté, l'Intangible.
Il faisait si beau hier.  Un vent chaud juste assez humide soufflait par saccades.  Au moment où je passais devant mon souriant et grassouillet Bouddha siégeant sur une bûche au milieu de ses offrandes, une longue tige de fougères s'est penchée sous le vent pour lui caresser la joue et lui faire un peu d'ombre.  J'ai pensé "photo" pour tout de suite comprendre que le moment était insaisissable, unique!  La douceur d'une journée, le vent qui caresse, le tremblement perpétuel du vivant, le scintillement de la lumière ne semblent pouvoir être saisis que par le coeur.  Alors j'ai plutôt choisi de tout arrêter et de m'imprégner de ce moment unique.
Désormais, je regarderai autrement autour de moi!  La magie des choses et des êtres existe véritablement pour qui regarde avec les yeux du coeur!  À tout âge, on apprend!

jeudi 9 septembre 2010

...il faut m'y faire!

Oui, il faut m'y faire, les splendeurs de l'été tombent chaque jour un peu plus du côté des souvenirs.  L'éclat des verts, leur brillance aussi ont cédé la place à des teintes plus fatiguées.  J'espère que cette année encore les érables nous concocteront un bon spectacle, le dernier feu d'artifice avant le gris et le grand blanc de l'hiver.
J'ai arraché les plants de haricots, de pois mange-tout, de courgettes et de concombres.  Je les ai empilés là où je prévois, un jour, créer une autre plate-bande, histoire d'enrichir le sol.  Il reste beaucoup à faire avant la réclusion hivernale.  Et tout de même, un bon deux mois pour y arriver.

Entre tout ça, quelques jours de voile au lac Champlain avant de remiser le Balbuzard jusqu'en mai prochain.  Cette année, Tofu le bichon nous suit sur le lac.  Spectacle assez drôle car elle n'aime pas trop.  Comme si le lac lui apparaissait comme une trop vaste baignoire!!!!  Mais tout de même, elle s'y fait.

Septembre arrive et je me sens un peu fatiguée!  L'été a aussi été éprouvant (la mort récente du ministre Béchard m'a replongée dans les dernières semaines de vie de Doris). 
Et puis, comme à chaque année, l'ourse se prépare lentement à gagner sa caverne on dirait....  Effet des journées qui raccourcissent???  L'arrivée de la neige et son éclat réglera tout ça.  D'ici là, beaucoup de boulot, vraiment beaucoup.  Et ne pas oublier surtout, de travailler dans l'instant présent pour ne rien manquer des odeurs, des beautés, des événements...
Bonne fin d'été à tous.

vendredi 3 septembre 2010

... à découvrir: Joan Dye Gussow

Pouvoir lire aisément l'anglais procure de ces plaisirs parfois!
Quelle découverte!  Je suis soufflée!  La jardinière en moi s'emballe comme devant le premier bourgeon de fleur printanière!

Je termine la lecture de: "This Organic Life: Confessions of a Suburban Homesteader" de Joan Dye Gussow.  Je suis enthousiaste et j'ai du coup commandé le prochain livre de l'auteur, à venir fin octobre.
Un livre sur le jardinage?  Bien plus que ça!  Chroniques de la vie quotidienne d'une amoureuse de la bonne alimentation et de la terre qui la produit.  "This Organic Life" est un livre intelligent, sensible, révolutionnaire à sa manière tranquille, plein de bon sens, un livre qui questionne nos choix aussi.  J'ai fermé ce livre à regret avec l'impression d'avoir rencontré une nouvelle amie qui m'avait appris nombre de choses importantes et pas des moindres: la nature et le respect de ce fragile sol terrestre qui produit nos aliments, la passion et le geste sans cesse recommencé, les convictions tranquilles mises en application qui seules pourront nous sauver la mise devant les grandes multinationales et consortiums de tout acabit, le plaisir simple de manger les bons fruits et légumes, la nourriture de proximité, etc.   Tout cela,d'un abord facile, sans rien de doctoral. 


Quelques 10 ans plus tard et maintenant âgée de 82 ans, toujours alerte et cultivant ses carrés de légumes et ses arbres fruitiers sur les bords de l'Hudson River, Ms Gussow publiera à l'automne la suite de ce livre: "Growing, Older: A Chronicle of Death, Life, and Vegetables".

Doctorale, elle eût pu se permettre de l'être ce professeur d'université spécialiste reconnue de l'alimentation sous tous ses aspects. Durant plusieurs décennies, elle et son mari (maintenant décédé) ont pratiqué l'autosuffisance alimentaire et l'alimentation de proximité bien avant que cela devienne "de mise"!  Généreuse de ses conseils autant de culture, que de conservation, que de cuisine, elle partage avec humour ses expériences heureuses et moins heureuses, ses réflexions sur les ravages de la production alimentaire industrielle et de la culture de masse, sur les problèmes susceptibles de nous déborder à plus ou moins long terme, ici et/ou ailleurs.  Et tout cela fait du sens, du gros bon sens!

J'ai voulu partager avec vous rien moins que ma découverte des dernières années: l'écriture et l'oeuvre de Joan Dye Gussow.

jeudi 26 août 2010

...Marie Blanc, la dame du lac!

Une autre femme aura croisé mon chemin à Notre-Dame du Lac sur les bords du grand lac Témiscouata.
Elle s'appelait Marie Blanc.  Aujourd'hui, une auberge porte son nom.  Une auberge installée dans ce pavillon de chasse que lui avait fait construire son amant new-yorkais.  Une histoire romantique à souhait si on la survole mais qui aura sûrement porté son lot de souffrance et de déception.

Marie Blanc Charlier, née à la Martinique, arrive à Notre-Dame-du-Lac au début du siècle.  C’est en 1905 qu'un riche avocat new-yorkais, William D. Bishop Jr., fait construire le pavillon de chasse qu'il appelle le Gray Lodge sur les bords du lac. Le lac Témiscouata accueille alors l'élite, tant canadienne qu’américaine;  on y vient par chemin de fer pour la chasse, la pêche et la beauté des lieux. William D. Bishop y séjourne plusieurs étés en compagnie de Marie Blanc.
En 1910, il semble que la femme new-yorkaise de Mr Bishop ait découvert le pot-aux-roses.  Il rompt avec Marie. Celle-ci obtient une rente viagère et les titres de propriété de la maison. Elle y résidera quelques mois par année jusqu’à sa mort en 1949.

L'histoire de Marie Blanc est entourée de mystère.  Le Gray Lodge aussi, dont on suppose que les plans aient été l'oeuvre de l'architecte américain Frank Lloyd Wright.

Aujourd'hui, l'auberge Marie Blanc accueille de nombreux visiteurs attirés par une bonne table et la beauté des lieux.  Le pavillon de chasse originel a forcément été restoré mais en respectant l'architecture des lieux, la disposition des pièces et un gigantesque foyer de pierres qui s'ouvre à la fois sur la réception et la salle à manger.      
http://www.aubergemarieblanc.com/

...Elsie Reford, l'âme des Jardins de Métis !

Les Jardins de Métis m'ont conquise dès la première visite!  Ils sont uniques dans leur exubérance, leur richesse, le respect de la nature qui les entoure.  Ils jouissent d'un micro-climat en bordure du fleuve devenu presque mer à ce niveau.  Nous y avons passé une journée il y a deux ans sans parvenir à tout voir et nous étions à la fin septembre!!!  Je rêve d'y retourner encore et encore.  Cette fois-ci, juste avant de prendre la route de la Matapédia à Mont-Joli, nous avons fait le détour de quelques kilomètres jusqu'aux jardins de Grand-Métis, le temps de me procurer des graines de semences.  Leurs pavots bleus du Tibet me fascinent et j'habite dans un climat assez froid pour tenter l'expérience. 

Depuis ma toute première visite, l'âme fondatrice de ces jardins, la belle Elsie Reford m'intrigue et me fascine. Ce qu'il a fallu d'amour, d'entêtement, de persévérance, de passion absolue, pour créer ce lieu enchanteur!  Dans la cinquantaine et en convalescence, son médecin lui conseille de s'adonner au jardinage, activité moins aventureuse que l'équitation, la chasse et la pêche au saumon qu'elle pratiquait depuis sa jeunesse.  En 10 ans, elle créera donc les jardins sur le domaine de 20 hectares entourant la Villa Estevan.  La villa n'était au départ qu'un camp de pêche jouissant d'une vue exceptionnelle, mais érigée sur un sol très peu propice au jardinage. Malgré de fortes allergies, elle mit la même ardeur à créer ses jardins qu'elle en avait mis plus jeune à s'impliquer politiquement et socialement à Montréal où elle habitait avec sa famille.  Les femmes se devaient selon elle, d'aller au-delà du simple bavardage et de s'impliquer dans les grands enjeux de leur époque, ce qu'elle fit.  Dans ses jardins, elle dut re-créer un sol propice à chaque plante et elle entreprit de collectionner des espèces inconnues dans cette région. Devenue horticultrice chevronnée, elle publiera plus tard dans différentes revues spécialisées.

Cette pionnière du début XXe (1872-1967) fait partie du panthéon, pas très peuplé, de mes héroïnes.  Issue d'une famille très riche, bien mariée, elle aurait pu "se la couler douce", mais pour peu que l'on s'approche d'Elsie, on se rend compte qu'elle attendait bien plus de la vie et d'elle-même.  Certes, elle avait bénéficié d'une éducation et d'une instruction à la fine pointe de son époque, elle avait voyagé et appris plusieurs langues.  Les chances ne sont pas égales pour tous mais elle, contrairement à d'autres, aura su tirer parti de tous les avantages reçus et laisser en partage une oeuvre exceptionnelle: "Les jardins de Métis" à Grand-Métis, Québec.

Ce qui me trouble un peu, c'est que 77 ans après la naissance d'Elsie, j'entrais à l'école primaire catholique francophone de mon village.  On allait tenter de m'y convaincre de la nécessité d'obéir sans répliquer, de respecter les lois édictés par l'ordre établi (à l'époque les curés et Duplessis), de me conduire comme une bonne fille.  On allait aussi m'y taxer d'orgueilleuse et de tête croche parce que je regimbais!!!!!

http://www.jardinsdemetis.com/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Elsie_Reford

mercredi 25 août 2010

...de retour encore une fois !

Ces images parlent d'elles-mêmes.
Deux journées de pêche au saumon à la rivière Petite Cascapédia.
Un forfait réservé depuis plusieurs mois, donc une autre randonnée à travers nos régions québécoises.  Revu le Bas St-Laurent sous le soleil d'août.  Les champs de céréales dorés quadrillaient le paysage pendant que des moutons blancs couraient les eaux bleues du St-Laurent.  Via la Matapédia et la baie des Chaleurs, nous sommes remontés jusqu'à l'accueil du Zec de la Petite Cascapédia.
Pas de saumon (j'en ai vu sauté un) mais 2 superbes et délicieuses truites, - ma pêche a fait la fierté de l'homme de ma vie!


Une rapide découverte du Nouveau-Brunswick, - quelques heures à Bouctouche pour visiter des amis - et retour via Edmunston et leTémiscouata.
Ce qui nous a permis d'admirer le lac Témiscouata (une longue beauté de 40 quelques kilomètres admirée sous la lune puis dans les brumes du petit matin.
Et de découvrir l'Auberge Marie Blanc à Notre-Dame-du-Lac dont je parlerai un jour prochain.

Tout ça en un peu moins d'une semaine!  Du condensé!

lundi 9 août 2010

...l'entrée en Résidence !

L'été 2010 n'aura pas été que chaud et humide, ç'aura été aussi l'été des grands changements!
La maladie de D et son décès ont bouleversé ses proches et provoqué le déménagement de tante G qui cohabitait avec elle.
Les derniers jours ont été consacrés au déménagement de G dans une résidence pas très loin d'ici et à l'aménagement de sa nouvelle chambre, heureusement grande et lumineuse.  G est une femme de soleil et de lumière, donc 3 couches d'un jaune très pâle (Meringue royale, nom du fabriquant) vont lui assurer un certain soleil même durant les journées sombres.  Sa salle de bain d'un blanc immaculé nécessitera un changement de lavabo et de vanité, de la pharmacie aussi.  Nous devrons nous entendre avec la direction de l'endroit. 
Diagnostiquée de la maladie d'Alzheimer, G n'en présente que les premiers symptômes.  Nous allons veiller sur elle de très près comme nous l'avons fait avec maman il y a quelques années.  C'est un choix d'amour donc pas si difficile que ça.  Il y a l'expérience acquise et les paroles du poète Christian Bobin qui a vécu la même chose avec son père!
Le plus difficile c'est l'existence même de cette saleté de maladie qui nous prive peu à peu de communiquer avec ceux qu'on aiment, et qui les privent eux de leur histoire personnelle et de liens à tisser.  Encore aujourd'hui, je hais cette maladie!  Je ne suis pas parvenue à faire la paix avec elle!  Est-ce que ça viendra un jour?  Je n'en suis pas si sûr!  On verra bien.

lundi 2 août 2010

...supposer le problème résolu!

J'aime l'auteur Dany Laferrière, tous mes proches le savent....  Ce matin, invité à l'émission "Des kiwis et des hommes" où l'on discutait des problèmes et des difficultés des immigrants, il a eu ce mot:  "Pour emprunter aux mathématiques, on devrait se dire: "Supposons le problème résolu...", et voir alors comment on y est parvenu."
Une manière hautement positive de trouver des solutions que celle d'assumer "le problème résolu"!
Je vais m'y essayer lorsque le prochain problème sérieux se posera!  J'ai presque hâte!

jeudi 29 juillet 2010

...de retour du Mali !

Millie, ma grande petite-fille est de retour du Mali depuis quelques jours!  Je la verrai sous peu.  J'ai hâte.  À en juger par notre échange téléphonique et ces quelques photos, ce voyage fut réussi... comme tous les voyages quand on se donne la peine d'ouvrir son coeur et sa tête à l'Autre si différent soit-il!
Elle aura 20 ans en janvier.  Une fille solide, rieuse à ses heures, autonome et pragmatique... la curiosité sur pattes depuis sa toute petite enfance!



mardi 27 juillet 2010

...à un de ces jours!

Ils sont de plus en plus nombreux ceux que j'aime qui sont maintenant de l'autre côté de la vie.  D. les a rejoints.  Dix jours de résistance, un combat perdu d'avance!  Je me sens privilégiée d'avoir partagé quelques heures avec elle avant que les vagues de douleur et la morphine n'altèrent davantage sa conscience, alors qu'elle s'inquiétait encore de ceux qui restaient et de son jardin.  Une merveilleuse personne qui m'habitera à jamais!
 
Malgré ses failles, comme je suis reconnaissante à la médecine, de lui avoir évité autant que faire se peut des souffrances inutiles.  Dire qu'il fut un temps où on glorifiait la souffrance, où on en faisait une monnaie d'échange pour une "meilleure place en paradis"!!!!

Ce matin, baignée dans leur sublime odeur, j'ai photographié les lis de mon jardin et je te les offre chère D. avec tout mon amour! À un de ces jours!
D'ici là, je te souhaite un merveilleux jardin et... quelques plants de tomates bien rouges, juteuses et gorgées de soleil!

lundi 19 juillet 2010

...et mourir!

J'attends des nouvelles.  Une nouvelle.  Celle de la mort de tante D. qui vit ses dernières heures parmi nous.

J'ai beau être familière avec la mort, je me sens fébrile, un peu nerveuse et la gorge serrée.
C'est pour le mieux, me dit mon cerveau, son calvaire n'aura pas duré trop longtemps. 

Je sais, je sais.  Je sais tout ça et me le répète.  Mais, je ne la verrai plus, ni ne la toucherai, ni ne l'entendrai et c'est toute cette absence qui abrite la détresse.

Je me dis que je penserai très fort à elle en travaillant dans mon jardin, en mangeant les têtes de violon qu'elle allait cueillir chaque printemps. Ce printemps 2010 aura été le dernier!
Je penserai à elle lorsqu'il sera question de générosité, de simplicité, de courage! ... de fraises et de framboises aussi!
Les gens que l'on garde près du coeur ne meurent jamais! Avec les années, ils sont devenus plus nombreux!  Suffisamment pour se faire tout un party!

Bon voyage tante D.

dimanche 11 juillet 2010

...Oh my god!

Dans une entrevue, John James Charest déclare vouloir briguer le poste de premier ministre... une quatrième fois!
J'espère seulement que cette fois-là, les québécois se souviendront et sauront lui montrer la porte!

...quelle semaine!

Cette semaine de canicule m'aura confirmé que je supporte très mal la chaleur et l'humidité!  S'il me restait quelques doutes, ils sont disparus pour de bon!
À température normale, je suis active, souvent même hyperactive!  Une température normale, celle qui me convient bien, c'est au max 25 C avec un taux d'humidité de tout au plus 60.

Cette semaine, je suis devenue léthargique, ne m'activant que quand c'était absolument nécessaire.  Plusieurs siestes à chaque jour et de la lecture, les pieds surélevés.  Je regardais exulter mon jardin (et les mauvaises herbes).  Nous avons eu de la pluie ces trois derniers soirs et les végétaux s'en sont donnés à coeur joie.

Je plains ceux qui doivent travailler et ceux qui vivent dans les grandes villes dans des appartements difficiles à ventiler.  Je l'ai déjà vécu et j'en garde de très mauvais souvenirs!  Je plains aussi les malades, qui en plus de leurs inquiétudes, doivent chercher leur confort malgré les matelas recouverts de plastique et les draps rêches des hôpitaux.  Et les touts petits avec les "boutons de chaleur" et leurs fesses irritées!
Même mon bichon frisé, SA Princesse Tofu Sobaya De La Source (c'est son nom officiel), n'avait absolument plus rien de princier et tenait plutôt d'un vieux chiffon qu'on a oublié sur un divan.

Mais les insectes eux, s'en donnaient à coeur joie, en particulier lorsque j'amenais la princesse en promenade.  Du jamais vu depuis que j'habite ici.  Nombreuse et diversifiée cette population: mouches noires, maringouins, mouches à chevreuil, mouches domestiques, et d'autres que je ne connais pas, s'activaient en permanence il me semble!  Diversifiée et affamée!!!

Mais ce samedi avec le léger refroidissement des températures, l'énergie me revient.  Je reprends contact avec mon cerveau et... j'en suis ravie!  J'aime l'été quand même!

lundi 5 juillet 2010

...la chronique: Y a des coups de pieds au cul qui se perdent!

Je ne suis pas de ceux qui critiquent tout azimut notre système de santé.
J'ai surtout la chance d'avoir un médecin de famille qui a su démontrer son savoir-faire et son empathie au fil des ans.  Notre petite ville est choyée et l'hôpital régional à une dizaine de km assure de bons services dans un climat la plupart du temps plus que décent!

Dans ma région élargie, tout le monde n'a pas cette chance.
Je vous ai parlé le 14 juin dernier de ma tante d'adoption D. qui combat un cancer du pancréas.
D'interventions en médications en prises de sang multiples, D. combat toujours, plus amaigrie, réaliste et décidée d'aller jusqu'au bout.

Aujourd'hui donc, rencontre avec une infirmière de son CLSC.  Une rencontre de trois (3) heures dont elle m'a retracé brièvement les grandes lignes, je devrais dire "les lignes qui font mal".
Voici en gros les interventions de cette intervenante dépourvue d'empathie et d'écoute à une patiente qui entreprendra sa chimiothérapie dans trois (3) jours:

"Vous savez que vous allez mourir!"
"Est-ce que vos papiers et vos affaires sont à l'ordre?"
"Lorsque viendra le temps, il y a une excellente maison de soins palliatifs à B....!"
"Est-ce que vous êtes croyante, religieuse?"  ....et j'en passe!

D. est une femme de 82 ans, chaleureuse, forte, responsable et ...hypersensible!  Elle m'a raconté avoir beaucoup pleuré.  Puis s'être fâchée (par en-dedans bien sûr, les gens de sa génération ne font pas de crise!).  "De quoi elle se mêle, je commence une chimio, c'est tout ce que je veux savoir!" Ont suivi les conseils d'usage préalables à la chimio, conseils lourdement prodigués sans même se soucier de ce que D. pouvait questionner. 

À son retour, D. m'a dit: "Tu le sais toi, je cuisine tout ce que je mange, les légumes à la marguerite, je bois 2 litres d'eau par jour, je surveille le gras et le sucre.  J'aurais pu lui faire remarquer qu'elle ne devait pas en faire autant vu son obésité, mais je ne suis pas assez méchante.  Elle a aussi dit que je ne devais plus boire d'eau de source mais de l'eau en bouteille!  Avant de partir, je lui ai dit que j'allais boire un bon scotch ce soir et qu'elle ne s'inquiète pas, je n'en boirais pas la veille du traitement!"

Et cette personne unique qu'est D. a aussi calmement ajouté: "Je le sais que je vais mourir dans pas grand temps, mais je ne veux plus en entendre parler.  Je fais les traitements, je fais ce que j'ai à faire et pour le reste, on verra!"

Je répète donc à M. le ministre Bolduc qu'il y a des coups de pied au cul qui se perdent?

Nous vivons dans une bizarre de société. 
On refuse à ceux qui le voudraient de les aider à mourir.
On traite comme des gens à l'agonie ceux qui sont malades et prêts à combattre. 
Et si d'aventure, vous parlez de la mort comme d'une chose naturelle, qui va main dans la main avec la vie, on vous qualifie de "morbide" (expérience personnelle).

Moi aussi tiens, je vais prendre un scotch et des glaçons!

...32,8 C à l'ombre!

C'était à la fin février 2010....  Rafraîchissant à regarder n'est-ce pas!  Et ça permet de mieux apprécier l'été tout compte fait!
Nous habitons un beau pays de la Minganie à l'Abitibi à l'Estrie.....   et j'en passe !

lundi 28 juin 2010

...le retour des images plein la tête!

Re-bonjour à tous.  Quelques extraits de mon journal de voyage:
...
Charlevoix
Nous avons finalement visité les jardins de Cap à l’Aigle. Une collection de lilas ahurissante et un design horticole fort intéressant. Faut dire que la géographie du lieu, hauts coteaux et falaise en bordure du fleuve, s’y prête bien. Un ruisseau sous les arbres traverse les plans en étage du jardin et descend en chutes et cascades vers le fleuve. Absolument superbe, j’ajouterais même émouvant.  La beauté du fleuve et la diversité des végétaux me comblent.
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En route vers Forestville
À peine quelques dizaines de kilomètres après Tadoussac, la végétation change. Les arbres sont plus chétifs, les plantes battues par le vent du large, moins luxuriantes que dans Charlevoix. Mais pas moins belles, loin de là! Il y a quelque chose de touchant dans cette façon qu’ont les arbres de s’accrocher aux terres qui longent le fleuve.  Et les battures et les oiseaux de mer et la marée... Je réalise combien tout cela m'a manqué!
...

Port-Cartier - La pêche au saumon
La deuxième et dernière journée, déjà!  Un avant-midi frigorifiant en profondeur : un brouillard arrivait de la mer par moment, accompagné d’un vent froid. Malgré les manches longues et les coupe-vent, nous étions frigorifiés. JL a pêché sur la fosse no 2 avec bonheur mais sans succès. Pas grave. Cette fosse est le meilleur endroit pour admirer la montaison du saumon. Les premières loges vraiment. Le saumon, roi des poissons, je sais pourquoi. Sa force et son élégance dans sa remontée à contre-courant sont impressionnantes.  C'est le poisson déterminé par excellence. J’ai souhaité bonne montaison et la vie sauve à chacun de ceux qui se sont envoyés en l’air parmi les embruns des chutes.
Dans l’après-midi, nouvelle fosse, nouvelle expérience. Une fosse à l’écart cette fois-ci, qui permet de pratiquer nos lancers. Les conseils de JL m’ont permis d’améliorer grandement la portée et l’élégance de mon geste. J’adore voir la ligne s’envoler avec grâce, se poser sur l’eau et glisser avec le courant.
 
...
 
Ile d'Orléans
Nous sommes à l’auberge Le Canard Huppé de l’Ile d’Orléans, un endroit approprié pour fêter la St-Jean.

Nos ancêtres ont connu ce coin de pays il y a bien longtemps et je pense à eux qui avaient intrépidement traversé « la grande eau » pour se refaire une vie au nouveau monde, avec le courage de ceux qui n’ont plus rien à perdre. Nous avons hérité d’eux un pays neuf, riche pour qui veut et peut travailler fort, un pays vaste à la nature aussi belle que généreuse.
Un peu amoché ces temps-ci notre beau pays par la sombre bande qui mène à Ottawa et par le manque de vision qui prévaut à Québec. Ce voyage à l’Ile d’Orléans ramène aussi le souvenir du grand Félix Leclerc qui nous manque plus que jamais en cette période triste et terne de notre histoire. Qu’est-ce qu’il en penserait Félix de la tiédeur et de la facilité ambiante, de nos politiciens à la langue fourchue, du manque d’enthousiasme et de passion généralisé. Esprit de Félix, s’il-te-plaît, viens nous secouer tous, nous brasser, nous rappeler d’où nous venons pour que germe dans nos cœurs fatigués le goût des destinations inspirantes. Je sais bien qu’à mon âge, il faut se ranger du côté de la jeunesse, mais cette pauvre jeunesse elle-même se désespère au lieu de se révolter, de se manifester, d’y aller des grands élans propres justement à son âge qui devrait être de feu.
Sous le couvert de l’universalité, on relègue la fierté nationale au grenier, comme s’il était impossible de conjuguer les deux, ouverture sur le monde et identité nationale.

Et c'est ainsi que se termine ce court carnet de voyage.

J'ai retrouvé mon jardin intact, à part les fraises mûres picorées par les oiseaux.  Les iris versicolores splendidement bleus au départ, s'étaient refermés pour faire place aux hémérocalles.  Mon paradis, ce serait le fleuve dans sa pleine largeur et ses battures juste à la limite de notre forêt et pas très loin de mon jardin! 

mercredi 16 juin 2010

... revoir la Côte Nord!

Nous partons dans deux dodos pour la Côte Nord.  Lundi et mardi prochain, pêche au saumon dans la Rivière aux rochers, en plein coeur de Port-Cartier.  Je ne suis pas très pêche au saumon, pas grave, le Chéri l'est pour deux! 

J'ai hâte de revivre ce trajet que nous avons fait à plusieurs reprises il y a quelques années, mais surtout nous allons revoir le Saint-Laurent, le fleuve et le golfe.  Après Tadoussac, il y aura la forêt d'épinettes noires, les camionneurs (les transports de bois ont certainement diminué avec la crise qui frappe cette industrie), les rivières à saumon, les battures, les petits villages, la chaleur des gens!

Tout compte fait, vive la pêche au saumon qui me permettra de revivre tout cela... pour une semaine.  Retour la semaine prochaine!!!

lundi 14 juin 2010

...juin en compagnie de D.

L’été est là et le vert omniprésent. Le potager et les plates-bandes exubèrent. Les oiseaux sont occupés à leurs couvées, on ne les entend qu’au petit matin, vers les 4h00.  Pour moi, la nature est à son zénith, la vie bat son plein!

Mais le plein de la vie, ce n’est pas que les joies de l’été! Comme la vie naît et s’épanouit, elle s’éteint aussi, c’est la Loi!

D., que je considère depuis longtemps comme une de mes tantes préférées, est très malade : cancer du pancréas et du foie! Les médecins sont à évaluer le protocole à suivre. Entre temps, elle attend, et ceux qui l’aiment aussi! Elle jongle comme elle m’a dit l’autre jour au téléphone, et…il y a de quoi! Ne pas savoir, et faire du surplace en guettant le téléphone, c’est difficile! Attendre les décisions médicales, c'est pénible!

L’action est salvatrice. Je souhaite que les médecins déclenchent les hostilités s’il y a lieu, le plus rapidement possible. Ou encore qu’ils admettent leur impuissance!

Membre actif d’un groupe d’action bénévole, D. a aidé beaucoup de gens. Il y a aussi tous ceux qui ont bénéficié de sa générosité, de son énergie et de sa facilité à communiquer, à rigoler!
Elle aura 81 ans la semaine prochaine, jusqu’à ces derniers mois, son énergie étonnait. Ce printemps encore, malgré la chaleur inhabituelle, elle cueillait et préparait les têtes de violon comme à chaque année, et comme à l’accoutumée, elle est venue un après-midi en porter plusieurs gros sacs tout prêts pour le congélateur!

J’espère qu’elle pourra goûter aux fraises de l’île d’Orléans que je lui rapporterai la semaine prochaine.

Réflexion de mon homme : « Injuste que ça lui arrive à elle. On souhaite jamais ça à personne, mais il me semble que…. »

dimanche 13 juin 2010

...le défi LEUCAN avec Zoé! (suite)


C'était aujourd'hui le "Défi Têtes Rasées"!  Et voilà Zoé qui s'est rendue au bout de son engagement tout en amassant $ 1 240 soit 124% de son objectif de $ 1 000 pour Leucan et les enfants atteints de leucémie!
Bravo Zoé!  Double bravo!

vendredi 4 juin 2010

...Monsanto en Haïti !

Pour faire suite, voici le texte intégral paru dans l'excellent Rue Frontenac http://www.ruefrontenac.com/
ce matin.  Tirez-en vos propres conclusions.

Monsanto en Haïti : un nouveau tremblement de terre !
Écrit par Jessica Nadeau

Des organisations d’agriculteurs haïtiens, appuyés par des groupes québécois et canadiens, dénoncent la multinationale Monsanto, qui «profite» du tremblement de terre pour s’implanter dans le pays dévasté, grâce à un don de 475 tonnes de semences de maïs et légumes hybrides distribués aux agriculteurs haïtiens par l’Agence américaine d’aide internationale (USAID).

Un «don» considéré comme un «cadeau mortel» par Chavannes Jean Baptiste du Mouvement paysan de Papaye (MPP), qui lance un appel à la solidarité internationale pour dénoncer «Monsanto et ses complices» à travers l’organisme Mouvement paysan international Via Campesina.
«Monsanto profite de la catastrophe qui est arrivé chez nous et de l’ignorance des paysans, explique l’agronome de réputation en entrevue téléphonique avec RueFrontenac.com   Chez nous, jamais on n’avait entendu parler de Monsanto et de ses produits agro-toxiques avant le tremblement de terre. Et soudain, ils débarquent avec leur cadeau empoisonné, leur cadeau mortel qui attaque l’environnement, la biodiversité, qui empoisonne l’eau des puits et les micro-organismes dans le sol. Et ils disent qu’ils viennent nous aider...»

Malgré la situation très difficile qui sévit en Haïti depuis le tremblement de terre du 12 janvier, les paysans haïtiens ne sont pas intéressés à obtenir de l’aide de Monsanto, le géant américain qui se spécialise dans les OGM et qui est à l’origine du fameux «agent orange» utilisé pendant la guerre du Vietnam.  Au contraire, plusieurs d’entre eux estiment que l’arrivée de maïs et de légumes hybrides offerts par Monsanto portera atteinte à l’agriculture locale à long terme et évoquent même la «fin de l’agriculture» en Haïti.

«Que ce soit des semences OGM ou des semences hybrides, pour nous, c’est du pareil au même, répond Chavannes Jean Baptiste. Les conséquences vont être très nocives car la pollinisation va détruire les semences locales et donc va tuer l’agriculture paysanne.»

Il affirme par ailleurs qu’Haïti n’a pas de laboratoires de contrôle pour vérifier la qualité des semences offertes par Monsanto et il redoute plus que tout d’avoir à «traiter avec des produits hautement toxiques interdits aux États-Unis et qui vont nous empoisonner, en plus de tous les malheurs que l’on vit déjà».

L’agronome va même jusqu’à évoquer la catastrophe pour comparer l’ampleur des dommages. «Monsanto, c’est le nouveau tremblement de terre. Nous avons eu 300 000 morts en janvier. Mais si Monsanto réussit à détruire les semences locales et la biodiversité et à nous empoisonner à petites doses, ce sera encore pire.»  Il dénonce ce projet criminel et entend bien faire entendre sa voix en organisant une immense marche dans les rues de Hinse en Haïti vendredi.

«Nous allons faire une grande marche avec quelque 10 000 paysans, nous allons distribuer des semences locales pour informer les paysans des dangers des semences hybrides que Monsanto est déjà en train de distribuer un peu partout dans les boutiques agricoles. Monsanto trompe les paysans haïtiens. On leur dit que les semences ont un meilleur rendement, mais ce qu’on ne leur dit pas, c’est que ces semences doivent être accompagnées d’engrais chimiques et de pesticides - produits vendus par Monsanto.»

Solidarité québécoise et canadienne
Leur appel de solidarité a été entendu par plusieurs groupes québécois et canadiens qui supportent l’initiative des agriculteurs haïtiens. Ils se regrouperont vendredi matin devant le bureau du consulat d’Haïti, boulevard René-Lévesque à Montréal.

«Ce soi-disant "don" est une atteinte aux agriculteurs haïtiens et à la survie de leurs variétés locales», précise Benoît Girouard de l’Union paysanne dans un communiqué écrit conjointement avec les autres supporteurs du mouvement paysan haïtien.

«La souveraineté alimentaire ne peut pas s’acquérir par des semences hybrides ou génétiquement modifiées», précise à son tour Sébastien Rioux de l’organisation HAÏTI, une semence un pays. Nous dénonçons grandement l’envoi de semences provenant de la compagnie Monsanto, qui mettra en péril la pérennité de l’agriculture haïtienne.»

«Monsanto veut envoyer ses semences en Haïti pour assurer son propre avenir, non pas l’avenir des agriculteurs haïtiens », dit Lucy Sharratt, coordinatrice du Réseau canadien d’action sur les biotechnologies (RCAB), qui dénonce notamment la «dépendance accrue» future des paysans envers la multinationale, ses semences et ses produits chimiques.

La réponse de Monsanto
Pour sa part, Monsanto affirme sur son site Web que «le ministre de l’Agriculture haïtien a approuvé notre don et nous a assuré que les graines sélectionnées étaient appropriées pour les conditions de culture et les pratiques agricoles en Haïti».

Quelque 60 tonnes de graines de maïs, de choux, de carottes, d’oignons, de tomates et d’épinards ont déjà été envoyées par Monsanto au début du mois de mai. Le reste devrait suivre dans les semaines qui suivent. L’envoi et la distribution sont orchestrés en Haïti par le projet WINNER de l’Agence américaine d’aide internationale (USAID), qui donne les semences aux marchés d’association d’agriculteurs qui, eux, pourront vendre ces graines à moindre coût aux agriculteurs locaux.

Le projet WINNER et Monsanto estiment qu’ils pourront rejoindre quelque 10 000 agriculteurs haïtiens cette saison.

Qui est Anna?

Qui est Anna?
Merci à Andrée Poulin http://andreepoulin.blogspot.com/ qui dans son carnet nous éveille à cette douloureuse réalité.
Agissons tous ensemble pour brasser la cage à nos gouvernants bornés qui sont prêts à lancer NOS milliards pour subventionner l'armée ou pour protéger à coup de super armes (canons soniques) (!?!?!?!?) les participants au G-8 et au G-20.

Tout de suite là, je suis furieuse. Furieuse parce qu'il parait qu'on a les gouvernants qu'on mérite, et aussi à cause de cette nouvelle sur Haïti paru dans Rue Frontenac ce matin: Monsanto, via la solidarité internationale, se faufile en Haïti avec ses semences. J'y reviens un peu plus tard.

jeudi 3 juin 2010

...le défi LEUCAN avec Zoé!

Zoé, c'est elle!  9 ans et très consciente du geste qu'elle s'apprête à poser.  Sacrifier sa longue chevelure de princesse pour sensibiliser ceux qui l'entourent, au quotidien des enfants qui luttent contre le cancer, et ramasser des sous pour LEUCAN.  Son objectif sera peut-être dépassé! 
Participer au Défi Têtes Rasées, c'est son idée!  Elle a su être convainquante et se présentera à Granby ce samedi pour "passer au clipper"!  Ils sont de plus en plus nombreux ceux de la jeune relève à poser des gestes concrets qui embellissent la vie.  Ça donne confiance à l'avenir n'est-ce pas!

mardi 1 juin 2010

Bobby Bazini - I Wonder

...une histoire de fraises du Québec!

Un dossier percutant du magazine Protégez-Vous sur les fraises du Québec versus celles de Californie http://www.protegez-vous.ca/

Rappelez-vous l'année dernière alors que nos fraises arrivaient sur les marchés, plusieurs grandes chaînes ont affiché à prix spéciaux des fraises de Californie!  Ces chaînes ont attendu que les prix chutent pour nous offrir des fraises de qualité moindre!  C'est que la fraise fraîche se conserve mal, même dans les entrepôts réfrigérés.

Saviez-vous que le gouvernement élu par nos bons soins défend d'une part aux producteurs d'ici de se servir du bromure de methyl, pesticide par ailleurs très largement utilisé en Californie, mais laisse les productions californiennes de fraises inonder nos marchés, même en été.  Il faut savoir que le bromure de methyl sert à stériliser le sol avant la plantation des fraises, éliminant tout ce qui vit, des insectes aux bactéries!  Faut savoir aussi que certains résidents à proximité des grandes fraisières californiennes se font offrir des séjours de quelques jours à l'hôtel, durant la période d'épandage de bromure de methyl....  Et la nappe phréatique?...  Selon les gens de l'industrie, ces fraises sont propres à la consommation!!!   L'article de Protégez-Vous est à lire absolument!

L'année dernière, j'ai décidé que je mangerais des fraises du Québec, EN SAISON, soit de juin à septembre;  que le reste de l'année, je pigerais dans mon congélateur ou que je rêverais de la prochaine saison.  Il est tellement agréable d'anticiper, de désirer, de rêver!  J'en ai marre de la saturation et de la consommation à outrance!  JE DÉCLINERAI MON ANNÉE AU RYTHME DES PRODUITS DU QUÉBEC.

Au printemps: la sève et le sirop d'érable, la salade de pissenlits, les asperges, les premières fines herbes et les primeurs du jardin, le homard des Iles.
À l'été: les fraises, framboises, mûres, bleuets, etc....  Une abondance de fruits et de légumes frais et ce, jusqu'à l'automne.
À l'automne: les poires, les pommes, les prunes, etc....  Les légumes d'automne si colorés: courges, navets, aubergine, tomates, poires, ail et j'en passe!
À l'hiver:  on visite le congélateur, on cuisine, on célèbre entre amis et parents.  On apprécie que la féria laisse la place au repos!  On se souvient, on rêve...