Il a neigé cet avant-midi. Juste assez pour blanchir le sol et les toits, garnir les branches et souligner les herbages. C'est qu'elle s'installe à petits coups bien délicats cette année la neige! Elle se fait prier! Dans notre village de montagnes, on s'inquiète, on trépigne!
Ce n'est pas tellement l'arrivée prochaine de la saison de ski qui m'excite mais plutôt cette lumière de neige sur le paysage. Je n'en ai jamais assez de cette lumière! Une soif de mélatonine? Un mois de novembre inhabituel d'ensoleillement ne m'a pas rassasiée, au contraire! Ma belle résignation au gris et à la pénombre des novembres passés, est disparue cette année devant les longues heures d'ensoleillement dont nous avons jouis tout au long du mois! Mais il s'en viennent l'hiver québécois et sa neige; moi aussi j'ai hâte! Et ce, malgré tous les inconvénients qui l'accompagnent.
Ce matin, nous avons croisé six chevreuils qui se sont empressés de disparaître à travers les sapinages. Sans bruits, à grands bonds, la blancheur de leurs queues contrastant sur le vert des pruches et des épinettes. Je suis comblée pour la journée!
lundi 30 novembre 2009
jeudi 26 novembre 2009
...le grand ménage!
Pas les carreaux, pas le plancher ni les murs! Rien de tout cela!
Un grand ménage dans ma tête, dans ma vie quotidienne! Avec l'âge, les chances (et la tentation) de "mémériser" dans des sentiers déjà bien battus, sont plus grandes! Et les sentiers battus pour confortables qu'ils soient, sont la plupart du temps ennuyeux! Est-ce le gris d'un automne sur sa fin, la fatigue, une baisse de mélatonine ou une erreur d'aiguillage, j'ai l'impression de tourner en rond! Et il faut que ça cesse....
Je pourrais descendre (je vis sur les côteaux de la montagne) au café du village, prendre un expresso, jaser, ce serait amusant... mais artificiel, peut-être même une fuite! Alors je me rabats sur le programme de la journée: les courses (c'est fait), cuisiner du pâté au poulet et ranger livres et paperasses, sans oublier le "par çi, par là" quotidien!
Mais avant tout cela, je vais de ce pas, marcher longuement avec mon chien avant que n'arrive la pluie. La marche, c'est parfait pour retrouver l'équilibre, sortir de sa bulle! En marchant, penser à mon amie C. en séances quotidiennes de chimio cette semaine! Ça, c'est tout un ménage qu'elle se paie ma Cricri chérie!
Un grand ménage dans ma tête, dans ma vie quotidienne! Avec l'âge, les chances (et la tentation) de "mémériser" dans des sentiers déjà bien battus, sont plus grandes! Et les sentiers battus pour confortables qu'ils soient, sont la plupart du temps ennuyeux! Est-ce le gris d'un automne sur sa fin, la fatigue, une baisse de mélatonine ou une erreur d'aiguillage, j'ai l'impression de tourner en rond! Et il faut que ça cesse....
Je pourrais descendre (je vis sur les côteaux de la montagne) au café du village, prendre un expresso, jaser, ce serait amusant... mais artificiel, peut-être même une fuite! Alors je me rabats sur le programme de la journée: les courses (c'est fait), cuisiner du pâté au poulet et ranger livres et paperasses, sans oublier le "par çi, par là" quotidien!
Mais avant tout cela, je vais de ce pas, marcher longuement avec mon chien avant que n'arrive la pluie. La marche, c'est parfait pour retrouver l'équilibre, sortir de sa bulle! En marchant, penser à mon amie C. en séances quotidiennes de chimio cette semaine! Ça, c'est tout un ménage qu'elle se paie ma Cricri chérie!
lundi 23 novembre 2009
...à l'heure de la chouette!
...vivre la nuit malgré le prix à payer le lendemain! Vivre à l'heure des chouettes et des coyottes, j'aime bien de temps à autre.
Un beau weekend qui s'est achevé. Lise, ma soeur Lise, est repartie après de biens bons moments passés ensembles. Et dire qu'enfants.....
Nous avons parlé, joué, magasiné, mangé et rigolé! Déjà devenues grands-mamans les filles d'Angèle! Il faut mutuellement se pincer pour y croire.
Samedi, je nous ai cuisiné une de ces bouillabaisses, c'était ma première fois ! Pour en avoir déguster à quelques reprises dans le sud de la France, j'avoue m'être un peu péter le bretelles. Tout le monde s'en léchait les doigts, inclus l'Homme aux yeux brillants, celui de ma vie! J'avais même concocté une rouille du tonnerre (vive M. de Vienne et ses épices) ! Il y a de ces repas préparés impulsivement, avec amour et....gourmandise qui s'avèrent de vraies réussites.
On nous avait promis du soleil. Il n'était pas au rendez-vous et l'humidité froide a réduit en miettes nos projets de prolongement de la piste de raquettes en prévision de l'hiver... lorsque la neige finira par se montrer sérieusement le nez!
J'ai presque terminé "L'énigme du retour" de Dany Laferrière. Je fais durer le plaisir avec la ferme intention de le relire à nouveau. Livre magnifique d'un écrivain au sommet de son art. J'ai pensé faire relier de manière spéciale mes livres préférés, ceux que j'amènerais avec moi au bout du monde... Peut-être le ferais-je vraiment! Sur ce, allez au lit! Salut à mes ami (es) d'ailleurs qui eux voient le jour!
Un beau weekend qui s'est achevé. Lise, ma soeur Lise, est repartie après de biens bons moments passés ensembles. Et dire qu'enfants.....
Nous avons parlé, joué, magasiné, mangé et rigolé! Déjà devenues grands-mamans les filles d'Angèle! Il faut mutuellement se pincer pour y croire.
Samedi, je nous ai cuisiné une de ces bouillabaisses, c'était ma première fois ! Pour en avoir déguster à quelques reprises dans le sud de la France, j'avoue m'être un peu péter le bretelles. Tout le monde s'en léchait les doigts, inclus l'Homme aux yeux brillants, celui de ma vie! J'avais même concocté une rouille du tonnerre (vive M. de Vienne et ses épices) ! Il y a de ces repas préparés impulsivement, avec amour et....gourmandise qui s'avèrent de vraies réussites.
On nous avait promis du soleil. Il n'était pas au rendez-vous et l'humidité froide a réduit en miettes nos projets de prolongement de la piste de raquettes en prévision de l'hiver... lorsque la neige finira par se montrer sérieusement le nez!
J'ai presque terminé "L'énigme du retour" de Dany Laferrière. Je fais durer le plaisir avec la ferme intention de le relire à nouveau. Livre magnifique d'un écrivain au sommet de son art. J'ai pensé faire relier de manière spéciale mes livres préférés, ceux que j'amènerais avec moi au bout du monde... Peut-être le ferais-je vraiment! Sur ce, allez au lit! Salut à mes ami (es) d'ailleurs qui eux voient le jour!
mercredi 18 novembre 2009
...le temps qui coule!
Si vite, il coule le temps qu'il me bouscule. Je voudrais du temps et tout l'espace qu'il faut pour mieux connaître ce, et ceux qui m'entourent! Je n'en finis plus de découvrir et de m'émerveiller des mille visages de la vie.
J'avais cru l'automne gris, il est ensoleillé comme jamais cette année. Le dernier record d'ensoleillement pour novembre, qui datait de 1978, a déjà été dépassé à la mi-novembre!!
J'avais cru la terre au repos, des plantes subsistent encore, même des insectes, qui s'éveillent au moindre soleil un peu plus présent qu'à l'accoutumée.
J'avais cru, comme à l'accoutumée en cette période de l'année, entrer dans ma phase annuelle de presque hibernation, mais je n'en finis plus de bouger. Je manque de temps, je manque d'espace! Mais je sais en même temps que tout est relatif, qu'une simple seconde contient toute la vie.
Bonheurs récents....
J'avais cru l'automne gris, il est ensoleillé comme jamais cette année. Le dernier record d'ensoleillement pour novembre, qui datait de 1978, a déjà été dépassé à la mi-novembre!!
J'avais cru la terre au repos, des plantes subsistent encore, même des insectes, qui s'éveillent au moindre soleil un peu plus présent qu'à l'accoutumée.
J'avais cru, comme à l'accoutumée en cette période de l'année, entrer dans ma phase annuelle de presque hibernation, mais je n'en finis plus de bouger. Je manque de temps, je manque d'espace! Mais je sais en même temps que tout est relatif, qu'une simple seconde contient toute la vie.
Bonheurs récents....
- La rencontre d'une femme remarquable qui m'a raconté son histoire. À 40 ans à peine, elle ne peut plus DU TOUT manger normalement. On lui a diagnostiqué une maladie rare il y a quelques années. Elle se nourrit grâce à un tube installé de façon permanente lequel communique avec une veine importante. Sa nourriture (protéines, lipides, vitamines etc....auquel elle ajoute des médicaments) contenue dans un sac de plastique, elle l'ingère pendant ses heures de sommeil. Après le choc et la phase dépressive du début (joint à l'abandon de son conjoint), elle a repris sa vie en main avec ses deux adolescentes. Elle fonce et mord dans la vie autant que son état le lui permet. La rencontrer est un cadeau en soi. Elle qualifie aujourd'hui ce qui lui est arrivé de "bénédiction" tant cela lui a appris à vivre intensément le moment présent!
- Le prix Médicis à un auteur passionnant: Dany Laferrière!
- Jacques Parizeau, un grand monsieur à qui nous devons beaucoup, qui croit toujours au Québec, en même temps qu'il s'émeut du sort de nos enfants et qu'il déplore les faillites du ministère de l'Éducation ( à Montréal, plus de 30% des garçons ne terminent pas leurs études secondaires). Preuve vivante que l'esprit n'accompagne pas toujours les défaillances du corps, Jacques Parizeau signe à presque 80 ans son dernier ouvrage: La Souveraineté du Québec.
- Le poulet au berbéré, de Philippe de Vienne. http://www.epicesdecru.com/fr/recipe_view.php?rid=25&key=500a588d5e9c0ab93eef8d9707a682ab Vos invités seront conquis.
- Manaich zaatar, (Galette libanaise aux epices). J'ai utilisé le zaatar acheté chez Épices de cru. Tellement bon, mais tellement bon...
- La tête de mon amour reposant sur mes genoux tout en regardant le dernier épisode de "La Galère" mon émission télé favorite. Qui reviendra en septembre prochain, promesse de l'auteure.
- Le dernier livre de Dany Laferrière, lequel sera en ma possession demain midi.
- Le retour demain soir de mon amour.
- Les nouvelles de mes blogueuses et blogueurs préférés.
jeudi 5 novembre 2009
...Shahrâzâd, raconte-moi!
Les jours sont, ou lents et vides de substance vivante, ou remplis à ras bord d’obligations, de fébrilité et… vides aussi de substance vivante. Je n’aime pas cela. Ce n’est pas dans l’ordre de ce que j’attends de la vie. De là à soupçonner qu’en cours de route, j’ai négligé, oublié ou renié des essentiels, il n’y a qu’un pas!
Je suis connue comme une bonne conteuse d’histoires ! Intéressante, amusante, avec de l’humour et une capacité réelle à ne pas me prendre au sérieux… lorsque je raconte aux autres, …parce que souvent, les mêmes histoires si j’osais me les raconter à moi-même, me feraient peut-être pleurer, tout au moins me laisseraient la gorge nouée et le cœur lourd. Je m’auto-dérisionne!
Une histoire, c’est l’évasion, la fuite, l’oubli. Je découvre que ça ne tient plus ce genre d’histoires si tout semble tourner à vide, si quelque chose cloche.
Je rêve toujours de raconter de belles histoires profondes, merveilleuses, de celles qui guérissent les plaies, apaisent le mal de vivre, redonnent goût à la vie. Des histoires qui soient comme un pain chaud lorsqu’on a faim et qu’il fait froid, comme un sourire chaleureux, un regard intéressé, lorsqu’on est seul! Des histoires qui font se tordre de rire!
Pour devenir bonne raconteuse d’histoires, il faut ne plus se raconter d’histoires à soi-même, et pour ce faire, d’abord s’en raconter une sans maquillage, ni garniture, ni complaisance : l’histoire de soi!
J’envie ces gens qui savent qui ils sont, qui promènent leurs certitudes avec eux… même si c’est pour se rassurer! J’ai, pour ma part, eu des dizaines de fois la certitude de m’être trouvée… avec sincérité et tout l’engagement dont je suis capable. M’ont suivie quelques amis qui me considèrent bizarrement comme quelqu’un de stable.
La vérité? Je haïs les classifications, la mise en boite. Le fil à la patte, très peu pour moi. Je rêve parfois d’arriver au port, à mon port d’attache, au pays qui est le mien!
« Homme, connais-toi! » Depuis des milliers d’années, au fronton d’un temple, les lettres gravées indiquent la voie. C’est là qu’il faut sans cesse recommencer.
Notre époque laisse peu de place à la recherche, encore moins à la réflexion, occupés que nous sommes à bien suivre les normes, à être du troupeau! La paix intérieure, apprise enfant dans le silence de la nature et des églises, et qui m’a servi de refuge dans les moments tragiques, voilà qu’elle n’a plus souvent place dans mon cœur inquiet, mon esprit préoccupé.
Notre siècle, notre temps, celui de la quantité et…des déchets! Des déchets qui pourrissent le corps et l’âme et toute la vie! Et on parle de « progrès »! Nous inventons, mais de toute évidence, sommes incapables de prévoir et d’assumer les conséquences de nos inventions.
Je veux m’arrêter, tout arrêter de temps à autre et prendre le temps de reconnaître ou de découvrir autour de moi, la beauté du tout-petit minuscule. J’en ai ras le bol des images fugaces, des idées filantes qui se perdent.
J’avais rêvé d’un Guide qui m’apprendrait la vie, l’univers, à comprendre le monde et les autres! Il y a eu Giono, Rilke, Bobin, Jung, Miller, Tournier… entre autre! Ensuite, j’ai voulu me prouver que je pouvais réaliser des choses, organiser, planifier, être efficace, réaliste, concrète, exigeante, dure envers moi-même et parfois envers les autres. J’ai appris que tout est possible à condition d’y mettre le prix. C’est au fond cela qu’il faut savoir : ce qu’on veut réussir et jusqu’où faire monter la mise! Ce qu’on est prêt à payer pour y arriver!
Quant au véritable Guide, il était là, je le portais en moi. Il lui en aura fallu du temps pour se faire entendre à celui-là! Peut-être attendait-il seulement que cesse le vacarme?
Je suis connue comme une bonne conteuse d’histoires ! Intéressante, amusante, avec de l’humour et une capacité réelle à ne pas me prendre au sérieux… lorsque je raconte aux autres, …parce que souvent, les mêmes histoires si j’osais me les raconter à moi-même, me feraient peut-être pleurer, tout au moins me laisseraient la gorge nouée et le cœur lourd. Je m’auto-dérisionne!
Une histoire, c’est l’évasion, la fuite, l’oubli. Je découvre que ça ne tient plus ce genre d’histoires si tout semble tourner à vide, si quelque chose cloche.
Je rêve toujours de raconter de belles histoires profondes, merveilleuses, de celles qui guérissent les plaies, apaisent le mal de vivre, redonnent goût à la vie. Des histoires qui soient comme un pain chaud lorsqu’on a faim et qu’il fait froid, comme un sourire chaleureux, un regard intéressé, lorsqu’on est seul! Des histoires qui font se tordre de rire!
Pour devenir bonne raconteuse d’histoires, il faut ne plus se raconter d’histoires à soi-même, et pour ce faire, d’abord s’en raconter une sans maquillage, ni garniture, ni complaisance : l’histoire de soi!
J’envie ces gens qui savent qui ils sont, qui promènent leurs certitudes avec eux… même si c’est pour se rassurer! J’ai, pour ma part, eu des dizaines de fois la certitude de m’être trouvée… avec sincérité et tout l’engagement dont je suis capable. M’ont suivie quelques amis qui me considèrent bizarrement comme quelqu’un de stable.
La vérité? Je haïs les classifications, la mise en boite. Le fil à la patte, très peu pour moi. Je rêve parfois d’arriver au port, à mon port d’attache, au pays qui est le mien!
« Homme, connais-toi! » Depuis des milliers d’années, au fronton d’un temple, les lettres gravées indiquent la voie. C’est là qu’il faut sans cesse recommencer.
Notre époque laisse peu de place à la recherche, encore moins à la réflexion, occupés que nous sommes à bien suivre les normes, à être du troupeau! La paix intérieure, apprise enfant dans le silence de la nature et des églises, et qui m’a servi de refuge dans les moments tragiques, voilà qu’elle n’a plus souvent place dans mon cœur inquiet, mon esprit préoccupé.
Notre siècle, notre temps, celui de la quantité et…des déchets! Des déchets qui pourrissent le corps et l’âme et toute la vie! Et on parle de « progrès »! Nous inventons, mais de toute évidence, sommes incapables de prévoir et d’assumer les conséquences de nos inventions.
Je veux m’arrêter, tout arrêter de temps à autre et prendre le temps de reconnaître ou de découvrir autour de moi, la beauté du tout-petit minuscule. J’en ai ras le bol des images fugaces, des idées filantes qui se perdent.
J’avais rêvé d’un Guide qui m’apprendrait la vie, l’univers, à comprendre le monde et les autres! Il y a eu Giono, Rilke, Bobin, Jung, Miller, Tournier… entre autre! Ensuite, j’ai voulu me prouver que je pouvais réaliser des choses, organiser, planifier, être efficace, réaliste, concrète, exigeante, dure envers moi-même et parfois envers les autres. J’ai appris que tout est possible à condition d’y mettre le prix. C’est au fond cela qu’il faut savoir : ce qu’on veut réussir et jusqu’où faire monter la mise! Ce qu’on est prêt à payer pour y arriver!
Quant au véritable Guide, il était là, je le portais en moi. Il lui en aura fallu du temps pour se faire entendre à celui-là! Peut-être attendait-il seulement que cesse le vacarme?
mercredi 4 novembre 2009
...une vie parmi tant d'autres!
Un de mes textes récents retrouvés au hasard d'un grand ménage et que j'avais presque oublié!
La vie comporte son lot de moments, de tâches, d’événements fastidieux. En fait, soyons honnêtes, la vie est surtout faite de ces moments-là, beige, sans relief, nécessaires… Comme faire le ménage, écosser des gourganes, épousseter, sabler des joints de plâtre, fendre du bois, faire l’épicerie, voir son garagiste, et j’en passe!
Dans les romans, pas question de ces moments-là qui font pourtant le gros de nos vies. Comme il n’est pas question dans les romans, de bavardages inutiles, de desserts ratés et de tous ces pas perdus qui jalonnent l'existence. Un roman n’est donc qu’un concentré bien arrangé, bien concocté pour exciter l’appétit du lecteur? Pas tous les romans, mais un grand nombre d'entre eux! La lectrice assidue et éclectique que je suis, s’étonne toujours de la grande beauté des héroïnes, intelligentes, racées et riches de surcroît, qui peuplent les best-sellers.
Merde, j’en étais venue à oublier la définition même de l’expression « best-seller ». « Meilleur vendeur », ça dit tout! Meilleur vendeur de rêve pour des gens ordinaires qui cherchent la beauté, la passion, l’amour, l’aventure, partout sauf en eux-mêmes! Alors pas étonnant qu’on ne parle jamais des gens ordinaires, ordinairement beaux, ordinairement intelligents, ordinairement simples et bons. De ces gens de notre quotidien à commencer par celle qui me regarde dans le miroir à chaque matin !
Parfois, l’œil d’un artiste qu’il soit peintre ou photographe détectera leur beauté et la galerie s’en épatera… pour quelques instants, le temps de trois pas de danse et d’une pirouette médiatique avant de retourner aux stars, aux célébrités, aux très bien nantis merci, aux trésors des fabricants d’objets de luxe et aux promesses des chirurgiens, à ce et ceux qui se veulent hors portée du commun!
Tant qu’à s’intéresser à ce qui est hors portée pour se sortir du quotidien, jouons fort, jouons grand ! Les vraies stars sont là à portée d’œil et de savoir, juste au-dessus de nos têtes. Les galaxies et les nébuleuses du bout du monde aussi, et elles ont tout leur temps! C’est nous qui finirons par en manquer de temps! Voilà qui est à la mesure de ma soif et de ma quête… et tellement plus terriblement questionnant et troublant que le dernier best-seller de madame machin chose!
La vie comporte son lot de moments, de tâches, d’événements fastidieux. En fait, soyons honnêtes, la vie est surtout faite de ces moments-là, beige, sans relief, nécessaires… Comme faire le ménage, écosser des gourganes, épousseter, sabler des joints de plâtre, fendre du bois, faire l’épicerie, voir son garagiste, et j’en passe!
Dans les romans, pas question de ces moments-là qui font pourtant le gros de nos vies. Comme il n’est pas question dans les romans, de bavardages inutiles, de desserts ratés et de tous ces pas perdus qui jalonnent l'existence. Un roman n’est donc qu’un concentré bien arrangé, bien concocté pour exciter l’appétit du lecteur? Pas tous les romans, mais un grand nombre d'entre eux! La lectrice assidue et éclectique que je suis, s’étonne toujours de la grande beauté des héroïnes, intelligentes, racées et riches de surcroît, qui peuplent les best-sellers.
Merde, j’en étais venue à oublier la définition même de l’expression « best-seller ». « Meilleur vendeur », ça dit tout! Meilleur vendeur de rêve pour des gens ordinaires qui cherchent la beauté, la passion, l’amour, l’aventure, partout sauf en eux-mêmes! Alors pas étonnant qu’on ne parle jamais des gens ordinaires, ordinairement beaux, ordinairement intelligents, ordinairement simples et bons. De ces gens de notre quotidien à commencer par celle qui me regarde dans le miroir à chaque matin !
Parfois, l’œil d’un artiste qu’il soit peintre ou photographe détectera leur beauté et la galerie s’en épatera… pour quelques instants, le temps de trois pas de danse et d’une pirouette médiatique avant de retourner aux stars, aux célébrités, aux très bien nantis merci, aux trésors des fabricants d’objets de luxe et aux promesses des chirurgiens, à ce et ceux qui se veulent hors portée du commun!
Tant qu’à s’intéresser à ce qui est hors portée pour se sortir du quotidien, jouons fort, jouons grand ! Les vraies stars sont là à portée d’œil et de savoir, juste au-dessus de nos têtes. Les galaxies et les nébuleuses du bout du monde aussi, et elles ont tout leur temps! C’est nous qui finirons par en manquer de temps! Voilà qui est à la mesure de ma soif et de ma quête… et tellement plus terriblement questionnant et troublant que le dernier best-seller de madame machin chose!
...à l'heure de l'hiver!
Eh oui, l'heure a retrouvé sa normalité, ce qui fait gagner, pour un temps, de la lumière au petit matin. C'est le bon côté de la chose. L'autre facette, ce sont les fins d'après-midi. Elles sombrent trop vite dans l'obscurité, et l'obscurité, je n'aime pas. Ce n'est pas que le noir m'effraie, ce sont plutôt mes rétines qui refusent de s'y habituer. S'il n'en tenait qu'à moi, je vivrais sous les projecteurs, à condition de ne pas recevoir leurs faisceaux lumineux en pleine figure!
Lorsque que j'ai à sortir le soir, je m'empare mine de rien du bras ou de la main de qui m'accompagne. Mes intimes savent et m'avertissent des obstacles. J'apprécie.
Avec la luminosité, même froide, du soleil d'hiver, je revis! À chaque fois, c'est comme si le monde renaissait devant moi! Bientôt, il y aura la neige et son manteau endiamanté au soleil glacé du petit matin. Je frissonne à l'avance, mais j'ai hâte!
Pour l'instant, le ciel est gris, les arbres aussi. La forêt est silencieuse. Une ère de repos pour tous, qui force à la réflexion, à la lenteur. Elles sont bienvenues après les éclatements et les exagérations de l'été.
Lorsque que j'ai à sortir le soir, je m'empare mine de rien du bras ou de la main de qui m'accompagne. Mes intimes savent et m'avertissent des obstacles. J'apprécie.
Avec la luminosité, même froide, du soleil d'hiver, je revis! À chaque fois, c'est comme si le monde renaissait devant moi! Bientôt, il y aura la neige et son manteau endiamanté au soleil glacé du petit matin. Je frissonne à l'avance, mais j'ai hâte!
Pour l'instant, le ciel est gris, les arbres aussi. La forêt est silencieuse. Une ère de repos pour tous, qui force à la réflexion, à la lenteur. Elles sont bienvenues après les éclatements et les exagérations de l'été.
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