Il y a des moments où je plonge toute entière dans le moment présent et d'autres.... il court, il court le furet! Ça a un peu à voir avec les fêtes de Noël, beaucoup avec ma résolution prise à l'avance de sortir des sentiers battus et aussi avec la fatigue qui s'ensuit!
Toujours est-il que les jours filent à la vitesse grand V! Que dis-je "les jours"! Les semaines, les mois, les années... Il me semble que l'hiver n'est pas sitôt commencé que déjà l'été s'en vient! Il faut dire que l'hiver, j'ai appris à l'aimer! Et comme je me rattrape! Sous mes nombreuses pelures d'oignons et mon casque de poil, les pieds et les mains au chaud, j'aspire à grandes goulées l'air pur et très froid de ces jours-ci! Ce n'est pas très joli mon accoutrement mais diantrement efficace!
Je termine "Les chaussures italiennes" d'Henning Menkell. À lire absolument. De Menkell, je connaissais surtout les romans policiers. De ses romans (non policiers), j'avais lu "Tea Bag" qui m'avait ouvert bien des horizons!
Vous avez envie d'une belle voix, de bonnes chansons, d'être doudouné sans vous en fatiguer, de vouloir écouter encore et encore? Ma découverte: Chansons pour les mois d'hiver, de l'unique Isabelle Boulay.
lundi 21 décembre 2009
lundi 14 décembre 2009
...l'Entraide 2009 avec l'ami Fred!
Impayable Fred Pellerin! Un coeur sur patte, des mots qui parlent et une incomparable simplicité! Merci d'exister Fred Pellerin!
dimanche 13 décembre 2009
...un rendez-vous avec
Je prends mon courage à deux mains et l'installe sur mon blogue pour contrer l'habitude de simplement les empiler dans mon atelier!!! Pour la voir autrement aussi!
jeudi 3 décembre 2009
mardi 1 décembre 2009
...un bel éclat de rire !
..., un peu jaune sur les bords, en lisant la chronique de Foglia ce matin.
Pour ceux qui ne l'ont pas lu cette chronique, en voici un petit extrait où il commente le yogourt en bouteille que sa chérie vient de lui servir:
"Arrête, chérie, c'est des folies, tu sais bien, comment veux-tu entrer 10 milliards de quoi que ce soit dans une bouteille de 4 pouces de haut? Dix milliards, chérie, c'est six fois et demie la Chine.
Pas très bon au goût, en plus. C'est pas les bactéries probiotiques. C'est la purée de framboises, ou de fraises qu'ils mettent dedans. La purée, mon amour. Notre grand dénominateur commun. Dans le yogourt, dans la bouffe, dans la vie, dans la culture en particulier, dans le roman, dans la musique, dans la télé, dans les chansons, dans le cinéma, dans l'orthographe. Tout est purée. Ne m'en sers pas le matin en plus, sacrament!" (Pierre Foglia, journal La Presse)
J'adore Foglia. Il n'encule jamais les mouches, va toujours droit au fait, avec humour, colère parfois, toujours avec beaucoup d'énergie!
Aujourd'hui, je réinvestis mon atelier! On verra bien!
Pour ceux qui ne l'ont pas lu cette chronique, en voici un petit extrait où il commente le yogourt en bouteille que sa chérie vient de lui servir:
"Arrête, chérie, c'est des folies, tu sais bien, comment veux-tu entrer 10 milliards de quoi que ce soit dans une bouteille de 4 pouces de haut? Dix milliards, chérie, c'est six fois et demie la Chine.
Pas très bon au goût, en plus. C'est pas les bactéries probiotiques. C'est la purée de framboises, ou de fraises qu'ils mettent dedans. La purée, mon amour. Notre grand dénominateur commun. Dans le yogourt, dans la bouffe, dans la vie, dans la culture en particulier, dans le roman, dans la musique, dans la télé, dans les chansons, dans le cinéma, dans l'orthographe. Tout est purée. Ne m'en sers pas le matin en plus, sacrament!" (Pierre Foglia, journal La Presse)
J'adore Foglia. Il n'encule jamais les mouches, va toujours droit au fait, avec humour, colère parfois, toujours avec beaucoup d'énergie!
Aujourd'hui, je réinvestis mon atelier! On verra bien!
lundi 30 novembre 2009
...enfin les flocons!
Il a neigé cet avant-midi. Juste assez pour blanchir le sol et les toits, garnir les branches et souligner les herbages. C'est qu'elle s'installe à petits coups bien délicats cette année la neige! Elle se fait prier! Dans notre village de montagnes, on s'inquiète, on trépigne!
Ce n'est pas tellement l'arrivée prochaine de la saison de ski qui m'excite mais plutôt cette lumière de neige sur le paysage. Je n'en ai jamais assez de cette lumière! Une soif de mélatonine? Un mois de novembre inhabituel d'ensoleillement ne m'a pas rassasiée, au contraire! Ma belle résignation au gris et à la pénombre des novembres passés, est disparue cette année devant les longues heures d'ensoleillement dont nous avons jouis tout au long du mois! Mais il s'en viennent l'hiver québécois et sa neige; moi aussi j'ai hâte! Et ce, malgré tous les inconvénients qui l'accompagnent.
Ce matin, nous avons croisé six chevreuils qui se sont empressés de disparaître à travers les sapinages. Sans bruits, à grands bonds, la blancheur de leurs queues contrastant sur le vert des pruches et des épinettes. Je suis comblée pour la journée!
Ce n'est pas tellement l'arrivée prochaine de la saison de ski qui m'excite mais plutôt cette lumière de neige sur le paysage. Je n'en ai jamais assez de cette lumière! Une soif de mélatonine? Un mois de novembre inhabituel d'ensoleillement ne m'a pas rassasiée, au contraire! Ma belle résignation au gris et à la pénombre des novembres passés, est disparue cette année devant les longues heures d'ensoleillement dont nous avons jouis tout au long du mois! Mais il s'en viennent l'hiver québécois et sa neige; moi aussi j'ai hâte! Et ce, malgré tous les inconvénients qui l'accompagnent.
Ce matin, nous avons croisé six chevreuils qui se sont empressés de disparaître à travers les sapinages. Sans bruits, à grands bonds, la blancheur de leurs queues contrastant sur le vert des pruches et des épinettes. Je suis comblée pour la journée!
jeudi 26 novembre 2009
...le grand ménage!
Pas les carreaux, pas le plancher ni les murs! Rien de tout cela!
Un grand ménage dans ma tête, dans ma vie quotidienne! Avec l'âge, les chances (et la tentation) de "mémériser" dans des sentiers déjà bien battus, sont plus grandes! Et les sentiers battus pour confortables qu'ils soient, sont la plupart du temps ennuyeux! Est-ce le gris d'un automne sur sa fin, la fatigue, une baisse de mélatonine ou une erreur d'aiguillage, j'ai l'impression de tourner en rond! Et il faut que ça cesse....
Je pourrais descendre (je vis sur les côteaux de la montagne) au café du village, prendre un expresso, jaser, ce serait amusant... mais artificiel, peut-être même une fuite! Alors je me rabats sur le programme de la journée: les courses (c'est fait), cuisiner du pâté au poulet et ranger livres et paperasses, sans oublier le "par çi, par là" quotidien!
Mais avant tout cela, je vais de ce pas, marcher longuement avec mon chien avant que n'arrive la pluie. La marche, c'est parfait pour retrouver l'équilibre, sortir de sa bulle! En marchant, penser à mon amie C. en séances quotidiennes de chimio cette semaine! Ça, c'est tout un ménage qu'elle se paie ma Cricri chérie!
Un grand ménage dans ma tête, dans ma vie quotidienne! Avec l'âge, les chances (et la tentation) de "mémériser" dans des sentiers déjà bien battus, sont plus grandes! Et les sentiers battus pour confortables qu'ils soient, sont la plupart du temps ennuyeux! Est-ce le gris d'un automne sur sa fin, la fatigue, une baisse de mélatonine ou une erreur d'aiguillage, j'ai l'impression de tourner en rond! Et il faut que ça cesse....
Je pourrais descendre (je vis sur les côteaux de la montagne) au café du village, prendre un expresso, jaser, ce serait amusant... mais artificiel, peut-être même une fuite! Alors je me rabats sur le programme de la journée: les courses (c'est fait), cuisiner du pâté au poulet et ranger livres et paperasses, sans oublier le "par çi, par là" quotidien!
Mais avant tout cela, je vais de ce pas, marcher longuement avec mon chien avant que n'arrive la pluie. La marche, c'est parfait pour retrouver l'équilibre, sortir de sa bulle! En marchant, penser à mon amie C. en séances quotidiennes de chimio cette semaine! Ça, c'est tout un ménage qu'elle se paie ma Cricri chérie!
lundi 23 novembre 2009
...à l'heure de la chouette!
...vivre la nuit malgré le prix à payer le lendemain! Vivre à l'heure des chouettes et des coyottes, j'aime bien de temps à autre.
Un beau weekend qui s'est achevé. Lise, ma soeur Lise, est repartie après de biens bons moments passés ensembles. Et dire qu'enfants.....
Nous avons parlé, joué, magasiné, mangé et rigolé! Déjà devenues grands-mamans les filles d'Angèle! Il faut mutuellement se pincer pour y croire.
Samedi, je nous ai cuisiné une de ces bouillabaisses, c'était ma première fois ! Pour en avoir déguster à quelques reprises dans le sud de la France, j'avoue m'être un peu péter le bretelles. Tout le monde s'en léchait les doigts, inclus l'Homme aux yeux brillants, celui de ma vie! J'avais même concocté une rouille du tonnerre (vive M. de Vienne et ses épices) ! Il y a de ces repas préparés impulsivement, avec amour et....gourmandise qui s'avèrent de vraies réussites.
On nous avait promis du soleil. Il n'était pas au rendez-vous et l'humidité froide a réduit en miettes nos projets de prolongement de la piste de raquettes en prévision de l'hiver... lorsque la neige finira par se montrer sérieusement le nez!
J'ai presque terminé "L'énigme du retour" de Dany Laferrière. Je fais durer le plaisir avec la ferme intention de le relire à nouveau. Livre magnifique d'un écrivain au sommet de son art. J'ai pensé faire relier de manière spéciale mes livres préférés, ceux que j'amènerais avec moi au bout du monde... Peut-être le ferais-je vraiment! Sur ce, allez au lit! Salut à mes ami (es) d'ailleurs qui eux voient le jour!
Un beau weekend qui s'est achevé. Lise, ma soeur Lise, est repartie après de biens bons moments passés ensembles. Et dire qu'enfants.....
Nous avons parlé, joué, magasiné, mangé et rigolé! Déjà devenues grands-mamans les filles d'Angèle! Il faut mutuellement se pincer pour y croire.
Samedi, je nous ai cuisiné une de ces bouillabaisses, c'était ma première fois ! Pour en avoir déguster à quelques reprises dans le sud de la France, j'avoue m'être un peu péter le bretelles. Tout le monde s'en léchait les doigts, inclus l'Homme aux yeux brillants, celui de ma vie! J'avais même concocté une rouille du tonnerre (vive M. de Vienne et ses épices) ! Il y a de ces repas préparés impulsivement, avec amour et....gourmandise qui s'avèrent de vraies réussites.
On nous avait promis du soleil. Il n'était pas au rendez-vous et l'humidité froide a réduit en miettes nos projets de prolongement de la piste de raquettes en prévision de l'hiver... lorsque la neige finira par se montrer sérieusement le nez!
J'ai presque terminé "L'énigme du retour" de Dany Laferrière. Je fais durer le plaisir avec la ferme intention de le relire à nouveau. Livre magnifique d'un écrivain au sommet de son art. J'ai pensé faire relier de manière spéciale mes livres préférés, ceux que j'amènerais avec moi au bout du monde... Peut-être le ferais-je vraiment! Sur ce, allez au lit! Salut à mes ami (es) d'ailleurs qui eux voient le jour!
mercredi 18 novembre 2009
...le temps qui coule!
Si vite, il coule le temps qu'il me bouscule. Je voudrais du temps et tout l'espace qu'il faut pour mieux connaître ce, et ceux qui m'entourent! Je n'en finis plus de découvrir et de m'émerveiller des mille visages de la vie.
J'avais cru l'automne gris, il est ensoleillé comme jamais cette année. Le dernier record d'ensoleillement pour novembre, qui datait de 1978, a déjà été dépassé à la mi-novembre!!
J'avais cru la terre au repos, des plantes subsistent encore, même des insectes, qui s'éveillent au moindre soleil un peu plus présent qu'à l'accoutumée.
J'avais cru, comme à l'accoutumée en cette période de l'année, entrer dans ma phase annuelle de presque hibernation, mais je n'en finis plus de bouger. Je manque de temps, je manque d'espace! Mais je sais en même temps que tout est relatif, qu'une simple seconde contient toute la vie.
Bonheurs récents....
J'avais cru l'automne gris, il est ensoleillé comme jamais cette année. Le dernier record d'ensoleillement pour novembre, qui datait de 1978, a déjà été dépassé à la mi-novembre!!
J'avais cru la terre au repos, des plantes subsistent encore, même des insectes, qui s'éveillent au moindre soleil un peu plus présent qu'à l'accoutumée.
J'avais cru, comme à l'accoutumée en cette période de l'année, entrer dans ma phase annuelle de presque hibernation, mais je n'en finis plus de bouger. Je manque de temps, je manque d'espace! Mais je sais en même temps que tout est relatif, qu'une simple seconde contient toute la vie.
Bonheurs récents....
- La rencontre d'une femme remarquable qui m'a raconté son histoire. À 40 ans à peine, elle ne peut plus DU TOUT manger normalement. On lui a diagnostiqué une maladie rare il y a quelques années. Elle se nourrit grâce à un tube installé de façon permanente lequel communique avec une veine importante. Sa nourriture (protéines, lipides, vitamines etc....auquel elle ajoute des médicaments) contenue dans un sac de plastique, elle l'ingère pendant ses heures de sommeil. Après le choc et la phase dépressive du début (joint à l'abandon de son conjoint), elle a repris sa vie en main avec ses deux adolescentes. Elle fonce et mord dans la vie autant que son état le lui permet. La rencontrer est un cadeau en soi. Elle qualifie aujourd'hui ce qui lui est arrivé de "bénédiction" tant cela lui a appris à vivre intensément le moment présent!
- Le prix Médicis à un auteur passionnant: Dany Laferrière!
- Jacques Parizeau, un grand monsieur à qui nous devons beaucoup, qui croit toujours au Québec, en même temps qu'il s'émeut du sort de nos enfants et qu'il déplore les faillites du ministère de l'Éducation ( à Montréal, plus de 30% des garçons ne terminent pas leurs études secondaires). Preuve vivante que l'esprit n'accompagne pas toujours les défaillances du corps, Jacques Parizeau signe à presque 80 ans son dernier ouvrage: La Souveraineté du Québec.
- Le poulet au berbéré, de Philippe de Vienne. http://www.epicesdecru.com/fr/recipe_view.php?rid=25&key=500a588d5e9c0ab93eef8d9707a682ab Vos invités seront conquis.
- Manaich zaatar, (Galette libanaise aux epices). J'ai utilisé le zaatar acheté chez Épices de cru. Tellement bon, mais tellement bon...
- La tête de mon amour reposant sur mes genoux tout en regardant le dernier épisode de "La Galère" mon émission télé favorite. Qui reviendra en septembre prochain, promesse de l'auteure.
- Le dernier livre de Dany Laferrière, lequel sera en ma possession demain midi.
- Le retour demain soir de mon amour.
- Les nouvelles de mes blogueuses et blogueurs préférés.
jeudi 5 novembre 2009
...Shahrâzâd, raconte-moi!
Les jours sont, ou lents et vides de substance vivante, ou remplis à ras bord d’obligations, de fébrilité et… vides aussi de substance vivante. Je n’aime pas cela. Ce n’est pas dans l’ordre de ce que j’attends de la vie. De là à soupçonner qu’en cours de route, j’ai négligé, oublié ou renié des essentiels, il n’y a qu’un pas!
Je suis connue comme une bonne conteuse d’histoires ! Intéressante, amusante, avec de l’humour et une capacité réelle à ne pas me prendre au sérieux… lorsque je raconte aux autres, …parce que souvent, les mêmes histoires si j’osais me les raconter à moi-même, me feraient peut-être pleurer, tout au moins me laisseraient la gorge nouée et le cœur lourd. Je m’auto-dérisionne!
Une histoire, c’est l’évasion, la fuite, l’oubli. Je découvre que ça ne tient plus ce genre d’histoires si tout semble tourner à vide, si quelque chose cloche.
Je rêve toujours de raconter de belles histoires profondes, merveilleuses, de celles qui guérissent les plaies, apaisent le mal de vivre, redonnent goût à la vie. Des histoires qui soient comme un pain chaud lorsqu’on a faim et qu’il fait froid, comme un sourire chaleureux, un regard intéressé, lorsqu’on est seul! Des histoires qui font se tordre de rire!
Pour devenir bonne raconteuse d’histoires, il faut ne plus se raconter d’histoires à soi-même, et pour ce faire, d’abord s’en raconter une sans maquillage, ni garniture, ni complaisance : l’histoire de soi!
J’envie ces gens qui savent qui ils sont, qui promènent leurs certitudes avec eux… même si c’est pour se rassurer! J’ai, pour ma part, eu des dizaines de fois la certitude de m’être trouvée… avec sincérité et tout l’engagement dont je suis capable. M’ont suivie quelques amis qui me considèrent bizarrement comme quelqu’un de stable.
La vérité? Je haïs les classifications, la mise en boite. Le fil à la patte, très peu pour moi. Je rêve parfois d’arriver au port, à mon port d’attache, au pays qui est le mien!
« Homme, connais-toi! » Depuis des milliers d’années, au fronton d’un temple, les lettres gravées indiquent la voie. C’est là qu’il faut sans cesse recommencer.
Notre époque laisse peu de place à la recherche, encore moins à la réflexion, occupés que nous sommes à bien suivre les normes, à être du troupeau! La paix intérieure, apprise enfant dans le silence de la nature et des églises, et qui m’a servi de refuge dans les moments tragiques, voilà qu’elle n’a plus souvent place dans mon cœur inquiet, mon esprit préoccupé.
Notre siècle, notre temps, celui de la quantité et…des déchets! Des déchets qui pourrissent le corps et l’âme et toute la vie! Et on parle de « progrès »! Nous inventons, mais de toute évidence, sommes incapables de prévoir et d’assumer les conséquences de nos inventions.
Je veux m’arrêter, tout arrêter de temps à autre et prendre le temps de reconnaître ou de découvrir autour de moi, la beauté du tout-petit minuscule. J’en ai ras le bol des images fugaces, des idées filantes qui se perdent.
J’avais rêvé d’un Guide qui m’apprendrait la vie, l’univers, à comprendre le monde et les autres! Il y a eu Giono, Rilke, Bobin, Jung, Miller, Tournier… entre autre! Ensuite, j’ai voulu me prouver que je pouvais réaliser des choses, organiser, planifier, être efficace, réaliste, concrète, exigeante, dure envers moi-même et parfois envers les autres. J’ai appris que tout est possible à condition d’y mettre le prix. C’est au fond cela qu’il faut savoir : ce qu’on veut réussir et jusqu’où faire monter la mise! Ce qu’on est prêt à payer pour y arriver!
Quant au véritable Guide, il était là, je le portais en moi. Il lui en aura fallu du temps pour se faire entendre à celui-là! Peut-être attendait-il seulement que cesse le vacarme?
Je suis connue comme une bonne conteuse d’histoires ! Intéressante, amusante, avec de l’humour et une capacité réelle à ne pas me prendre au sérieux… lorsque je raconte aux autres, …parce que souvent, les mêmes histoires si j’osais me les raconter à moi-même, me feraient peut-être pleurer, tout au moins me laisseraient la gorge nouée et le cœur lourd. Je m’auto-dérisionne!
Une histoire, c’est l’évasion, la fuite, l’oubli. Je découvre que ça ne tient plus ce genre d’histoires si tout semble tourner à vide, si quelque chose cloche.
Je rêve toujours de raconter de belles histoires profondes, merveilleuses, de celles qui guérissent les plaies, apaisent le mal de vivre, redonnent goût à la vie. Des histoires qui soient comme un pain chaud lorsqu’on a faim et qu’il fait froid, comme un sourire chaleureux, un regard intéressé, lorsqu’on est seul! Des histoires qui font se tordre de rire!
Pour devenir bonne raconteuse d’histoires, il faut ne plus se raconter d’histoires à soi-même, et pour ce faire, d’abord s’en raconter une sans maquillage, ni garniture, ni complaisance : l’histoire de soi!
J’envie ces gens qui savent qui ils sont, qui promènent leurs certitudes avec eux… même si c’est pour se rassurer! J’ai, pour ma part, eu des dizaines de fois la certitude de m’être trouvée… avec sincérité et tout l’engagement dont je suis capable. M’ont suivie quelques amis qui me considèrent bizarrement comme quelqu’un de stable.
La vérité? Je haïs les classifications, la mise en boite. Le fil à la patte, très peu pour moi. Je rêve parfois d’arriver au port, à mon port d’attache, au pays qui est le mien!
« Homme, connais-toi! » Depuis des milliers d’années, au fronton d’un temple, les lettres gravées indiquent la voie. C’est là qu’il faut sans cesse recommencer.
Notre époque laisse peu de place à la recherche, encore moins à la réflexion, occupés que nous sommes à bien suivre les normes, à être du troupeau! La paix intérieure, apprise enfant dans le silence de la nature et des églises, et qui m’a servi de refuge dans les moments tragiques, voilà qu’elle n’a plus souvent place dans mon cœur inquiet, mon esprit préoccupé.
Notre siècle, notre temps, celui de la quantité et…des déchets! Des déchets qui pourrissent le corps et l’âme et toute la vie! Et on parle de « progrès »! Nous inventons, mais de toute évidence, sommes incapables de prévoir et d’assumer les conséquences de nos inventions.
Je veux m’arrêter, tout arrêter de temps à autre et prendre le temps de reconnaître ou de découvrir autour de moi, la beauté du tout-petit minuscule. J’en ai ras le bol des images fugaces, des idées filantes qui se perdent.
J’avais rêvé d’un Guide qui m’apprendrait la vie, l’univers, à comprendre le monde et les autres! Il y a eu Giono, Rilke, Bobin, Jung, Miller, Tournier… entre autre! Ensuite, j’ai voulu me prouver que je pouvais réaliser des choses, organiser, planifier, être efficace, réaliste, concrète, exigeante, dure envers moi-même et parfois envers les autres. J’ai appris que tout est possible à condition d’y mettre le prix. C’est au fond cela qu’il faut savoir : ce qu’on veut réussir et jusqu’où faire monter la mise! Ce qu’on est prêt à payer pour y arriver!
Quant au véritable Guide, il était là, je le portais en moi. Il lui en aura fallu du temps pour se faire entendre à celui-là! Peut-être attendait-il seulement que cesse le vacarme?
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