lundi 12 avril 2010

"...pour une fois qu'on les voit ces millions de personnes!"

disait Dany Laferrière ce matin parlant du peuple haïtien longtemps méprisé, méconnu, rejeté, mal jugé. 
J'ai porté cette phrase tout l'avant-midi...dans ma poche de jeans et dans mon coeur.  J'en avais pris note vite fait sur un bout de papier!

Étrangement, à une période où "être vu" semble la préoccupation essentielle, des populations entières sont conservées, sinon refoulées dans l'ombre.  Elles sont classées, oubliées, méprisées, parfois les trois à la fois.  Ce, partout sur la planète et... au coeur même de nos pays industrialisés.  Alors qu'on se pâme, rarement à raison, sur les têtes d'affiche, bien peu de place est laissée aux "gens ordinaires".  Ils sont pourtant nombreux et si puissamment vivants et riches. 

Oubliés entre autre, ceux qui persistent à travailler la terre, à produire les aliments de base qui entretiennent la vie, jour après jour.  Oubliés, ceux qui au quotidien, soignent, instruisent, protègent, créent, survivent.  Oubliés, ceux qui ont créé notre présent à la sueur de leurs fronts car ils sont devenus, quelle horreur et ô surprise, vieux!

Pour une minute de gloire, certains sont prêts à toutes les bassesses.  Toute une réflexion est à faire sur l'image qui prime sur la réalité, la fable inventée qui prime sur l'histoire.  Pas étonnant qu'en majorité, nos politiciens ressemblent de plus en plus à la bouffe artificielle et vide qu'on souhaite nous voir engouffrer.  Nos gouvernants sont inodores, incolores et sans saveur, mous comme des flans trop mous, ou alors bornés et limités. Ils sont tous ou presque, passés par le moulin à images, et je ne parle pas de celui de Robert Lepage. 

L'enfant se questionne sur son identité, sur son importance.  Il n'est "que lui", perdu parmi des millions de personnes, encadré par des adultes "qui eux savent" et il lui faut quand même devenir unique!  Sommes-nous sortis des incertitudes et des angoisses de l'enfance?  Qu'est-ce qui fait vendre "les vedettes" qu'il s'agisse de personnes ou d'objets?  Le Rêve, répondent certains.  Serions-nous pauvres d'esprit et/ou colonisés, au point de ne pouvoir inventer nos propres rêves, des rêves qui parlent de nous, qui nous appartiennent?

Et si nous cherchions à voir, à comprendre la réalité des autres, à les apprécier parce qu'ils sont uniques, à dépister et à combattre toutes formes de préjugés,  à penser par nous-mêmes?!  

Zoé en pleine recherche de son identité!


2 commentaires:

Solange a dit...

Beau moment de réflextion.J'ai vu tes peintures qui défilent tu devrais en mettre sur ton blogue on les verrait mieux.Elles sont belles et ce sont des créations.

Marico Renaud a dit...

Merci Solange. Je vais le faire très prochainement, promis! Bonne journée à toi.