mardi 29 septembre 2009

...petit matin d'automne dans toute sa splendeur!



Dans la brume de ce matin d'automne, le soleil pointait à travers les feuillages et j'avais eu la bonne idée d'attraper ma caméra avant de sortir promener Tofu, mon chien. Au retour, sur le chemin menant à la maison, ce pur cadeau de la vie! Pas étonnant que j'aie parfois l'impression d'être au Paradis!

Toute cette beauté, sans compter les odeurs de feuilles mouillées, de sol détrempé par les pluies diluviennes d'hier! Les odeurs de l'automne déboussolent complètement Tofu, habituellement sage et soumise, et réveillent la délinquante qui sommeille en elle! Je la comprends.

dimanche 27 septembre 2009

...Pierre Falardeau, tu me manques déjà!



Pierre Falardeau n'est plus et je suis triste. Il était la conscience incarnée du Québec et pour moi le demeurera!

"J'ai horreur des grandes gueules! Aujourd'hui, j'passe pour une grande gueule, alors que je suis profondément timide. Mais faut que quelqu'un le dise..." Et, il traînait une réputation de "grande gueule"...! À moi, il a toujours semblé rafraîchissant! La langue de bois, très peu pour lui! Il parlait cru, il parlait franc, ça faisait changement du discours ambiant. Il était de ces êtres qui bousculent, qui font réfléchir, qui dénoncent les injustices!

Il aura payé cher son engagement. Sa production cinématographique est impressionnante compte tenu de tous les bâtons dans les roues que les puissants et leurs valets sortaient à chacun de ses projets de film. Falardeau, un cinéaste aussi déterminé qu'engagé. Intelligent, sensible aussi. J'ai été bouleversé par "15 février 1839" long métrage qui relate les dernières heures de DeLorimier, patriote condamné à être pendu par le régime britannique d'alors!
Falardeau, cinéaste iconoclaste dans sa série "Elvis Gratton" qui a fait rire et rire jaune très souvent. Série de films rentables qui lui a permis paraît-il de continuer à faire le cinéma de son choix.

Il est de ceux que je n'oublierai pas. À revoir et à relire: son oeuvre au grand complet!

En passant, hors l'ancien premier ministre Bernard Landry, je trouve nos représentants politiques bien silencieux, et lorsqu'ils commettent quelques phrases comme Jean Charest, oh que cela sonne creux! On se demande pourquoi!!!!!

http://www.pierrefalardeau.com/

mercredi 23 septembre 2009

...lire, encore et encore!


Ceux qui me connaissent savent mon amour de toujours pour la lecture! Rien ne saurait m'arrêter, pas même une vision pour le moins déficiente! Je soupçonne que ma passion aide mes yeux (je devrais dire mon oeil) à tenir le coup. Mon ophtalmologiste n'est pas loin de le croire!

Ça a commencé en regardant grand-mère et mon père lire! Leur manière de totalement s'absorber dans leurs lectures piquait ma curiosité. Ils s'arrêtaient parfois pour commenter leurs découvertes et... je les enviais! Inutile de dire que mon apprentissage de la lecture fut rapide. Dans notre campagne d'alors, dépourvue de liens avec le monde, la lecture m'a sauvée. Presque tout autant que ma relation tissée serrée avec la Nature!

Enfant, avant l'école, je n'étais que jouissance: la chaleur du soleil, la troublante douceur du vent, l'odeur de l'herbe et de la terre, le chant des oiseaux au printemps, les grands yeux humides de nos vaches, l'odeur des chevaux, sans parler du goût. Celui des petits fruits, de la gomme de sapin, de la sève et du sirop d'érable, des pommes sauvages, des légumes du jardin, des glaçons et de la neige, du lait mousseux et tiède! Mais la jouissance à la longue peut engourdir, endormir... si on n'en fait pas quelque chose. La lecture, m'y a aidé. J'y ai découvert d'autres jouissances, à commencer par celle de l'auteur dans bien des cas. Des liens se créaient à mon insu, combien précieux dans un milieu refermé sur lui-même ! J'ai voulu écrire. Et depuis j'écris!

Le mot, si on le choisit bien, avec amour, a pouvoir de fixer l'instant, de révéler des univers dans l'univers. Le mot, c'est le partage, la communication.

http://www.flickr.com/photos/joyoflife/galleries/72157622394123072/ La galerie de Julie sur des gens qui lisent. Vous y retrouverez la photo ci-dessus qui m'a ravit! À voir!

mardi 22 septembre 2009

...en réponse aux athés militants!

J'ai subi le catholicisme québécois des années 50 dans ce qu'il avait de plus noir! J'avais 5 ans et des poussières. Et pourtant, au milieu de toute cette noirceur, j'ai rencontré certaines personnes (un curé puni par son évêque qui l'avait nommé dans notre petite paroisse, et une directrice d'école, qui toute religieuse qu'elle était, en avait vu bien d'autres...) qui m'ont permis de garder une certaine confiance dans le genre humain tout au long de ces années-là!

Depuis, je suis devenue libre. Ce qui me donne des boutons, ce sont les prosélytes de tout acabit, qu'ils soient athés ou croyants! Je suis ouverte aux idées, aux intuitions des autres, s'ils me respectent d'abord et dans tout ce que je suis. Dieu? Je ne sais pas. Après? Avant? Je ne sais pas. Je n'ai pas plus de raisons de dire "oui" que de dire "non"! ...Et si ce n'était pas une affaire de "raison"?

Chose certaine, les religions n'ont, pour moi, rien à voir avec la morale sociale, qui me fait respecter l'autre dans ce qu'il est. Vivre la liberté et l'assumer jusque dans ses contradictions, voilà mon programme!

...la traversée du continent!


Je salue un très grand auteur et le remercie de tout le plaisir que j'ai eu (encore une fois) à parcourir ses pages. Michel Tremblay. Notre polyvalent Michel Tremblay. Aussi efficace au théâtre que dans ses romans.

Avec "La traversée du continent", il touche la perfection littéraire, ce, avec sa simplicité coutumière. Et une grande érudition à mesure humaine, pas prétentieuse pour deux sous! Le grand auteur, c'est celui qui n'a pas besoin de rebondissements à n'en plus finir pour captiver son lecteur. L'histoire est simple: une fillette traverse, seule et en train, le Canada pour retrouver sa mère à Montréal. Elle fera trois escales: Regina, Winnipeg et Ottawa avant d'atteindre sa destination. Trois escales et des rencontres marquantes! L'action se passe au début du 20e siècle.

Tremblay possède le don rare de déployer des univers passionnants à partir de situations ordinaires, et ce faisant, il marque le lecteur en profondeur. On ne peut rester indifférent aux personnages qui croisent la route de la petite Rhéauna "Nana", non plus qu'aux questionnements de la jeune voyageuse. L'auteur ne juge jamais, il décrit et nous fait comprendre!
Ce petit livre est un grand livre qui vaut son poids d'or. Je le recommande avec ferveur!

vendredi 18 septembre 2009

...à nouveau La Galerie Rouge!

Au beau milieu d'une avant-midi de magasinage à Cowansville, une oasis: La Galerie Rouge et Mireille Brisset, intelligente et sensible galeriste ! Celle-ci occupée à mettre la dernière main à une exposition collective sur le thème "rouge"!

J'ai donc eu le privilège de visiter une exposition vivante dans un lieu vibrant! Les cartons avec nom de l'artiste, description et prix de l'oeuvre n'étant pas encore en place, j'ai regardé avec encore plus de plaisir chacun des travaux qui ont été soumis. Plusieurs toiles ont arrêté mon regard et mon coeur, une en particulier, oeuvre de V. Gillian. Une évocation de l'eau, celle que je fréquente beaucoup ces temps-ci: les vagues avec tout ce qui s'y mire, soleil, ciel, arbres. Les vagues déchaînées et les autres, languissantes et douces, qui lèchent le sable et les pierres polies par le temps. Une exposition à revoir très bientôt!

jeudi 17 septembre 2009

...j'aime le silence!

...parce qu'il me permet d'entendre ce que l'on me chuchotte à l'oreille, de percevoir tous les bruits de la vie que l'agitation enterre. Et là, combien je sais n'être pas seule au monde! Qu'ils sont des milliers à m'accompagner sur le chemin de ma vie! Jusqu'aux arbres dont les tissus s'expandent à la chaleur et qui craquent joyeusement leur plaisir de vivre, de grandir. En passant par le chevreuil qui gagne la source sur la pointe des sabots et qui me dévisage tranquillement, histoire de mesurer on dirait notre lien de parenté!

...le silence, si on écoute bien, est fait de musique, de poésie, de révélations multiples, la vie s'y exprime dans le plus grand secret. Et dire que tout est là, en soi, dans l'attente que cesse notre charivari!

lundi 14 septembre 2009

...qui veut me connaître véritablement


...devra vivre quelques heures avec moi sur un bateau!
Au contact de l'eau, je suis comblée, remplie, profondément sereine! N'existent plus les armures secrètes, les cachettes pour se protéger, les envies de construire des montagnes. Je suis là, dans le moment c'est tout! Je suis l'eau!

samedi 12 septembre 2009

...une nourriture vivante s'il en est une!

...les récits de voyage et les commentaires de Marcel Poulin.
Irrésistibles ces photos extraordinaires qui nous rapprochent de l'Autre et des paysages extraordinaires de notre "belle boule bleue"!
Et les commentaires de Marcel Poulin nous amènent à l'intérieur même de la beauté des êtres et des choses qu'il a côtoyées.

Merci la vie de cette découverte!
http://voyagesmarcelpoulin.com

mercredi 2 septembre 2009

...la rentrée!

S'il est un temps de l'année que j'aime particulièrement, c'est la rentrée de septembre.
Gonflée à bloc par les températures clémentes, les couleurs, les sons et les activités de l'été, j'entre toujours en septembre avec énergie et optimisme, les batteries rechargées. Les grands froids, la neige, la glace semblent encore si loin.

Chacun a sa rentrée: les écoliers et leurs parents, les travailleurs qui retournent au boulot, la télé, les journaux. L'impression que pour tous la vie reprend son rythme.

Septembre. Les jours raccourcissent de plus en plus vite, les rayons du soleil sont à l'oblique et moins chauds, les nuits deviennent carrément très fraîches. Ces rythmes différents se reflètent dans des feuillages qui se teintent, se fanent lentement. Beaucoup d'oiseaux ont quitté et les criquets stridulent à qui mieux mieux jusque tard la nuit... ce qui énerve mon chien!

Nous continuerons jusqu'en octobre à passer 2 ou 3 jours par semaine sur le Balbuzard. À compter de la semaine prochaine, nous serons à la Marina North Hero au Vermont. Après la Fête du travail, le lac Champlain se dépeuple de ses voiliers. Seuls les vrais mordus ou les retardataires (comme nous) profitent des eaux d'automne souvent plus agitées!

De l'énergie il en faudra beaucoup pour se préparer à l'hiver. Refaire les plate-bandes, planter les bulbes printaniers, dépouiller le jardin et le préparer pour le printemps prochain, planter l'ail, couvrir de paillis le pied de nos arbres et les massifs de fleurs soigneusement rabattues, compléter l'approvisionnement de bois de chauffage, cuisiner les dernières gelées et confitures de fruits et j'en passe!