et pourtant, je n'ai pas vraiment bougé d'ici...ou si peu!
Il y a bien longtemps que je n'ai pas écrit, ce qui ne m'a pas empêché de vous suivre avec intérêt et beaucoup d'affection. Mon silence n'était qu'une sorte de retraite de moi-même, une pause entre l'activité presque débridée des mois passés et le grand calme de l'hiver.
Je l'avoue, le passage de l'automne à l'hiver m'est toujours un peu difficile! L'impression que tous mes fils s'emmêlent, ensuite ça me prend un moment pour reprendre pied. C'est que j'ai, dans un premier temps, de fortes réticences à l'hiver, surtout au froid de plus en plus glacial! L'acclimatation à ce froid, dans mon cas, se fait très, très lentement! Et là, ça y est, les arbres sont tout nus, le froid s'installe... et moi je gèle. Même mon cerveau frissonne. Lorsque la grisaille dure trop, la chair de poule émotionnelle m'envahit! Je ne m'en fais pas trop! Le réflexe de l'ours qui ne cherche qu'à hiberner, je connais depuis toute petite, et je sais par expérience que ça ne dure qu'un temps, qu'une fois l'hiver installé et la Marico acclimatée, je mordrai à belles dents dans cet étonnant sorbet qu'est l'hiver québécois!
Hier, j'ai récolté les derniers plants de kale, de bette à carde et de persil italien, ils ont bien supporté les gelées récentes. À la prochaine éclaircie, je planterai l'ail d'automne. Tout le potager est prêt pour les semences hâtives du printemps. J'ai hâte! Mais, wow la grise, nous ne sommes qu'à la fin octobre!
Avez-vous remarqué comme ça sent bon les feuilles mortes et mouillées, le bois d'automne, la terre humide? Il y a encore du plaisir à marcher malgré le froid. Il y a les odeurs d'humus et les couleurs déclinaisons de bronze et de brun avec parfois encore des traces d'orange et de vert jaune! La nature possède toutes les beautés... comme le visage humain, des traces de jours qui passent.
J'aurai 67 ans demain. C'est bête, j'ai pensé toute l'année que j'avais 67 ans, c'est vous dire l'importance que j'accorde aux chiffres. Je ne vivrai même pas le petit pincement du changement d'année!!!! Ce que j'apprécie le plus de mon anniversaire, ce sont les messages, les conversations avec les ami(es). Chaque anniversaire (le mien et celui de ceux que j'aime) permet de poser un jalon dans les relations, une occasion d'échange et de partage! C'est chouette! Pour mon anniversaire, je vous embrasse tous et vous souhaite d'aimer VIVRE et d'être conscient de la chance que nous avons d'être là, tous ensembles!
vendredi 29 octobre 2010
mardi 12 octobre 2010
... dans la mouvance du film "Incendies"!
Retrouvé au coeur d'une pile, ce poème écrit il y a quelques années. Le lien s'est fait tout seul avec mon après "Incendies"! Je suis hantée par la grandeur et la force de "la femme qui chante"!
L'ultime liberté est celle de penser. Exprimer cette pensée demeure un luxe dans certains coins de notre monde. Liu Xiaobo, dissident chinois emprisonné et Prix Nobel de la Paix 2010 en sait quelque chose. Sa famille aussi.
Alekos, Alekos
Les arbres bruissent et sont verts
Les oiseaux s’ennuient de toi Alekos
Et les hommes te torturent
Alekos, Alekos
Le noir du caveau noir
Voilà ce qu’ils te réservent
Alekos, oiseau – homme
Ta chair déchirée, noircie, meurtrie
Ton cœur fermé sur la seule liberté
Tu survis, tu résistes, et tu la cries encore
Ta liberté, Alekos.
Les feuilles tombent à l’automne Alekos
Les arbres pleurent avec moi
Pour toi
Alekos, Alekos
Pour tous les Alekos
Et les Socrate
Pour tous les Christ
Ceux que personne n’a connus
Ceux qui ont payé le prix de leur seul amour :
Liberté!
Écrit après la lecture du livre, Un homme, d’Oriana Fallaci, vibrant hommage rendu à son compagnon, le résistant grec Alekos Panagoulis, assassiné en 1976.
L'ultime liberté est celle de penser. Exprimer cette pensée demeure un luxe dans certains coins de notre monde. Liu Xiaobo, dissident chinois emprisonné et Prix Nobel de la Paix 2010 en sait quelque chose. Sa famille aussi.
Alekos, Alekos
Les arbres bruissent et sont verts
Les oiseaux s’ennuient de toi Alekos
Et les hommes te torturent
Alekos, Alekos
Le noir du caveau noir
Voilà ce qu’ils te réservent
Alekos, oiseau – homme
Ta chair déchirée, noircie, meurtrie
Ton cœur fermé sur la seule liberté
Tu survis, tu résistes, et tu la cries encore
Ta liberté, Alekos.
Les feuilles tombent à l’automne Alekos
Les arbres pleurent avec moi
Pour toi
Alekos, Alekos
Pour tous les Alekos
Et les Socrate
Pour tous les Christ
Ceux que personne n’a connus
Ceux qui ont payé le prix de leur seul amour :
Liberté!
Écrit après la lecture du livre, Un homme, d’Oriana Fallaci, vibrant hommage rendu à son compagnon, le résistant grec Alekos Panagoulis, assassiné en 1976.
vendredi 8 octobre 2010
... et vieillir en beauté !
J'aurai 67 ans à la fin du mois.
Au fil des années, je me vois vieillir tout doucement et…très certainement. Il y a les pattes d’oies, rides, ridules, faiblesses, douleurs, ramollissements et autres flétrissures du corps qui n’ont, pour moi, pas encore de véritable importance, puisqu’ils me ralentissent peu ! Lorsque je regarde mes seins, confiait en riant une sémillante jeune femme de presque 80 ans à l’émission d’Oprah Winfrey, j’ai l’impression d’assister à une course : lequel des deux arrivera à ma taille le premier ?
Avec les années, il y a l'apprentissage du deuil, de toutes sortes de deuils.
À l’été de 1999, j’avais 55 ans, la femme forte, pétante de santé et d’énergie que j’étais, a frappé le mur et pris conscience de sa vulnérabilité lorsqu’un diagnostic d’arthrite rhumatoïde est tombé. Ont suivi après le choc initial, la révolte, le refus, la recherche constante d’informations, l’intention bien arrêtée de me battre contre une situation où je ne me reconnaissais pas, et j’ai finalement apprivoisé la bête. Je suis guérie, ou presque, mais on me dit en rémission, terme médical que j’ai d’abord détesté, qui sous-entend la maladie est toujours là, à l’affût, prête à frapper… Vilaine, cette habitude qu’a la médecine d’installer la maladie à l’extérieur de nous, de refuser de voir qu’elle puisse parfois être notre création, inconsciente, mais création tout de même ! Un matin, j’ai décomposé le mot ré mission et me suis donnée une nouvelle mission, celle de vivre à 100%, de jouir comme une perdue de cette belle et nourrissante aventure qu’est la vie ! Maintenant, j’ai rarement mal et je remercie à chaque jour pour ce que cette difficile et désagréable maladie m’a appris.
Au bilan donc, je vieillis plutôt bien , heureuse d’avoir dépassé une frontière, où n’ont plus place les attentes, les ambitions effrénées bien que légitimes du passé. Parce qu’il y a, n’en déplaise à nos beaux jeunes et à certains moins jeunes, des avantages à vieillir ! Confrontée à l’ombre de la mort, les points de vue changent, le poids des choses aussi. Ce qui, à trente ou quarante ans, me faisait courir, m’inquiétait, me torturait, me fait maintenant sourire, tout au plus soupirer ! Et s'il m'arrive d'enrager, je passe tellement plus vite en mode "solution"! Il y a quelque chose de réconfortant à quitter la masse de ceux qui font pour joindre les rangs de ceux qui sont (ce qui ne m'empêche pas de faire à mes heures)! On peut être à tout âge me direz-vous, mais rares sont les plus jeunes qui s’y mettent vraiment, pour ma part, je dérogeais souvent à leur âge ! Et puis, je les comprends encore ceux qui font, il m’arrive même de les envier parfois... Mais, il y a, disent les sages, un temps pour chaque chose ! Et j'ai laissé le volant à d'autres avec plaisir... pour aller marcher dans le paysage que je voyais défiler à toute allure jusque là!
Au fil des années, je me vois vieillir tout doucement et…très certainement. Il y a les pattes d’oies, rides, ridules, faiblesses, douleurs, ramollissements et autres flétrissures du corps qui n’ont, pour moi, pas encore de véritable importance, puisqu’ils me ralentissent peu ! Lorsque je regarde mes seins, confiait en riant une sémillante jeune femme de presque 80 ans à l’émission d’Oprah Winfrey, j’ai l’impression d’assister à une course : lequel des deux arrivera à ma taille le premier ?
Avec les années, il y a l'apprentissage du deuil, de toutes sortes de deuils.
À l’été de 1999, j’avais 55 ans, la femme forte, pétante de santé et d’énergie que j’étais, a frappé le mur et pris conscience de sa vulnérabilité lorsqu’un diagnostic d’arthrite rhumatoïde est tombé. Ont suivi après le choc initial, la révolte, le refus, la recherche constante d’informations, l’intention bien arrêtée de me battre contre une situation où je ne me reconnaissais pas, et j’ai finalement apprivoisé la bête. Je suis guérie, ou presque, mais on me dit en rémission, terme médical que j’ai d’abord détesté, qui sous-entend la maladie est toujours là, à l’affût, prête à frapper… Vilaine, cette habitude qu’a la médecine d’installer la maladie à l’extérieur de nous, de refuser de voir qu’elle puisse parfois être notre création, inconsciente, mais création tout de même ! Un matin, j’ai décomposé le mot ré mission et me suis donnée une nouvelle mission, celle de vivre à 100%, de jouir comme une perdue de cette belle et nourrissante aventure qu’est la vie ! Maintenant, j’ai rarement mal et je remercie à chaque jour pour ce que cette difficile et désagréable maladie m’a appris.
Au bilan donc, je vieillis plutôt bien , heureuse d’avoir dépassé une frontière, où n’ont plus place les attentes, les ambitions effrénées bien que légitimes du passé. Parce qu’il y a, n’en déplaise à nos beaux jeunes et à certains moins jeunes, des avantages à vieillir ! Confrontée à l’ombre de la mort, les points de vue changent, le poids des choses aussi. Ce qui, à trente ou quarante ans, me faisait courir, m’inquiétait, me torturait, me fait maintenant sourire, tout au plus soupirer ! Et s'il m'arrive d'enrager, je passe tellement plus vite en mode "solution"! Il y a quelque chose de réconfortant à quitter la masse de ceux qui font pour joindre les rangs de ceux qui sont (ce qui ne m'empêche pas de faire à mes heures)! On peut être à tout âge me direz-vous, mais rares sont les plus jeunes qui s’y mettent vraiment, pour ma part, je dérogeais souvent à leur âge ! Et puis, je les comprends encore ceux qui font, il m’arrive même de les envier parfois... Mais, il y a, disent les sages, un temps pour chaque chose ! Et j'ai laissé le volant à d'autres avec plaisir... pour aller marcher dans le paysage que je voyais défiler à toute allure jusque là!
jeudi 7 octobre 2010
... et revivre l'Histoire avec un grand H !
Je suis peut-être le nombril de MON monde intérieur (peut-être, c'est pas sûr!) mais le monde a très bien vécu avant moi et continuera de le faire longtemps après moi. Je l'ai compris toute jeune. C'est probablement ce qui est l'origine de ma passion pour l'Histoire!
À en juger par l’intérêt croissant pour les racines, d’où et de qui l’on vient, pour la généalogie, les recherches de patrimoine familial et les sagas historiques, le clivage entre générations n’a, de toute évidence, pas réussi à tuer la curiosité des origines, de ce que fut la vie avant nous ! Parce que non, nous n’avons pas inventé la vie, elle a commencé bien avant nous et nous ne pouvons que la véhiculer à notre tour ! L’Histoire, un temps reléguée aux oubliettes de la modernité, secoue la poussière accumulée et redevient ce qu’elle est, un témoignage vivant des êtres de chair et d’os qui nous ont précédés, le récit d’événements bien réels qui ont mené là où nous en sommes aujourd’hui.
Très tôt, l’Histoire sous toutes ses formes m’a passionnée. Enfant et bien avant l'école, les mots « hier, aujourd’hui, demain » me semblaient chargés d’une signification mystérieuse. Un peu plus tard, j’ai compris que les personnes dont parlaient mes livres d’histoire avaient été bien réelles, aussi réelles que celles que je côtoyais, et surtout plus réelles que ce qu’en disaient les manuels d'Histoire d'alors. Ces personnes de nos manuels, ces héros, ces bâtisseurs, ces traîtres, ces vaincus, avaient vécu, eux aussi, les lenteurs du quotidien, ils avaient aimé, dormi, mangé, comme tous les humains de toutes les époques. De fait, ce n’était pas tant les « événements historiques » qui m’intéressaient, que la nature intime de ceux qui les avaient vécus et la relation qu’ils avaient eue avec leur époque.
Bien avant l'application de "la Réforme scolaire", il y a plus de 50 ans, j'ai eu, quelle chance, comme professeur une magnifique folle (une religieuse de surcroît) que l'Histoire passionnait. Elle enseignait la quatrième année du primaire. Ne s'était-elle pas mise en tête certain jour de nous faire revivre l'odyssée de Louis Jolliet et du Père Marquette le long du fleuve Mississipi! Qu'à cela ne tienne, un canot (de carton) fut construit, quelques vieilles chemises de laine nous habillaient, des plumes pour les tribus indiennes. Je personnifiais Louis Jolliet. Le père Marquette et moi avons donc navigué d'une allée de la classe à l'autre, en nous arrêtant pour saluer les tribus et échanger des marchandises, ceci jusqu'à atteindre l'embouchure du Mississipi. Inutile de dire que cette portion de notre Histoire fut acquise pour toujours. Nous avions compris (comme les enfants peuvent le faire) comment un tel voyage pouvait être périlleux et difficile, passionnant aussi!
Il y a différentes manières d'aller vers l'Autre; l'Histoire en est une!
À en juger par l’intérêt croissant pour les racines, d’où et de qui l’on vient, pour la généalogie, les recherches de patrimoine familial et les sagas historiques, le clivage entre générations n’a, de toute évidence, pas réussi à tuer la curiosité des origines, de ce que fut la vie avant nous ! Parce que non, nous n’avons pas inventé la vie, elle a commencé bien avant nous et nous ne pouvons que la véhiculer à notre tour ! L’Histoire, un temps reléguée aux oubliettes de la modernité, secoue la poussière accumulée et redevient ce qu’elle est, un témoignage vivant des êtres de chair et d’os qui nous ont précédés, le récit d’événements bien réels qui ont mené là où nous en sommes aujourd’hui.
Très tôt, l’Histoire sous toutes ses formes m’a passionnée. Enfant et bien avant l'école, les mots « hier, aujourd’hui, demain » me semblaient chargés d’une signification mystérieuse. Un peu plus tard, j’ai compris que les personnes dont parlaient mes livres d’histoire avaient été bien réelles, aussi réelles que celles que je côtoyais, et surtout plus réelles que ce qu’en disaient les manuels d'Histoire d'alors. Ces personnes de nos manuels, ces héros, ces bâtisseurs, ces traîtres, ces vaincus, avaient vécu, eux aussi, les lenteurs du quotidien, ils avaient aimé, dormi, mangé, comme tous les humains de toutes les époques. De fait, ce n’était pas tant les « événements historiques » qui m’intéressaient, que la nature intime de ceux qui les avaient vécus et la relation qu’ils avaient eue avec leur époque.
Bien avant l'application de "la Réforme scolaire", il y a plus de 50 ans, j'ai eu, quelle chance, comme professeur une magnifique folle (une religieuse de surcroît) que l'Histoire passionnait. Elle enseignait la quatrième année du primaire. Ne s'était-elle pas mise en tête certain jour de nous faire revivre l'odyssée de Louis Jolliet et du Père Marquette le long du fleuve Mississipi! Qu'à cela ne tienne, un canot (de carton) fut construit, quelques vieilles chemises de laine nous habillaient, des plumes pour les tribus indiennes. Je personnifiais Louis Jolliet. Le père Marquette et moi avons donc navigué d'une allée de la classe à l'autre, en nous arrêtant pour saluer les tribus et échanger des marchandises, ceci jusqu'à atteindre l'embouchure du Mississipi. Inutile de dire que cette portion de notre Histoire fut acquise pour toujours. Nous avions compris (comme les enfants peuvent le faire) comment un tel voyage pouvait être périlleux et difficile, passionnant aussi!
Il y a différentes manières d'aller vers l'Autre; l'Histoire en est une!
mardi 5 octobre 2010
...d'octobre 70 à octobre 2010 !
40 ans ont passé. Déjà! À la télé, dans les journaux, on nous promène à travers les rues du Montréal d'octobre 1970 qu'animait l'armée "canadian"!
C'est de Trois-Rivières que j'ai vécu les événements d'octobre 70. Jeune maman de deux petites filles, je m'inquiétais pour mes amis et parents de la grande ville. S'ils l'avaient voulu, je les aurais volontiers accueillis dans notre maison à l'abri de ce que j'appelais la répression! Les tenants de l'ordre avaient réussi : les québécois avaient peur, j'avais peur. Pas du FLQ,... de la police et des arrestations arbitraires! J'avais très peur, moins des membres du FLQ que des gouvernants rigides qui ne voulaient pas comprendre le message de ceux-ci pourtant si clair, hommes politiques qui sous couvert de rectitude et de démocratie à protéger laissaient mourir un confrère et s'emballer de jeunes idéalistes sincères et prêts à tout!
Depuis quelques semaines, c'était inévitable, les documentaires et reportages spéciaux sur la crise d'octobre et ses principaux acteurs, se succèdent. Certains recréent une partie de l'atmosphère qui régnait alors, mais une partie seulement. Les plus sérieux admettent que des erreurs ont été commises de part et d'autre. Un homme en est mort s'ajoutant aux six autres victimes du FLQ dans les années précédentes. Saura-t-on jamais toute la vérité? J'en doute.
En 70, j'étais dans la vingtaine, remplie d'idéal et de bonne volonté! Je voulais un pays, un pays juste. Eux aussi! 40 ans plus tard et dans la soixantaine, toujours remplie d'idéal et de bonne volonté, je souhaite à mes petits enfants:
Ce sont les actes qui changent le monde!
C'est de Trois-Rivières que j'ai vécu les événements d'octobre 70. Jeune maman de deux petites filles, je m'inquiétais pour mes amis et parents de la grande ville. S'ils l'avaient voulu, je les aurais volontiers accueillis dans notre maison à l'abri de ce que j'appelais la répression! Les tenants de l'ordre avaient réussi : les québécois avaient peur, j'avais peur. Pas du FLQ,... de la police et des arrestations arbitraires! J'avais très peur, moins des membres du FLQ que des gouvernants rigides qui ne voulaient pas comprendre le message de ceux-ci pourtant si clair, hommes politiques qui sous couvert de rectitude et de démocratie à protéger laissaient mourir un confrère et s'emballer de jeunes idéalistes sincères et prêts à tout!
Depuis quelques semaines, c'était inévitable, les documentaires et reportages spéciaux sur la crise d'octobre et ses principaux acteurs, se succèdent. Certains recréent une partie de l'atmosphère qui régnait alors, mais une partie seulement. Les plus sérieux admettent que des erreurs ont été commises de part et d'autre. Un homme en est mort s'ajoutant aux six autres victimes du FLQ dans les années précédentes. Saura-t-on jamais toute la vérité? J'en doute.
En 70, j'étais dans la vingtaine, remplie d'idéal et de bonne volonté! Je voulais un pays, un pays juste. Eux aussi! 40 ans plus tard et dans la soixantaine, toujours remplie d'idéal et de bonne volonté, je souhaite à mes petits enfants:
- le discernement pour éviter les pièges du consommateur, nouvel esclave des temps modernes;
- de toujours conserver leur capacité de rêver et de les réaliser, ces rêves;
- de l'énergie, de l'énergie citoyenne pour transformer leur société!
Ce sont les actes qui changent le monde!
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