Comme la plupart d'entre vous, la canicule me tue à petit feu! La chaleur me neutralise, je ne fais que survivre. Je fonctionne sur l'air d'aller! Je déteste me faire voler des heures précieuses d'une vie qui m'apparaît de plus en plus courte. Alors ce matin, avec un petit renouveau de fraîcheur... et de pluie, je suis passée à l'action. Faire quelque chose d'inhabituel, de stimulant....
J'ai choisi d'écouter une pièce musicale que je choisirais au hasard. L'écouter vraiment, tranquille, assise, les yeux fermés. Laisser la musique s'introduire dans
ma tête et en prendre possession, m'y abandonner toute entière ! Par quoi commencer? Au hasard, j'ai tendu la main vers la section "classique", et suis tombée sur Tchaïkovsky, Piotr Ilyich de son prénom. Ai passé outre à une petite moue intérieure...
heureusement!
La Symphonie no 6 en si mineur, op. 74 (Pathétique), 46:44 minutes de beauté. Laisser la musique prendre possession de soi, un pur bonheur, un bonheur sans questionnement. J'évite de lire ce qu'en écrivent les musicologues et ne retient que cette phrase de Tchaïkovsky lui-même au sujet de cette oeuvre
qui s'avérerait être la dernière: "Je n'ai jamais ressenti autant de satisfaction, une telle joie, une telle fierté... J'aime cette oeuvre comme je n'ai jamais aimé aucune de mes autres compositions!" Moins de deux semaines après la première représentation, Tchaïkovsky mourait...à 53 ans. S'il existe un ailleurs pour ceux qui contribuent à la beauté du monde, il sera de ceux-là qui l'animeront.
À l'écoute, je serai devenue toute entière le ixième instrument de cet orchestre. Je suis émerveillée de ce qu'un compositeur puisse concevoir un univers aussi complexe musicalement tout en véhiculant tant de sensibilité, d'émotions et de sensations diverses. Et je soupçonne que de laisser son cerveau n'être que musique s'avère une thérapie sans pareille!
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