À défaut de remonter à cheval, - ce que j'aimais particulièrement dans la splendeur de l'automne -, je me remets en selle au sens figuré. Je retrouve l'espace feutré, la plupart de temps, de mon quotidien.
D'abord vous dire que vous m'avez manqué, que j'ai pensé à vous souvent et que je vous ai lus avec plaisir même si en vitesse. Plus de deux mois sans ajouter à mon blogue, qui aurait cru cela! Faut dire que j'ai profité de l'été à plein et à tous les niveaux, du potager à la voile en passant par le simple flânage nez en l'air et sourire béat! Pas beaucoup lu non plus. Mais je suis demeurée fidèle à l'entraînement: mon heure et quelques d'exercice aux aurores 5 jours semaines, seule dans le sous-sol, m'est devenue nécessaire. J'ai pris goût à l'énergie que j'en retire pour les heures qui suivent, tellement que la sueur et l'effort ne me pèsent plus trop.
Depuis la dernière fois, il y a eu les élections au Québec. Dommage que Pauline Marois et son équipe soient minoritaires. J'aurais aimé les voir au travail avec les coudées franches. Je conserve la plateforme électorale du PQ comme référence. Ces temps-ci, ça grogne de partout, surtout ceux qui craignent de perdre au change! Difficile on dirait, de penser à un avenir propre, de partager avec les moins fortunés, de renoncer à ses petits privilèges! En écoutant certains témoignages dégoulinant de mauvaise foi sur la fermeture de Gentilly ou sur l'imposition de ceux qui gagnent davantage, je me suis dis que Jean Charest et sa bande de libéraux complaisants face à la corruption devaient encourager la grogne, histoire de détourner l'attention du citoyen québécois des importantes révélations de la commission Charbonneau et du rôle qu'ils y ont joué. Entre autre, en reportant de plus de deux ans, la tenue de ladite commission, deux années qui auront coûté au bas de laine des Québécois des centaines de millions... qui nous seraient bien utiles par les temps qui courent.
Vous en voulez du nucléaire vous? Pas moi. Et depuis toujours. Je comprends que certains y ont cru... à une autre époque, mais à l'heure où ailleurs l'on démantèle les centrales nucléaires (même au Japon, lequel projette démanteler à son tour progressivement), il est à peu près temps qu'au Québec, pays d'énergies hydro-électriques et éoliennes par excellence, on s'y mette résolument.
Quant aux plus riches d'entre nous, il est normal qu'ils contribuent un peu plus. Depuis le temps, que la classe moyenne paie à tous les niveaux plus que sa part, je souhaiterais que nos privilégiés se sentent fiers de contribuer à l'effort collectif. Hélas, l'être humain étant ce qu'il est, ce n'est pas demain la veille.....Durant son deuxième mandat, René Levesque avait coupé les salaires de 20% pendant trois mois dans la fonction publique pour aider le gouvernement à traverser une pénible crise économique. Nous étions peu nombreux à tirer fierté de participer à cet effort collectif qui n'allait pourtant durer que trois mois!!! On m'aurait très volontiers lancé des tomates, même parmi mes proches.... J'ai coupé à mon tour dans les choses non essentielles et n'en ai pas autrement souffert. Faut dire qu'habituer de m'organiser avec un salaire de secrétaire administrative en charge de deux enfants, j'étais plutôt habituée à me dire "non"!
Et j'ai jardiné aussi cet été, mieux que les autres étés. Nous sommes le 4 octobre et j'ai encore des tomates, quelques herbes, des oignons, du kale et de la bette à carde. Pour le bonheur de me mettre sous la dent de la bouffe résolument bio, je suis prête à travailler fort, à trimer dur. Cet été, j'ai cultivé des tomates anciennes dont je m'étais procurée les graines chez Manon Collard. Un franc succès. Pour être parfois moins "parfaites" que celles du magasin, elles n'en sont pas moins mille fois plus goûteuses. Et de toutes les couleurs. J'ai hâte au printemps prochain.
J'ai hâte aussi d'aller vous lire. À la prochaine.
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