vendredi 15 juillet 2011

...Elles ont fait l'Amérique!

J'ai lu en quelques jours ce livre de l'historien Serge Bouchard et de sa co-auteur Marie-Christine Lévesque.
Elles ont fait l'Amérique - De remarquables oubliées. Tome 1.

Tout au long de cette lecture, quelques constats ont germé, puis se sont étoffés dans ma petite tête.

1) Où étaient donc ces femmes exceptionnelles dans nos livres d'histoire? À part Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance, Kateri Tekakwita, Madeleine de Verchères, rien ou presque! Aucun effort n'a été fait pendant longtemps pour ramener à nos mémoires, les grandes et humbles femmes qui ont, elles aussi, contribué à l'Histoire!

2) Tiens, tiens, les premiers français arrivés au Québec optaient en grand nombre pour l'aventure, la découverte, la traite des fourrures et les belles amérindiennes. De ça, il était brièvement question dans nos livres d'histoire au chapitre sur l'intendant Talon prônant l'installation de colons sur des terres, l'organisation des villages autour de l'église, la sédentarité avec ses grandeurs et ses misères.  Il me semble rester bien peu de cet esprit d'aventure des premiers explorateurs et trappeurs français, bien peu de leur audace dans nos gènes québécois.

3) Corollaire de cet esprit d'aventure, le français était parlé dans tout le territoire qui deviendra plus tard le Canada et les États-Unis. Tiens, tiens!  À part, Louis Jolliet, La Vérendrye, Radisson, des millliers de francophones ont, dès le départ, sillonné l'Amérique du Nord????

4) Il ressort de tout cela que les premiers français choisissaient l'aventure, entraient facilement en contact avec les tribus amérindiennes, alors que les anglais de la côte est américaine décidaient de s'installer en colonies de plus en plus florissantes sur les terres amérindiennes, et suscitaient de ce fait des conflits importants avec ceux-ci.

5) La France et l'Angleterre étaient d'abord et avant tout intéressés par la traite des fourrures. Les Anglais davantage, qui  eux créèrent la Compagnie de la baie d'Hudson composée de marchands intéressés par le commerce des fourrures. Ce commerce intensif mena à la quasi extinction du castor, sauvé in extremis grâce à Maud Maloney Watt (surnommée l'ange de la baie d'Hudson) laquelle réussit à convaincre les gouvernements provincial et fédéral d'agir malgré les objections de la compagnie de la baie d'Hudson.

6) La collusion entre les pouvoirs politiques et religieux et son impact sur les "canadiens-français" pendant des décennies m'a redonné comme à chaque fois, envie de vomir, a réveillé ma colère!

7) Eh oui, les gens bien de Montréal, Québec, Trois-Rivières, achetaient des esclaves noirs et autochtones.  Ici comme ailleurs, certains maîtres ont abusé de la situation.

Un énorme merci à l'historien Serge Bouchard et à tous ceux qui font travail de remonter à la surface les personnes et les faits oubliés de notre Histoire. Nos esprits s'en trouvent mieux éclairés!

UN LIVRE À LIRE ABSOLUMENT!  J'ai hâte au tome 2.

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Un gros merci les amis, pour vos commentaires sur mes précédentes entrées.  Je vous lis tous très attentivement et suis avec bonheur chacun de vos blogues.  Les travaux extérieurs et quelques petits bonheurs estivaux requièrent ma présence! ;-)

jeudi 7 juillet 2011

...un grand bonheur à portée de main !

J'ai reçu "Un assassin blanc comme neige", le nouveau livre de Christian Bobin.
Il est de ces livres qu'on lit tout doucement... pour faire durer le bonheur!  On le voudrait massif ce livre, 1000, 2000 pages : il n'en compte que 94, chacune un pur bijou !
Le bonheur émerge de chaque phrase.  J'imagine Bobin comme un orfèvre du coeur, un musicien des mots.  Tout cela dans une simplicité désarmante.

Quelques phrases prises au hasard:

... Un bourdon au col d'astrakan fouille sans relâche le soleil d'un pissenlit.  Je n'ai jamais vu quelqu'un travailler autant - Bach peut-être.
... Un agneau mange des boutons d'or comme un ermite mâche les paroles de sa bible.
...Les gens assis le long du couloir menant au scanner, je les reconnais au premier regard: c'est le peuple gris du quai de gare d'Auschwitz. Les hôpitaux nous mènent si loin de chez nous que notre âme peine à nous suivre.

Christian Bobin est mon écrivain "du coeur des choses".  Il ne fafine pas, n'essaie pas de faire, il est - il voit - il écrit.  Une dernière phrase, possible lien avec le titre du livre : 
...Écrire comme on commet un crime à froid, en conduisant d'une main ferme le couteau jusqu'au coeur non prévenu.

Bonheur, conscience et courage à tous!

lundi 4 juillet 2011

...un autre clin d'oeil!

Une citation trouvée chez mon amie Gazou aujourd'hui.  Elle m'a donné des ailes malgré la température humide, chaude et lourde.

Pour dire oui, il vous faut transpirer, remonter vos manches et plonger les deux mains dans la vie jusqu’aux coudes.  Il est facile de dire non, même si dire non signifie mourir.  (Jean Anouilh)