jeudi 26 août 2010

...Marie Blanc, la dame du lac!

Une autre femme aura croisé mon chemin à Notre-Dame du Lac sur les bords du grand lac Témiscouata.
Elle s'appelait Marie Blanc.  Aujourd'hui, une auberge porte son nom.  Une auberge installée dans ce pavillon de chasse que lui avait fait construire son amant new-yorkais.  Une histoire romantique à souhait si on la survole mais qui aura sûrement porté son lot de souffrance et de déception.

Marie Blanc Charlier, née à la Martinique, arrive à Notre-Dame-du-Lac au début du siècle.  C’est en 1905 qu'un riche avocat new-yorkais, William D. Bishop Jr., fait construire le pavillon de chasse qu'il appelle le Gray Lodge sur les bords du lac. Le lac Témiscouata accueille alors l'élite, tant canadienne qu’américaine;  on y vient par chemin de fer pour la chasse, la pêche et la beauté des lieux. William D. Bishop y séjourne plusieurs étés en compagnie de Marie Blanc.
En 1910, il semble que la femme new-yorkaise de Mr Bishop ait découvert le pot-aux-roses.  Il rompt avec Marie. Celle-ci obtient une rente viagère et les titres de propriété de la maison. Elle y résidera quelques mois par année jusqu’à sa mort en 1949.

L'histoire de Marie Blanc est entourée de mystère.  Le Gray Lodge aussi, dont on suppose que les plans aient été l'oeuvre de l'architecte américain Frank Lloyd Wright.

Aujourd'hui, l'auberge Marie Blanc accueille de nombreux visiteurs attirés par une bonne table et la beauté des lieux.  Le pavillon de chasse originel a forcément été restoré mais en respectant l'architecture des lieux, la disposition des pièces et un gigantesque foyer de pierres qui s'ouvre à la fois sur la réception et la salle à manger.      
http://www.aubergemarieblanc.com/

5 commentaires:

Barbe blanche a dit...

Dame Marie Blanche, devait surement se faire derpecter, puisque elle a su tirer son épingle du jeu et obtenir compensations pour ses années de partenaria avec le propriétaire du chalet.

Jackss a dit...

Ce genre d'histoire me fascine toujours, Marico

Je me souviens d'avoir déjà vu un reportage à la télé sur ce personnage énigmatique. Merci de me donner l'occasion de me remémorer l'ambiance et le décor.

Solange a dit...

Je ne connaissais pas cette histoire, c'est intéressant de savoir.

Zoreilles a dit...

Que j'aime ces histoires qui laissent toujours planer un soupçon de mystère, une frontière floue entre la légende et la réalité. C'est un peu comme des potins croustillants mais d'une autre époque!

Leur site est très bien fait, ça donne le goût d'aller y séjourner au moins une fois.

Éléonore a dit...

Ha les troubles passions du passé, quoi de mieux pour agrémenter un beau souper devant ce gigantesque foyer. Tout à fait mon genre d'endroit :)