dimanche 21 mars 2010

...Benoît XVI et les prêtres pédophiles!

Québécoise de ces années-là, j’ai été baptisée et éduquée dans la religion catholique. Je ne pratique pas depuis des lunes et ne me sens plus d’appartenance à cette religion façonnée par des générations de papes et de cardinaux. L’Évangile demeure cependant un enseignement où je puise encore, de même que dans les préceptes de Bouddha et ceux des grands sages de l’humanité. Tout ça pour dire que mon Évangile, je le connais encore!


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Ce matin, RDI présentait la réaction de Benoit XVI au scandale des prêtres pédophiles de son Église. Aujourd’hui, 21 mars, au cours d’une méditation spéciale de l’Angélus, vue comme complémentaire à sa tiède réaction à ce scandale, le pape n’a rien trouvé de mieux que de s’inspirer de l’évangile du jour : La femme adultère (Jean, chap. 8). Bien commode ce choix et la conclusion qu’il en tire : Apprenons à être intransigeants avec le péché - en commençant par le nôtre! - et indulgents avec les personnes (!!!).

Avait précédé, dans cette homélie très attendue, la réflexion suivante : Dieu ne désire pour nous que le bien et la vie: Il veille à la santé de notre âme à travers ses ministres (!!!), en nous libérant du mal avec le sacrement de la Réconciliation, de sorte qu'aucun ne soit perdu, mais que tous parviennent à se convertir.

Qu’en ont pensé ceux dont l’enfance a été détruite par des prêtres sensés veiller à la santé de leur âme? Je sais, je sais, tout individu même prêtre a droit à ses faiblesses! Mais il y a faiblesse et faiblesse!!! Il n’est pas question ici de petit mensonge, de colère, de gourmandise, de malveillance mais de destruction de l’âme, de confiance, d’espérance, de tout ce qui fait la fraîcheur de l'enfance. Ajoutons à cela bien peu de regrets et de ferme propos de ne plus recommencer de la part de ses prêtres pédophiles qui ont sévi durant des années, détruisant l’enfance, l’innocence et la vie dans bien des cas, de dizaines de milliers de jeunes, pendant que leurs supérieurs détournaient les yeux ou dissimulaient la réalité.

M'est revenu en mémoire un autre passage de l’Évangile, bien plus approprié à mon avis à une réflexion sur les prêtres pédophiles, un passage tiré de l’évangile selon Mathieu (et que l’on retrouve également dans les évangiles des apôtres Marc et Luc). Jésus y parle de l’enfance:

« Quiconque accueille un petit enfant à cause de mon Nom, c’est moi qu’il accueille. Mais si quelqu’un doit scandaliser l’un de ces petits qui croient en moi, il serait préférable pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d’être englouti en pleine mer. Malheur au monde à cause des scandales! Il est fatal qu’il arrive des scandales, mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive! »

Je ne pense pas être la seule qui a mal, en pensant à ce qu’ont vécu ces enfants, à ce que certains vivent encore très certainement! Pourquoi y aurait-il deux poids, deux mesures selon qu’il s’agisse d’un simple citoyen ou d’un prêtre?

1 commentaire:

Solange a dit...

Je partage ton indignation, ils ont le pardon facile quand c'est pour eux et sont et ont été si sévères pour les femmes, nos mère.